guy21 a écrit:J'imagine assez mal la mise en place d'un système de vignette en France, comme en Suisse ou en Autriche. Au moins en raison du coût du démantèlement des nombreux gares de péage existantes sur le réseau.
Par contre, il y aurait un vrai effet d'aubaine pour tous ceux qui utilisent leur véhicule de fonction à titre privé, car la vignette, payée par leur employeur, reviendrait à la gratuité pour l'usage personnel.
laurel69 a écrit:guy21 a écrit:J'imagine assez mal la mise en place d'un système de vignette en France, comme en Suisse ou en Autriche. Au moins en raison du coût du démantèlement des nombreux gares de péage existantes sur le réseau.
Par contre, il y aurait un vrai effet d'aubaine pour tous ceux qui utilisent leur véhicule de fonction à titre privé, car la vignette, payée par leur employeur, reviendrait à la gratuité pour l'usage personnel.
Quelle idée tordue que voila !
Les automobilistes vont devoir payer pour un vieux litige entre l'Etat et les concessionnaires.
Après le gel de 2015, les péages des autoroutes vont repartir à la hausse l'an prochain. Selon nos informations, les sociétés concessionnaires devraient appliquer à leurs tarifs une augmentation moyenne un peu supérieure à 1 % au premier février 2016, hausse due en très grande partie à l'accord conclu au printemps entre l'Etat et les autoroutiers. Ces évolutions ne sont pas encore gravées dans le marbre, mais les services de l'Etat les ont présentées au comité des usagers des autoroutes vendredi dernier.
En temps normal, ces hausses auraient dû être proches de zéro en 2016 : les contrats de concessions spécifient en effet qu'elles doivent se monter à 70 % de l'inflation constatée l'année précédente. Or le taux d'inflation retenu pour 2015, déterminé il y a quelques jours, est de… 0,06 %. Ce qui débouche sur une hausse contractuelle de 0,04 %.
Redevance domaniale
Seulement voilà, les automobilistes devront commencer à payer en 2016 ce qu'ils n'ont pas payé auparavant. Et notamment le règlement d'un vieux litige entre l'Etat et les sociétés d'autoroutes : l'augmentation de 50 % de la redevance domaniale (un prélèvement acquitté par ces sociétés), décidée par l'Etat en 2012. Après plusieurs mois de bataille juridique, les sociétés concernées avaient obtenu en compensation en 2013 une hausse de 1,5 % des péages, qui devait être appliquée graduellement de 2015 à 2017.
Mais la polémique suscitée par le rapport très critique de l'Autorité de la concurrence, qui a stigmatisé à l'automne 2014 la « rente » des sociétés d'autoroutes, a bloqué le processus. Dans la foulée, le gouvernement a déclaré vouloir « remettre à plat » les concessions et décrété le gel des tarifs en 2015. Un accord de sortie de crise avait finalement été scellé début avril. Et si les autoroutiers ont accepté certaines concessions, ils n'ont rien lâché sur le plan tarifaire. Comme le détaillent des décrets publiés discrètement au « Journal officiel », le 23 août dernier, la compensation de l'augmentation de la redevance domaniale s'appliquera de 2016 à 2018. Pour le réseau Cofiroute (groupe Vinci), cela donne, par exemple, une augmentation supplémentaire de 0,78 % l'an prochain (puis 0,32 % en 2017 et 0,62 % en 2018). Une fois ajouté le 0,04 %, la hausse au 1er février prochain est donc de 0,82 %.
Le raisonnement est le même pour les réseaux Sanef et SAPN (groupe Abertis) : la quasi-totalité de la hausse de 2016 (0,82 % sur 0,86 %) correspond à la première année de compensation de la redevance domaniale.
A cela s'ajoute, pour certaines sociétés, la compensation tarifaire d'investissements réalisés sur le réseau. La hausse 2016 devrait donc atteindre au total 1,23 % chez APRR, 1,27 % chez Area et 1,63 % pour les clients d'ASF.
Lionel Steinmann, Les Echos
En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/journal20151201/ ... 542630%402
Ségolène Royal affirme qu’une hausse supérieure à l’inflation en 2016 est « exclue ». Les avenants signés cet été prévoient pourtant des hausses jusqu’en 2023.
Apparemment, Ségolène Royal ne lit pas le Journal officiel, et elle ne sait pas non plus ce qui se passe dans son ministère. Interrogée mardi matin sur RTL sur les informations des « Échos » sur la hausse des péages prévue pour 2016 , la ministre de l’Écologie, qui a également la tutelle sur les transports, a semblé tomber des nues : « Je ne sais pas si cette information est exacte. »
Ségolène Royal a tout de même réagi en affirmant que le principe d’une hausse moyenne de plus de 1 % pour l’an prochain était « exclu, car l’engagement qui avait été pris était de ne pas dépasser l’inflation et même d’être en dessous compte tenu du pactole que les compagnies autoroutières avaient déjà accumulé dans le passé ».
Une double affirmation surprenante, car si ministre dit avoir découvert mardi les augmentations de péages pour 2016, ces chiffres ont pourtant été présentés par ses propres services le 27 novembre. C’était lors d’une réunion du Comité des usagers du réseau routier national, instance consultative où sont représentées des associations d’automobilistes ou encore des fédérations patronales de transporteurs routiers.
Des avenants publiés au Journal officiel
Soutenir par ailleurs qu’il y avait un engagement pris (sous-entendu par les concessionnaires) « de ne pas dépasser l’inflation et même d’être en dessous » est tout aussi troublant. Après plusieurs mois de bras de fer, l’accord de sortie de crise négocié en avril entre l’Etat et les concessionnaires prévoit au contraire une série de hausses s’étalant jusqu’en 2023, qui s’ajouteront aux augmentations contractuelles calculées sur l’inflation. Ces augmentations ont fait l’objet d’avenants aux conventions de concessions des sociétés historiques. Les textes ont été publiés au Journal officiel du 23 août, et détaillent entre autres, année après année, les hausses à venir (voir graphique).
Pour APRR par exemple, le JO annonce que la hausse des tarifs sera majorée « de 0,81 % pour 2016, 0,22 % pour 2017 et 0,76 % pour 2018, en compensation de la hausse de la redevance domaniale », un prélèvement acquitté par les sociétés d’autoroutes que l’Etat a relevé de 50 % en 2012. Avec cette majoration, il était impossible que la hausse 2016 soit inférieure à l’inflation.
« Pour les exercices 2019 à 2023, l’évolution des tarifs de péage (...) est majorée d’une hausse de 0,25 % chaque année, en compensation de l’absence de hausse des tarifs au 1er février 2015 », énonce ensuite le texte. Parmi les membres du gouvernement ayant signé ces avenants figure Ségolène Royal.
En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/industrie-servic ... 25z0vTo.99
Alexandre a écrit:Démagogie quand tu nous tiens...
A l'avenir, il faudra se poser la question de la compensation des hausses de fiscalité ou des travaux supplémentaires, en recourant plus régulièrement à l'allongement des durées de concession plutôt qu'à des hausses tarifaires.
basco - landais a écrit:A mon humble avis, ça passera mieux auprès des usagers, qui de toutes façons ne verront pas la gratuité des autoroutes avant les calendes grecques, et permettront aussi à certain(e)s d'éviter ce genre de "bourdes"
eomer a écrit:Pour en revenir à nos moutons, je pense que les associations de consommateurs, d'automobilistes, de motards et de transporteurs devraient participer aux négociations tarifaires annuelles.
llaima a écrit:Sans remettre en cause tout le système très mal fait à la base des autoroutes françaises, on pourrait remplacer pour les automobiles particulières les péages par une vignette du même ordre de prix que l'ancienne vignette qui a couru jusqu'à vers 2000 et qui serait en fonction de la motorisation.
llaima a écrit:-rendre les autoroutes gratuites pour les particuliers sans remettre en cause les contrats de concession( ce qui ne me générait pas mais quand je vois le courage politique qu'il faudrait j'ai du mal à imaginer)
llaima a écrit:-taxer plus les poids lourds qui sont les principaux responsable de la saturation du trafic sur certains axes et surtout d'usure des chaussées.
-réduire le trafic marchandises international qui traverse la France.
dark_green67 a écrit:llaima a écrit:Sans remettre en cause tout le système très mal fait à la base des autoroutes françaises, on pourrait remplacer pour les automobiles particulières les péages par une vignette du même ordre de prix que l'ancienne vignette qui a couru jusqu'à vers 2000 et qui serait en fonction de la motorisation.
Donc, pour les véhicules particuliers, tous ceux qui ne prennent pas (ou que de façon très occasionnelle) les autoroutes concédées devraient payer pour ceux qui s'en servent toute l'année à titre professionnel. Pas très logique, non ?
Alexandre a écrit:llaima a écrit:-rendre les autoroutes gratuites pour les particuliers sans remettre en cause les contrats de concession( ce qui ne me générait pas mais quand je vois le courage politique qu'il faudrait j'ai du mal à imaginer)
C'est beau de rêver...
Julien94 a écrit:llaima a écrit:-taxer plus les poids lourds qui sont les principaux responsable de la saturation du trafic sur certains axes et surtout d'usure des chaussées.
Heureusement que vous n'écrivez pas ça sur des groupes de chauffeurs routiers, sinon vous recevrez une vague d'insultes-réduire le trafic marchandises international qui traverse la France.
Il passe par où alors ?
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