L'Echo de la Lys a écrit:La CGT dénonce la privatisation de l'ex-N 42 entre Saint-Omer et Boulogne
D'après la Confédération générale du travail (CGT), la direction interdépartementale des routes du Nord doit transférer la N42 de Saint-Martin-Boulogne à Saint-Omer à la SANEF, société privée qui gère les autoroutes du nord et de l'est de la France.
Le syndicat se déclare « violemment opposé à la privatisation des missions d'exploitation et de maîtrise d'oeuvre d'entretien du réseau routier ». Il avance que les privatisations entraînent une dégradation du service et des conditions de travail des salariés : « Lors de l'épisode neigeux de cet hiver, on a pu observer que les réseaux concédés n'étaient pas mieux déneigés, au contraire. »
Les cégétistes annoncent une campagne de tractage et de collage d'affiches en juin sur la route et sur les marchés de Saint-Omer, Lumbres, Desvres, Saint-Martin et Boulogne. La conseillère régionale et maire de Saint-Étienne-au-Mont, Brigitte Passebosc (PC), les soutient.
otto a écrit:En tout cas j'espère qu'ils feront sauter les rond points d'extrémité, même s'ils figuraient dans la DUP de l'autoroute.
Jusqu'où la concession de la SANEF va-t-elle vers le nord sur l'A16. Faudra-t-il étendre la section concédée de l'A16 pour éviter une solution de continuité ?
Le Sénat a écrit:Question écrite n° 04908 de M. Jean-Claude Leroy (Pas-de-Calais - SOC)
publiée dans le JO Sénat du 28/02/2013 - page 674
M. Jean-Claude Leroy attire l'attention de M. le ministre délégué auprès de la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, chargé des transports, de la mer et de la pêche, sur la finalisation de l'aménagement de la RN 42, dans le Pas-de-Calais.
Cet axe routier, qui relie non seulement Boulogne-sur-Mer à Lille, mais aussi, l'A 16 à l'A 26, revêt une importance toute particulière. Des travaux d'aménagement ont ainsi été réalisés au cours de ces dernières décennies : ceux-ci ont successivement consisté à la mise en deux fois deux voies de portions fractionnées, entre l'A 16 à Saint-Martin-Boulogne jusqu'à Longueville, puis d'Escœuilles jusqu'au rond-point de Wisques permettant l'accès à l'A 26.
Afin d'assurer la continuité routière de cette nationale, il semble opportun que le tronçon d'une dizaine de kilomètre entre Longueville et Escœuilles soit aménagé en deux fois deux voies. La configuration actuelle, à savoir la réduction à une voie soumise à des ralentissements de vitesse, n'est pas en adéquation avec l'importance du trafic et ne répond pas aux exigences de sécurité.
La finalisation de l'aménagement de cet axe stratégique, qui constitue un véritable sas d'entrée et de sortie du Boulonnais, permettrait par ailleurs d'optimiser le trafic professionnel routier engendré par l'activité du premier port de pêche français et du premier centre européen de transformation des produits de la mer.
En effet, si la zone de Capécure est bien aujourd'hui directement reliée à l'autoroute A 16, dont dépendent les liaisons nord-sud, elle subit toujours l'absence d'achèvement de ce tronçon de la la RN 42 pour ce qui concerne, vers l'est, la jonction avec l'autoroute A 26. D'autre part, le choix de la région audomaroise de se tourner vers le pôle métropolitain du littoral conforte encore cette nécessité en terme d'aménagement du territoire.
La finalisation des travaux d'aménagement de cette route constituerait ainsi une réalisation majeure, aussi bien en termes de mobilité que de désenclavement, qui contribuerait à accélérer le développement de ce territoire.
Aussi, il lui demande de bien vouloir lui indiquer les mesures qu'il entend prendre pour procéder à la réalisation définitive de l'aménagement de la RN 42.
Transmise au Ministère chargé des transports, de la mer et de la pêche
Réponse du Ministère chargé des transports, de la mer et de la pêche
publiée dans le JO Sénat du 05/09/2013 - page 2579
La RN 42 joue un rôle essentiel dans la desserte du port de Boulogne et du Boulonnais. Le ministre délégué, chargé des transports, de la mer et de la pêche retient comme objectif l'achèvement de la mise aux normes autoroutières de la RN 42 entre les autoroutes A 16 et A 26. Les études vont débuter dès 2013, notamment par les inventaires faune-flore requis. Les procédures de déclaration d'utilité publique (DUP) sont prévues pour fin 2016, permettant ainsi, après les études de conception détaillée et les procédures post-DUP, un démarrage des travaux en 2018. En anticipation de ces travaux, la RN 42 bénéficiera très rapidement d'aménagements permettant d'améliorer les conditions de circulation et de sécurité entre Boulogne et l'autoroute A26 : 200 000 € de crédits d'études ont ainsi été mobilisés à cet effet. Les propositions du préfet de région sont en cours d'analyse pour définir un programme d'aménagement à court terme. L'ambition du ministre est d'avancer rapidement et de lancer les appels d'offres pour les travaux qui seront décidés à la fin de l'été 2013. Ce calendrier permettrait un engagement effectif des travaux au début du deuxième trimestre 2014 pour une durée de 3 à 6 mois. Ces travaux, de l'ordre de plusieurs millions d'euros, seront financés en particulier par redéploiement du programme de modernisation des itinéraires routiers (PDMI). Dans le cadre des aménagements de court terme, il est également prévu un réaménagement de l'échangeur de l'Inquéterie, entre la RN 42 et l'autoroute A 16. Les crédits d'études ont d'ores et déjà été mis en place et permis de lancer un programme de comptage et une enquête de trafic. Ces éléments permettront de compléter l'analyse du fonctionnement de l'échangeur et d'identifier la meilleure solution aux problèmes qui se posent. À l'issue de cette analyse, des concertations locales, sous l'égide du sous-préfet de Boulogne-sur-Mer, seront lancées. L'ambition du ministre est d'arrêter une solution pour la fin de l'année 2013 et d'engager à partir de 2014 les procédures requises pour sa mise en œuvre. S'agissant de l'achèvement de la RN 42 à deux fois deux voies plusieurs solutions sont possibles : - Une première solution consiste à réaliser ces aménagements de plus de 100 M€ par financement sur des crédits publics dans le cadre des contractualisations PDMI ou après déclassement de cet axe au profit du Conseil général. Le montant de crédits publics pouvant être raisonnablement consacrés à ce chantier doit être comparé au montant de 20 M€ par an engagés au cours des dernières au titre du PDMI 2009-2014 sur l'ensemble de la région Nord Pas de Calais. L'intégralité de ces aménagements ne serait ainsi réalisée qu'à long terme. - Une deuxième solution consiste à réaliser ces aménagements dans le cadre d'un adossement à la concession autoroutière existante, avec un investissement pris en charge par la SANEF et réalisé dans des délais plus rapides. Dans cette hypothèse, aucun crédit public ne serait mobilisé, ni du côté de l'État, ni du côté des collectivités locales. Par ailleurs, cette solution ne peut être envisagée que si la gratuité de l'usage de la RN 42 est préservée. Enfin, le ministre souhaite que les personnels de la DIR concernés puissent poursuivre leur activité sur cet axe s'ils le souhaitent ou au sein de la sphère publique. Cette solution est étudiée dans le contexte d'un projet de relance de l'activité économique, à l'initiative des sociétés concessionnaires. Le cas de l'aménagement de la RN 42 est examiné dans ce cadre pour déterminer si la SANEF est en mesure d'apporter le financement intégral de la mise aux normes autoroutières de la RN 42. Il est trop tôt pour se prononcer sur l'issue de ces discussions et rien ne préjuge de leur aboutissement. Le ministre souhaite que ces deux solutions soient étudiées sereinement et que les avantages de l'une et de l'autre soient pesés, préalablement à toute décision.
G.E. a écrit:Cela confirme effectivement les rumeurs qui circulent depuis quelques temps sur cet axe et qui ont été relayées sur le forum...
Au passage, les 20 M€ annuels du PDMI NPDC sont ridicules par rapport aux autres régions et à l'ampleur des besoins localement.
La Voix du Nord a écrit:Pays de Licques : la privatisation de la RN 42 toujours d’actualité, la CGT monte au créneau
Publié le 26/02/2014
Quand il était Premier ministre sous le dernier gouvernement de Jacques Chirac, Dominique de Villepin a cédé le capital de l’État dans des sociétés privées d’autoroute. Mais avec le temps, la fin de la concession du réseau autoroutier dont bénéficient ces sociétés se rapproche. Pour la CGT, certaines, comme la SANEF (Société des autoroutes du Nord et de l’Est de la France), pour garder et développer leur activité, proposent leurs services à l’État pour des routes nationales. « Deux cas de figure peuvent se présenter : soit la SANEF installera des péages sur des portions actuellement gratuites, soit elle demandera une prolongation des concessions actuelles en compensation », estime Willy Garing, secrétaire général du SNPTRI (syndicat national des personnels techniques des réseaux et infrastructures).
Cinq kilomètres cédés ?
Georges Boulenger, membre de l’Union départementale CGT et référent pour la 42*, rappelle que son syndicat a déjà évoqué ce risque de privatisation et que des actions ont été menées l’année dernière, notamment avec des distributions de tracts sur des marchés. « Pour le ministre des Transports, on a levé un lièvre à l’époque. La CGT veut bien des aménagements mais réalisés par du personnel du service public. »
Georges Boulenger rappelle qu’à la suite de ces actions, il y avait eu un accord pour que la CGT soit associée à des réunions de travail. « Ce fut le silence total jusqu’au 15 janvier. Lors d’une réunion nationale, un tableau des privatisations prévues a été donné. Il concernait notamment la 42. L’État céderait 5 km dans le secteur de Saint-Omer et autant dans celui de Boulogne. On parle de 5 millions d’euros d’aménagements qui pourraient permettre de réaliser un échangeur complet à Lumbres ou à La Capelle. On sait très bien que, après, c’est l’ensemble qui sera privatisé. Donc, on utilise l’argent des contribuables pour faire des routes et, ensuite, on transfère à la SANEF pour qu’elle continue à faire des bénéfices.»
La CGT a décidé d’envoyer un courrier sur le sujet à l’ensemble des élus du secteur, aux présidents des conseils généraux, du conseil régional, aux préfets du Nord, du Pas-de-Calais et de région, aux députés, sénateurs et conseillers généraux de la région ainsi qu’au président du parc naturel régional.
Pour ce qui est de Frédéric Cuvillier, ministre des Transports, Georges Boulenger parle d’un homme « un peu virtuel. On éprouve des difficultés à le rencontrer. Mais il est venu un jour ici, au centre d’Escœuilles, pour rassurer les agents. Pour nous, ce type de démarche, au contraire, ce n’est pas rassurant ». Le syndicat entend aussi mobiliser l’opinion publique par des distributions de tracts lors de marchés avec, à chaque fois, demande de rendez-vous au maire de la commune. « On verra peut-être Frédéric Cuvillier quand on ira à Boulogne », sourit Georges Boulenger.
* Selon la portion concernée, la route entre Saint-Omer et Boulogne est une départementale (D 942) ou une nationale (N 42). Un projet de la transformer totalement en axe de type autoroutier existe : il prendrait l’appellation d’A260, comme continuité de l’A26.
La réponse du préfet
Denis Robin, préfet du Pas-de-Calais, a répondu aux représentants de la CGT. Les extraits de son courrier…
« Vous venez d’écrire à plusieurs maires du département pour leur faire part de vos craintes relatives à l’avenir de la RN 42. Le sujet est important car il concerne un très grand nombre d’automobilistes qui attendent une modernisation de cet itinéraire (…). Il m’apparaît donc indispensable de vous donner une information officielle sur les projets de l’État.
Sur la RN 42, l’intervention du concessionnaire SANEF ne porte que sur des travaux d’aménagement limités aux échangeurs d’extrémité qui se raccordent aux autoroutes A16 et A26, gérées en tout ou partie par la SANEF. Cela représente au total un linéaire de cinq kilomètres. Il ne s’agit donc pas du tout d’inclure la RN 42 à la concession SANEF existante. L’État a au contraire tenu à écarter cette solution pour privilégier des travaux d’aménagement limités. Ces aménagements ne seront pas financés par la mise à péage de l’axe ni en totalité ni en partie. La gratuité de l’usage de la RN42 sera préservée. Le caractère limité des travaux, confiés à la SANEF, ne conduira à aucun bouleversement des missions confiées à la DIR Nord (…). La RN 42 est actuellement intégrée dans le réseau routier national non concédé et elle le restera par conséquent. Elle est actuellement gérée par la DIR Nord et elle le restera.
Frédéric Cuvillier, ministre chargé des Transports, est très attaché à la poursuite de l’aménagement de la RN42 par crédits publics afin de doter les territoires d’une liaison plus performante entre la Côte d’Opale, Saint-Omer et au-delà le bassin minier et la métropole lilloise. Le ministre vous l’a écrit récemment.
Une première enveloppe de plus de 5 millions d’euros a ainsi pu être dégagée pour répondre aux premières urgences identifiées et les services du ministère ont relancé les études d’aménagement de la RN 42. Les discussions en cours concernent l’élaboration du volet mobilité du contrat de plan État-Région 2014-2020. »
Alexandre a écrit:C'est vraiment dommage que cet axe ne passe pas intégralement a la SANEF, mais bon ce devait juridiquement complexe de faire avaler la pullule a Bruxelles...
tanaka59 a écrit:Quelques giratoires en lieu et place des échangeurs et le tour et joué ^^.
tanaka59 a écrit:Sur l'axe A25 <> A26 c'est du 2x2 voies avec giratoire. C'est pas des kilomètres de plus qui vont faire peur aux automobilistes qui empruntent ce patchwork de routes ...
Alexandre a écrit:C'est vraiment dommage que cet axe ne passe pas intégralement a la SANEF, mais bon ce devait juridiquement complexe de faire avaler la pullule a Bruxelles... Ou alors, SANEF s'est peut-être montré trop gourmand. Au final, c'est l'immobilisme qui prévaudra, avant un retour en grâce de la solution SANEF...
cocodidou a écrit: Bruxelles n'est pas une barrière à la concession, c'est plutôt un garde-fou qui permet d'éviter un fort déséquilibre entre ce que l'État perd et ce que les entreprises de BTP concessionnaires gagnent.
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