J'ai toujours été contre l'ouverture à la concurrence du transport de voyageurs mais je me rends compte qu'aujourd'hui il n'y a que ça qui pourrait sauver le ferroviaire. Quand on sait que la facture pour les régions gonfle sans cesse pour des prestations stagnantes ou en baisse, il serait peut-être temps de débrancher le monopole...
Faire baisser les coûts de fonctionnement pour dégager des sommes servant à rénover les lignes UIC 7 à 9 par exemple...
Et oui la SNCF fonctionne aujourd'hui comme une entreprise privée, avec des filiales, elle organise sa propre concurrence (Ouibus, Géodis, VFLI, ...).
Quant à des réseaux de RER autour des métropoles, je suis mitigé. Oui il est important que sur les trajets domicile-travail l'offre ferroviaire soit attractive, mais depuis la régionalisation il y a eu d'énormes progrès faits par les régions sur ce segment.
Pour moi la branche malade ce sont les relations inter-secteurs Intercités qui disparaissent les unes après les autres, de jour comme de nuit. La faute à un grand manque d'ambition et d'innovation.
Pour aller de Brest à Marseille par exemple, on prend l'avion, en TGV il faut y passer 8h30 et 200€ : pourtant un train de nuit attractif - aux attentes de 2017 en termes de confort - serait bien utile.
Mais si le ferroviaire doit se remettre en question, l'Etat doit aussi faire quelque chose quant au dumping social sur le transport routier de marchandises, sa non participation aux frais d'infrastructures (hors autoroutes concédées). Mais également au kérosène détaxé pour les compagnies aériennes, le subventionnement des aéroports... etc.