Alexandre a écrit:Enfin en gros, qu’est-ce qui pose problème ? Que dans l’esprit commun, les entreprises se gavent sur le dos des automobilistes ?
Le vrai problème, c’est que le politique de base est tombée dans le piège du populisme binaire, mais qu’en étudiant le sujet des concessions, lorsqu’il le comprend, il se rend compte de manière pragmatique qu’il est intéressant car il rapporte de l’argent à l’Etat sans supporter le moindre risque, et que c’est un formidable outil d’investissement, d’autant qu’une infra coûte chère à entretenir (d’ailleurs, dans le même temps, il faut que la gestion publique des routes coûte de moins en moins…).
Mais vu que le politique est tombé dans le piège, il devient aussi immobiliste car il n’a tout simplement pas de solution de financement des infrastructures…
Pour mémoire, la seule valeur qu’un concessionnaire a est son contrat. Il ne possède aucune propriété. Le concessionnaire exécute le contrat fixé par le concédant. Souvenons-nous de l’époque du foisonnement, du temps où les sociétés concessionnaires étaient encore pour la plupart publiques…
Bref, que d’hypocrisie…
Les sociétés concessionnaires sont bon gestionnaires de leur patrimoine, encore que, on voit quand même; ici et là, une différence minime par rapport au passé. De nos jours on constate, parfois de l'herbe qui pousse sur les BAU, ou signalisation un peu vétuste, ou enrobés un peu vétuste. Mais bon, on est loin, et heureusement du patrimoine routier de l'Etat.
Ok donc pour reconnaitre le savoir faire du privé. Et dire aussi que cela rapporte aussi à l'Etat.
Mais pourquoi l'Etat ne serait pas capable, moyennant des SEM, de faire aussi bien que le privé. Avant le rachat, çamarchait très bien aussi. Evidemment pour le citoyen lambda, il n'a rien compris, car "moi payer péage, moi, me faire raquetter". Il ne fait pas de distinguo entre un Vinci privé et des ASF/APRR, à capitaux majoritairement publiques
Là où je pense qu'il y a une économie à faire, c'est bien les fonds destinés à l'actionnariat de ces sociétés privés.
On est bien d'accord que pour le reste (encours de la dette, entretien, extension du réseau), c''est des coûts incompressibles.
Pour ma part, je suis assez pour la fin du système actuel, en misant sur les échéances de fin de contrat, ceci afin d'éviter tout rachat d'exploitation. D'ailleurs juridiquement je ne sais pas trop comment cela fonctionne mais le concessionnaire paye l'infra, donc il est le propriétaire non ? Même si à terme, les ouvrages sont reversés au domaine publique par voie contractuelle.
L'Etat devrait créer une agence des autoroutes, et reprendre la main sur les infrastructures, à échéance des contrats.
Cette agence aura l'exploitation des tronçons libérés du concessionnaire. Bien entendu, c'est les tronçons les plus anciens, donc les plus profitables en terme de trafic, qui seraient libérés en premier.
Comment payer les frais: il n'y aurait plus, à mon sens, de frais d'emprunt, pour rembourser l'infra. Ceux-ci ayant été soldé à la fin de la concession mais uniquement les frais de gestion et d'exploitation.
De fait, on pourra imaginer que les péages y soient maintenus, mais recalés sur les seuls frais d'exploitation. Ces ressources ne sortiraient pas du budget de cette agence gouvernementale, pour éviter toute bascule de budget entre les ministères.
Libre à l'Etat, par la suite, de maintenir les péages aux prix actuels, pour avoir un peu de ressources pour étendre le réseau.
Ou pourquoi pas, passer à un système de vignette.
En terme de coût kilométrique, sauf erreur de ma part, la France fait figure de l'une des nations les plus chères eu égard aux autres pays ayant optés pour un système de péage à utilisation, et non forfaitisé.
Je rêve, mais si un jour, en France la vignette autoroutière remplace tout, ce serait tellement plus pratique.
Avec le seul risque, que de fait, prend l'autoroute devienne trop naturel, et fasse exploser le TMJ. Le péage, pour cela, régule, de part son prix la répartition réseau local et autoroutier