G.E. a écrit:basco - landais a écrit:L’AVE, qui fête ses 25 ans, est le deuxième plus grand réseau à grande vitesse du monde. Malgré sa non-rentabilité, les pouvoirs publics se montrent enthousiastes et continuent d’investir dans de nouvelles lignes. Quand le modèle français, lui, est en plein doute
Malgré la crise, les espagnols investissent toujours massivement sur leurs réseaux routiers et ferroviaires. Cela s'appelle l'aménagement du territoire (notion hélas oubliée de ce côté-ci des Pyrénées).
Le pari est que l'infra en elle-même conduit à une exploitation déficitaire mais qu'elle a un effet d’entraînement sur l'économie.
L'"aménagement du territoire" au sud des Pyrénées est en fonction des accointances politiques (*) et du niveau de corruption du pouvoir et des grandes entreprises du BTP. Il n'y aucune logique territoriale. Et exclusivement de Madrid vers le reste de l'empire. C'est ce que tu préconises au nord des Pyrénées?
(*) Par exemple, Madrid-Seville en 1992, Seville étant la ville d'un certain Felipe González. Ou les travaux actuels vers la Galice. D'où vient donc le chef de gouvernement actuel?
Jake Sully a écrit:En même temps, le réseau primaire espagnol était quand même largement sous-développé par rapport au notre (aussi bien en route qu'en rail).
Après, avec l'argent des autres, c'est aussi plus facile d'avoir "la folie des grandeurs" (un point que ne soulève pas l'article d'ailleurs, pourtant, vu les milliards injectés par l'UE là-dedans, il y aurait à redire).
Les subventions européennes ne couvrent qu'une partie des travaux, la majorité des sommes englouties viennent du budget espagnol quand même. D'aileurs, l'Espagne est un des rares pays de l'union européenne toujours incapable de contrôler son déficit en 2017 malgré la reprise, avec la France et le Royaume-Uni.