Re: Écotaxe / Péage transit poids lourds
Posté: Mer 12 Aoû 2015 12:45
Mais logique, les élections régionales approchent...
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Le gouvernement veut «faire payer» les poids lourds sans «relancer» l'écotaxe
Par Le Figaro.fr avec AFP
Mis à jour le 04/07/2017 à 22:57
/Publié le 04/07/2017 à 22:35
La ministre des Transports, Elisabeth Borne, juge nécessaire de "réfléchir à une façon de faire payer (les) poids lourds" sans pour autant "relancer en l'état" le projet d'écotaxe abandonné par le précédent gouvernement, dans un entretien aux Echos à paraître mercredi. "Il faut réfléchir à une façon de faire payer ces poids lourds", affirme-t-elle, tout en excluant un retour de l'écotaxe car "ce ne serait pas une bonne idée de la relancer en l'état".
Mesure phare du Grenelle de l'Environnement en 2007, cette taxe sur les poids lourds devait financer la construction et l'entretien des infrastructures de transport. Jamais appliquée, elle avait été suspendue en octobre 2013 après la fronde menée par les "bonnets rouges" bretons, puis définitivement enterrée par Ségolène Royal. Un "échec" coûteux, évalué à près d'un milliard d'euros par la Cour des comptes. Pour trouver les recettes manquantes, le précédent gouvernement avait augmenté la taxe sur les carburants (TICPE).
"Nous devons débattre des ressources", estime Mme Borne, rappelant que plusieurs régions "sont volontaires pour lancer des expérimentations" ou pour créer "une taxe spécifique dédiée aux besoins en équipement", à l'instar de celle instaurée en 2011 pour le Grand Paris. La ministre des Transports évoque aussi "la mise en place de péages sur certaines sections de routes nationales, sans pénaliser les déplacements de proximité, à l'image de ce qui a déjà été fait dans Les Landes".
G.E. a écrit:C'est le dernière phrase qui retient l'attention car elle implique une mise à péage de routes nationales, transformées en autoroutes, tout simplement.
Le gouvernement veut donc relancer une politique autoroutière ?
G.E. a écrit:C'est le dernière phrase qui retient l'attention car elle implique une mise à péage de routes nationales, transformées en autoroutes, tout simplement.
Le gouvernement veut donc relancer une politique autoroutière ?
Jolly Jumper a écrit:G.E. a écrit:C'est le dernière phrase qui retient l'attention car elle implique une mise à péage de routes nationales, transformées en autoroutes, tout simplement.
Le gouvernement veut donc relancer une politique autoroutière ?
Non : il s'agit d'ajouter un péage sur une route nationale sans pour autant la transformer en autoroute.
Une nouveauté : route nationale à péage dont les fonds récoltés n'iraient pas à l'entretien de la dite route.
Alexandre a écrit:Enfin, elle indique ne pas vouloir faire un nouveau plan de relance car Bruxelles ne l'autorise pas. Etonnant comme annonce alors qu'elle sait très bien que ce n'est pas le cas. Est-ce un moyen de mettre la pression avec les SCA alors que des discussions ont lieu actuellement ? Je prends le pari que dans les 2 ans, un nouveau plan de relance sera acté, car les besoins d'investissement et d'économies seront de plus en plus important.
Bientôt le retour de la vignette?
Un comité d’experts, formé à la demande du ministère des Transports, travaille sur l’état des routes en France. L’une des pistes étudiées serait le retour de la vignette pour financer la rénovation des axes routiers.
18 ans après sa suppression, la vignette serait bientôt de retour. Selon des informations de nos confrères du Parisien, le ministère des Transports étudierait cette hypothèse, via un groupe d’experts chargé de travailler sur l’état du réseau routier. La vignette ne servirait plus à financer les retraites, mais à entretenir les routes, à l’image des vignettes mises en place sur les poids lourds dans d’autres pays européens comme l’Allemagne.
"Notre réseau routier est en danger, explique au Parisien Hervé Maury, sénateur de l’Eure et membre du groupe de réflexion. Il est temps de tirer la sonnette d’alarme avant qu’il ne soit trop tard".
"Proche du point de rupture"
En quelques années, la qualité des routes françaises s’est en effet dégradée. Selon le Global Competitiveness Report 2017/2018 du Forum Economique Mondial, la France ne se classe qu’au 7e rang pour la qualité de ses routes. En 2012, l’Hexagone était premier. Le Forum Economique Mondial met en avant ici en avant la dimension économique de la qualité des routes. Pour établir ce classement, l’institution se base en effet sur des questions posées à plus de 14.000 dirigeants, telle que "Dans votre pays, quelle est la qualité des routes?".
Le ministère des Transports comme les professionnels des travaux publics mettent eux aussi en avant le facteur sécurité. Ainsi, déjà en 2015, Bruno Cavagné, président de la Fédération nationale des travaux publics (FNTP) tirait déjà la sonnette d’alarme.
"Il faut tenir un discours de vérité, lançait-il en décembre 2015, comme le rapporte le magazine spécialisé Le Moniteur. Le niveau d’usure de nos routes est proche du point de rupture. Nos routes sont au cœur de la compétitivité économique. Elles doivent devenir une priorité nationale".
Jacques Tavernier, président de l’Union des Syndicats de l’Industrie Routière Française (USIRF) soulignait alors déjà que "l’activité de l’industrie routière avait chuté de 30% en 5 ans".
Entre 75 et 125 euros par voiture
Selon Le Parisien, le montant de la vignette pourrait s’échelonner entre 75 et 125 euros. Le groupe de travail compte ainsi récupérer jusqu’à 5 milliards d’euros par an. Aucun détail n'est pour le moment dévoilé sur les catégories de véhicules concernées.
Sur les 3477 tués sur la route en 2016, 2188 l'étaient hors agglomération, notamment sur les routes départementales et nationales. En 2014, le comité des experts du Conseil National de la Sécurité Routière recommandait déjà de prendre en compte la qualité de l’infrastructure pour mener des politiques de sécurité routière. Le comité recommandait notamment l’installation d’un meilleur marquage au sol sur les routes dangereuses, comme plus de panneaux de signalisation ou des bandes avec systèmes d’avertissement sonore comme sur les autoroutes. Le coût de cette amélioration du marquage au sol se montait à 650 millions d’euros.
L’association 40 Millions d’Automobilistes a elle interrogé les conducteurs sur les dangers rencontrées sur les routes françaises. La signalisation incohérente (50%), une intersection mal aménagée (46%) ou encore les accotements (38%) font partie des éléments les plus dangereux. Les marques effacés (26%) ou les nids-de-poule (18%) font aussi partie des dangers noter par les automobilistes. L’association lance d’ailleurs ce lundi une application de signalement des routes dangereuses. Les automobilistes pourront pointer via l’appli les dangers rencontrés lors de leurs trajets. Le gouvernement n’a pour l’instant donné aucune date pour le retour de la vignette. Le 18 janvier doit se tenir un Comité interministériel de la sécurité routière, annonçait la semaine dernière Le Figaro, où un certain nombre de décision devrait être annoncé.
G.E. a écrit:Encore une taxe... dont rien ne dit qu'elle ira au réseau routier au final ! Que d'imagination...
Après la baisse annoncée des vitesses, quel progrès en ce moment pour les automobilistes.