Malgré les nombreuses manifestations, et en dépit des avis défavorables rendus par les instances de contrôle des atteintes à l’environnement (notamment l’Autorité environnementale)
Trois ans plus tard, en juillet 2021, la justice a partiellement donné raison à l’association, constatant que le dossier d’autorisation était entaché d’« insuffisances »
Néanmoins, malgré ces manquements, la justice n’a pas annulé l’autorisation : elle a simplement imposé à Arcos de compléter son dossier pour que la préfecture puisse éventuellement délivrer un arrêté complémentaire d’autorisation.
Pendant que les premiers véhicules empruntaient la nouvelle autoroute, qui a grignoté 450 hectares classés « parmi les meilleurs sols de France » pour leur qualité agronomique
« Clairement on a eu un passage en force et le fait de revenir devant la population, c’est presque de la provocation », estime la maire écologiste de Strasbourg Jeanne Barseghian, qui évoque un « déni de démocratie ». « On a besoin de renouer la confiance avec les autorités, il faut que les avis qui sont donnés pèsent réellement sur les décisions prises », réclame l’élue.
Envisagé dès 1973, le projet a alimenté pendant des décennies une contestation farouche
Il est rappelé ici que pour tous les projets soumis à étude d’impact, une autorité environnementale désignée
par la réglementation doit donner son avis et le mettre à disposition du maître d’ouvrage, de l’autorité décisionnaire et du public.
Cet avis ne porte pas sur l’opportunité du projet mais sur la qualité de l’étude d’impact présentée par le maître d’ouvrage, et sur la prise en compte de l’environnement par le projet. Il n’est donc ni favorable, ni défavorable au projet. Il vise à permettre d’améliorer la conception du projet, et la participation du public à l’élaboration des décisions qui portent sur ce projet.
La décision de l'autorité compétente qui autorise le pétitionnaire ou le maître d'ouvrage à réaliser le projet
prend en considération cet avis (cf. article L. 122-1 IV du code de l'environnement).
Routard a écrit:Non désolé, il y a eu passage en force, les choses n'ont pas été faites dans les règles. Le GCO est un dossier salopé et je n'admets pas qu'on insulte ceux qui se battent contre.
L'infrastructure a été ouverte contre une décision de justice.
Petit détail: ils étaient là AVANT l'autoroute.
Il est rappelé ici que pour tous les projets soumis à étude d’impact, une autorité environnementale désignée
par la réglementation doit donner son avis et le mettre à disposition du maître d’ouvrage, de l’autorité décisionnaire et du public.
Cet avis ne porte pas sur l’opportunité du projet mais sur la qualité de l’étude d’impact présentée par le maître d’ouvrage, et sur la prise en compte de l’environnement par le projet. Il n’est donc ni favorable, ni défavorable au projet. Il vise à permettre d’améliorer la conception du projet, et la participation du public à l’élaboration des décisions qui portent sur ce projet.
La décision de l'autorité compétente qui autorise le pétitionnaire ou le maître d'ouvrage à réaliser le projet
prend en considération cet avis (cf. article L. 122-1 IV du code de l'environnement).
Reporterre a écrit:Interrogé par Reporterre, Philippe Ledenvic, le président de l’Autorité environnementale, enfonce le clou : « Les prévisions de trafic sont trompeuses. Dans toutes les études d’impact, les concessionnaires assurent que ce n’est pas l’élargissement d’une voie qui créera plus de trafic, mais le trafic en hausse qui génère un élargissement. C’est mensonger, car ajouter une nouvelle voie ce n’est pas apporter une solution, mais plutôt ajouter un problème. »
https://reporterre.net/Les-projets-rout ... ecologique
tanaka59 a écrit:Je partage l'avis de Routard. Une chose qui m'a particulièrement agacé avec la GCO, c'est l'absence d'études des projets alternatifs ^^
J'en parle dans la grosse synthèse de 450 pages que j'ai fait.
Il est (était) largement possible de transformer en voies express la D2, la D4 et la M353 et relier le tout à l'A5 allemande. Ainsi assurant un contournement transfrontalier en utilisant scrupuleusement le réseau existant.
L'Etat français à préféré s'entêter (comme à son habitude ...) sur un projet très cher.
G.E. a écrit:Il y a eu quantité de projets étudiés, avec des variantes dans tous les sens : https://routes.fandom.com/wiki/Autorout ... umentation
Ce qui est vrai, c'est que l'Etat a choisi clairement la solution qui lui coûtait le moins, à savoir le projet réalisé puisque financé par le péage. Les autres solutions auraient impliqué d'aménager des axes non concédées, de doubler des ponts, etc. Impossible avec le budget ridicule alloué aux routes nationales dans ce pays.
tanaka59 a écrit:Bonjour,Routard a écrit:Non désolé, il y a eu passage en force, les choses n'ont pas été faites dans les règles. Le GCO est un dossier salopé et je n'admets pas qu'on insulte ceux qui se battent contre.
L'infrastructure a été ouverte contre une décision de justice.
Petit détail: ils étaient là AVANT l'autoroute.
Je partage l'avis de Routard. Une chose qui m'a particulièrement agacé avec la GCO, c'est l'absence d'études des projets alternatifs ^^
J'en parle dans la grosse synthèse de 450 pages que j'ai fait.
Il est (était) largement possible de transformer en voies express la D2, la D4 et la M353 et relier le tout à l'A5 allemande. Ainsi assurant un contournement transfrontalier en utilisant scrupuleusement le réseau existant.
L'Etat français à préféré s'entêter (comme à son habitude ...) sur un projet très cher.
Bugsss a écrit:Oui, mais cela suppose des accords entre 2 Etats, pour dévier le trafic local Strasbourgeois, et le reverser sur l'A5 Allemande.
Pas une mince affaire.
L'A5 est une autoroute de liaison, pas un contournement.
Routard a écrit:Malheureusement, cela pêche un peu côté allemand. Le seul axe qui continue entre Strasbourg et l'A5 à 2x2 voies est la B28 qui est le prolongement de la RN4... qui traverse Strasbourg et a été déclassée/interdite au transit PL. B = Bundesstrasse = nationale.
Bugsss a écrit:...Envisagé dès 1973, le projet a alimenté pendant des décennies une contestation farouche
...Nul doute que l'emplacement réservé figure depuis longtemps au cadastre.. et qu'en regardant les vues aériennes de 1973, les villages n'étaient pas si étendus
Donc je maintiens ce que je dis. Quand on achète, ou l'on fait construire, on se renseigne sur ce qui figure au cadastre....
Il n'a rien de secret et les gens achètent en connaissance de cause
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