Gestion du réseau routier national non concédé : évaluation

Discussion sur les politiques des transports, l'intermodalité, ...

Gestion du réseau routier national non concédé : évaluation

Messagepar G.E. » Mer 02 Sep 2015 14:34

Après des années de coupes budgétaires sur les crédits d'entretien, le réseau routier non concédé montre de très sérieux signes d'essoufflement.

Une mission est chargée d'évaluer la situation actuelle et de faire des propositions. Précision importante : il n'est pas question ici des crédits d'investissement (eux aussi en chute vertigineuse alors que le trafic augmente) mais bien des questions de gestion courante.

A suivre de près ici, car tout devrait être pour une fois public : http://www.modernisation.gouv.fr/lactio ... on-concede

Lettre de mission : http://www.modernisation.gouv.fr/sites/ ... oncede.pdf

Le graphique de la page 4 (crédit) est éloquent, de même que celui de la page 5 (état du réseau) mais la situation était déjà pointée par la Cour des Comptes en 2000 !

Y aura-t-il enfin un sursaut pour sauver le réseau routier d'une décadence annoncée alors même qu'il supporte le plus gros du trafic ?
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Re: Gestion du réseau routier national non concédé : évaluat

Messagepar Alexandre » Mer 02 Sep 2015 17:52

Deux extraits issue de la lettre de cadrage, qui donne selon moi un indice sur les propositions possibles à attendre :

Définir des solutions alternatives, notamment en termes de financement.


Les partenaires du secteur privé sont demandeurs d’une plus grande visibilité du plan de charge associé à la gestion du réseau routier national non concédé.


Dans l'esprit, la démarche est très bonne et aurait dû être lancée depuis longtemps, tant l'état du réseau s'est dégradé depuis ces 10 dernières années.

Maintenant, j'ai peur que cela accouche d'une souris, via la création de groupes de travail pour mieux optimiser les pratiques, afin de conserver un budget constant par manque de financements nouveaux. Après, par le biais des conclusions de cette évaluation, l'Etat pourrait admettre qu'il n'est plus en mesure de gérer le RRN non-concédé tel qu'on le connaît aujourd'hui, et il peut prendre la décision de transférer aux collectivités les sections les moins fréquentées, et aux SCA les sections pouvant faire l'objet d'un adossement, par le biais des contrats de plans ou d'un autre plan de relance, comme le souhaite un certain nombre de députés. Viendra ensuite les mises en concessions prévus par appel d'offre. Pour mémoire, il était évoqué environ 3000 km de routes existantes ou à créer pouvant faire l'objet d'une mise en concession, sans en préciser le type.
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Re: Gestion du réseau routier national non concédé : évaluat

Messagepar G.E. » Mer 02 Sep 2015 19:04

Je te rejoins tout à fait. En termes de financement, il peut aussi y avoir un recours à des taxes diverses et variées, mais après 2017 (:lol:) ou bien à des PPP coûteux qui renvoient le remboursement aux générations futures.

Le Ministère de l'Ecologie avait lancé récemment un PPP pour les centres d'entretien des DIR, mais ce projet a été retoqué car non éligible à ce type de financement, pour l'instant réservé à des investissements structurants. Ceci dit, les règles pourraient changer avec un Etat toujours aussi fauché.
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Re: Gestion du réseau routier national non concédé : évaluat

Messagepar Estate45 » Mer 02 Sep 2015 19:11

Pour le financement, on pourrait demander au patron d'Alcatel ? :langue:
Ok je :arrow:
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Re: Gestion du réseau routier national non concédé : évaluat

Messagepar Alexandre » Mer 02 Sep 2015 21:09

G.E. a écrit:Je te rejoins tout à fait. En termes de financement, il peut aussi y avoir un recours à des taxes diverses et variées, mais après 2017 (:lol:) ou bien à des PPP coûteux qui renvoient le remboursement aux générations futures.

Le Ministère de l'Ecologie avait lancé récemment un PPP pour les centres d'entretien des DIR, mais ce projet a été retoqué car non éligible à ce type de financement, pour l'instant réservé à des investissements structurants. Ceci dit, les règles pourraient changer avec un Etat toujours aussi fauché.


Çe contrat a été cassé par le tribunal administratif de Cergy, et l'Etat devait régler l'intégralité de la facture avant fin juin 2015.

Le problème du PPP est qu'il ne règle pas fondamentalement le problème, puisque c'est toujours les crédits publics qui financeront au final l'infrastructure. Tandis que la concession fait payer l'utilisateur, via un péage directement versé au concessionnaire.

3000 km de réseau peuvent potentiellement être concédé. En additionnant l'ensemble des tronçons listes dans la page dédiée au section potentiellement concédables sur Wikisara, je n'arrive même pas à la moitié de ce linéaire. Donc il y a beaucoup de potentiel, et cette évaluation est peut-être une première étape vers cette "privatisation".
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Re: Gestion du réseau routier national non concédé : évaluat

Messagepar basco - landais » Jeu 08 Oct 2015 15:42

Alexandre a écrit:Dans l'esprit, la démarche est très bonne et aurait dû être lancée depuis longtemps, tant l'état du réseau s'est dégradé depuis ces 10 dernières années.


Je rebondis sur ce post avec ce constat

Le World Economic Forum a publié son rapport annuel qui compare la compétitivité économique des différentes nations.

Côté infrastructures et plus précisément sur la qualité des routes, la France recule à la 7ème place. Elle se plaçait pourtant 1ère en 2011 et en 2012.

Image

extrait de la newsletter N°7 édité par l'URSIF

Avec en complément cette étude franco-française
« Les français et la sécurité routière » les résultats de l’enquête présentés par le SER

Le Syndicat des équipements de la route (SER), membre associé de l’USIRF, a rendu public le 22 septembre 2015, une enquête -Sondage Opinionway- montrant que les Français estiment urgent d’améliorer les infrastructures.

Une majorité des Français pointe en effet du doigt l’état des routes départementales et communales. Un état qui selon eux s’est dégradé au cours des dernières années. 73 % sont ainsi inquiets à cause des nids de poule, 3 sur 4 estiment que la présence de travaux est mal signalée et que la visibilité est nettement insuffisante la nuit.


la presentation des résultats : http://www.usirf.com/wp-content/uploads ... TATION.pdf
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Re: Gestion du réseau routier national non concédé : évaluat

Messagepar jml13 » Dim 11 Oct 2015 20:14

Ouais, ce genre de comparaisons qualitatives à l'échelle d'un pays entier me parait impossible, et en tous cas sujette à moult approximations. Concernant la seule France, comment évaluer une note "moyenne" sur 800.000 km de routes, de la petite route de montagne à l'autoroute concédée, de l'artère périurbaine à la départementale très bien entretenue, de la nationale à 2x2 voies à l'autoroute urbaine souvent pourrie...
Passons sur ces notes "moyennes" pour des pays comme les États-Unis ou la Russie. D'ailleurs, "comparer" Singapour et Hong-Kong à la France ou à n'importe quel autre pays en dit long sur l'inanité de ce genre de classement.
Et pour ceux qui connaissent un peu, voir le Portugal aux premières places et la Suisse même pas dans les 10 premiers :ptdr:

Next.
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Re: Gestion du réseau routier national non concédé : évaluat

Messagepar Alexandre » Mer 27 Jan 2016 08:28

2 annonces hier :

L'attente d'un plan de relance imminent de 150 millions d'€ pour l'entretien des routes et voies fluviales, qui viendraient en plus des versements effectués par les SCA (pour mémoire, 100 millions d'€ par an pendant 3 ans). Cela concernerait les opérations d'entretien et d'exploitation : chaussées, signalisation directionnelles, équipements dynamiques, modernisation des tunnels... L'an dernier, l'enveloppe avait été de 80 millions d'€ et avait permis de réaliser de nombreux travaux.

Le Moniteur a écrit:Rénovation des réseaux routiers et fluviaux: 150 millions d’euros supplémentaires

Le secrétariat d’Etat aux transports a annoncé le 26 janvier la mise en place prochaine d’une enveloppe spéciale de 150 millions d’euros destinée à rénover le réseau routier national et le réseau fluvial. Sa validation par Bercy est attendue dans les prochains jours.

Claude Morel, chef de cabinet du secrétaire d’Etat aux transports Alain Vidalies, a profité de la signature de la charte d’engagement actant la création de l’Observatoire national des routes pour annoncer la mise en place d’un « plan de relance d’un montant de 150 millions d’euros », qui sera consacré à la rénovation des réseaux routiers et fluviaux nationaux. « Nous doublons ainsi les moyens consacrés à la rénovation du réseau routier », a affirmé Claude Morel, qui a rappelé que 80 millions d’euros y avait été consacré en 2015. Ces montants viennent s’ajouter à la contribution volontaire des sociétés concessionnaires d’autoroutes, dont les trois premières tranches s’élèvent à 100 millions d’euros annuels de 2015 à 2017.

L’enveloppe de 150 millions d’euros n’est toutefois pas acquise. Claude Morel a annoncé que « le secrétaire d’Etat devrait, si la réponse de Bercy est favorable, rendre publique cette enveloppe dans les prochains jours ».


Autre annonce, la mise en place d'un observatoire national de la route, visant à constituer une cartographie de l'état des routes en France, et d'échanger sur des solutions de modernisation et d'entretien plus efficace afin à termes de réaliser des économies. A noter que les données IQRN et IQOA seront rendus publiques au 1er septembre prochain.

Le Moniteur a écrit:L’Observatoire national de la route veut cartographier l’état du réseau

Les routes françaises se dégradent et les budgets d’entretien sont durablement contraints. Pour faire face à ce constat, les acteurs routiers ont créé, le 26 janvier, l’Observatoire national de la route. Sa mission principale : objectiver l’état du réseau routier hexagonal et partager les bonnes pratiques pour poser les bases d’une optimisation des politiques d’entretien.

Réunis au ministère de l’Ecologie, les acteurs routiers* ont signé le 26 janvier une charte d’engagement actant la création de l’Observatoire national de la route (ONR). Ce nouvel outil, dont les travaux seront animés par l’Idrrim, aura pour double ambition d’identifier les politiques techniques les mieux à même de générer une gestion économe du réseau routier, et d’objectiver l’état de dégradation de celui-ci.
Aujourd’hui, de l’industrie routière au secrétaire d’Etat aux Transports Alain Vidalies en passant par les collectivités locales, tout le monde s’accorde pour affirmer que le réseau routier hexagonal se dégrade. Or, jusqu’à présent, cette appréciation est uniquement issue des observations de terrain jamais consolidées.
Pourtant, les données quantitatives existent, mais certaines n’ont jusqu’ici pas été divulguées – les fameux Indices de qualité des routes nationales ou des ouvrages d’art (IQRN et IQOA) -, d’autres ne sont pas consolidées au niveau national – les données des réseaux départementaux notamment. Si bien qu’il est aujourd’hui impossible d’avoir une photographie précise de l’état de notre million de kilomètres de routes.

Quantifier l’état global des réseaux routiers


La première mission de l’observatoire sera donc de collecter les données –rendues publiques (voir focus)- des différents gestionnaires afin d’évaluer l’état global des réseaux routiers français et son évolution. Il devra également, selon la charte qui acte de sa création, « établir de manière prédictive la corrélation entre des indicateurs globaux et pertinents d’état du patrimoine et les dépenses globales à consacrer chaque année à l’entretien et l’exploitation de la voirie (et des ouvrages d’art) ». Autrement dit, l’observatoire devra permettre, alors que les budgets des gestionnaires de réseaux routiers sont durablement contraints, de trouver les moyens d’optimiser l’entretien pour préserver un réseau qui assure 88% des déplacements de personnes et des transports de marchandises, et constitue un facteur déterminant de la compétitivité du pays.

Le retour du bon sens

Une vaste tâche, mais qui semble fédérer et motiver l’ensemble de la communauté routière. « Je vois dans la création de l’observatoire le signe d’une prise de conscience collective de l’utilité de la route, un retour du bon sens », s’est félicité Jacques Tavernier, président de l’Union des syndicats de l’industrie routière française (Usirf), lors de la signature de la charte. Les agglomérations voient pour leur part dans l’observatoire un appui technique qui leur permettrait de faire sortir des projets à l’arrêt faute de capacité d’ingénierie. Sébastien Martin, vice-président de l’AdCF a ainsi émis le souhait que des expérimentations soient lancées entre les agglomérations et les départements, «dont certains sont en avance sur le sujet ». Départements qui ont pour leur part salué la création d’un outil dont l’intérêt a été démontré par une étude réalisée par l’Usirf sur 9 d’entre eux. « Cette étude a montré que le suivi d’indicateurs précis de gestion de routes permettait in fine de dépenser mieux, et plus intelligemment », a expliqué le vice-président de l’ADF Jean-Yves Gouttebel. Enfin l’Etat, par la voix de Claude Morel, chef de cabinet du secrétaire d’Etat aux transports Alain Vidalies, a souligné que cet observatoire « était une initiative unique en Europe », et qu’il serait une « vitrine de l’ingénierie française, publique et privée, en termes de gestion technique et financière du réseau routier ».

Les données routières en open data le 1er septembre 2016

Pour que l’ensemble des informations alimentant l’Observatoire de la route bénéficie au plus grand nombre, le secrétaire d’Etat aux Transports Alain Vidalies a pris la décision d’ouvrir les données routières relatives au réseau routier national. Outre les données dynamiques de circulations, les informations statiques relatives à l’état du patrimoine (indices de qualité des routes nationales et des ouvrages d’art, IQRN et IQOA), collectées depuis les années 80, seront rendues publiques.

Toutes les données du réseau routier national seront diffusées via un portail internet unique, dont l’ouverture a été programmée le 1er septembre 2016. Seront notamment disponibles l’état du patrimoine et des documents rendant compte de l’activité et de l’utilisation des deniers publics.
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Re: Gestion du réseau routier national non concédé : évaluat

Messagepar basco - landais » Mer 27 Jan 2016 09:32

Alexandre a écrit:.... la mise en place d'un observatoire national de la route, visant à constituer une cartographie de l'état des routes en France, et d'échanger sur des solutions de modernisation et d'entretien plus efficace afin à termes de réaliser des économies. A noter que les données IQRN et IQOA seront rendus publiques au 1er septembre prochain.

Le retour du bon sens

Il était temps ...
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Re: Gestion du réseau routier national non concédé : évaluat

Messagepar G.E. » Mer 27 Jan 2016 17:08

Le communiqué détaillé du Ministère : http://www.developpement-durable.gouv.f ... 1-16-2.pdf

Les données qui seront divulguées portent sur l'entretien, pas l'investissement.

Quant à l'enveloppe magique de 150 M€, elle vient d'une ponction sur les sociétés concessionnaire, que celles-ci ont répercuté immédiatement sur le coût des péages, cf. le fil où nous en parlons : viewtopic.php?f=41&t=3248&p=268434

C'est habile de faire financer l'entretien des routes nationales par des usagers du réseau autoroutier concédé.
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Re: Gestion du réseau routier national non concédé : évaluat

Messagepar Alexandre » Mer 27 Jan 2016 21:14

J'ai plutôt l'impression que ces 150 millions viennent en plus non ? En tout cas, c'est ce qu'écrit Le Moniteur.
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Re: Gestion du réseau routier national non concédé : évaluat

Messagepar G.E. » Mer 27 Jan 2016 21:42

Budgétairement parlant, il va y avoir 150 M€ de dépenses en plus sur les routes (et canaux !). Sauf que dans le même temps, l'Etat reçoit 100 M€ en plus des concessionnaires. L'effort réel en termes de dépense pour l'Etat est donc de 50 M€ au maximum, ce qui est une goutte d'eau à l'échelle du budget national.

Il y a eu tellement de coupes budgétaires, de reports et de gels de crédits dont les routes ont pâti récemment que ce montant peut très bien correspondre à un statu quo par rapport aux années précédentes. :roll: D'où l'importance de mettre en relation les chiffres du moment.

Ceci dit, ces dizaines de millions injectées dans l'entretien du réseau ne feront pas de mal. :lol:
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Re: Gestion du réseau routier national non concédé : évaluat

Messagepar Alexandre » Mer 27 Jan 2016 23:09

Pour être précis :

:arrow: les 100 millions d'€ des SCA sont versés à l'AFITF qui les redistribuent ensuite vers des opérations d'investissement ou d'entretien lourds (seuls opérations finançables par l'agence) ;
:arrow: les 150 millions d'€ seront dédiés à l'entretien des canaux et routes, quelque soit le type. Ce n'est donc pas un versement AFITF mais État, moyennant l'accord de Bercy.

Si l'argent venait de l'AFITF, Bercy n'aurait pas son mot à dire car l'agence fonctionne avec ses fonds propres.
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Re: Gestion du réseau routier national non concédé : évaluat

Messagepar llaima » Ven 29 Jan 2016 15:46

J'espère que ces quelques dizaines de millions vont faire du bien à nos routes nationales et à nos (trop) rares autoroutes publiques gratuites! L'année dernière je crois qu'il y avait eu aussi 100 millions pour faire des travaux d'urgence : Ces derniers semblent avoir bien été utilisés comme par exemple dans mon secteur avec la réfection de la N4 à Beton-Bazoches. Il faut espérer que ces 250 millions soient au rendez-vous et qu'ils aillent à des actions concrètes : réfection des chaussées, renouvellement de la signalisation,réparation des ponts et des ouvrages d'art, remise en état des installations électriques, amélioration de la sécurité...

Après si c'est bien de prendre des mesures d'urgences car il y a bien urgence vu la dégradation de notre réseau, il faut prendre des mesures pérennes pour avoir une qualité des routes au niveau du standard européen. Et il n'y a pas besoin finalement de grand chose : quelques centaines d'agents supplémentaires dans les DIR, un ou quelques centaines de millions en plus pour la ligne budgétaire "entretient du réseau national non concédé" et on aurait un très bon réseau qui pourrait faire notre fierté. Or de telles sommes sont ridicules par rapport au budget global : rien qu'avec une partie des nouvelles taxes sur le gazoil, les combustibles fossiles il y aurait de quoi de rendre nos routes confortables, sûrs, propres... Va-t-on vers cette direction? Je l'espère car la négligence de nos infrastructures risque de nous coûter bien plus cher (perte d'attractivité, image dégradé de la France, accidents...) que les petites économies dérisoires faites sur l'entretien sans compter les problèmes économiques des entreprises de BTP!

D'ailleurs à propos de millions, l'année dernière Vals avait annoncé 800 millions je crois pour le réseau francilien afin de le remettre à niveau avec une priorité faite à l'intégration paysagère et au retour de l'éclairage sur l'A1. Y a t'il des nouvelles sur l'avancement des projets concernés et si ces derniers seront vraiment réalisés?
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Re: Gestion du réseau routier national non concédé : évaluat

Messagepar Alexandre » Ven 29 Jan 2016 16:38

Les 800 millions correspondent au montant du CPER pour le volet route.

Concernant l’éclairage de l'A1, il est prévu de le remettre en service. Je ne connais pas le calendrier de réalisation par contre.
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Re: Gestion du réseau routier national non concédé : évaluat

Messagepar G.E. » Lun 22 Fév 2016 08:42

400 chantiers d'entretien du réseau routier en 2016 : http://www.developpement-durable.gouv.f ... iers-2.pdf
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Re: Gestion du réseau routier national non concédé : évaluat

Messagepar road66 » Ven 11 Nov 2016 11:45

Bonjour

Faut il lancer une grève de l'impôt pour faire bouger les choses ??

Le Figaro du 11/11/2016 a écrit:L'État interpellé sur l'état des routes françaises

L'association 40 Millions d'automobilistes a appelé aujourd'hui l'État à "assumer sa part de responsabilité" dans la sécurité routière en assurant un meilleur entretien des routes et des infrastructures alentours, "trop fortement dégradées" actuellement. L'association réclame notamment une mission parlementaire sur l'état du réseau routier.

Chaussée fissurée ou déformée, accotements instables, signalisation manquante ou effacée, glissières de sécurité absentes... L'association a mené du 26 novembre 2015 au 1er mars 2016 une opération participative de recensement sur internet des routes les plus abîmées, qui a abouti à 31.186 signalements dans 89 des 101 départements français.

"Le résultat n'est hélas pas surprenant. Depuis plusieurs années se profile une dégradation lente et inévitable" en raison notamment d'une baisse de 27% par an depuis 2011 des crédits accordés pour l'entretien courant par l'État et les collectivités, explique à l'AFP son délégué général, Pierre Chasseray.

"Il faut que chacun assume sa responsabilité. Les pouvoirs publics se réfugient trop souvent derrière l'argument du +On ne savait pas+. On va envoyer ces signalements à tous les élus. Maintenant, ils ne pourront pas dire qu'ils ne savaient pas", ajoute-t-il. "Si un accident mortel se passe sur une de ces routes (recensées), on se portera partie civile", assure-t-il.

"Ce réseau est une vraie richesse, en termes économiques et pour désenclaver des régions. Les pouvoirs publics ne l'entretiennent pas en pensant faire des économies, mais ce qui coûterait un euro à faire aujourd'hui coûtera jusqu'à 10 euros dans quelques années. Ne rien faire, c'est faire payer la facture à nos enfants, en termes d'argent et aussi de vies humaines", affirme-t-il.

Selon les données de la Sécurité routière, 1278 personnes sont notamment mortes en 2015 après avoir heurté un obstacle fixe (arbre, poteau, mur, trottoir, fossé, talus, glissière...), soit 37% de la mortalité routière de l'année.

Avec 1.073.468 kilomètres de routes en 2014, la France possède le plus important réseau d'Europe: 2609 kilomètres d'autoroutes non concédées (pour 8.951 kilomètres sous concession) et 9.645 kilomètres de routes nationales sont sous gestion de l'État, 378.973 kilomètres de départementales à la charge des conseils départementaux et 673.290 kilomètres de voies communales et chemins ruraux relèvent des communes. Le réseau routier sert au transport de 88% des voyageurs et 84% du fret, selon l'Union des syndicats de l'industrie
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Re: Gestion du réseau routier national non concédé : évaluat

Messagepar basco - landais » Ven 11 Nov 2016 12:09

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Re: Gestion du réseau routier national non concédé : évaluat

Messagepar tanaka59 » Ven 11 Nov 2016 13:17

Je me permettrais également d'ajouter les entretiens "annexes" en bordures des voies rapides et autoroutes. Tel que les travaux de tontes ou encore le ramassage des détritus qui dévient tout bonnement non fait. Il est inadmissible que des collectivités qui assurent des travaux des tontes laisses les déchets joncher le sol avec les projections que l'on connait (canette , bouteille , plastique ... )

Les dir qui assurent ces travaux font du "coupe dans le tas" . :evil: Qui plus est à la va vite.

Quand on sait qu'il fait 1 millions d'euros pour évacuer 400 tonnes de déchets , que les dir en ont 10 fois plus à traiter avec des budgets de 2 à 3 millions . Pas étonnant que les entretiens annexes ne se font plus .

Ne parlons pas du déneigement d'une voie sur deux , pas de réfection de chaussées quand il y a des nids de poules . :shock:
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Re: Gestion du réseau routier national non concédé : évaluat

Messagepar basco - landais » Sam 12 Nov 2016 22:42

Le dossier de l'association 40 millions d'automobilistes :

http://www.jaimalamaroute.com/pdf/jaimalamaroute.pdf

belles explications sur les 40 premières pages
ensuite ....
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