fandezoran a écrit:Pour en revenir aux élections de dimanche, il y a avait un article dans le Monde de lundi expliquant que finalement les idées sur lesquelles s'appuyaient les Verts et qu'ils portent depuis de nombreuses années aussi étaient en fait déjà appliquées en partie par des municipalités de tous bords jusqu'à maintenant, on est bien renseigné sur ce forum pour savoir que les politiques de réduction de la circulation automobile (réduction, pas suppression) sont déjà à l'oeuvre.
J'avais déjà fait ce constat quelque part sur ce forum. Certaines métropoles ont déjà des décennies de pratique du tram, de pistes cyclables... Le mouvement est à l'oeuvre depuis quelques temps déjà.
fandezoran a écrit:L'arrivée des listes EELV à la tête de grandes villes et surement de plusieurs métropoles fera surement accentuer cette politique mais c'est un processus déjà en place. Pas de grand soir, pas de révolution verte.
Pas de grand soir, c'est évident et c'est tout le paradoxe que les médias n'ont pas noté : EELV ne fait que récupérer une dynamique qu'ils n'ont même pas créé (on les connaissait jusqu'à présent plutôt pour leur instabilité politique et leurs disputes internes). Le point intéressant est que des personnalités différentes et nouvelles ont été élues. Mais cela ne changera rien sur le fond, surtout dans un contexte de nouvelle crise économique. Faute de financement, on risque de voir du bricolage et bien peu d'actions structurantes.
fandezoran a écrit:Et l'article analysait également que ces idées étaient autant portées par les couches socialement favorisées (en gros les bobos) que de plus en plus par les couches populaires.
Bien sûr, celles qui peuvent se payer des appartements en centre-ville, dans des zones bien desservies en TC... Cette forme d'écologie est en réalité très discriminante et bien loin de certains idéaux.
Lambig a écrit:En centre-ville, et si ce n'est pas déjà fait, les stationnements le long de la rue disparaîtront à court terme. Il m'est parfois arrivé d'utiliser la voiture pour me rendre en centre-ville. J'ai toujours eu le réflexe de me garer dans les parkings en ouvrage. J'avais toujours la garantie de trouver une place. Il me suffisait de marcher quelques centaines de mètre pour arriver à destination.
Là aussi c'est un mouvement de fond. Sauf que tout le monde n'a pas envie d'aller dans un parking souterrain pour quelques courses (perte de temps et d'argent) et qu'il faut y arriver (encombrements). La conséquence est que certains centres-villes devenus bien moins accessibles perdent nombre de commerces et que les centres commerciaux des périphéries en profitent (créant de nouvelles problématiques : étalement urbain, encombrements...). C'est un vrai problème partout sur le territoire.
Lambig a écrit:En fait, l'idée n'est pas de décourager les périurbains et les ruraux à venir en ville. L'idée est de décourager les urbains à utiliser leur voiture pour faire de courts déplacements en ville. La nuance est très importante. D'ailleurs, les schémas de circulation de certaines villes (Ghent par exemple) sont clairs à ce sujet. Le moindre petit déplacement en voiture en centre-ville implique d'énormes détours, tandis qu'il est toujours facile de venir de l'extérieur.
D'accord sur les intentions (décourager les urbains à utiliser leur voiture) mais cette politique a un revers, à savoir la diminution de l'accessibilité des centres-villes. Un exemple à Grenoble : l'encombrement trop fréquent des quais de l'Isère, un espace pourtant requalifié il y a peu mais très désagréable à cause du trafic automobile qui ne s'écoule pas et peu accessible de l'extérieur faute de places. L'enfer est toujours pavé de bonnes intentions.