frantz58 a écrit:En revanche je me pose la question au niveau du personnel des DIR, seront-ils réaffectés au service des régions ou des départements comme cela a pu se faire par exemple sur l'A75 au Sud de Clermont-Ferrand où une partie du personnel de la DIR a été intégré à celui du concessionnaire ?
On voit qu'il y a déjà des négociations sur le site des syndicats, avec sans doute des mouvements de personnel : on ne peut forcer personne dans la fonction publique mais le statut n'est pas le même entre un agent de la DIR (fonction publique d'Etat) et d'un CD/CR (fonction publique territoriale). Tout va se mettre en place cette année et à l'arrache car au 1er janvier c'est la bascule.
Avec chaque axe transféré, il y a du personnel, des sites et de l'équipement. Sans compter que des DIR vont être reconfigurées, à supposer que le périmètre des autres reste inchangé. Beaucoup de tremblement localement pour une réforme inachevée. Reste que ce n'est pas le premier déclassement car il y a le précédent alsacien tout récent.
frantz58 a écrit:Il faudra voir en revanche comment les régions vont gérer la partie ingénierie pour les projets d'améliorations des axes à leur charge.
Avec la suppression des DDE et la fin progressive des projets routiers publics, il y a eu une perte énorme de connaissance et de savoir-faire en interne. Sans parler de la complexification folle des procédures ces dernières années. Tout passe par des marchés publics avec prestataires externes. Un enjeu sera de ne pas perdre l'expérience des équipes actuelles lors du transfert aux régions. Les départements sont mieux au fait des questions routières, du moins pour ceux qui investissent encore.
frantz58 a écrit:On peut également se poser la question, si l'expérience est concluante, s'il n'y aura pas des transferts à l'avenir entre les régions et les départements de routes départementales vers les régions.
Tout est possible, d'autant que le réseau routier se retrouve avec des acteurs nouveaux (régions). Mais les régions ne pourront pas tout faire au niveau financement car elle se retrouvent notamment à financer d'autres priorités et notamment un réseau ferré en bien plus mauvais état que les routes.
On peut juste espérer que les régions concernées donnent leur chance à des axes que l'Etat avait condamné de fait par un sous-financement chronique malgré ses promesses de désenclavement : RN4, RN20, RN88.