Midi Libre a écrit:Gard : dans les coulisses d'un réseau routier à 40 M € par an / 40 M € sont investis chaque années dans le réseau départemental.
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L e conseil départemental du Gard doit exploiter entre autres 4 500 km de voirie. Et les projets ne manquent pas pour le département.
Parfois décrié pour son état insatisfaisant par les usagers de la route (100 à 300 signalements par an selon "40 millions d'automobilistes"), le réseau départemental investit pourtant chaque année 40 M€ pour assurer la sécurité des déplacements de milliers de personnes. "On fait du curatif et du préventif pour avoir un état du réseau de qualité, confie Olivier Gaillard, vice-président du conseil départemental chargé des infrastructures et des déplacements. Le problème gardois, c'est qu'il faut investir...
Parfois décrié pour son état insatisfaisant par les usagers de la route (100 à 300 signalements par an selon "40 millions d'automobilistes"), le réseau départemental investit pourtant chaque année 40 M € pour assurer la sécurité des déplacements de milliers de personnes.
"On fait du curatif et du préventif pour avoir un état du réseau de qualité, confie Olivier Gaillard, vice-président du conseil départemental chargé des infrastructures et des déplacements. Le problème gardois, c'est qu'il faut investir toujours plus dans les infrastructures routières face à la forte envolée démographique qui entraîne plus de flux d'usagers sur les routes, plus de circulation et de sollicitation du réseau. Les plans locaux d'urbanisme évoluent plus vite, ce qui demande une réaction en terme d'équipements."
Une réflexion sur les secteurs aux embouteillages récurrents
Quand on le sollicite sur les secteurs qui sont souvent le cadre d’embouteillages dans le Gard, Olivier Gaillard rappelle qu’une partie du réseau est exploitée par l’État. Il cite comme point problématique la fin de la 2X2 voies Alès/Nîmes sur la RN 106 (exploitée par l’État), les entrées de Nîmes (giratoire près du CHU, vers Marguerittes et Caveirac). Les solutions peuvent reposer sur deux projets au long cours : "L’enquête publique du contournement nord de Nîmes va être finalisée. Il faut que l’ensemble des partenaires financiers se réunissent car on est passé de 45 à 70 M €. Quant au contournement ouest, il est inscrit au contrat de plan État Région avec une enveloppe dévolue aux études."
Les projets ne manquent pas pour le Département
Alors que son prédécesseur Jean Denat jugeait moyen l'état du réseau routier du fait des milliers de kilomètres et d'ouvrages d'arts à gérer, Olivier Gaillard se montre un peu moins dur. Il cite les travaux de cette année. "Nous avons refait le revêtement par exemple entre Montpezat et Saint-Mamert-du-Gard, soit 2 M € pour 3 km (Ndlr, en moyenne un km de réfection lourde de voirie coûte 400 000 € et l'entretien d'un enrobé 150 000 €). Le Département a achevé pour 2 M € le pont de l'Europe en 2x2 voies qui mène à Avignon, changé le revêtement de la route entre Marguerittes et Rodilhan ce qui n'a pas été réalisé depuis treize ans."
Les projets ne manquent pas pour le Département avec la réfection du pont de Saint-Gilles sur la route d'Arles, la réalisation d'un ouvrage d'art dans le secteur de La Grand-Combe. Des opérations significatives d'entretien ont mobilisé entre 500 000 € et 1,5 M € sur la RD 979 à Aimargues, la 6086 (Bezouce - Saint-Gervasy), la 936 (Boucoiran vers La Calmette), etc.
Plus d'informations en temps réel sur les réseaux sociaux
Pour entretenir son réseau routier, le conseil départemental classe des routes par niveau de priorité, de un à quatre (voie structurante à desserte locale). Les équipes sur le terrain sont chargées particulièrement d'entretenir les dispositifs d'assainissement (curage des fossés), les couches de roulement, les plantations (plus de 15 000 platanes entre autres), la signalisation (marquage repassé tous les trois ans sur les voies les plus prioritaires), les ouvrages d'art et les murs de soutènement pour ne citer que ces exemples. En terme de sécurité routière, le Département soigne la qualité du revêtement en posant par exemple un bitume qui accroche davantage ou plus sonore sans parler de la signalisation mise en place tout au long du réseau.
Et puisque ce dernier demeure coûteux, des initiatives ont été prises pour réduire la facture, comme sur le chantier du pont de l'Europe qui a permis de poser une couche moins épaisse de revêtement sur la chaussée. Mais au-delà de ces travaux d'entretien ou de réalisations sur le terrain très concret, la collectivité territoriale compte accentuer lors des intempéries sa présence sur les réseaux sociaux et améliorer ainsi l'information, l'alerte en particulier. "Trop d'informations erronées sont divulguées sur l'état des routes donc on réfléchit pour fournir en temps réel l'état du trafic", envisage Olivier Gaillard, très attentif à l'état de ce réseau routier gardois.
Que pèse l’entretien du réseau routier dans le budget du conseil départemental gardois ?
Nous comptabilisons 4 500 km de routes, 3 100 ouvrages d’art, 80 km de voie verte et 1,5 million de m2 de murs de soutènement. Le tout valorisé à neuf est estimé à 7 milliards d’euros. La collectivité consacre 25 M € par an pour l’entretien de son réseau.
Quelles sont les difficultés rencontrées sur les routes ?
La partie qui sollicite le plus nos services, notamment l’hiver, se situe de Bessèges au Vigan. C’est là où on a le plus d’ouvrages d’art à reprendre. L’état des routes est lié aussi aux inondations. Nous venons d’achever les travaux de réfection après l’épisode cévenol de fin 2014. Ils ont coûté 12 M € et pas moins de 2 M€ rien que pour la reprise de voiries à Saint-Laurent-le-Minier. Quand il y a des épisodes cévenols et neigeux, ça pèse sur les finances.
Dans le contexte de restrictions budgétaires, qu’en est-il de vos investissements ?
Nous avons des obligations d’entretien, d’exploitation et de sécurité. Le budget des routes n’a pas bougé en s’élevant autour des 40 M €.
Qu’en est-il des réorganisations des services ?
Nous avions récupéré les agents de l’État. Nous comptons 600 personnes à la direction des routes. Après avoir réalisé un audit, nous allons nous pencher sur la réorganisation future des unités territoriales. Chaque territoire a sa spécificité. Nous allons travailler avec les représentants du personnel sur ce dossier où rien n’est figé.
lucienmathurin a écrit:Je viens de le lire, vraiment intéressant. J'ai aussi été choqué de lire qu'une route dégradée était moins accidentogène, c'est exactement le contraire ! Comme le dit justement Pierre Chasseray dans ce cas les autoroutes seraient des cimetières !
Pour le manque de financements perso je milite pour la réintroduction de la vignette, mais à condition que la destination de son produit pour les transports routiers soit inscrite dans la loi pour que ni l'état ni les collectivités locales ne soient tentés de le ponctionner pour d'autres usages. Je milite aussi pour faire la même chose pour le ferroviaire et les TEC.
RN4 Vitry -st Dizier état correct
http://www.dhnet.be/actu/belgique/la-belgique-a-la-46eme-place-mondiale-en-matiere-d-etat-des-routes-5a39fec7cd70c7358c651189
La Belgique à la 46ème place mondiale en matière d'état des routes
La qualité des routes en Belgique constitue un frein à l'économie, pointe le Forum économique mondial dans son "Rapport mondial sur la compétitivité 2017-2018", indiquent les journaux du groupe Sudpresse mercredi. Le pays, très mauvais élève, se situe pour cette matière à la 46e place sur 137 pays analysés.
Ce rapport a été publié en septembre dernier. De manière générale, la Belgique y occupe la 20e place. Le pays obtient une note de 4,5 sur 7 concernant la qualité de ses routes. Bien loin donc du Top 3 composé par les Emirats arabes unis, Singapour et la Suisse. La Belgique se situe également loin derrière le Chili, la Namibie, l'Equateur et le Rwanda, tandis que ses voisins accèdent au top 20.
Ce classement "étonne" Touring et Vias, poursuit Sudpresse. "Les investissements pour les voiries qui ont actuellement lieu sont bien faits et sont de plus en plus importants. De nombreuses études ont prouvé que grâce aux budgets alloués ces dernières années, la qualité de nos routes s'est améliorée", note Dany Smagghe, porte-parole de Touring. "C'est en effet à relativiser. La qualité des routes n'est pas une cause majeure d'insécurité, c'est surtout une source d'inconfort pour les automobilistes", ajoute Benoît Godart, porte-parole de Vias (ex-IBSR).
Le ministre wallon de la Mobilité, Carlo Di Antonio, rappelle que des moyens "sans précédent" ont été investis au sud du pays dans ce domaine. Il propose également que 350 millions d'euros supplémentaires soient alloués annuellement à la rénovation du réseau de transport.
Alexandre a écrit:Ça s’écharpe pour la création de l’EPIC qui devrait succéder aux DIR. Bercy, qui y perdrait toute influence, est contre bien évidement...
:arrow: https://www.lesechos.fr/industrie-servi ... 173372.php
Alexandre a écrit:Ça s’écharpe pour la création de l’EPIC qui devrait succéder aux DIR. Bercy, qui y perdrait toute influence, est contre bien évidement...
https://www.lesechos.fr/industrie-servi ... 173372.php
Le gouvernement va lancer un «plan de sauvegarde des routes nationales»
Par Le Figaro.fr avec AFP
Le gouvernement va lancer prochainement un "plan de sauvegarde des routes nationales" visant à rénover d'urgence les chaussées et les ouvrages d'art, a indiqué aujourd'hui la ministre des Transports, Elisabeth Borne.
Un audit remis en avril à la ministre --et pas encore rendu public-- a mis en évidence "l'état critique du réseau", a-t-elle expliqué au Sénat. "Notre sous-investissement a été manifeste", a-t-elle déploré. "50% des surfaces de chaussées sont à renouveler et près d'un pont sur dix est en mauvais état." "Une action plus forte de remise à niveau est indispensable", même si les crédits ont déjà été augmentés cette année, a-t-elle souligné.
"Nous devrons engager dès 2019 un plan de sauvegarde des chaussées, des ouvrages d'art et des équipements du réseau routier national non concédé" (qui comprend les routes nationales et les autoroutes gratuites), a annoncé Mme Borne. Ledit plan vise à dépenser 1 milliard d'euros par an pour l'entretien et la modernisation des routes, contre 800 millions cette année. Il comportera "des objectifs quantitatifs d'amélioration du réseau routier", fixés tous les cinq ans à partir de 2022, a-t-elle précisé.
La ministre des Transports a par ailleurs confirmé son objectif d'"(accélérer), pour les axes du réseau routier desservant les villes moyennes, des opérations d'amélioration d'itinéraire: créneaux de dépassement, déviation, voire, lorsque les trafics le justifient, passage à 2x2 voies sur certaines sections". "Dans la plupart des cas, il ne s'agit pas de +grands travaux+ mais d'aménagements simples", a-t-elle remarqué.
Plus généralement, "le gouvernement fera très bientôt connaître ses choix" en matière d'infrastructures, a relevé Mme Borne. La loi d'orientation sur les mobilités (LOM) qu'elle compte présenter "avant l'été (...) proposera une stratégie d'ensemble ainsi qu'une programmation sincère de nos infrastructures sur les deux prochaines décennies", a-t-elle promis. "Cette programmation devra s'appuyer sur des ressources financières solides et pérennes, en privilégiant, chaque fois que c'est possible, le paiement par l'usager ou par le bénéficiaire final des projets", a prévenu la ministre.
Objectif : dresser la liste des infrastructures nécessaires à une meilleure accessibilité de l'actuel site aéroportuaire de Nantes Atlantique et au désenclavement de l'Ouest de la France. Parmi les priorités retenues : un nouveau franchissement de la Loire, l'optimisation du périphérique, la mise à deux fois trois voies de la RN 165 entre Nantes et Saint-Nazaire, une meilleure interconnexion ferroviaire du TGV au Sud de l'île de France pour accéder plus facilement aux aéroports parisiens, la mise en œuvre d'une ligne à grande vitesse entre Rennes et Nantes ou plus original « expérimenter le train du futur Hyperloop entre les deux capitales régionales » .
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