Bugsss a écrit:On commence sérieusement à parler d'autre chose qu'une autoroute et ca m'inquiète. Quant au 110 km/h, voir 90 km/h pour la pollution... ca fait sourire. Il y a un scandale sanitaire sur la zone de FOS, pas à cause des bagnoles, mais à cause de l'industrie lourde et on veut encore taper sur l'automobiliste.... c'est franchement malvenu...
Globalement, les parties prenantes rencontrées, constatant le niveau de congestion du secteur, sont favorables à la création de la liaison, dans une optique capacitaire, ce qui nécessite que l’infrastructure soit au moins en partie à 2x2 voies. La question de la vitesse n’a jamais été abordée spontanément, le vocable « autoroute » ayant été prononcé par certains des interlocuteurs des rapporteurs non pas dans une
optique de gain de temps mais dans celle d’une concession afin de réduire les financements
publics.
Le maître d’ouvrage considère que le débat public devrait en particulier porter sur les questions
suivantes :
- Le projet routier de liaison Fos-Salon est-il opportun ?
- Quelle option de projet répond le mieux aux objectifs affichés ?
- Quel mode de financement du projet ?
- Quel impact du projet et des diverses options sur les milieux naturels par rapport au
scénario de référence ?
- Quels impacts du projet sur le cadre de vie des habitants du territoire ?
Alors que l’objectif principal est lié à la desserte poids lourds du port, l’option de base présentée
prévoit une conception pour une vitesse de 110 km/h « pouvant être abaissée à 90 km/h au droit
des zones urbaines ». L’abaissement de la vitesse limite à 90 (voire à 70 dans les secteurs les plus
urbanisés) aurait un impact positif sur de nombreuses externalités : sécurité routière, émissions
de gaz à effet de serre, qualité de l’air, bruit. Pour une liaison courte (une vingtaine de kilomètres),
le gain de temps théorique maximum d’une circulation à 110 km/h sur l’ensemble de l’itinéraire
(une minorité des déplacements en véhicule léger) est d’à peine plus de deux minutes et de fait
moindre dans la pratique.
Bugsss a écrit:"Option non autoroutière : l’infrastructure envisagée est une route à 2 x 1 voie à chaussées séparées
comprenant une voie par sens de circulation avec des sections à 2 x 2 voies et des carrefours
dénivelés lorsque le trafic le nécessite. La vitesse y est limitée à 90 km/h. Elle répond aux
caractéristiques d’une voie express. Concernant le contournement de Fos, cette option privilégie un
réaménagement de la RN568 et des voies portuaires sans modification significative de capacité. "
G.E. a écrit:Bugsss a écrit:"Option non autoroutière : l’infrastructure envisagée est une route à 2 x 1 voie à chaussées séparées
comprenant une voie par sens de circulation avec des sections à 2 x 2 voies et des carrefours
dénivelés lorsque le trafic le nécessite. La vitesse y est limitée à 90 km/h. Elle répond aux
caractéristiques d’une voie express. Concernant le contournement de Fos, cette option privilégie un
réaménagement de la RN568 et des voies portuaires sans modification significative de capacité. "
C'est une option ajoutée à la demande du COI qui a retourné sa veste : sous la présidence Hollande, l'A56 était la première priorité et on ne discutait pas du statut autoroutier. Mais comme il fallait économiser de l'argent et faire semblant de se verdir, sous la présidence Macron, les mêmes rapporteurs ont décrété arbitrairement qu'il fallait une voie interurbaine (comprendre 2 voies et giratoires).
Un revirement incroyable quand on connaît les conditions de circulation du coin. Je pense que cette "option" non autoroutière est irréaliste mais qu'elle est là pour faire perdre du temps et reporter les décisions qui s'imposent. Pendant ce temps, on palabre et l'AE a le temps de débiter à prix d'or ses diatribes anti-routes.
Où est le respect des populations dans tout ça ???
Et évidemment pendant ce temps, on continue à urbaniser n'importe comment, à ne pas régler les problèmes de fond de pollution de l'air dans le secteur, etc. Mais c'est hors du radar de l'A56. Ce n'est pourtant pas en sanctionnant les populations locales et en leur refusant des axes routiers décents que l'on va régler des problèmes de fond.
frantz58 a écrit:la seconde option qui me paraît valable serait le tracé à l'Est de Fos-sur-Mer longeant la voie ferrée permettant un tracé au plus court jusqu'à Port-Bouc et Martigues.
Bugsss a écrit:Déjà, il faudrait passer à travers les dépôts de carburant, ou alors aller chercher vers la Fossette.
frantz58 a écrit:En tout cas, on aurait tous les ingrédients, pour nous faire une autoroute des années 70, avec le décor made in industrie qui va bien. Belle entrée en matière pour ceux qui viennent de loin pour aller en Provence...
TPBM a écrit:La liaison routière Fos-Salon entre en débat
Bouches-du-Rhône le 08 septembre 2020 - Jean-Christophe BARLA - Territoires
La liaison routière Fos-Salon entre en débatJ.-C. Barla - Le débat sera décliné sous différents formats physiques et numériques pour faciliter l'expression des avis.
Annoncé depuis 1976, le projet fait l'objet d'une concertation jusqu'en décembre. Retardé à cause du coronavirus, le débat public a débuté à Salon-de-Provence ce 7 septembre.
Aux heures de pointe, l'engorgement de la RN569 handicape la desserte des communes qui la longent, de pôles économiques majeurs (Clésud, base aérienne, zones du Tubé et de Trigance…) et de la zone industrialo-portuaire de Fos-sur-Mer. Si le contournement de Miramas a accéléré les temps de parcours, une liaison rapide entre Salon-de-Provence et Fos-sur-Mer améliorerait la mobilité à l'ouest de l'étang de Berre. Dans les années 70-80, l'Etat envisageait une autoroute, l'A56. Dans le débat public lancé ce 7 septembre à Salon, le maître d'ouvrage dévoile deux options supplémentaires : une liaison autoroutière intermédiaire et une voie express. Leur coût estimé : entre 272 et 533 millions d'euros pour un début des travaux en 2027 et une mise en service en 2030.
« Notre rôle est de veiller à ce que toutes les opinions puissent s'exprimer, pas de nous exprimer nous-mêmes sur le fond, indique Jean-Michel Fourniau, président de la commission particulière du débat public, aux côtés de six autres membres. Nous varions donc les formats d'expression, de la réunion publique au site web participatif en passant par les ateliers thématiques ou l'atelier citoyen, répartis de septembre à décembre 2020. Nous initions aussi "Le débat vient à vous" pour des rencontres dans des entreprises, des associations, des quartiers qui le souhaiteraient… A l'issue de la procédure, nous aurons deux mois pour rendre notre rapport public, puis le maître d'ouvrage, la Dreal [Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement, NDLR], disposera de trois mois, soit jusqu'à fin mai, pour décider de la suite à donner au dossier. »
Oser donner son avis
Partant de l'autoroute A54, la liaison routière concerne 25 km entre Salon, Grans, Miramas, Istres et Fos. La fluidification et la sécurisation du trafic, l'optimisation de la desserte du port, la réduction des nuisances ne sont pas les seuls objectifs du futur axe. « La réflexion doit être globale sur toutes les perspectives de mobilité, voiture, transports publics, vélo… La démarche est ouverte pour aider le maître d'ouvrage dans son choix » insiste Laura Michel, membre de la commission. Pour preuve de cette volonté d'un éclairage concret, l'une des initiatives consiste à organiser une balade à vélo sur le tracé afin d'en cerner au plus près les problématiques, certaines structures, comme la Chambre d'agriculture, ayant déjà fait savoir leur opposition au projet alors que des élus locaux ne conçoivent plus de discuter de l'opportunité de sa réalisation…
Le 7 septembre, un stand pour un « débat mobile » trônait dans la gare de Salon. En milieu d'après-midi, peu de voyageurs de passage avouaient avoir entendu parler du projet. Le soir, seule une trentaine de participants a assisté au forum territorial. Ce débat public comportera donc aussi une vertu pédagogique. Membre de la commission, déjà impliqué sur la concertation « Réponses » menée autour de l'étang de Berre et dans le golfe de Fos pour un nouvel équilibre entre industrie, santé et environnement, Xavier Derrien aborde ces quatre mois avec sérénité. « Dans ces échanges, il peut y avoir des propos parfois un peu enflammés ou vigoureux, mais ce territoire combine beaucoup d'enjeux. C'est une vraie chance de mettre tous les sujets à plat. »
Pour formuler avis et propositions ou consulter les détails du dossier, un site web est en ligne. Une session plénière se tiendra le 28 septembre à Miramas en présence de Chantal Jouanno, présidente de la Commission nationale du débat public.
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