Il semble désormais acquis que les Alpes accueilleront les JO d'hiver de 2030. Ils seront organisés sur 4 grands sites :
Comme la Savoie/Haute-Savoie est plutôt bien équipée en infras de transport, il n'y a pas grand chose à attendre à un horizon aussi proche. Au niveau routier, le minimum aurait été de déniveler quelques carrefours inappropriés sur la RN90, notamment celui de Moûtiers et de faire de même à Albertville sur les giratoires bloquants de la D1212. Au niveau ferroviaire, rien à signaler, sauf peut-être quelques aménagements à la marge.
Les Hautes-Alpes sont le parent pauvre avec un sous-investissement chronique et coupable des pouvoirs publics sur le réseau routier. Sans parler de l'abandon inassumé de l'A51 qui aurait été tellement utile pour le pays, l'Etat va probablement révéler toute son inefficacité à boucler la rocade Nord de Gap et à dévier le village de La Roche-de-Rame. Seuls des giratoires totalement contre-productifs sont prévus sur la RN85 et RN94. L'Etat cherche aussi à forcer l'aménagement sur place de la RN94 dans La Roche-de-Rame en détruisant des maisons et en laissant perdurer un cadre de vie dégradé. Au-delà des JO, ce traitement de seconde zone est inacceptable. Niveau ferroviaire, la ligne Valence - Gap a bénéficié récemment de travaux de remise en état, notamment grâce à l'implication des collectivités locales. Faiblement capacitaire et plombée par des temps de parcours dégradés, la ligne de Briançon devrait bénéficier de travaux de rustine pour écouler un peu plus de trafic. Les JO pourraient être l'occasion d'aller plus loin dans l'amélioration de cette ligne mais les courts délais semblent incompatibles avec le temps extrêmement et inutilement long des procédures administratives et financières.
Enfin, côté Nice, la métropole a investi en milieu urbain dans un système moderne de tramways. L'entrée Ouest de la ville est en pleine reconfiguration avec une nouvelle gare proche de l'aéroport (lequel devrait assurer l'essentiel du trafic de transit) et l'achèvement tant attendu de la Voie Pierre Mathis. Pour le reste, rien à attendre, Nice restant isolée du reste du territoire régional et national avec un réseau routier saturé et un réseau ferré sous-capacitaire et peu attractif.