Le moniteur a écrit:Deux éco-ponts spectaculaires pour le passage de la faune localeDes ponts autoroutiers au service de la faune méditerranéenne (Photo : Frank Muller/NICE MATIN/MAXPPP)Ces ouvrages qui doivent permettre aux espèces animales d’étendre leur territoire sans risques pour les usagers des autoroutes A8 et A57 représentent un investissement travaux de 8 millions d’euros pour la société autoroutière Escota. Dans le cadre de son « Paquet vert autoroutier » (plus de 100 millions d’euros d’investissements), la société autoroutière Escota (Vinci Autoroutes) vient de réaliser coup sur coup deux chantiers spectaculaires. Au-dessus de l’A8 (commune de Brignoles) et l’A57 (commune de Pignans) dans le Var, ont été mis en place des éco-ponts, des ouvrages non pas destinés à améliorer le trafic automobile mais à permettre le passage de la faune locale (des petits rampants aux sangliers et autres chevreuils) privée de grands espaces du fait de la barrière que constitue le passage de l’autoroute.
« Peu familiarisés avec la réalisation de ce type d’infrastructures, nous avons préféré faire appel à la conception-réalisation et ce choix s’est révélé pleinement justifié » explique Georges Innocenti, responsable des démarches environnementales chez Escota.
Proches d’ouvrages routiers Dans la nuit du 15 novembre, un groupement piloté par Maia Sonnier (avec NGE, l’agence Strates, Millet Paysages, Matiere, etc.) a déplacé sur 600 m puis mis en place sur ses culées, au moyen deux remorques auto propulsées Kamag (40 essieux), le tablier d’un ouvrage mixte acier-béton de 40 m de portée et de 680 tonnes dont la construction sur site avait été lancée en février dernier. « Cet ouvrage ne comporte pas d’appui intermédiaire et la phase la plus délicate, l’installation sur les culées qui a nécessité un levage d’une trentaine de centimètres s’est parfaitement déroulée » explique Régis Larochette, directeur de projet chez Maia Sonnier.
Très proche d’un ouvrage routier classique en raison des charges supportées (de la végétalisation nécessitant 40 à 80 cm de terre), cet éco-pont en « diabolo » (large de 12 m au centre, de plus de 20 m aux extrémités) sera totalement achevé mi-janvier.
La nuit du 19 novembre, c’est la travée centrale (une structure métallique bi-poutre) d’un autre pont mixte acier béton de 65 m et de 800 tonnes qui a été connectée par grue aux travées de rives, à 16 m au-dessus de l’autoroute A57. Cet ouvrage sera lui complètement terminé (dalle béton, végétalisation) en mars prochain. Il a été confié à un groupement Razel-Bec, Gagnes (construction métallique), cabinet Lavigne (architecte) et Millet Paysages.
Quatre autres éco-ponts sont prévus au prochain contrat de plan autoroutier entre l’Etat et la société Escota.