https://www.letelegramme.fr/bretagne/transports-les-grands-projets-pour-la-bretagne-6429311.ph
La désaturation de la gare de Rennes
La Bretagne souhaite doubler l’offre de TER à horizon 2040. Pour y parvenir, une étape est incontournable : désaturer la gare de Rennes qui bride le développement du réseau. Le projet « deux trains sur une même voie » a déjà permis de libérer de nouvelles capacités et constitue la première brique du futur RER Rennais. Mais cela ne suffira pas. 107 millions d’euros sont prévus d’ici à 2027, partagés entre l’État, les collectivités locales et la SNCF. De quoi financer des études. La création d’un sixième quai et une série de travaux techniques autour de la gare sont évoquées.
2 La LGV, avec les Liaisons nouvelles Ouest-Bretagne - Pays de la Loire
C’est le grand projet qui doit permettre de faire venir la grande vitesse jusqu’à la pointe bretonne. Il est loin de faire l’unanimité. Mais le contrat de plan confirme l’intérêt à la fois de l’État et des élus bretons pour les « LNOBPL ». Pour autant, les scénarios ne sont pas encore tranchés et les travaux sont encore loin à l’horizon. Les 26 millions engagés d’ici à 2027 serviront à financer, là encore, de nouvelles études, pour améliorer les performances sur les axes Rennes - Bretagne Sud et Rennes - Brest. La création de nouvelles lignes entre la capitale bretonne, Redon (35) et Lamballe (22) est aussi sur la table.
3 Un Breizh Go Express pour la Bretagne-sud
C’est une annonce faite en marge des discussions autour du CPER. Six agglomérations de la Bretagne-sud et la Région s’associent pour investir dans des rames et supporter ensemble le coût de fonctionnement des TER entre Vannes et Quimper. Ils promettent une augmentation de l’offre d’ici à fin 2025, avec un train toutes les trente minutes en heure de pointe. La modernisation de l’axe Redon-Quimper fera, là aussi, l’objet d’études, auxquelles l’État va participer.
4 La remise en état des lignes Auray-Quiberon et Guingamp-Carhaix
Elles font partie de ce qu’on appelle les « lignes de dessertes fines du territoire ». Et « une remise en état complète » attend les chemins de fer reliant Auray (56) à Quiberon (56), et Guingamp (22) à Carhaix (29). Pour ces deux projets, 131 millions sont fléchés, le contrat de plan ne précisant pas, à ce stade, la répartition.
5 Des études pour les lignes Brest-Quimper et Morlaix-Roscoff
Ce sont deux autres « lignes de dessertes fines », qui intéressent à la fois les élus locaux et les voyageurs. Mais, pour Morlaix-Roscoff (29) et Brest-Quimper, pas de travaux concrets annoncés d’ici à 2027, à part de nouvelles études. À noter tout de même : une amélioration de l’atelier de maintenance à Quimper, qui doit permettre de réparer plus de trains sur place.
greg59 a écrit:122M€ pour le canal Seine Nord pour le CPER Etat Région
Le nouveau CPER mobilité
Etat/Région.
693 millions € pour l Etat
693 millions € pour la Région
https://twitter.com/FDhersin/status/1727728442005725665
https://zupimages.net/up/23/47/9a7o.jpg
Dans le cadre du plan Régional « Route de demain pour une route plus fluide », la Région a dans un premier temps accepté de subventionner la phase 1 des travaux du barreau RD 212-RN 3 pour un montant de 32,5 M€. Un financement auprès de l’Etat avait aussi été sollicité au titre du futur Contrat de Plan Etat-Région (CPER).
Face au refus d’investissements de l'Etat, qui a écarté les projets structurants en termes de voierie dans le CPER, la Région Île-de-France répond présent auprès du Département et vient ainsi doubler son plan route pour la Seine-et-Marne (+32,5 M€). Au total, ce sont ainsi 51 M€ supplémentaires de la Région qui abonderont les projets tant attendus et principalement celui de la liaison routière de l’Est-Francilien.
G.E. a écrit:La stratégie de l'Etat est de forcer la région à reprendre le réseau structurant, au mépris des urgences liées à la saturation avancée de son réseau. Mais la région n'est visiblement pas intéressée vu qu'elle investit très peu en réalité.
TPBM a écrit:Dans une lettre d’intention paraphée le 20 juin par Clément Beaune, ministre des Transports, et Renaud Muselier, président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’Etat et la Région se sont engagés à abonder à parité à hauteur de 337 M€ le volet mobilités du contrat de plan Etat-Région. Quand cet avenant sera-t-il promulgué ?
Les discussions sont en cours. On espère parapher le document au premier trimestre 2024 sachant qu’il sera soumis à une évaluation environnementale et à une concertation avec le public.
Il y a consensus sur trois priorités : l’amélioration de la desserte du Grand Port maritime de Marseille (GPMM), le développement des mobilités douces et du ferroviaire. Cela ne signifie pas pour autant que l’Etat abandonne la route : nous avons besoin d’améliorer les axes routiers pour accompagner le développement des projets industriels en développement dans la zone industrielle de Fos (Bouches-du-Rhône).
Les grands projets industriels - Carbon, Gravithy et H2V - vont drainer de nouveaux flux logistiques sur les axes aujourd’hui régulièrement saturés. On parle également de la création de 10 à 12 000 emplois. Cela passe par la réalisation rapide de la liaison Martigues/Port-de-Bouc, une infrastructure déclarée d’utilité publique et dont le financement, estimé à 175 M€, est inscrit dans le CPER. Nous souhaitons également inscrire les crédits d’études de la liaison Fos-Salon afin de déterminer le tracé de cet axe vital pour le port et son écosystème industriel.
La rocade de Gap (Hautes-Alpes), dont la maîtrise d’ouvrage a été déléguée à la Ville de Gap, l’amélioration de l’axe Sisteron (Alpes-de-Haute-Provence)/Grenoble (Isère), la déviation de La Roche-de-Rame (Hautes-Alpes) ont également vocation à être inscrites dans le volet mobilité du CPER. Alors que la région est candidate à l’accueil Jeux olympiques d’hiver de 2030, ces projets sont fortement soutenus par le président du conseil régional.
Enfin, il reste les projets plus anciens comme le dernier tronçon de la Liaison Est-Ouest (LEO) d’Avignon (Vaucluse). Celle-ci n’est pas concernée par le volet mobilités puisqu’elle est financée par le précédent CPER. Nous en sommes au stade des études d’impact et devrons relancer une enquête publique. On prépare par ailleurs le dossier d’enquête publique du contournement d’Arles (Bouches-du-Rhône), un projet hors CPER puisqu’il a vocation à être concédé.
Quid des projets ferroviaires du CPER ?
Nous poursuivons les discussions sur l’axe Nice-Breil dans les Alpes-Maritimes et l’étoile de Veynes dans les Hautes-Alpes. Nous avons amorcé la réflexion sur la mise en place des Services express régionaux métropolitains (Serm). Les collectivités territoriales devront piloter ce travail exploratoire pour déterminer quelle solution déployer afin d’améliorer les transports du quotidien dans nos grandes métropoles. Cette ambition figure d’ailleurs cœur du projet de Ligne nouvelle Provence Côte d’Azur (LNPCA). Cette infrastructure, déclarée d’utilité publique en 2022, permettra d’augmenter le cadencement des TER autour des trois métropoles littorales.
Des élus militent pour la réouverture au trafic voyageur de la ligne Aix-Rognac (Bouches-du-Rhône). Jean-Pierre Farandou, le président de la SNCF, est venu sur place récemment. Quelle est la position de l’Etat sur ce projet ?
La remise en service du trafic voyageur de la ligne dédiée au fret Aix-Rognac est à l’étude. Cela permettrait d’améliorer la desserte du Pôle d’activités d’Aix-en-Provence. En attendant des travaux d’infrastructure en lien avec la diamétralisation de la gare Saint-Charles à Marseille, cette ligne pourrait supporter des trains légers à l’instar de ce qui été mis en œuvre en Alsace avec les « Draisy » de Lohr, l’industriel du cru. Elle serait la préfiguration de l’armature ferroviaire métropolitaine qui est actuellement à l’étude.
L’Etat, la Région et la Métropole Aix-Marseille Provence discutent de ces sujets au sein d’un comité de pilotage. Au cœur de cette réflexion collective, on retrouve les questions d’infrastructure et de charges de fonctionnement. Il s’agit de vérifier comment la modernisation du réseau existant et l’amélioration du cadencement peut amorcer les Serm. Il faudra toutefois rapidement nous positionner afin de bénéficier des financements car d’autres collectivités en France ont bien avancé, notamment en Alsace et dans les Hauts-de-France.
Retourner vers Politiques de transports
Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 1 invité