lucienmathurin a écrit:Une partie de la circulation de risque - t - elle pas de se reporter sur les itinéraires alternatifs gratuits et donc rendre cette mesure contre - productive ?
https://www.20minutes.fr/economie/2323519-20180821-video-ecotaxe-peages-pistes-financer-entretien-routes-ponts-vieillissants-france
Ecotaxe, péages... Quelles pistes pour financer l'entretien des routes et des ponts vieillissants en France?
INVESTISSEMENT «Il y a des infrastructures vieillissantes», qui sont le fruit de «sous-investissements importants ces dernières années», prévient un expert...
L'effondrement du viaduc autoroutier de Gênes, en Italie, a mis en lumière les besoins d'investissements pour la maintenance des réseaux de transport en France. Une situation qui va obliger le gouvernement à faire preuve d'imagination, dans un contexte budgétaire contraint.
Quels sont les besoins?
Selon un audit externe réalisé pour le gouvernement, un tiers des 12.000 ponts du réseau routier national (hors autoroutes concédées) ont besoin de réparations, les dommages étant sérieux dans 7% des cas.
Sans augmentation importante du budget, 6% des ponts seront «hors service» en 2037, ajoute ce rapport. Même situation sur les 380.000 km de routes départementales ou bien sur les voies ferrées, où les effets du manque d'entretien, dénoncés depuis plusieurs années par les spécialistes, se font déjà sentir: les trains sont ralentis sur plus de 5.000 km de voies, soit un sixième du réseau.
«On n'est pas dans une situation catastrophique», nuance Alain Bonnafous, professeur émérite à l'université Lyon 2. «Le réseau fonctionne bien et la surveillance est plutôt bonne en France. Mais il y a des infrastructures vieillissantes», qui sont le fruit de «sous-investissements importants ces dernières années». Un problème dont dit avoir conscience le gouvernement, qui s'est engagé à augmenter durablement les budgets consacrés à la maintenance des infrastructures: «l'entretien, c'est notre priorité», a rappelé la ministre de Transports Elisabeth Borne après la catastrophe de Gênes.
Combien cela coûtera-t-il?
L'audit sur les routes nationales a recommandé de dépenser environ un milliard d'euros par an jusqu'en 2037 afin d'enrayer la dégradation du réseau, contre 800 millions d'euros cette année et 666 millions en moyenne sur la période 2007-2017. Cet objectif est également celui du gouvernement, qui s'est par ailleurs engagé à porter l'effort de modernisation des voies ferrées à 3,6 milliards d'euros par an, soit 50% de plus que sur la décennie passée, puis 3,8 milliards à partir de 2022.
Tous transports confondus, le Conseil d'orientation des infrastructures (COI) a évalué début février --sur la base d'un «scénario médian»-- à 3 milliards d'euros l'enveloppe nécessaire à la rénovation des infrastructures, contre 2,4 milliards actuellement. «C'est important, mais on n'est pas non plus sur un écart qui va du simple au triple», juge Mathieu Orphelin, député LREM du Maine-et-Loire et membre du COI. «Cet effort est tout à fait à portée de main, à condition qu'on prenne des décisions courageuses.»
Le gouvernement s'étant engagé à réduire le déficit public de 2,6% du PIB l'an dernier à 0,9% du PIB en 2020, un recours à l'endettement semble exclu: on s'oriente donc vers la mise en place de modes de financement alternatifs. La Loi d'orientation des mobilités (LOM), qui devrait être présentée fin septembre par Elisabeth Borne, devra «examiner comment procurer un certain nombre de ressources supplémentaires», a reconnu le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb.
Quelles sont les pistes de financement?
Plusieurs élus, dont l'ancien secrétaire d'État aux Transports Dominique Bussereau, ont proposé de rouvrir le débat sur l'écotaxe, abandonnée en 2014 après plusieurs mois de manifestations et de sabotages.
Dans son rapport de début février, le COI proposait une série d'autres pistes, comme la mise en place temporaire d'une vignette forfaitaire pour les poids lourds. Selon le président du COI, Philippe Duron, cette solution --consistant à faire payer les transporteurs pour une période donnée et non plus à la distance parcourue comme avec l'écotaxe-- pourrait rapporter «un peu plus de 300 millions d'euros» par an. «C'est une solution simple, qui permettrait de mettre sur un pied d'égalité les poids lourds français et les poids lourds étrangers», plaide Mathieu Orphelin.
Le COI propose aussi des péages sur des voies express ou certains ouvrages d'art, l'instauration de péages urbains, l'adoption de taxes immobilières locales ou la taxation «souhaitable» des livraisons à domicile. Philippe Duron évoque aussi (sans y croire) une augmentation de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE), ainsi qu'une réforme du calcul de la «ristourne» accordée sur le gazole aux professionnels.
Quelle que soit la solution retenue, l'exécutif a promis de favoriser l'entretien du réseau existant, et non la construction d'infrastructures nouvelles. «La logique actuelle consiste à dire "on est fauchés, il faut trouver des ressources supplémentaires"». Mais «il y a des gisements d'économies et des redéploiements de crédits qui peuvent être faits», rappelle Alain Bonafous.
gavatx76 a écrit:Un "ingras", c'est un maigre?
Le gouvernement exclut la création de péages urbains en France
En revanche, une autre mesure figure bien dans le projet de loi : la possibilité pour les grandes villes d'instaurer des zones à faibles émissions, interdites aux véhicules les plus polluants.
Franceinfo révèle que le gouvernement écarte la création de péages urbains en France du projet de loi d'orientation des mobilités qui sera présenté lundi en conseil des ministres.
Jusqu'à présent, le gouvernement envisageait d'autoriser les grandes agglomérations à en installer et à encaisser les recettes, à la manière de ce qui se pratique par exemple à Londres ou à Milan.
L'idée de péages urbains a été longuement testée. Elle a été soumise pour consultation au Conseil d'Etat. Le ministère des Transports avait même commencé à fixer des tarifs maximum pour éviter de possibles abus. Mais faute d'intérêt de la part des grandes agglomérations, elle est finalement abandonnée.
Une mesure très mal perçue par les automobilistes
Les élus concernés par le projet s'étaient tous prononcé contre, assurant qu'ils ne mettraient pas en place de tels péages, même si la loi les y autorisait et même si cela pouvait leur procurer des recettes supplémentaires. La mesure était très mal perçue par les automobilistes et avait été reprise dans l'argumentaire de certains "gilets jaunes" pour contester la politique du gouvernement.
En revanche, une autre mesure, potentiellement polémique, figure bien dans le projet de loi : la possibilité pour les grandes villes d'instaurer des zones à faibles émissions, interdites aux véhicules les plus polluants. Une quinzaine de ces grandes villes auraient manifesté leur intérêt .Des expérimentations pourraient débuter en 2020 ou 2021.
Dark Nark a écrit:C'est une décision datant de 2007 pour 4700 € et non pour 1500 €. Personnellement, je trouve ça normal. L’État n'a pas fait son boulot en laissant faire comme actuellement. L’État n'a plus qu'à se retourner contre les manifestants.
Samib a écrit:Pour le péage urbain (pas sûr que ce soit sa place ici d'ailleurs mais je réponds) moi je ne pense pas que ce soit une victoire.
C'est plus démago et ce n'est pas ce qui a lancé le mouvement des gilets. Moi je pense que ça aurait pu être une mesure pas si bête que ça, et avec surement un meilleur impact écologique que l'augmentation du carburant pour tout le monde. En ville il y a des transports alternatifs qui auraient pu se développer, être amélioré par l'argent perçu, et être plus attractif puisqu'évitant le péage urbain. Au contraire augmenter le diesel pour tout le monde ça n'a aucun impact écolo vu que cher ou pas dans le milieu rural on n'a pas le choix.
Samib a écrit:Au contraire augmenter le diesel pour tout le monde ça n'a aucun impact écolo vu que cher ou pas dans le milieu rural on n'a pas le choix.
tanaka59 a écrit:Samib a écrit:Pour le péage urbain (pas sûr que ce soit sa place ici d'ailleurs mais je réponds) moi je ne pense pas que ce soit une victoire.
C'est plus démago et ce n'est pas ce qui a lancé le mouvement des gilets. Moi je pense que ça aurait pu être une mesure pas si bête que ça, et avec surement un meilleur impact écologique que l'augmentation du carburant pour tout le monde. En ville il y a des transports alternatifs qui auraient pu se développer, être amélioré par l'argent perçu, et être plus attractif puisqu'évitant le péage urbain. Au contraire augmenter le diesel pour tout le monde ça n'a aucun impact écolo vu que cher ou pas dans le milieu rural on n'a pas le choix.
Le développement des péages urbains sur le modèle de développement des villes à la "française" c'est pas envisageable .
Je m'explique :
* grandes zones pavillonnaires en périphéries
* grandes zones commerciales en plein champ
* géométrie des axes de circulations inadaptées
* corridor de transport saturés
* cherté du développement de tram/métro/BHNS en milieu urbain
* manque de place dans l'urbanisation "muséfié " en center urbain et régie par des normes contraignantes
* rareté du foncier
* manque de place et manque de parking relais
L'urbanisation à la française est devenue "figé" . Les nouvelles normes limitent la construction en périphérie , quand ces mêmes normes bloquent ou dégrade l'accessibilité aux centres urbains . Difficile dans ces conditions de construire un axe de TC et de dire au périurbains de payer un péage urbain ... pour on ne sait quel résultat obscure, ci ce n'est que de les faire payer plus.
Accepteriez vous que l'on détruise des grandes pattés de maisons pour installer des parkings relais + TC ?
Non je ne pense pas
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