Les problèmes qui vont se poser avec ces deux mesures c'est :
aixam ne vendra plus ses voitures sans permis fabriquées en France (qui valent dans les 12 000€). On leur trouvera une reconversion.
Mais surtout, même si le contrôle continu est une bonne chose je pense, ça coûtera très cher à la collectivité ou alors, on devra payer pour chaque contrôle.
A la limite...
En tous cas, tous les ans, c'est beaucoup trop. Tous les trois ans, ça me paraît plus raisonnable. à‡a fait quand même au moins dans les 10 millions de passage par an à traiter ! Et puis on a pas que ça à foutre d'y aller une fois l'an. Les démarches administratives autres sont quand même déjà assez "time consuming" (j'ai oublié l'équivalent français) pour ne pas en rajouter. Et du temps de jours ouvrables et donc pris soit sur les vacances, soit sur le temps de travail.
Donc une fois tous les trois ans voire quatre, devraient suffire.
Et puis un petit article bien instructif qui va dans le sens du constat de ce sujet :
Un bilan provisoire de la sécurité routière plutôt décevant
selon l'association « 40 millions d'automobilistes »
Paris, le 11 janvier 2008 - Suite à la présentation du bilan provisoire de la sécurité routière en 2007, l'association « 40 millions d'automobilistes » souligne l'essoufflement du système répressif routier français. S'appuyant sur les exemples britannique, danois et américain, l'association de référence des automobilistes français, estime qu'il est temps aujourd'hui de rechercher d'autres solutions, adaptées aux véritables causes des accidents routiers.
Les limites du système répressif actuel ?
Avec une baisse annuelle de 94 tués, les résultats provisoires de 2007 s'avèrent plutôt décevants au regard des ambitions gouvernementales, qui visent un objectif de moins de 3000 morts d'ici 2012.
Pour l'association « 40 millions d'automobilistes », la raison est simple : l'application du dispositif « Contrôle Sanction Automatisé » (CSA) a surtout permis de réduire le nombre des grands excès de vitesse, supérieurs à 20 km/heure, mais n'a pas d'effet direct sur les principales autres causes de l'accidentologie que sont la conduite en état d'ivresse, la somnolence au volant, les accidents en milieu urbain...
Rappelons qu'en 2006, les causes des 4700 accidents mortels se répartissaient de la façon suivante :
2.300 dus à l'alcool et à la conduite imprudente des jeunes
900 dus à la somnolence au volant
1.500 dus à des causes diverses.
Cinq ans après l'implantation des radars sur son territoire, en 1991, soit 12 ans avant la France, la Grande-Bretagne a connu un phénomène analogue, dont il convient d'en tirer les leçons. Sur les cinq années, qui ont suivi leurs installations, la Grande-Bretagne a enregistré 1.596 vies gagnées. Par la suite, l'économie a été limitée à un total de 285 vies en 10 ans, soit moins de 30 tués par an. Ce phénomène avait d'ailleurs été clairement souligné par la Sécurité Routière, dans son rapport de mars 2006, consacré à l'impact du contrôle sanction automatisé : « il faudra essayer de comprendre pourquoi, la Grande-Bretagne, qui a déployé plusieurs milliers de radars a vu stagner ses résultats nationaux de sécurité routière » (p.60).
Au Danemark, où les automobilistes sont 75 fois plus contrôlés qu'en France, selon ce même rapport de mars 2006, le nombre de tués par milliard de km parcourus sur autoroute coïncide, pourtant, avec celui de la France : 2.6 au Danemark contre 2.7 en France. Sur les routes nationales, la France affiche, d'ailleurs, un meilleur ratio : 8.8 en France contre 9.8 au Danemark.
Aux Etats-Unis, où les vitesses réglementaires sont plus basses et les interventions des forces de l'ordre plus musclées, le nombre de tués par milliard de km parcourus n'est, toutefois, pas meilleur qu'en Europe.
Pour de nouvelles solutions adaptées aux principales causes de l'accidentologie
Pour l'association « 40 millions d'automobilistes, le bilan décevant de la sécurité routière démontre que le système de contrôle sanction automatisé déployé depuis la fin 2003 en France s'essouffle et ne permet pas de lutter contre les grandes causes de la sécurité routière. « Il convient aujourd'hui de rechercher de nouvelles solutions pour lutter précisément et efficacement contre l'alcool, la somnolence au volant (68% des accidents mortels en 2006) et les comportements irrespectueux de certains automobilistes, contre lesquels les radars ne peuvent rien », conclut René Queffélec, Président de l'association « 40 millions d'automobilistes. Et de s'interroger :« Comment justifier la multiplication des retraits de points pour des excès de vitesse de quelques km/h (déjà 7.2 millions de PV en 2006), pour l'usage du téléphone au volant en ville (530.000 PV à 2 points) ou pour une ceinture de sécurité non attachée (470.000 PV à 3 points), quand le système actuel répressif instauré par le gouvernement n'est plus aussi efficace sur le plan de l'accidentologie ? »
Sur 40 millions d'automobilistes