Pour ceux qui ne connaissent pas le Pérou, il faut savoir que les autoroutes sont rares. Par exemple, Lima (10 M. d'habitants) possède seulement quelques voies rapides, certaines à péage, et aucun périphérique complet. Arequipa, la deuxième ville du pays, possède un embryon de voie rapide coincé entre deux feux. Vous imaginez aisément le problème...
Pour autant, les transports collectifs sont très utilisés dans la mesure où acheter un véhicule est bien souvent hors de portée. On estime qu'un véhicule sur dix est soit un taxi, soit un autobus (ou combi), ce qui est énorme comparé à la France. Vous pouvez ainsi très facilement trouver un taxi de jour où que vous soyez. Prendre le combi est une expérience et ne coûte quasiment rien (20 cts d'euros). Les lignes de bus sont informelles et privées, ce qui veut dire que sur un même itinéraire vous trouverez différents groupements et différents types de véhicules (souvent chinois et usagés). Dans les villes péruviennes, il n'y a donc pas de système unifié des transports comme nous le connaissons traditionnellement mais on s'y fait très vite. Précisons que les voies ferrées sont très peu nombreuses, en mauvais état et réservées aux trains de fret et au tourisme.
Une agglomération tentaculaire comme Lima connaît donc de graves problèmes de transport avec de la congestion et de la pollution. Pour autant, il n'est pas possible de construire un métro enterré à cause de la nature du sous-sol et le projet de RER est très coûteux. La ville est donc quadrillée de larges couloirs réservés au bus (elle n'a rien à envier à Paris de ce côté-là !) mais les temps de parcours ne sont pas bons à cause de la saturation des carrefours et de ces couloirs, les compagnies privées de combi se livrant une guerre sans merci. La municipalité a donc décidé de construire progressivement un réseau de métropolitain en surface en utilisant l'emprise des voies rapides. Il s'agit de reconvertir les anciennes voies pour transports collectifs déjà en place en un réseau modernisé avec un matériel unique et une tarification spécifique. Contrairement à Paris, la place de la voiture n'est donc pas modifiée.
Le résultat est le suivant pour la première ligne qui emprunte le Paseo de la Republica et relie la Plaza Grau (près du centre historique de Lima) à Barranco via Miraflores (la banlieue chic) :
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Pour les amoureux des combis :
