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Il est difficile de scanner ou photographier les tickets d'autoroute puisqu'il faut les rendre au bout du trajet à l'automate ou aux rares guichetiers qui existent encore (quoique un passager avec son smartphone maintenant peut immortaliser un ticket actuel et le faire partager sur le forum...) !
Néanmoins je décris de tête leur évolution.

- Années 80 : il fallait appuyer sur un gros bouton rouge et d'une grande fente verticale sortait un grand ticket perforé avec imprimé en bleu le schéma de l'autoroute suivie, avec n° de sorties, aires de repos (représentés par une table et un sapin), aires de services (représentés par une pompe à essence) et les barrières de péage, avec tous les tarifs de classe derrière, la durée de validité du ticket (48h, quoique ça n'allait jamais au-delà du temps du trajet, soit quelques heures...), la sanction prévue en cas de détérioration, dépassement de validité, ou perte : le paiement du trajet le + long ! Et la mention "Attention ne pas plier" (sinon le guichetier ne pourrait pas le mettre correctement dans le lecteur et ça fausserait le calcul du prix du trajet, justement en fonction de ces perforations, minuscules petits trous rectangulaires dont le nombre et la disposition varie en fonction du péage où il a été pris)

- Années 90 : On appuie sur le bouton, le ticket sort par une fente horizontale + petite. Si l'impression bleue des détails précédemment cités reste, le ticket est beaucoup + petit, + rigide, et une grande bande magnétique marron sur toute la longueur du ticket (avec odeur caractéristique, pas désagréable d'ailleurs...) remplace les perforations. Le guichetier l'introduit dans un lecteur adapté avec une tête qui lit la bande et calcule rapidement le prix, l'endroit où le ticket a été pris étant enregistré sur cette bande

- Années 2000 et au-delà : Internet et GPS obligent, les gens savent désormais où aller, quel trajet prendre, où s'arrêter prendre de l'essence... Le ticket (plus forcément de bouton à appuyer pour qu'il sorte, la présence de la voiture détectée en hauteur le faire sortir) comporte toujours sa bande magnétique mais n'a plus les détails routiers précédemment cités, hormis la mention de la validité réduite à 24h, les mêmes sanctions (paiement du + long trajet), la société de concession qui concerne l'autoroute suivie (Cofiroute, Escota, ASF...) et Vinci, et une sorte de pub pour le télépéage. Un simple badge magnétique, on passe lentement dans les couloirs du péage "t", les barrières s'ouvrent et on reçoit la facture chez soi, ou sur le Net.
Il a de + en + d'utilisateurs et un abonnement avantageux, mais n'a pas encore vraiment détrôné le bon vieux ticket.
Lequel est rarement récupéré par un guichetier désormais, mais par un automate :
1) on met le ticket dans la fente
2) le prix calculé et affiché, on met sa CB ensuite dans une 2ème fente (piste magnétique lue qui évite de taper devant tout le monde son code, elle ressort aussitôt), on appuie si on le désire sur un bouton pour que la 3ème fente, verticale, nous donne un reçu...

Pas de panique, en cas de souci, en départ comme en retour, il y a un bouton d'appel afin que quelqu'un intervienne (ticket qui ne sort pas au départ etc...)

Ontheroadagain a écrit:Il est difficile de scanner ou photographier les tickets d'autoroute puisqu'il faut les rendre au bout du trajet à l'automate ou aux rares guichetiers qui existent encore (quoique un passager avec son smartphone maintenant peut immortaliser un ticket actuel et le faire partager sur le forum...) !
Néanmoins je décris de tête leur évolution.

On peut même remonter plus loin.
Années 70: exemple de l'A7.
A cette époque le réseau est fort peu développé: la section fermée de l'A7 relie Vienne à Salon de Provence et à Nîmes. Il existe donc une BPV à Salon et l'actuelle BPV de Lançon de Provence est à fonctionnement automatique (avec entonoir pour les pièces de monnaie.
- En entrée d'autoroute, sur la cabine du guichetier on trouve la mention "attendez votre carte". La carte est remise par le préposé.
- Le ticket comporte une carte de l'autoroute avec le nom de l'entrée imprimé en rouge et en gros.
- pour chacune des sorties possibles, figure le prix du péage pour les 4 catégories alors en vigueur (la catégorie 5, c'est à dire les deux roues, n'est apparue que bien plus tard). chaque sortie est désignée exclusivement par un nom avec éventuellement les mentions "nord" et "sud". Il n'y a pas de noms multiples et encore moins de numéro de sortie.
- en face de l'échangeur de "Roquemaure", les prix sont remplacés par la version "ultérieurement".
- les aires de services sont indiqués avec la marque du restaurant et celle de la station service.
- en sortie, le péager récupère la carte, la lit, appui sur le bouton correspondant à la gare d'entrée et sur celui correspondant à la catégorie de véhicule. Le prix s'affiche alors.
- il ne reste plus qu'à payer exclusivement en liquide.

Intéressant, merci ! Car même sur Wikipédia ce n'est pas expliqué...

Quelques illustrations :

Ontheroadagain a écrit:- Années 80 : il fallait appuyer sur un gros bouton rouge et d'une grande fente verticale sortait un grand ticket perforé avec imprimé en bleu le schéma de l'autoroute suivie, avec n° de sorties, aires de repos (représentés par une table et un sapin), aires de services (représentés par une pompe à essence) et les barrières de péage, avec tous les tarifs de classe derrière, la durée de validité du ticket (48h, quoique ça n'allait jamais au-delà du temps du trajet, soit quelques heures...), la sanction prévue en cas de détérioration, dépassement de validité, ou perte : le paiement du trajet le + long ! Et la mention "Attention ne pas plier" (sinon le guichetier ne pourrait pas le mettre correctement dans le lecteur et ça fausserait le calcul du prix du trajet, justement en fonction de ces perforations, minuscules petits trous rectangulaires dont le nombre et la disposition varie en fonction du péage où il a été pris)

- Années 90 : On appuie sur le bouton, le ticket sort par une fente horizontale + petite. Si l'impression bleue des détails précédemment cités reste, le ticket est beaucoup + petit, + rigide, et une grande bande magnétique marron sur toute la longueur du ticket (avec odeur caractéristique, pas désagréable d'ailleurs...) remplace les perforations. Le guichetier l'introduit dans un lecteur adapté avec une tête qui lit la bande et calcule rapidement le prix, l'endroit où le ticket a été pris étant enregistré sur cette bande

Merci ! Pas facile de trouver une illustration de ticket hors autoroute, à moins de le prendre en photo avec son smartphone pendant une pause...

depassage a écrit:

Ah ben voila: c'est le même que dans les années 1970: seuls les prix ont bien changés. Je me souvient que c'était 3 FRF a Lançon-Automatique.
La catégorie 5 est apparue également.
Merci beaucoup pour ce document.

Merci à Google Images pour les documents, et à Ontheroadagain pour avoir initié ce sujet (qui en intéresse plus d'un, visiblement).

De rien... Je dois en posséder un, trouvé simplement par terre il y a plusieurs années et hors autoroute, si je le retrouve, je le scanne...

salut,
j'en ai trouvé d'autres :



et un autre sur le site suivant : http://editionsmichelhagege.pagesperso-orange.fr/

Le 2ème, ce n'est pas un ticket mais l'extrait d'une page d'un "guide de l'autoroute" édité en partenariat avec Auto Plus, mais qui ne paraît plus depuis 2008 ou 2009 Mais bon merci quand même !

Au fait, cela fait au moins 10 ans que je n'ai pas touché un ticket d'autoroute (à part en Italie): ils ressemblent à quoi maintenant ?

Ah ça je ne saurais te dire, vu que j'utilise le système télépéage depuis 2014...

eomer a écrit:Au fait, cela fait au moins 10 ans que je n'ai pas touché un ticket d'autoroute (à part en Italie): ils ressemblent à quoi maintenant ?

Grâce aux gilets jaunes à La Gravelle, j'ai pu garder celui de mon dernier trajet Paris-Rennes. Je vais le mettre aux enchères sur e-Bay...

guy21 a écrit:

eomer a écrit:Au fait, cela fait au moins 10 ans que je n'ai pas touché un ticket d'autoroute (à part en Italie): ils ressemblent à quoi maintenant ?

Grâce aux gilets jaunes à La Gravelle, j'ai pu garder celui de mon dernier trajet Paris-Rennes. Je vais le mettre aux enchères sur e-Bay...

Scanne-le d'abord stp, qu'on voie à quoi il ressemble

eomer a écrit:

Ontheroadagain a écrit:Il est difficile de scanner ou photographier les tickets d'autoroute puisqu'il faut les rendre au bout du trajet à l'automate ou aux rares guichetiers qui existent encore (quoique un passager avec son smartphone maintenant peut immortaliser un ticket actuel et le faire partager sur le forum...) !
Néanmoins je décris de tête leur évolution.

On peut même remonter plus loin.
Années 70: exemple de l'A7.
A cette époque le réseau est fort peu développé: la section fermée de l'A7 relie Vienne à Salon de Provence et à Nîmes. Il existe donc une BPV à Salon et l'actuelle BPV de Lançon de Provence est à fonctionnement automatique (avec entonoir pour les pièces de monnaie.
- En entrée d'autoroute, sur la cabine du guichetier on trouve la mention "attendez votre carte". La carte est remise par le préposé.
- Le ticket comporte une carte de l'autoroute avec le nom de l'entrée imprimé en rouge et en gros.
- pour chacune des sorties possibles, figure le prix du péage pour les 4 catégories alors en vigueur (la catégorie 5, c'est à dire les deux roues, n'est apparue que bien plus tard). chaque sortie est désignée exclusivement par un nom avec éventuellement les mentions "nord" et "sud". Il n'y a pas de noms multiples et encore moins de numéro de sortie.
- en face de l'échangeur de "Roquemaure", les prix sont remplacés par la version "ultérieurement".
- les aires de services sont indiqués avec la marque du restaurant et celle de la station service.
- en sortie, le péager récupère la carte, la lit, appui sur le bouton correspondant à la gare d'entrée et sur celui correspondant à la catégorie de véhicule. Le prix s'affiche alors.
- il ne reste plus qu'à payer exclusivement en liquide.

On pouvait également payer par chèque. mes parents le faisait...

jusqu'en 2012-2013 on pouvait payer par chèque sur le réseau Cofiroute,
En appelant l'agent d'assistance : il suffisait de remplir le chèque, de le montrer à la caméra puis le mettre dans une boite au lettres.

tml a écrit:jusqu'en 2012-2013 on pouvait payer par chèque sur le réseau Cofiroute,
En appelant l'agent d'assistance : il suffisait de remplir le chèque, de le montrer à la caméra puis le mettre dans une boite au lettres.

Ah oui, c'est vrai !
Je me souviens aussi des premiers paiement par "cartes vertes du crédit agricole" sur le réseau AREA: c'était avant la fusion carte verte-carte bleue: le CA était alors, de très loin, la banque la plus fréquentée de France.