GCO : plus de 2000 opposants ont manifesté à Strasbourg
Entre 1800 et 2200 manifestants anti-GCO se sont mobilisés ce samedi après-midi à Strasbourg pour expliquer que le projet ne résoudra pas les problèmes de saturation de l'A35.
La manifestation "contre le GCO et pour les mobilités durables", organisée à l'appel du Collectif GCO Non merci, a réuni plusieurs milliers de personnes à Strasbourg. Après 30 minutes passées devant la maison de la Région et plusieurs prises de parole, le cortège, accompagné d'une centaine de tracteurs, est parti pour rejoindre la place de la République en passant par la place Kléber. Une quinzaine de maires étaient présents, ainsi que le président de France Nature Environnement. Il s'agissait de l'une des plus importantes manifestation organisées contre le GCO depuis une dizaine d'années, en nombre et en diversité d'associations représentées, selon les organisateurs.
GCO : plus de 2000 opposants ont manifesté à Strasbourg
Cela faisait longtemps que les anti-GCO n'avaient pas fait une telle démonstration de force à Strasbourg. Plus de 2000 manifestants pour s'opposer au CGO, le grand contournement ouest de strasbourg, une autoroute payante censée désengorger le trafic sur l'A35. Vinci a été chargé de la concession et le bras de fer continue avec des opposants déterminer à se battre jusqu'au bout. e
Les opposants au grand contournement ouest de Strasbourg voulaient, à travers ce rassemblement, protester contre l’attitude de Vinci qui se croit en terrain conquis alors que le projet ne bénéficie encore d’aucune autorisation au titre de l’environnement et exiger que soit enfin mise en œuvre la "taxe poids lourds". Selon eux, le GCO ne résoudra en rien les problèmes de saturation à l’entrée de Strasbourg". Plusieurs recours n’ont pas encore été jugés par les tribunaux et l’enquête publique relative aux impacts liés à la loi sur l’eau n’a pas encore eu lieu indique le collectif sur son site web.
LE PROJET
Le projet de "Grand Contournement ouest" (GCO), né dans les années 1970 mais régulièrement abandonné avant d'être relancé à la fin des années 1990, a pour but de délester l'actuelle autoroute A35, régulièrement engorgée, qui dessert la capitale alsacienne. Un contrat de concession pour la construction de cette rocade autoroutière, représentant un investissement de 500 millions d'euros, a été signé en début d'année entre le ministère de l'Ecologie et le groupe Vinci. Cette concession, d'une durée de 54 ans, porte sur "la conception, le financement, la construction, l'exploitation et l'entretien des 24 kilomètres du contournement ouest de Strasbourg, en 2x2 voies".
GCO : le groupement Arcos et Vinci désignés
Le groupe d'entreprises Arcos, dont le mandataire est Vinci Concessions (entité du groupe de BTP), a été désigné pour réaliser la rocade autoroutière de contournement à l'ouest de Strasbourg, a annoncé mardi le secrétaire d'Etat aux Transports, Alain Vidalies.
DNA a écrit:
Des questions au sujet de l’échangeur nord de l’A355 (GCO) à Vendenheim
L’échangeur nord de l’autoroute de contournement de Strasbourg va profondément modifier le quotidien de milliers d’automobilistes. Des inquiétudes se font jour. Explications.
La révélation dans nos colonnes puis sur http://www.dna.fr des plans et schémas de fonctionnement de l’échangeur nord du contournement autoroutier a suscité un vif débat sur les réseaux sociaux.
L’échangeur, tel qu’il est aujourd’hui planifié, n’est pas le même que celui qui avait été prévu et présenté dans le projet soumis à enquête publique en 2006 et validé par la déclaration d’utilité publique de janvier 2008.
L’échangeur a été reconfiguré pour assurer une liaison naturelle A4 vers A355 (le contournement). Ce qui signifie qu’en venant de Brumath (ou de la direction de Paris) par l’A4, l’itinéraire « naturel » pour les automobilistes allant vers Sélestat sera une grande courbe vers l’ouest à 2x2 voies qui les amènera sur le contournement limité à 110 km/h. Par voie de conséquence, tous les autres mouvements se feront par des bretelles à 2x1 ou 2x2 voies.
100 000 véhicules au niveau de l’échangeur
Il en sera ainsi pour le trajet Brumath vers Strasbourg. Les automobilistes devront « sortir » de l’autoroute en utilisant une bretelle à deux voies : c’est la bretelle rose foncé l’on peut voir en haut du schéma et qui effectue une sorte de « s » par la gauche du schéma.
La plupart des observateurs se sont inquiétés de l’usage de cette bretelle parce que de très nombreux automobilistes vont l’emprunter chaque jour et elle sera limitée à 90 km/h. Le trafic à cet endroit est, pour faire simple et selon les derniers chiffres rendus publics par la DirEst, d’environ 100 000 véhicules chaque jour (comptages 2014). Ce flux se décompose en près de 70 000 véhicules sur l’A4 de et vers Brumath, et 33 000 véhicules sur l’A35, de et vers Lauterbourg. 70 000 véhicules depuis et vers Brumath, c’est l’équivalent de la circulation que l’on constate plus au sud sur l’A352 à hauteur de Duttlenheim, au niveau de l’échangeur A352/A35. Là aussi, une grande courbe à deux voies limitée à 90 km/h permet de passer d’un axe à un autre. Les encombrements sont rares à cet endroit-là et dans ce sens-là. Mais cette courbe n’a qu’un usage, la connexion A352 vers A35.
Un échangeur complètement reconfiguré depuis la déclaration d’utilité publique
Selon Vinci, l’échangeur nord ne posera pas de problèmes car cette bretelle sera à deux voies. D’ailleurs, le concessionnaire préfère parler de « voies de déboîtement » au lieu de bretelle, ce dernier terme étant selon lui par trop réducteur.
Cette bretelle sera empruntée à la fois par les véhicules allant vers Strasbourg mais aussi, partiellement, par ceux des automobilistes venant de Brumath et désireux de prendre l’A35 en direction de Lauterbourg.
Ce schéma est le fruit du travail d’un bureau d’études (Trafalgare) missionné par la Sanef (concessionnaire de l’A4), à qui le gouvernement a confié, dans le cadre du plan de relance autoroutier, la réalisation d’une partie de cet échangeur pour 43 millions d’euros. Cette reconfiguration répond, selon le bureau d’études Trafalgare, à « inciter les usagers en transit à se détourner de la partie urbaine de l’A35 en traversée de Strasbourg ». Cette configuration donc, poursuit le bureau d’études dans un document de synthèse, « tout en garantissant un dimensionnement apte à absorber le trafic principal A4 nord/sud, favorise également les mouvements entre A4 nord et COS, par une continuité autoroutière à 110 km/h ». COS signifie Contournement ouest de Strasbourg. Pour résumer, la fameuse bretelle à 2x2 voies devra absorber un trafic égal aux 70 000 véhicules constatés aujourd’hui sur l’axe A4 nord/sud, moins les véhicules en transit qui eux, seront orientés vers le contournement. Difficile à évaluer.
G.E. a écrit:Je pense qu'il faut être plus réaliste : conserver la voie rapide urbaine (comme partout en France) quitte à enfouir des sections pour recréer de la continuité urbaine et simplifier certains échangeurs. C'est ainsi que l'on libèrera des emprises tout en respectant pour une fois les automobilistes.
L'Alsace a écrit:
Virage délicat pour le GCO
Le groupe Vinci va demander au gouvernement une prolongation de la Déclaration d’utilité publique (DUP) de l’autoroute A355. Il craint de ne pas pouvoir lancer le chantier du Grand contournement ouest (GCO) avant la date d’échéance le 23 janvier 2018.
Aujourd'hui 05:00 par Olivier Claudon , actualisé Hier à 23:26 Vu 1644 fois
Le GCO ne fait pas l’unanimité : en octobre dernier, une manifestation à Strasbourg a rassemblé entre 1800 et 3000 personnes qui réclamaient l’abandon du projet. Archives L’Alsace/Jean-Marc Loos
Le décret ministériel déclarant d’utilité publique (DUP) le projet d’autoroute de contournement de Strasbourg (GCO/A355) date du 23 janvier 2008. Il est valable dix ans et ses effets s’achèvent donc le 23 janvier 2018. À cette date, pour être légaux, les travaux de l’autoroute devront être commencés. Or Vinci n’est pas du tout sûr de pouvoir le faire dans ce délai. Pourtant, le concessionnaire (à travers sa filiale dénommée Arcos) annonce depuis plusieurs mois que les travaux seront engagés en décembre 2017. Pourquoi décembre 2017 ? Parce que c’est à cette date qu’il attend les arrêtés préfectoraux et décrets ministériels portant sur les mesures compensatoires en matière environnementale.
Ces autorisations interviendront après une enquête publique qui ne sera pas organisée avant les élections législatives de juin. Et c’est la semaine prochaine que Vinci va déposer le dossier avec toutes les mesures qu’il entend mettre en œuvre et qui seront donc soumises à l’enquête. « Nous allons demander une prorogation de la DUP à l’État , explique le porte-parole d’Arcos, Jean-Luc Fournier. Nous devons démarrer les travaux avant les dix ans de la DUP. Cela se joue à quelques semaines. » Un délai très serré qui ne met pas le concessionnaire à l’abri d’un impondérable. « Nous ne sommes pas à l’abri d’intempéries, de gelées , dit encore le porte-parole. Mais nous ne sommes pas en retard, c’est une mesure de bon sens, une mesure de sécurité. » La demande sera déposée auprès des services de l’État dans la semaine qui vient.
L’impondérable n’est pas forcément météorologique, il peut être aussi juridique. C’est peut-être la plus grande menace pour Vinci. Car le concessionnaire doit faire face à une véritable guérilla juridique engagée par les opposants : on compte au moins un recours devant le tribunal administratif, un autre auprès de la Banque européenne d’investissement pour le projet de financement et deux recours devant la Commission européenne. Récemment, c’est un recours de trois communes devant le Conseil d’État contre le contrat de concession qui a fait bouger le concessionnaire.
2017, l’année de tous les possibles
Pfulgriesheim, Dingsheim et Griesheim-sur-Souffel sont en effet vent debout contre l’autoroute et, plus encore, contre le projet d’aire de services sur leurs bans respectifs. « Ce qui a mis le feu aux poudres, c’est l’aire de services , raconte René Wunenburger, le maire de Griesheim-sur-Souffel. L’emprise dépassait carrément l’emprise du fuseau qui avait été soumis à enquête publique. Nous avons fait un recours gracieux auprès du préfet puis déposé un recours contentieux devant le Conseil d’État début juin. »
De son côté, Vinci annonce désormais qu’il étudie un projet d’aire de services positionné plus au sud, à Duttlenheim, rattaché à la section gratuite de l’autoroute. De plus, pour limiter l’emprise, il propose de séparer l’aire de services et l’aire de stockage d’urgence des poids lourds imposée par la loi. « Nous proposons de mettre l’aire de stockage d’urgence sur la section courante de l’autoroute par un système d’aménagements, donc on réduit la taille de l’aire de service , indique Jean-Luc Fournier. L’emprise sera moindre et elle sera accessible dans les deux sens. » La demande de déplacement de l’aire de services est faite auprès du ministère des Transports. « Moi je veux un écrit comme quoi le projet d’autoroute est abandonné , répond René Wunenburger. C’était dans nos programmes électoraux. Donc je considère que j’ai mandat de la population pour lutter contre ce projet nuisible. » L’année 2017 s’annonce comme celle de tous les possibles dans ce dossier hors norme.
Jean-Yves a écrit:Un début de ZAD contre le projet
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2017/02/16/01016-20170216ARTFIG00205-strasbourg-une-ebauche-de-zad-contre-le-projet-de-grand-contournement-ouest.php
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