Enver a écrit:[ de toute façon, une ville qui fait rouler des cochons est forcément fantastique ! ]
L'Alsace a écrit:Le tram 3 entre Bâle et Saint-Louis est sur la bonne voie
Un pas de plus a été fait sur le long chemin qui mène à la réalisation du tram 3 de Bâle à Saint-Louis. La communauté de communes des Trois Frontières a approuvé l’avant-projet, mercredi soir.
L’extension de la ligne 3 du tram bâlois à Saint-Louis. Un des grands chantiers de la décennie à venir, pour le sud du Haut-Rhin. Côté suisse, les travaux seront lancés début 2015. Il faudra donc être prêt, côté français aussi. C’était l’objet d’un vote, mercredi soir, lors de la séance du conseil communautaire des Trois Frontières (CC3F). Et les conseillers ont dit oui, à l’unanimité. Oui notamment à l’avant-projet produit par le groupement de maîtrise d’œuvre Tertio. Et oui encore au coût prévisionnel annoncé, de 33,195 millions d’euros HT (valeur juillet 2013) qui n’inclut pas la maîtrise d’ouvrage (9,6 millions d’euros) et la maîtrise foncière (1,561 million).
Le parking-silo de la gare en prime
Du coup, explique Patrick Waltzer, de la société Transamo, qui a présenté l’avant-projet, la communauté de communes se retrouve avec un projet un peu moins cher que ce qui avait été envisagé. Et donc, pour garder l’enveloppe initiale de près de 45 millions d’euros, il a été décidé d’y inclure « un parking en silo à la gare qui amènerait 300 places pour le tram, en reprenant les esquisses réalisées. » Un parking qui reviendrait à 4,6 millions.
« On est dans les clous » , a pu annoncer Patrick Waltzer. En précisant que les Suisses, eux, souhaiteraient l’application de normes techniques suisses sur le territoire français, qui renchériraient le coup de deux millions. « Nous sommes en train de négocier avec eux, avec des exemples comme Strasbourg, pour leur dire que les normes françaises sont très bien aussi. »
2,6 km de voies côté français
Il a rappelé les grandes lignes de l’avant-projet, qui s’appuie « entre autres sur la concertation publique menée auprès de la population et des différents acteurs locaux » , concertation approuvée par la CC3F le 28 novembre 2012. Il s’agit de 2,6 km entre la frontière suisse et la gare, qui comprendront trois stations à quais doubles, une station à quais décalés, un pôle d’échange tram-bus au niveau du lycée Mermoz et le pôle d’échange multimodal de la gare.
Le tracé est globalement acté : Saint-Louis aura donc le seul tram métrique et monodirectionnel en France – avec une circulation sur voie double. En site propre, sauf sur l’avenue du Général-de-Gaulle. « Là encore, la cohabitation voitures-tram est unique en France. Mais cela ne devrait pas trop poser de problème. Les gens sont habitués à circuler avec le tram bâlois. » « Il y aura encore des ajustements » , prévient malgré tout Patrick Waltzer. Avec des points à éclaircir. Le plus difficile serait au niveau de la rue du Soleil, là où le tram fait sa courbe vers le boulevard de l’Europe en passant devant le centre commercial Géant. Des négociations sont encore en cours avec un riverain et des solutions sont à l’étude. Le giratoire (important à conserver pour la fluidité du trafic) pourrait par exemple être décalé vers le centre commercial.
Interventions des élus
Les élus n’ont émis que peu d’observations. Jean Ueberschlag, pour Saint-Louis, a rappelé sa position : il aurait vu une voie simple sur tout le parcours, avec une boucle retour qui serait passée par la rue du Ballon. Ce qui aurait éliminé les problèmes d’espace. Mais pour cela, il faudrait revenir avant la phase de concertation alors que le temps presse… Et, a ajouté Patrick Waltzer, deux précisions : « D’une part, les économies seraient sans doute inexistantes. D’autre part, on doit pouvoir trouver une solution aux problèmes d’espace. »
Patricia Schillinger, pour Hégenheim, s’interroge : quid de la cohabitation voitures/tram sur le parcours ? Là, c’est Alain Girny (Saint-Louis), qui présidait exceptionnellement la séance en l’absence du président Roland Igersheim, qui a répondu. « Le tram n’emprunte qu’une faible portion de la rue du Docteur-Hurst, sans encombrer l’entrée de l’autoroute pour les frontaliers qui reviennent du Lysbüchel. Et au carrefour entre la rue De-Gaulle et la rue Mermoz, il existe déjà un feu et le cadencement du tram ne devrait pas encombrer davantage le trafic. » Il a encore ajouté : « Oui, le tram passera à Saint-Louis et pas à Hégenheim. Mais c’est pour développer une zone d’activité importante pour tout le sud de l’Alsace… »
Jacques Ginther (Bartenheim) a rappelé que CC3F et Ville de Saint-Louis s’étaient engagées financièrement dans le projet : 9,8 millions d’euros, un montant qu’il souhaite ne pas voir grandir. L’avenir le dira…
TOMAS a écrit:L'Alsace a écrit:En précisant que les Suisses, eux, souhaiteraient l’application de normes techniques suisses sur le territoire français, qui renchériraient le coup de deux millions. « Nous sommes en train de négocier avec eux, avec des exemples comme Strasbourg, pour leur dire que les normes françaises sont très bien aussi. »
Le Moniteur a écrit:A Saint-Louis, le tramway suisse va se fondre dans l’urbanisme français
En travaux depuis la fin 2015, l’arrivée du tramway de Bâle en France doit structurer le développement urbain en périphérie de la ville frontalière de Saint-Louis.
Le tramway de Bâle aura son terminus à la gare de Saint-Louis, où se construira un parking-relais (en haut de l’image).
C’est parti pour les travaux du tramway de Bâle en territoire français. La ligne 3 du transport en commun suisse va se prolonger de 2,6 km par-delà la frontière, jusqu’à la gare SNCF de Saint-Louis (Haut-Rhin). Cette portion française représente un montant d’opérations de 48,6 millions d’euros HT dont 37,6 millions de travaux. «Réalisée à 90% en site propre, elle applique les principes d’aménagements suisses qui favorisent une insertion urbaine douce», souligne Sebastien Lopez, directeur du projet chez Transamo, mandataire du maître d’ouvrage la communauté de communes des Trois Frontières, devenue communauté d’agglomération le 1 er janvier. C’est ainsi que la place Mermoz sera retraitée pour devenir plus courbe et adoucir, de ce fait, son rapport avec son bâti environnant.
Cinq stations jalonnent la partie française. «Elles ne passeront pas au milieu de nulle part», souligne d’emblée Alain Girny, président de la communauté d’agglomération, en réponse aux critiques sur le choix d’un tracé qui ignore l’hyper-centre de Saint-Louis. Elles desserviront le lycée Mermoz, plus grand établissement de ce type de la nouvelle région Est, un collège, un centre socioculturel, un centre nautique, le quartier Mermoz, la Polyclinique des trois frontières et un petit centre commercial «à 200 mètres de l’hyper-centre» avant de rejoindre la gare.
Desserte d’un futur pôle de «tertiaire supérieur»
En outre, ce tramway anticipe l’urbanisation à venir: il irriguera le quartier des Lys, appelé dans quelques années à former avec le terrain voisin du Technoport un vaste espace de développement de 110 hectares. Un centre commercial de 50 000 m2 d’Unibail-Rodamco y est pressenti, mais la communauté d’agglomération vise en priorité une vocation de «tertiaire supérieur», réaliste au double voisinage de la dynamique Bâle et de l’Euroairport Bâle-Mulhouse (7 millions de passagers transportés en 2015).
Quant à la connexion avec la gare ferroviaire, elle annonce une vocation multimodale du tramway que deux autres éléments doivent renforcer: la correspondance à chaque station avec le réseau de bus urbains; la construction, au terminus, d’un parking-relais de 740 places de voiture et 100 de vélos. Actuellement en phase d’appel d’offres travaux, l’ouvrage entrera en service en même temps que le tram, en décembre 2017. Après la fin de la déviation des réseaux au premier trimestre, les travaux d’infrastructure doivent se poursuivre jusqu’à mi-2017 pour laisser la place aux essais de rames.
Fiche technique
Maître d’ouvrage: Communauté d’agglomération des Trois Frontières
Mandataire: Transamo (avec Euryal, accompagnement juridique)
Maîtrise d’œuvre: groupement «Tertio» constitué de Serue Ingénierie (mandataire) – Grandadam (architecte) – BVB (exploitant du tramway de Bâle) – Safège – Aegerter & Bosshardt (bureaux d’études)
Entreprises: groupement Colas – Eurovia – Lingenheld – Transroute (voirie) – Saert et Eiffage Construction / Transroute (ouvrages d’art) – Spie (ligne aérienne et signalisation lumineuse) – ETF (voie ferrée) – Ganter Sireg (éclairage public)
Coût d’opération: 48,6 millions d’euros HT
Calendrier des travaux: novembre 2015 à juillet 2017
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