La Voix du Nord a écrit:
Création d’un «complément d’échangeur»: 4,5 millions d’euros d’investissement
Ce jeudi matin, Alain Vidalies, secrétaire d’État aux transports, était en visite à Denain. Il a confirmé ce qui était dans l’air depuis plusieurs semaines : la création d’un embranchement autoroutier sur l’A21 pour desservir la zone des Pierres blanches.
Par Jérémy Lemaire (texte)/ Thomas Lo Presti (photos) | Publié le 02/03/2017
Les mêmes scènes se répètent ces dernières semaines en mairie de Denain. Quatrième visite ministérielle en un peu plus de trois mois ce jeudi avec la venue d’Alain Vidalies, secrétaire d’État aux transports. L’accueil républicain sur le parvis de la mairie, le petit café dans le bureau d’Anne-Lise Dufour et hop, direction en bus les Pierres blanches pour une visite au pas de charge de l’ancienne friche Usinor.
Une zone d’activités sur laquelle de gros travaux de viabilisation ont été lancés en novembre par la Porte du Hainaut. Sauf que la députée-maire de Denain, pour attirer des entreprises sur cette zone, souhaite un accès routier facilité afin que « les camions ne traversent pas le centre-ville et passent devant les écoles ». D’où la création de cet embranchement qui serait situé au niveau de Lourches (sur la zone des Soufflantes) avant de déboucher sur un rond-point et une voirie reliant à terme les trois zones d’activité de la Porte du Hainaut (Pierres blanches, Soufflantes et Six-Marianne à Escaudain).
Montant de l’investissement : 4,5 millions d’euros dont deux de l’État, un de la Région et le reste à la charge de la CAPH. Interrogé par La Voix, le secrétaire d’État n’a pas donné de calendrier précis pour la mise en service de ce nouvel équipement. « Les crédits financiers seront inscrits dès que ce sera nécessaire, a ajouté M. Vidalies. Ça pourrait être terminé dans les deux ans. »
Rappelons que cet embranchement faisait partie des demandes d’Anne-Lise Dufour dans le cadre de son appel à un plan Marshall mi-octobre.
L'Avenir de l'Artois a écrit:
Dans deux ans et demi, il en sera fini avec les bouchons récurrents sur l’autoroute
Michel Dagbert, président du conseil départemental, a présenté le projet sur le sit
La galère au niveau de l’échangeur d’Aix-Noulette, les 35 000 usagers de l’A21 ne la connaissent que trop bien. « Depuis des lustres, les élus réclamaient des travaux pour remédier au goulot d’étranglement qui provoque des bouchons avec vingt minutes de ralentissement aux heures de pointe », a précisé lundi 20 mars, Michel Dagbert. Le président du conseil départemental est venu présenter sur place le projet porté par l’ensemble des partenaires État-région, Département ainsi que le concours de la Sanef. Pour l’aspect technique, de nombreuses réunions publiques ont déjà abordé le sujet.
Cette fois, on n’a jamais été aussi prêt avec des panneaux d’information qui seront apposés aux abords du chantier. Ils ont été dévoilés à l’assistance invitée sur le site ainsi que les détails des travaux et les délais. Le rapport de l’enquête publique ne devrait plus tarder. Il n’y a donc plus d’obstacle pour donner le premier coup de pelle prévu à l’automne 2017.
Que va-t-il se passer exactement ? Une plateforme sera aménagée pour monter le pont comme un Meccano le long de l’autoroute, afin de ne pas gêner la circulation. « Sauf si les curieux ralentissent pour regarder. » Le pont sera glissé parallèlement à celui existant pour enjamber l’A26 en une nuit. « Une prouesse technique attendue en 2019. » Dès la mise en deux fois deux voies de la RD301, la fluidité de la circulation sera immédiate. « C’est la fin annoncée d’un point noir routier du bassin minier au niveau des communes d’Aix-Noulette et de Bully-les-Mines. » Outre le doublement de la section en cause, Aix-Noulette bénéficiera d’un aménagement du rond-point situé à quelques mètres de l’échangeur et aux portes d’une zone d’activités qui ne demande qu’à vivre. « C’est le seul échangeur de France où il ne se passe pas grand-chose », déclarait Alain Lefebvre, maire d’Aix-Noulette. On devine la satisfaction de l’édile. D’autres aménagements périphériques sont prévus avec une piste cyclable ou aussi une aire de covoiturage.
Coût des travaux : 13,85 millions d’euros financés à 70 % par l’État et 30 % par le Département.
La Voix du Nord a écrit:
À côté de Lauwin-Park, les travaux du semi-échangeur commencent ce lundi
Dans le sens Douai-Dechy, un échangeur va sortir de terre sur la D 621 après la sortie vers Douai et Carrefour Flers. Il vise à désengorger les bouchons occasionnés par les pics d’activité dans la zone logistique de Lauwin-Park. On pense notamment aux forts ralentissements de décembre, période de pointe chez Amazon.
Par Kévin Moreau | Publié le 31/07/2017
Fin décembre, des bouchons s’étaient formés depuis la rocade, à hauteur de la bifurcation vers Douai ou l’usine Renault. PHOTO ARCHIVES «
LA VOIX
Des bouchons à rallonge en décembre
Des bouchons à rallonge et des heures d’attente. Autour de Lauwin-Park, la fin d’année s’était muée en chemin de croix pour les automobilistes. Chez Amazon, la période des fêtes est synonyme de pics d’activité. Le fameux Q4. D’où un recrutement massif d’intérimaires. D’où une quantité accrue de voitures autour de la zone logistique.
Fin décembre, des bouchons s’étaient formés depuis la rocade à hauteur de la bifurcation vers Douai ou l’usine Renault. Le constat valait aussi sur l’A21 et la départementale en direction de Courcelles-lès-Lens. Ronan Bolé, le directeur d’Amazon France, commente : « La zone logistique est victime de son succès ».
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Un échangeur pour désengorger la circulation
En janvier, Christian Poiret reparlait du projet d’un semi-échangeur. Semi parce que seul le sens Douai-Dechy sera desservi. Le président de la Communauté d’agglomération du Douaisis (CAD) évoquait une mise en service en octobre. Lundi, les travaux seront engagés. Faut-il prévoir des perturbations ? « Les travaux seront faits pour qu’il n’y en ait pas », répond-on à la CAD.
Le semi-échangeur permettra d’entrer et de sortir de Lauwin-Park. Derrière Log’S, une nouvelle route le reliera à la zone logistique. Sur cet axe, un rond-point se divisera en deux branches : vers le parking d’Amazon et vers Lauwin-Park.
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Un coût total de 3 millions d’euros
Côté dépenses, l’opération est scindée en deux parties. Le semi-échangeur coûtera 1,5 million d’euros. Il sera payé à moitié par la CAD, à moitié par la Région.
La même somme sera allouée à la nouvelle route. Cette fois, la CAD et le Département mettront la main à la poche. Soit un total de 3 millions d’euros.
http://www.lavoixdunord.fr/224444/article/2017-09-28/l-autoroute-a21-est-elle-arrivee-son-point-de-saturation#
LENSOIS
L’autoroute A21 est-elle arrivée à son point de saturation ?
Chaque jour, pour les usagers, l’autoroute A21 a un mauvais goût de bouchon. Avec le développement des zones d’activités, les élus craignent qu’on arrive à une asphyxie si des mesures urgentes ne sont pas prises.
C’est initialement une délibération annonçant une bonne nouvelle sur le plan économique qui a été présentée en conseil communautaire, mardi soir. Le compte-rendu 2016 de la convention publique d’aménagement de la zone industrielle de l’Alouette sur les communes de Liévin, Bully-les-Mines et Aix-Noulette.
Deux ventes conclues et des transactions en cours
Le terrassement de 81 ha de terrain supplémentaire est en cours ; deux porteurs de projets logistiques son intéressés par des parcelles de 24 et 16 ha ; deux ventes ont été conclues avec la carrosserie Vincent (1 447 m2), la ville de Liévin (972 m2). Des discussions sont toujours en cours pour d’autres implantations avec la ville de Liévin pour y installer sa cuisine centrale, avec la société CTPLV (contrôle technique des poids lourds) et avec Poste Immo (la filiale immobilière du groupe La Poste) mais rien n’est signé.
47 000 véhicules quotidiennement
Mais, voilà, avec le développement de cette zone, des élus se demandent comment l’A21 pourra absorber un trafic supplémentaire. C’est déjà compliqué de prendre la sortie Liévin-Bully-Grenay, ça l’est aussi de sortir à Lens Nord. Une étude des services de l’État estime que 47 000 véhicules passent quotidiennement à hauteur du château d’eau de Liévin.
Et si à cela on ajoute le trafic poids lourds supplémentaire avec le développement de la ZI des Alouettes, les travaux qui viennent de débuter à Aix-Noulette mais aussi les chantiers du BHNS qui impactent les centre-villes et le développement de la zone commerciale Lens 2, les élus craignent l’asphyxie. Et réclament des mesures urgentes tout en se tournant vers l’État, propriétaire de cette autoroute. Ce n’est pas à l’agglo de financer. Elle va pourtant le faire en partie pour desservir le futur hôpital de Lens.
otto a écrit:Elargissement avec concession ?
https://www.lavoixdunord.fr/592099/article/2019-06-01/pourquoi-si-ne-fait-rien-l-a21-sera-bientot-asphyxiee
Lensois Pourquoi, si on ne fait rien, l’A21 sera bientôt asphyxiée ?
L’Agence d’urbanisme de l’Artois a été mandatée par l’agglo Lens-Liévin pour se pencher sur la situation de l’autoroute et faire ses préconisations pour éviter l’asphyxie qui menace. Premiers constats avant le lancement de l’étude.
À la base, il y a une question. Avec l’arrivée du nouvel hôpital de Lens en bordure de l’A21, qu’en est-il de sa future accessibilité ? Plus globalement, l’échangeur nº9 est-il dimensionné pour accueillir un flux supplémentaire ? On pourrait répondre que les patients utilisent déjà en partie l’autoroute pour accéder à l’hôpital et que le Département est en train d’aménager un deuxième rond-point sur la D947 (route de La bassée), mais la question mérite d’être posée. Du coup, l’Agence d’urbanisme de l’Artois (Aula) a été mandatée par la CALL pour se pencher de manière globale sur la situation de l’A21, car toutes les prévisions de trafic promettent une asphyxie à court ou moyen terme.
Un chiffre suffit à illustrer le propos : sur le tronçon le plus proche de l’A1, on compte une moyenne journalière annuelle de 72 712 véhicules, dont 8,6 % de poids lourd. La situation est problématique aussi à l’Est de Lens où on a relevé une moyenne de 55 436 véhicules par jour. Entre Liévin et Loos-en-Gohelle, c’est de l’ordre de 49 000 dont 8,4 % de poids lourd.
Ce dernier chiffre est intéressant, puisque c’est justement dans ce secteur (à cheval sur Liévin, Bully et Grenay) que la zone de l’Alouette est en cours d’agrandissement. Des mastodontes de la logistique doivent y ouvrir à court terme des milliers de mètres carrés, avec les flots de poids lourds qui vont avec. «
À certains créneaux horaires, en heure de pointe, nous sommes proches de la saturation, analyse Matthieu Hugot, chargé d’études à l’Aula. Dès qu’un petit incident survient, nous sommes en situation de bouchon. Si nous ne sommes pas vigilants, demain nous aurons un blocage qui viendra impacter l’accessibilité du territoire et son attractivité. »
Si l’A21 est autant utilisée, c’est d’abord parce qu’elle est indispensable aux déplacements. Si on l’a appelée en son temps la rocade minière ce n’est pas un hasard. Les deux fois deux voies doivent supporter le trafic lié à l’activité économique, les déplacements domicile travail notamment en direction de Lille le matin via l’A1 ou la RN47, mais aussi tous les trajets des habitants qui n’ont pas d’alternative pour contourner Lens.
« Au trafic, il faut ajouter le dysfonctionnement relevé sur certains échangeurs. Des bandes de décélération trop courtes notamment à la sortie 8 Loos-en-Gohelle qui conduit à des remontées de file sur l’autoroute ; des échangeurs avec des Stop pour tourner à gauche. Sans oublier que l’A21 est un maillon autoroutier régional important dans l’écoulement du trafic en direction de la métropole lilloise », note Matthieu Hugot.
Des points noirs à traiter en priorité
Sur tout le linéaire de l’A21 entre Aix-Noulette et l’échangeur de l’A1, pas mal d’échangeurs posent problème. D’abord parce qu’ils ne sont pas assez longs, parce qu’ils débouchent sur des croisements avec pour conséquence des remontées de file sur l’autoroute. Car, à l’époque où ils ont été construits (l’A21 a été mise en service en 1971), la circulation n’avait pas le niveau d’aujourd’hui. La première chose à faire serait de reconfigurer ces échangeurs pour rectifier les dysfonctionnements, ce qui, techniquement, ne devrait pas poser de problème d’après une première analyse de l’Agence d’urbanisme de l’Artois.
Une étude sur l’échangeur 7
Parmi les points principaux à régler, la sortie vers l’usine Recytech à hauteur de Noyelles-sous-Lens. Aujourd’hui, les camions sont obligés de se déporter sur la bande d’arrêt d’urgence pour sortir sur une petite voie, pas du tout adaptée. Cela pose des questions notamment en matière de sécurité à la fois sur l’A21 mais aussi dans les communes qui, du coup, voient transiter par leurs centres-villes des transports de matière parfois dangereuse pour rejoindre l’usine. Des propositions techniques vont être discutées avec l’agglo Lens-Liévin prochainement puisque l’étude a déjà été menée en 2018.
La desserte de la zone de l’Alouette (et de la zone Quadraparc) qui est en plein agrandissement et qui va accueillir notamment de grosses entreprises logistiques pose aussi question. Des soucis ont déjà été identifiés à la jonction entre l’échangeur nº7 et la RD 58. Est-ce qu’un nouvel échangeur qui desservirait directement la zone est une solution ? Une étude précisément axée sur cet échangeur nº7 devrait démarrer en juin de cette année 2019.
Pour un peu plus tard (2020-2021), la ville de Lens a demandé à l’Agence d’urbanisme de l’Artois de se pencher sur la sortie Lens-est. Cette entrée de ville (par le stade Léo-Lagrange) est considérée comme étant (trop) routière et disproportionnée. Une requalification permettrait de traiter plusieurs problèmes à la fois, dont l’accès à l’usine Nexans qui se fait aujourd’hui par le boulevard du Marais à Lens, une voie qui traverse une zone urbaine et qui n’est pas du tout adaptée. Sujet d’autant plus urgent que la friche de l’ancienne usine Tréfil Europe (13 hectares) vient d’être mise sur le marché pour trouver un preneur. Ce qui veut dire qu’une nouvelle activité pourrait s’y implanter.
Autre problématique à prendre en compte, le développement de la chaîne des parcs. Avec d’un côté le bout de l’avenue Van Pelt destinées à devenir un grand espace naturel, et de l’autre côté de l’A21, à côté de Nexans le nouveau parc des berges de la Souchez. Question : comment connecter ces deux espaces ?
La logistique, une future épine dans le pied?
10 000 m 2 d’entrepôts logistiques, c’est 80 à 100 mouvements de camions par jour (moyenne nationale).
Les territoires déroulent le tapis rouge pour accueillir les grands entrepôts logistiques et savourent chaque contrat signé comme une bonne nouvelle pour l’emploi local. Sauf qu’il ne faudrait pas que le rêve d’un jour devienne le cauchemar du lendemain.
Directrice de l’Agence d’urbanisme de l’Artois, Carole Bogaert voit le métier de la logistique évoluer rapidement et pas forcément dans le bon sens. « Il faut se poser des questions à long terme sur la logistique et se dire que, peut-être, on est en train de courir à notre perte. Il faut savoir que dans les pays nord-européens, les entrepôts sont de plus en plus robotisés. Ce qui veut dire qu’on perd les emplois mais on garde les nuisances ! » D’où la question de savoir si la logistique est toujours aussi séduisante à accueillir sur son territoire. « Un foncier pas cher, une grande accessibilité, nous avons tout pour être une base arrière pour la métropole lilloise. La question est de savoir si c’est si bien que cela pour le territoire ou s’il ne faut pas viser une montée en gamme. »
Dans les trois ans, un million de mètres carrés supplémentaires vont sortir de terre
Matthieu Hugot, chargé d’études à l’Aula avance un argument massue : 10 000 m2 d’entrepôts logistiques, c’est 80 à 100 mouvements de camions par jour (moyenne nationale). Sachant que sur les agglos Lens-Liévin, Hénin-Carvin et Béthune-Bruay, dans les trois ans, un million de mètres carrés supplémentaires vont sortir de terre, faîtes le calcul, cela représente 8 000 à 10 000 mouvements de camions de plus par jour. Selon l’activité, cela peut-être plus (dans le cas d’un vendeur en e-commerce style Amazon) ou moins (s’il s’agit de simple stockage).
Dans l’étude qu’elle va lancer en lien avec l’État, le Département et les collectivités, l’Aula doit d’abord recenser l’ensemble des projets de développement dans les 5, 10 et 20 ans : développement économique, habitat… Cela pour voir quels aménagements permettront d’accueillir les flux. Tout en prévenant : à un moment donné, nous atteindrons les limites de capacité de l’A21. Et comme il est illusoire d’imaginer qu’un jour on passe l’A21 en 2 fois trois voies…
DIR Nord a écrit:
Dans le cadre de son programme d’entretien du réseau, la Direction Interdépartementale des Routes Nord (DIRN) procédera à la suppression d’un pont portant les bretelles de l’échangeur n°13 de l’A21 (Lens-centre) au niveau de Lens, du lundi 15 juin – 7h00 à fin août 2020.
La phase de démolition du pont/reconstruction de la chaussée, du 15/06 – 7h au 11/08 en fin journée, nécessitera des restrictions de circulation dont la fermeture des bretelles Lens <=> Valenciennes et des déviations contraignantes pour l’usager de l’A21.
L'Observateur a écrit:
Denaisis. C’est parti pour les travaux de l’échangeur de l’A21
Par Yannick Lefrère
jeudi 18 février 2021 à 15h03min
Un croquis du directeur général adjoint des services de la mairie de Denain, Francis Van Iseghem. Une visite sur les lieux du ministre de l’Economie de l’époque, Emmanuel Macron, en déplacement dans le Valenciennois en mai 2016 et vivement poussé par Anne-Lise Dufour à venir voir la friche Usinor. « Et voilà que ce qui paraissait impossible pendant 40 ans est devenu d’un seul coup réalisable« , racontait ce jeudi matin la maire de Denain lors du lancement des travaux de l’échangeur 31 de l’autoroute A21, la rocade minière entre Lens et Valenciennes.
Car les « capitaines d’industries« , dixit Aymeric Robin, président de la CAPH, voulaient depuis longtemps venir s’installer sur les plus de 80 hectares de friches. Mais à une seule condition : que leurs camions ne passent pas dans les petites rues des ex-cités minières de Denain, Escaudain et Lourches. Peu pratique et très dangereux, sans parler de la pollution, sonore et environnementale.
« Alors, il fallait cette desserte autoroutière« , poursuit Anne-Lise Dufour. Macron a donné l’impulsion à ce projet de 7,9 millions d’euros. L’État, la Région et l’Agglo ont été au rendez-vous sur le plan financier (respectivement 2M€, 1M€ et le reste pour la CAPH).
De ce fait, les entreprises ont donné leur feu vert : Log’s d’abord, puis Lesaffre tandis que Jean-Lefebvre, déjà présent, s’y est agrandi. Elles généreront plus de 700 emplois à terme sur place. A Escaudain, le parc d’activités des Six Marianne est en plein essor et le Parc des Soufflantes (40 hectares disponibles et à dépolluer) sera lui aussi requalifié.
Les travaux (2km de voiries, des giratoires, de l’éclairage public et des espaces verts) vont durer un an.
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Les réactions :
Aymeric Robin et Anne-Lise Dufour, ce jeudi matin, sur le chantier.
Aymeric Robin, président de la CAPH : » Ce site est chargé d’histoire. Il y a eu ici l’essor minier et sidérurgique avec 40 000 emplois. Et depuis 40 ans, les stigmates et les blessures socio-économiques. Mais c’était sans compter sur notre capacité de résilience. Il fallait relever la tête. Il fallait requalifier ces vastes espaces à fortes potentialités. Mais pour y parvenir, il fallait un raccordement, les raccrocher aux autoroutes. Ça sera bientôt chose faite. Et puis il y a le bord à canal avec 400m de quais publics ainsi que la voie ferrée qui rejoint la gare de triage de Somain. Cela va permettre d’avoir une plateforme trimodale. Ces nouvelles voiries vont créer un véritable corridor économique avec la ZAC des Six Marianne et le Parc des Soufflantes. Elles vont permettre de désenclaver les cités Nervo et Bernard. L’intérêt est de lutter contre le sentiment d’abandon de ces territoires. »
Anne-Lise Dufour, maire de Denain : » Il y a ici un passif très lourd. En 1978, le Denaisis a connu une lente descente aux enfers. Rien n’a été facile pour requalifier cette friche. Il a fallu dépolluer. En 40 ans, la nature avait repris ses droits et les études faune-flore ont révélé la présence d’espèces protégées. Mais on y a toujours cru en faisant preuve de pugnacité. On va avoir ici une magnifique zone multimodale. Ça va donner un énorme coup de pouce au territoire. »
La Voix du Nord a écrit:
Échangeur A21 à Lourches: une grue géante pour des tronçons de ponts de 30 tonnes
Opération spectaculaire mardi, au petit matin, sur le chantier de modification de l’échangeur nº31 de l’autoroute A 21, dans le sens Douai – Valenciennes : il s’agissait de retirer deux ponts, à l’aide d’une grue capable de soulever jusqu’à 400 tonnes. Mardi, chaque élément levé pesait entre 25 et 30 tonnes.
V.A. | Publié le20/05/2021106 partages Partager Twitter
. Photo PIERRE ROUANET LA VOIX DU NORD. Photo PIERRE ROUANET LA VOIX DU NORD - VDNPQR
LECTURE ZEN
L’opération menée mardi matin entre dans le cadre des travaux de modification de l’échangeur nº31 de l’autoroute A21 : ils consistent en la création d’une voie d’accès la plus directe possible entre l’autoroute et la zone d’activité des Pierres Blanches, à Denain, de manière à faciliter la circulation des camions et de gêner le moins possible les riverains des communes traversées, Denain, Escaudain et Lourches. Cet axe mesurera 2 km de long.
L’actuelle bretelle de sortie, n°31, de l’A21 va être supprimée et une nouvelle aménagée.
Deux ponts surplombant une partie du chantier, du côté du vieux Lourches, non loin de l’entreprise ArcelorMittal, ont été retirés mardi. Des ouvrages d’une bonne soixantaine d’années, encore empruntés par les voitures jusqu’à la fin 2020, avant d’être condamnés.
S’assurer que la grue ne bascule pas
D’une longueur d’une vingtaine de mètres, pour trois mètres cinquante de largeur, ils ont été découpés « afin de faciliter le levage. Les enrobés et le béton avaient été démolis la semaine dernière afin d’alléger les tabliers, les structures métalliques pesant chacune entre 50 et 60 tonnes » en tout, explique-t-on chez Artelia, maître d’œuve du chantier. « La prestation de la dépose des ponts a été réalisée par l’entreprise Renard d’Escaudain, avec une grue louée à la société Cantiniau, spécialiste du levage, de Feignies. » Chacun des ponts a été coupé en deux. La grue a donc soulevé quatre morceaux de 25 à 30 tonnes chacun.
« Le poids maximal pouvant être porté par la grue est de 400 tonnes. Le poids dépend de la longueur à laquelle le bras télescopique est sorti : plus l’ouvrage à soulever est loin de la grue, plus la grue ne peut pas porter lourd au risque de basculer. Mardi, la grue avait un contrepoids de 116 tonnes, le bras était sorti à une vingtaine de mètres. »
Afin de faciliter la manœuvre autant que possible, « la grue a été positionnée à un endroit stratégique pour s’assurer qu’elle ne bascule pas et que l’on puisse déposer les deux ponts sans avoir à déplacer la grue entre les levages ».
Une fois posés au sol, les tronçons de pont ont été découpés, « afin d’être évacués vers des décharges agréées ».
L’ensemble de l’opération s’est déroulé sans difficulté majeure, en quatre heures et sous une météo plutôt clémente, un quasi-miracle !
Une fois déposé au sol, les morceaux de pont devaient être découpés en plus petits tronçons, ensuite évacués vers des décharges agréées. Photo PIERRE ROUANET LA VOIX DU NORD
Une fois déposé au sol, les morceaux de pont devaient être découpés en plus petits tronçons, ensuite évacués vers des décharges agréées. Photo PIERRE ROUANET LA VOIX DU NORD - VDNPQR
Et maintenant?
Le planning des travaux se poursuit, pour l’heure, comme annoncé, assure le maître d’œuvre Artelia. « Avec une météo clémente et aucun aléa, nous devrions tenir notre délai de livraison pour mars, avril 2022. »
Sur le côté droit de l’échangeur nº31 de l’A21 (sens Douai - Valenciennes), des travaux d’abattage de la végétation sont en cours et doivent s’achever ce vendredi.
À compter du mardi 25 mai, la rue Marcel-Griffon, à Escaudain, sera condamnée et une déviation mise en place, jusqu’à la réouverture de cet axe, au printemps 2022.
La fermeture de la bretelle de sortie 31, dans le sens Douai – Valenciennes, doit intervenir en juillet ; la fermeture de la bretelle d’entrée 31 (toujours dans le sens Douai – Valenciennes) est prévue pour septembre.
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