Le Figaro a écrit:Eiffage veut construire de nouvelles autoroutes
Par Jean-Yves Guerin Publié le 01/09/2011 à 20:27
Le groupe de BTP, qui a réalisé un premier semestre décevant, pourrait ne pas livrer le stade de Lille à l'heure.
Les prochaines semaines risquent d'être bien remplies chez Eiffage. D'abord, le troisième groupe français de BTP et de concessions va proposer aux pouvoirs publics d'agrandir ses réseaux autoroutiers APRR et Area. «Par exemple, faire de nouveaux tronçons sur le périphérique lyonnais qui n'est pas terminé ou ajouter des barreaux Est-Ouest pour passer de l'autoroute Paris-Lyon à celle qui relie Paris à Clermont», illustre son directeur général, Pierre Berger.[/b]
En tout, ces projets portent sur 150 à 200 km supplémentaires de voies à péage. En contrepartie de cette extension de réseau qui nécessite de gros investissements, Eiffage exigera que la durée de sa concession chez APRR et Area soit rallongée. Cette initiative n'est pas lancée au hasard. Cet été, Pierre Berger a évoqué cette idée avec Nathalie Kosciusko-Morizet, la ministre de l'Écologie et des Transports, qui n'a pas semblée opposée à la démarche. À la fin de l'année, les pouvoirs publics pourraient décider s'ils lancent le processus ou pas.
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Soit cet article est incohérent, soit il se prépare une petite révolution à tous points de vue :
- D'abord, le contournement de Lyon : on y lit entre les lignes le prolongement de l'A432 ou je rêve ? Il n'est pas acté au SNIT et le COL est mal barré.
- Ensuite, la RCEA qui n'est pas citée nommément mais que l'on devine à travers sa description. On pouvait se douter qu'APRR allait être candidate.
- Surtout, on y lit explicitement un prolongement de concession pour réaliser ces nouvelles sections. Et avec l'accord de la Ministre, alors que c'est illégal à coup sûr pour la RCEA qui n'est pas un petit maillon !
- Enfin, le calendrier : à l'approche des élections, les lancements d'autoroutes vont retrouver la côte. Ce n'est pas surprenant quand on sait que l'écologie n'est qu'un vernis instrumentalisé à des fins de coupes dans les investissements publics. Quand le projet est porté par un acteur privé, le verdissement disparaît, magique non ?