Alain Juppé, cité par Sud-Ouest, a écrit:Il y a des arguments dans les deux sens qui méritent d’être considérés.
Citygo, l’appli qui fait enrager les VTC
L’application de covoiturage Citygo met en relation conducteur et passager pour partager des trajets. Problème : il s’agit parfois de transport illégal de personnes. Le ministère s’est saisi du dossier.
Après les précédents Uberpop et Heetch, haro sur Citygo ? Il semble en effet que cette nouvelle appli de covoiturage est en train de venir concurrencer les VTC et taxis en flirtant avec l’illégalité. Au point d’être devenu la cible de syndicats de chauffeurs VTC qui réclament son interdiction.
La demande des VTC, reçus au ministère des Transports après leur mobilisation début janvier, a trouvé un certain écho. Au cabinet de la ministre Elisabeth Borne, on indique avoir « mis en demeure par voie écrite le dirigeant de Citygo de faire cesser toute pratique illégale sur son application. » Voici ce qu’il faut savoir sur cette appli controversée.
Citygo, comment ça marche ? Si vous souhaitez partager un trajet sur Citygo, il suffit de télécharger l’application et de remplir quelques éléments succincts sur votre profil. La photo ou une pièce d’identité ne sont pas obligatoires, même si vous voulez être conducteur avec votre véhicule personnel. Ensuite, vous renseignez votre destination, et vous attendez quelques instants de voir si un conducteur est disponible. Pour être chauffeur, la carte grise n’est pas nécessaire non plus.
Combien ça coûte ? Pour le passager, comptez par exemple 20 € pour faire un trajet entre la tour Eiffel et l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle. Bien moins cher qu’un forfait taxi à 50 € ou qu’une course en VTC. Pour Saint-Denis - la Défense, par exemple, c’est 10 €, contre 29 € en Uber. Vous pouvez payer en liquide ou par carte bleue. En revanche, les tarifs de Citygo sont plus chers que sur les autres applis de covoiturage type Blablacar, Karos ou Klaxit. « On respecte les tarifs en vigueur pour du covoiturage, avec 0,50 € par passager pour le conducteur, auquel s’ajoute une indemnité kilométrique », assure-t-on chez Citygo.
Est-ce du covoiturage ? Il suffit de quelques trajets avec Citygo pour s’en rendre compte : l’application est beaucoup plus proche d’un service de VTC low cost que du covoiturage. Déjà parce qu’elle fonctionne surtout en temps réel. Lors d’un covoiturage normal (longue distance ou domicile-travail), il vaut mieux réserver son trajet quelques heures ou jours à l’avance et se rendre à un point de rendez-vous fixé par le conducteur. Sur Citygo, on peut directement faire une demande de trajet et si elle est acceptée, le chauffeur vient vous chercher. Et celui-ci peut multiplier les propositions de trajets dans la journée (lire encadré). Ce qui ne semble pas correspondre à la définition du covoiturage. Celle-ci « répond à des critères précis, rappelle-t-on au ministère des Transports : déplacement effectué par le conducteur pour son compte propre ; prix du voyage n’excédant pas le barème kilométrique et divisé par le nombre de voyageurs ; conducteur payant lui aussi une part du prix du carburant et du péage occasionné par le trajet ».
Est-ce légal ? Dans le cas où le conducteur ne roule pas pour son compte propre et multiplie les trajets, il fait du transport de personnes et non du covoiturage. Il lui faut dans ce cas une licence VTC. « On n’accepte aucun chauffeur professionnel et s’il y en a, on bloque leurs comptes. On fait très attention », répond-on chez Citygo. Mais, du côté du ministère, on indique « avoir été alertés par les professionnels sur des pratiques vraisemblablement illégales constatées sur cette application ». D’où cette mise en demeure au dirigeant de Citygo pour « faire cesser toute pratique illégale », et ce « sans délai ». « Il lui a aussi été rappelé clairement que tout conducteur qui dépasserait le cadre du covoiturage serait passible de sanctions pénales », de même que le dirigeant de Citygo, insiste-t-on au ministère.
BENOIT, CHAUFFEUR AMATEUR, MULTIPLIE LES COURSES
Signe que l’appli Citygo a du succès, en un an, de mi-2017 à mi 2018, elle a doublé son nombre de « covoitureurs » (de 300 000 à 600 000), et quadruplé son nombre de trajets (de 50 000 à 200 000 par mois). Elle est désormais disponible à Paris, Lille et Lyon et a levé en juillet dernier 800 000 € pour son développement. Si Citygo ne communique plus aucun chiffre depuis, la start-up française envisage de poursuivre son développement et de s’ouvrir dans d’autres villes.
Si ce succès fait de l’ombre aux VTC, il semble convenir à certains chauffeurs amateurs. Comme Benoît, qui multiplie les trajets au volant de son véhicule personnel vieux de dix ans. En moins d’un mois sur l’appli, il a cumulé 80 courses. Pour lui, pas de doute, Citygo s’apparente à un service de VTC. « Je fais ça en attendant de passer l’examen VTC », explique-t-il d’ailleurs.
En attendant, il roule donc avec sa voiture personnelle, à l’état relativement sommaire, et transporte des passagers aux quatre coins de la région. « Hier je suis parti au hasard dans Paris, et j’ai fait cinq courses, explique-t-il. Mais cela marche bien surtout le soir et le week-end. » Comme Heetch en son temps, l’appli à bas prix séduit surtout jeunes et banlieusards, au faible pouvoir d’achat et mal desservis en transport en commun.
Benoît n’a toutefois pas forcément l’impression de faire un exercice illégal de la profession de taxi (motif sur lequel avait été condamnée Heetch en 2017). « Citygo nous prend des commissions sur les courses, l’Etat doit aussi leur prélever quelque chose », estime-t-il.
https://www.futura-sciences.com/tech/actualites/voiture-voitures-autonomes-pourraient-aggraver-embouteillages-75118/
Selon un chercheur de l'université de Californie à Santa Cruz, il y aurait un risque que les propriétaires de voitures autonomes préfèrent les laisser sillonner les rues à vide en attendant leur retour plutôt que de payer pour une place de stationnement.
maginer les conséquences de l'avènement des voitures autonomes peut parfois conduire à des suppositions aussi inattendues que surprenantes. Au-delà d'une sécurité accrue que nous garantirait la « sagesse » des algorithmes de conduite automatisée, le principal bénéfice attendu des voitures sans chauffeur est la disparition, ou tout du moins la réduction drastique, des engorgements routiers. Capables de communiquer entre elles pour adapter leur vitesse, les voitures autonomes nous promettent un trafic plus fluide et apaisé.
Mais tout le monde ne voit pas les choses d'un œil aussi positif. Adam Millard-Ball, professeur spécialiste en planification des transports à l'université de Californie, à Santa Cruz (États-Unis), pense au contraire que les voitures autonomes pourraient amplifier les embouteillages. Mais pourquoi donc ? Tout simplement parce que leurs propriétaires pourraient être tentés de les laisser circuler à vide dans les rues jusqu'à leur retour plutôt que de payer des frais de parking.
2.000 voitures autonomes suffiraient à engorger San Francisco
Partant du coût d'une journée de stationnement dans la ville de San Francisco qui s'élève à environ 35 dollars, il a élaboré une simulation informatique qui en conclut que, même en tenant compte de l'énergie consommée, de la dépréciation de la voiture, de son usure et de l'entretien, faire rouler une voiture sans chauffeur à basse vitesse au lieu de la garer ne coûterait qu'entre 0,29 et 0,50 dollar de l'heure. Selon les calculs, il suffirait de 2.000 voitures autonomes vides errant dans les rues de San Francisco pour ralentir la circulation à moins de 3,2 km/h.
Adam Millard-Ball détaille son analyse dans l'édition de mars de la revue Transport Policy. Son idée pour éviter une telle dérive ? Tout simplement instaurer un péage, dans les centres-villes, qui prenne à la fois en compte une facturation horaire d'occupation de l'espace public, que la voiture soit stationnée ou en mouvement, et une facturation basée sur la distance ou l'énergie consommée qui viendrait sanctionner les effets liés à la conduite. Tout cela est évidemment très théorique et demande être vérifié dans les faits. Mais il fallait y penser !
Pierre Hurmic a écrit:Je ne veux pas interdire la voiture, mais rééquilibrer les choses.
Lambig a écrit:Tout à fait, le titre est presque mensonger. Le maire nouvellement élu parle de rééquilibrage de l'espace public en faveur des autres modes de transport. Et il dit bien :Pierre Hurmic a écrit:Je ne veux pas interdire la voiture, mais rééquilibrer les choses.
L'interdiction de la voiture est une hypothèse à très lointaine échéance. Je sais bien que l'élection de maires écologistes peut faire peur à beaucoup de personnes ici. Mais n'ayez crainte, vous pourrez toujours vous déplacer en voiture dans les villes.
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