Définir des solutions alternatives, notamment en termes de financement.
Les partenaires du secteur privé sont demandeurs d’une plus grande visibilité du plan de charge associé à la gestion du réseau routier national non concédé.
G.E. a écrit:Je te rejoins tout à fait. En termes de financement, il peut aussi y avoir un recours à des taxes diverses et variées, mais après 2017 (:lol:) ou bien à des PPP coûteux qui renvoient le remboursement aux générations futures.
Le Ministère de l'Ecologie avait lancé récemment un PPP pour les centres d'entretien des DIR, mais ce projet a été retoqué car non éligible à ce type de financement, pour l'instant réservé à des investissements structurants. Ceci dit, les règles pourraient changer avec un Etat toujours aussi fauché.
Alexandre a écrit:Dans l'esprit, la démarche est très bonne et aurait dû être lancée depuis longtemps, tant l'état du réseau s'est dégradé depuis ces 10 dernières années.
Le World Economic Forum a publié son rapport annuel qui compare la compétitivité économique des différentes nations.
Côté infrastructures et plus précisément sur la qualité des routes, la France recule à la 7ème place. Elle se plaçait pourtant 1ère en 2011 et en 2012.
« Les français et la sécurité routière » les résultats de l’enquête présentés par le SER
Le Syndicat des équipements de la route (SER), membre associé de l’USIRF, a rendu public le 22 septembre 2015, une enquête -Sondage Opinionway- montrant que les Français estiment urgent d’améliorer les infrastructures.
Une majorité des Français pointe en effet du doigt l’état des routes départementales et communales. Un état qui selon eux s’est dégradé au cours des dernières années. 73 % sont ainsi inquiets à cause des nids de poule, 3 sur 4 estiment que la présence de travaux est mal signalée et que la visibilité est nettement insuffisante la nuit.
Le Moniteur a écrit:Rénovation des réseaux routiers et fluviaux: 150 millions d’euros supplémentaires
Le secrétariat d’Etat aux transports a annoncé le 26 janvier la mise en place prochaine d’une enveloppe spéciale de 150 millions d’euros destinée à rénover le réseau routier national et le réseau fluvial. Sa validation par Bercy est attendue dans les prochains jours.
Claude Morel, chef de cabinet du secrétaire d’Etat aux transports Alain Vidalies, a profité de la signature de la charte d’engagement actant la création de l’Observatoire national des routes pour annoncer la mise en place d’un « plan de relance d’un montant de 150 millions d’euros », qui sera consacré à la rénovation des réseaux routiers et fluviaux nationaux. « Nous doublons ainsi les moyens consacrés à la rénovation du réseau routier », a affirmé Claude Morel, qui a rappelé que 80 millions d’euros y avait été consacré en 2015. Ces montants viennent s’ajouter à la contribution volontaire des sociétés concessionnaires d’autoroutes, dont les trois premières tranches s’élèvent à 100 millions d’euros annuels de 2015 à 2017.
L’enveloppe de 150 millions d’euros n’est toutefois pas acquise. Claude Morel a annoncé que « le secrétaire d’Etat devrait, si la réponse de Bercy est favorable, rendre publique cette enveloppe dans les prochains jours ».
Le Moniteur a écrit:L’Observatoire national de la route veut cartographier l’état du réseau
Les routes françaises se dégradent et les budgets d’entretien sont durablement contraints. Pour faire face à ce constat, les acteurs routiers ont créé, le 26 janvier, l’Observatoire national de la route. Sa mission principale : objectiver l’état du réseau routier hexagonal et partager les bonnes pratiques pour poser les bases d’une optimisation des politiques d’entretien.
Réunis au ministère de l’Ecologie, les acteurs routiers* ont signé le 26 janvier une charte d’engagement actant la création de l’Observatoire national de la route (ONR). Ce nouvel outil, dont les travaux seront animés par l’Idrrim, aura pour double ambition d’identifier les politiques techniques les mieux à même de générer une gestion économe du réseau routier, et d’objectiver l’état de dégradation de celui-ci.
Aujourd’hui, de l’industrie routière au secrétaire d’Etat aux Transports Alain Vidalies en passant par les collectivités locales, tout le monde s’accorde pour affirmer que le réseau routier hexagonal se dégrade. Or, jusqu’à présent, cette appréciation est uniquement issue des observations de terrain jamais consolidées.
Pourtant, les données quantitatives existent, mais certaines n’ont jusqu’ici pas été divulguées – les fameux Indices de qualité des routes nationales ou des ouvrages d’art (IQRN et IQOA) -, d’autres ne sont pas consolidées au niveau national – les données des réseaux départementaux notamment. Si bien qu’il est aujourd’hui impossible d’avoir une photographie précise de l’état de notre million de kilomètres de routes.
Quantifier l’état global des réseaux routiers
La première mission de l’observatoire sera donc de collecter les données –rendues publiques (voir focus)- des différents gestionnaires afin d’évaluer l’état global des réseaux routiers français et son évolution. Il devra également, selon la charte qui acte de sa création, « établir de manière prédictive la corrélation entre des indicateurs globaux et pertinents d’état du patrimoine et les dépenses globales à consacrer chaque année à l’entretien et l’exploitation de la voirie (et des ouvrages d’art) ». Autrement dit, l’observatoire devra permettre, alors que les budgets des gestionnaires de réseaux routiers sont durablement contraints, de trouver les moyens d’optimiser l’entretien pour préserver un réseau qui assure 88% des déplacements de personnes et des transports de marchandises, et constitue un facteur déterminant de la compétitivité du pays.
Le retour du bon sens
Une vaste tâche, mais qui semble fédérer et motiver l’ensemble de la communauté routière. « Je vois dans la création de l’observatoire le signe d’une prise de conscience collective de l’utilité de la route, un retour du bon sens », s’est félicité Jacques Tavernier, président de l’Union des syndicats de l’industrie routière française (Usirf), lors de la signature de la charte. Les agglomérations voient pour leur part dans l’observatoire un appui technique qui leur permettrait de faire sortir des projets à l’arrêt faute de capacité d’ingénierie. Sébastien Martin, vice-président de l’AdCF a ainsi émis le souhait que des expérimentations soient lancées entre les agglomérations et les départements, «dont certains sont en avance sur le sujet ». Départements qui ont pour leur part salué la création d’un outil dont l’intérêt a été démontré par une étude réalisée par l’Usirf sur 9 d’entre eux. « Cette étude a montré que le suivi d’indicateurs précis de gestion de routes permettait in fine de dépenser mieux, et plus intelligemment », a expliqué le vice-président de l’ADF Jean-Yves Gouttebel. Enfin l’Etat, par la voix de Claude Morel, chef de cabinet du secrétaire d’Etat aux transports Alain Vidalies, a souligné que cet observatoire « était une initiative unique en Europe », et qu’il serait une « vitrine de l’ingénierie française, publique et privée, en termes de gestion technique et financière du réseau routier ».
Les données routières en open data le 1er septembre 2016
Pour que l’ensemble des informations alimentant l’Observatoire de la route bénéficie au plus grand nombre, le secrétaire d’Etat aux Transports Alain Vidalies a pris la décision d’ouvrir les données routières relatives au réseau routier national. Outre les données dynamiques de circulations, les informations statiques relatives à l’état du patrimoine (indices de qualité des routes nationales et des ouvrages d’art, IQRN et IQOA), collectées depuis les années 80, seront rendues publiques.
Toutes les données du réseau routier national seront diffusées via un portail internet unique, dont l’ouverture a été programmée le 1er septembre 2016. Seront notamment disponibles l’état du patrimoine et des documents rendant compte de l’activité et de l’utilisation des deniers publics.
Alexandre a écrit:.... la mise en place d'un observatoire national de la route, visant à constituer une cartographie de l'état des routes en France, et d'échanger sur des solutions de modernisation et d'entretien plus efficace afin à termes de réaliser des économies. A noter que les données IQRN et IQOA seront rendus publiques au 1er septembre prochain.
Le retour du bon sens
Le Figaro du 11/11/2016 a écrit:L'État interpellé sur l'état des routes françaises
L'association 40 Millions d'automobilistes a appelé aujourd'hui l'État à "assumer sa part de responsabilité" dans la sécurité routière en assurant un meilleur entretien des routes et des infrastructures alentours, "trop fortement dégradées" actuellement. L'association réclame notamment une mission parlementaire sur l'état du réseau routier.
Chaussée fissurée ou déformée, accotements instables, signalisation manquante ou effacée, glissières de sécurité absentes... L'association a mené du 26 novembre 2015 au 1er mars 2016 une opération participative de recensement sur internet des routes les plus abîmées, qui a abouti à 31.186 signalements dans 89 des 101 départements français.
"Le résultat n'est hélas pas surprenant. Depuis plusieurs années se profile une dégradation lente et inévitable" en raison notamment d'une baisse de 27% par an depuis 2011 des crédits accordés pour l'entretien courant par l'État et les collectivités, explique à l'AFP son délégué général, Pierre Chasseray.
"Il faut que chacun assume sa responsabilité. Les pouvoirs publics se réfugient trop souvent derrière l'argument du +On ne savait pas+. On va envoyer ces signalements à tous les élus. Maintenant, ils ne pourront pas dire qu'ils ne savaient pas", ajoute-t-il. "Si un accident mortel se passe sur une de ces routes (recensées), on se portera partie civile", assure-t-il.
"Ce réseau est une vraie richesse, en termes économiques et pour désenclaver des régions. Les pouvoirs publics ne l'entretiennent pas en pensant faire des économies, mais ce qui coûterait un euro à faire aujourd'hui coûtera jusqu'à 10 euros dans quelques années. Ne rien faire, c'est faire payer la facture à nos enfants, en termes d'argent et aussi de vies humaines", affirme-t-il.
Selon les données de la Sécurité routière, 1278 personnes sont notamment mortes en 2015 après avoir heurté un obstacle fixe (arbre, poteau, mur, trottoir, fossé, talus, glissière...), soit 37% de la mortalité routière de l'année.
Avec 1.073.468 kilomètres de routes en 2014, la France possède le plus important réseau d'Europe: 2609 kilomètres d'autoroutes non concédées (pour 8.951 kilomètres sous concession) et 9.645 kilomètres de routes nationales sont sous gestion de l'État, 378.973 kilomètres de départementales à la charge des conseils départementaux et 673.290 kilomètres de voies communales et chemins ruraux relèvent des communes. Le réseau routier sert au transport de 88% des voyageurs et 84% du fret, selon l'Union des syndicats de l'industrie
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