[ A65 ] Langon - Pau

[G.E.]

Je suis entièrement d'accord avec toi !

[basco - landais]

Si Aliénor perd de l'argent, c'est avant tout du à la dette qu'elle doit rembourser. Ce qui fait perdre de l'argent, c'est rembourser le coût de construction, pas exploiter l'autoroute en tant que tel (ou alors, il y a un gros gros problème...). A partir de là, il y aura forcément une solution pour continuer à exploiter l'autoroute, quitte à s'arranger entre banquiers et actionnaires pour que l'entreprise rembourse ce qu'elle peut rembourser à ces banques. C'est ce qui s'est passé avec Eurotunnel, où les actionnaires se sont bien fait avoir, mais le tunnel est toujours exploité. Si Eurotunnel perdait (perd toujours?) de l'argent, c'est que construire le tunnel n'était pas rentable, mais exploiter un tunnel construit est rentable.

Autre exemple (et ce n'est pas faute de frequentation) : Eurodisney qui continue de crouler sous la dette des emprunts contractés auprès de sa maison mère
Simple artifice financier

[djakk]

Simple artifice financier

Et c'est fait exprès, ainsi pas d'impôts sur les bénéfices ni d'intéressement à verser aux cadres

[loicev]

Si Aliénor perd de l'argent, c'est avant tout du à la dette qu'elle doit rembourser. Ce qui fait perdre de l'argent, c'est rembourser le coût de construction, pas exploiter l'autoroute en tant que tel (ou alors, il y a un gros gros problème...). A partir de là, il y aura forcément une solution pour continuer à exploiter l'autoroute, quitte à s'arranger entre banquiers et actionnaires pour que l'entreprise rembourse ce qu'elle peut rembourser à ces banques. C'est ce qui s'est passé avec Eurotunnel, où les actionnaires se sont bien fait avoir, mais le tunnel est toujours exploité. Si Eurotunnel perdait (perd toujours?) de l'argent, c'est que construire le tunnel n'était pas rentable, mais exploiter un tunnel construit est rentable.

Oui, je suis tout à fait d'accord également ! En chiffre, l'exploitation stricte de cette autoroute reste rentable à elle seule : près de 10 M€ en 2012 (à voir ici le compte de résultat 2012). Il n'en reste pas moins que les derniers résultats doivent surement être inférieurs aux attentes initiales, …
L'un des principaux soucis reste l’endettement et surtout l’importante des charges financières en découlant (= 46 M€ en 2012). Il peuvent surement renégocier, ...

Nb :
- comme toi j'ai effectué un certain rapprochement avec Eurotunnel (même si ce n'est pas à la même échelle) et les solutions qu'ils ont pu apporter après certaines négociations.
- si on regarde les derniers comptes comptables de la société A'lienor ici, le disponible en 2012 annoncé dans le bilan 2012 (soit soldes bancaires créditeurs et assimilés = 87.7 M€) n’est pas négligeable pour éviter un état de cessation de paiement à court et moyen terme. Il y a des choses à faire c'est sûr, mais ne dramatisons pas non plus, ...

[G.E.]

Si Aliénor continue à brûler du cash à ce rythme là sans que les recettes augmentent, elle ne tiendra que quelques années tout au plus. La sonnette d'alarme a déjà retenti !

Comme vous le soulignez, le cas fait clairement penser à Eurotunnel, à une autre échelle certes, mais les mêmes mécanismes sont à l’œuvre : charges d'intérêt insoutenables par rapport au résultat d'exploitation.

[SebDau]

A la différence que Eurotunnel était détenu en majorité par des petits actionnaires qui n'ont pas eu d'autre choix que de se faire plumer par l'OPE des banques créancières qui a pris le contrôle de l'essentiel des parts pour une bouchée de pain (le cours de bourse s'étant effondré), sous menace de ne pas restructurer la dette.

Je doute que ça se passe de la même manière pour A'lienor (Albertis et Eiffage n'étant pas des perdreaux de l'année).

[Gilles V]

Dans le cas d'Eurotunnel, il ne faut pas non plus oublier la responsabilité des groupes de BTP qui se sont auto-facturés (détenant à l'époque tant le groupe de travaux TransMancheLink que 70% de ce qui allait devenir le concessionnaire Eurotunnel) des frais de constructions "au fil de l'eau" avec des frais de gestion dépassant largement le montant des pénalités de retard contractuelles. Ça ne poussait pas au respect des couts et délais. En échange, les banques détenant 30% du capital restant ont contractualisés des frais financiers que l'on qualifiera pudiquement d'élevés. C'est seulement après cette étape initiale (et la prise de près de 40 GFrancs de 1994 en surfacturations d'après un rapport d'Eurotunnel réalisé cette année là) que l'appel à épargne publique à été réalisée. Un vrai traquenard...

Ce sont ces excès qui ont ensuite mené par conséquence à un endettement excessif et à l'effet "coup de massue". Ces excès n'ont bien sur jamais été poursuivis par les dirigeants d'Eurotunnel, anciens haut fonctionnaires mouillés jusqu'au cou (tellement que les petits porteurs ont voulu les dégager puis ont portés plainte contre eux, non pas que la plainte aie abouti à quelque chose bien sur...) ; voire (rêvons un peu) par les États pourtant si prompts d'habitude à jouer les justiciers, surtout lorsque l'on ne leur demande pas. Bien sur : le fait que ces exactions aient été commises en partie par des grands groupes "stratèges" (Bouygues et Vinci dans le lot), et par des banques d’État (le fameux Crédit Lyonnais qu'on ne présente plus, la BNP pré-1994) n'a évidemment rien à voir avec ça.

A la fin, la dette à été restructurée pour moitié dans une opération "dette contre actions" auprès de nouveaux créanciers qui a évidemment dilué la part (et la valeur) des autres actions. Mais ça me fait toujours sourire de voir des petits porteurs hurler contre le "plumage" de la grande banque US Goldman Sachs ("Et pourquoi pas une banque francaise, hein?") quand on voit qui les a foutus dans la merde au départ.

Bref, dans le cas d'Aliénor, on se retrouve encore et toujours dans la même configuration : des gros groupes "champions", "sponsorisés par l’État", se retrouvent avec des chantiers dont l'utilité est contestée par le contribuable qui ne veut plus payer. Au lieu de reculer prudemment, en "bon père de famille", l’État et les groupes choisissent tout de même d'y aller, en surdimensionnant et en se surfacturant au passage par l'intermédiaire de normes environnementales décidées par l'Etat (avec le bonus d'évincer des gros chantiers tout petit ou moyen groupe n'ayant pas les moyens d'y subvenir).

Maintenant que le mésinvestissement se révèle (par ce brutal chiffre rouge en bas du compte de résultat), on ne va surtout pas pointer du doigt la responsabilité des actionnaires et créanciers, nooon. L’État recapitalisera de toute façon? La seule différence que je vois entre ici et Eurotunnel, c'est qu'au lieu de frapper des "petits porteurs", on va frapper de façon mutuelle le "contribuable". Pas de quoi en être plus fier...

[Maastricht]

Bref, dans le cas d'Aliénor, on se retrouve encore et toujours dans la même configuration : des gros groupes "champions", "sponsorisés par l’État", se retrouvent avec des chantiers dont l'utilité est contestée par le contribuable qui ne veut plus payer. Au lieu de reculer prudemment, en "bon père de famille", l’État et les groupes choisissent tout de même d'y aller, en surdimensionnant et en se surfacturant au passage par l'intermédiaire de normes environnementales décidées par l'Etat (avec le bonus d'évincer des gros chantiers tout petit ou moyen groupe n'ayant pas les moyens d'y subvenir).

Maintenant que le mésinvestissement se révèle (par ce brutal chiffre rouge en bas du compte de résultat), on ne va surtout pas pointer du doigt la responsabilité des actionnaires et créanciers, nooon. L’État recapitalisera de toute façon? La seule différence que je vois entre ici et Eurotunnel, c'est qu'au lieu de frapper des "petits porteurs", on va frapper de façon mutuelle le "contribuable". Pas de quoi en être plus fier...

Il faut en tout cas espérer que les leçons seront tirées ici et là, à la fois au niveau de l'administration centrale comme des collectivités territoriales, comme du côté des groupes d'investissement et d'exploitation. De deux choses l'une : ou bien on assume, au nom de la continuité de l'aménagement du territoire, la création d'infras structurellement déficitaires. Cela amène à repenser leur mode de financement, la prise en charge du coût d'exploitation, et à plus grande visée, la politique de concession et d'adossement actuelle. Quel discriminant retenir, aussi, entre les différents modes ? Jusque là, la route n'était pas un mode sous perfusion, au contraire du fer, et se met pourtant à tirer de plus en plus sur la corde. Ou bien, seconde possibilité, on accepte une bonne fois pour toute le principe de réalisme qui veut qu'on ne peut pas d'un côté revoir sans cesse à la hausse, et à juste titre, les normes ; assurer une desserte aussi égalitaire que possible du territoire par des infras sur une même base de performance ; et assurer dans le même temps les arrières de l'investisseur dans lequel la collectivité a toujours des liens.

Je croyais que l'époque affreuse où les CCI réclamaient à qui mieux-mieux qui une autoroute, qui un échangeur, qui une 2*2 voies était passé, mais des coupures de presse que je lis ici et là, il semble que tout va très bien madame la marquise.

[Alexandre]

C'est fait !

Interdiction de circuler pour les poids lourds sur le réseau parallèle à l’A65

Cette mesure s'appliquera à l'ensemble de l'itinéraire routier entre Langon et Pau

Dans un communiqué de presse, le préfet de la région Aquitaine indique qu' à compter "du lundi 18 novembre 2013, entrera en vigueur l'interdiction de circuler pour les poids lourds en transit de plus de 7,5 tonnes sur le réseau parallèle à l'autoroute A65. Cette mesure, prise de manière coordonnée par l'autorité préfectorale avec les présidents des conseils généraux de la Gironde, des Landes et des Pyrénées-Atlantiques ainsi que les maires concernés, s'appliquera à l'ensemble de l'itinéraire routier entre Langon et Pau."

"Ne sont pas concernés par cette interdiction les transports exceptionnels, les tracteurs et matériel agricoles et les matériels de travaux publics, les véhicules exerçant une mission de service public, de secours ou servant à l'enseignement de la conduite. La desserte locale reste quant à elle autorisée."

"Le report de trafic des poids lourds vers l'A65, ouverte à la circulation depuis décembre 2010, se justifie par la double volonté d'améliorer la sécurité routière et de diminuer les nuisances subies par les riverains sur le réseau routier parallèle."

"Depuis la mise en péage de l'A63, le trafic poids lourds avait manifestement augmenté sur la RN 524, qui traverse la commune" de Bernos-Beaulac (Gironde), Philippe Courbe.

"Cela fait deux ans maintenant qu'on attendait après la démarche commune initiée par les Conseils généraux des Landes, de la Gironde et des Pyrénées-Atlantiques", s'est réjoui le président du Conseil général des Landes, Henri Emmanuelli, ce mardi soir.

[basco - landais]

Ce qui n'est pas dit dans cet article de Sud Ouest, c'est que le Préfet de Région a indiqué que cette interdiction faisait suite aussi grâce aux efforts consentis par Aliénor sur le tarif PL qui a été renégocié

[djakk]

Les informations financières d'Eiffage pour le 4e trimestre 2013 sont sorties : http://www.eiffage.com/files/resultats_ ... e_2013.pdf

L’autoroute A65 Pau-Langon, dont A’Liénor est le concessionnaire, enregistre une hausse de fréquentation, tous véhicules confondus, de 5,7 % (+ 5,2 % pour les VL et + 12,8 % pour les PL) ; le chiffre d’affaires s’élève à 42,7 millions d’euros, en progression de 12,2 %.

(ces chiffres concernent-il le 4e trimestre de 2013 ou l'ensemble de l'année 2013 ?)

[Alexandre]

Petit à petit, cette autoroute trouvera ses clients...

[TPforever]

Petit à petit, cette autoroute trouvera ses clients...

Certes ! Et ceci surement a cause des interdictions et autres aménagements "désagréables" posées ça et là sur l'ancienne N ... !
Dans les deux cas , il faudrat payer donc, soit le péage, soit l'amende

[greg59]

Le magazine Capital sur M6 en a parlé dimanche, jugeant une autoroute vide et onéreuse, ont-ils parlé trop vite ?

[djakk]

Tout le monde parle trop vite depuis l'ouverture de l'autoroute, la concession dure 55 ans, c'est pas pour rien : le temps de trouver son trafic.

[uppa92]

Impressions personnelles au retour d'un long week-end de ski dans les Pyrénées :
- Jeudi en journée : davantage de camions qu'avant (pas énormément non plus, ce n'est pas l'A63 ... mais avant on n'en voyait jamais) à cause de l’arrêté, rappelé tout au long de l'autoroute et sur l'A64 avant Pau (sens Toulouse-Bayonne bien sûr)
- Dimanche soir : traffic normal ou presque (en tout cas loin du désert annoncé) pour revenir sur Bordeaux.
- Ils ont installé (et continuent de le faire) des panneaux à vocation touristique (les marrons, je ne connais pas le terme exact), il me semble pas les avoir vus lors de mon dernier trajet ... qui remonte aux vacances de Toussaint.
Par ailleurs, même si cela fait cher le trajet AR, la sécurité gagnée par rapport à l'ancienne nationale (virages entre Garlin et Pau, doublements de nuit avec la fatigue de la journée de ski ou autre) est trop rarement évoquée par les détracteurs de cette autoroute.

[Alexandre]

Les panneaux d'animation touristique n'étaient effectivement pas encore installés. C'est chose faite et c'est une bonne chose.

[Alexandre]

Trafic en hausse sur l'A65, notamment grâce à l'interdiction de circuler sur les itinéraires parallèles pour les PL.

http://www.sudouest.fr/2014/04/28/a-65- ... 6-4344.php

[basco - landais]

Trafic en hausse sur l'A65, notamment grâce à l'interdiction de circuler sur les itinéraires parallèles pour les PL.

http://www.sudouest.fr/2014/04/28/a-65- ... 6-4344.php

Ca tombait sous le sens
d'autant que la chasse aux PL était ouverte en permanence
dito sur Atlandes

[Bugsss]

J'ose même pas imaginer les petits transports locaux, qui doivent obligatoirement raquer.

Que ca soit un surcout financier important pour eux, personne n'en a rien à faire. Camions= pollueurs= useurs de chaussée= bons à payer

A priori,la gratuité d'un initinéraire est révolue, alors que la mise à péage devait n'avoir qu'un caractère exceptionnel.


Je dis simplement, que comme pour le TGV Nord, si l'évaluation du trafic sur l'A65 a été sur-évaluée, ca n'est surement pas la faute aux usagers. Ils doivent continuer à avoir le choix, avec ou sans péage. Un recours Européen sur ces pratiques de l'Etat, aurait des chances d'aboutir, très certainement.


Aider à sauver Al'inéor? L'Etat n'a pas envie de récupérer un bébé aussi couteux, la raison est là.
Je pense qu'Alinéor a vu toutefois juste en modulant ses tarifs PL à la baisse. Mais que ca reste pérenne, et pas un coup de pub sur 2/3 ans, pour être plus chers par la suite