J'ouvre ce sujet sur les autoroutes dans le département du Nord (59) . Guy Delcourt propose de privatiser l'A21à la Sanef . Ce n'est pas forcement avec un péage mais peut aussi passer par une hausse des tarifs sur le réseau Sanef en général .
Actuellement l'A2 est la seul autoroute dans le Nord a posséder un péage ( quelques kilomètre à hauteur de Cambrai ) . Si l'A21 passait sous l'égide de la Sanef on aurait 2 autoroutes privatives .
Beaucoup de monde emprunte l'A21 autour de Lens - Douai et cette autoroute est perpétuellement en travaux d'où la colère des nombreux usagers .
Cette idée de privatisation risque de relancer le grand débat de l'A25 ( mise à péage pour les camions ) , voir mise à péage pour le monde . La Sanef possède déjà 2 airs de repos : Saint-Laurent et de Saint-Eloi . Vu le trafic qui passe par l'A25 , cela serait très juteux pour la Sanef .
http://www.nordeclair.fr/Actualite/2011 ... -a21.shtml :
Ouverte en 1971, l'A21, autoroute d'État et donc gratuite, subit les ravages du temps et des milliers de véhicules qui l'empruntent. Pour faire face à son entretien coûteux et assurer la sécurité des usagers, Guy Delcourt, le député-maire de Lens, propose sa privatisation...
En suggérant de céder l'A21, plus connue sous l'appellation de rocade minière, à la Sanef, ou à toute autre société concessionnaire d'autoroutes, le socialiste Guy Delcourt n'ignorait pas qu'il allait créer la polémique. Mais l'élu lensois, également président du syndicat mixte des autoroutes d'Artois-Gohelle, soulève une vraie question : l'État a-t-il les moyens d'entretenir et de sécuriser l'un des axes les plus fréquentés de la région, où roulent chaque jour, entre l'A26 et l'A1, quelque 80 000 automobilistes, mais aussi par conséquent l'un des plus endommagés ?
« Avec les conditions météorologiques de l'hiver dernier et un flux de circulation en augmentation constante, la rocade minière est devenue dangereuse et accidentogène. Sans compter qu'avec l'arrivée du Louvre, elle représente un enjeu majeur pour l'image du territoire. Des travaux lourds sont donc indispensables », souligne Guy Delcourt. Glissières de sécurité et revêtement de la chaussée vétustes, défaut d'éclairage et bretelles de sortie « trop courtes », occasionnant de longues files d'attente sur les bandes d'arrêt d'urgence : ce ne sont pas de petits travaux de rafraichissement dont a besoin l'A21, mais bien d'une rénovation complète. « Et il n'y a pas de sous ! Ni la DIR (direction interdépartementale des routes, ndlr), ni les collectivités locales n'ont les moyens financiers d'y faire face », déplore le député-maire de Lens, qui propose donc de privatiser la rocade minière.
Un coût répercuté sur l'A1...
À partir du 1er janvier 2013, l'Etat pourra revoir son contrat de concession signé avec la Sanef, qui exploite déjà l'A1 et l'A26 notamment. « C'est l'occasion de demander au groupe d'intégrer l'A21 dans leur réseau tout en maintenant sa gratuité, comme ça se fait déjà pour de nombreuses rocades urbaines, par exemple à Reims, Metz ou Lyon », argumente Guy Delcourt. La Sanef n'a pas répondu à nos sollicitations, mais selon l'élu, elle serait d'accord sur le principe, à condition bien sûr de répercuter les côuts de gestion et d'entretien de l'A21 sur les péages de ses portions déjà payantes.
Si les syndicats disent partager l'analyse du maire de Lens sur le fond - l'État n'assume pas ses responsabilités - ils rejettent complètement, en revanche, sa proposition pour remédier à la situation. « On a vu ce qu'ont donné les précédentes privatisations. Qui pourra empêcher des capitalistes de nous mettre un péage sur la rocade minière une fois celle-ci concédée ? Guy Delcourt ferait mieux de nous rejoindre dans la lutte pour maintenir un service public de qualité plutôt que d'opter pour la solution de facilité », réagit Grégory Glorian, secrétaire départemental de la CGT 62.
« Cette autoroute a été payée et entretenue par l'Etat et on veut la donner à une société privée pour qu'elle fasse des bénéfices. C'est choquant de la part d'un élu socialiste », estime Georges Boulanger, secrétaire général du SNPTRI du Pas-de-Calais (syndicat national des personnels techniques des réseaux et des infrastructures), qui plaide pour que « toutes les autoroutes redeviennent publiques et gratuites », autrement dit leur renationalisation, un rêve lointain.
En attendant, les syndicats sont déterminés à empêcher la cession de l'A21 par tous les moyens. « On mènera les actions nécessaires. On interpellera les élus et on contactera les associations d'usagers de la route, automobilistes et motards, pour faire front commun », prévient Grégory Glorian, qui n'a pas envie de mettre la main à la poche à chaque fois qu'il sort de chez lui en voiture, que ce soit pour aller en course ou récupérer les enfants à l'école.