Coltrane a écrit:Mais non, c'était la filiale de Vinci qui n'a pas pu trouver la trésorerie suffisante . Tout le monde y avait cru (ou pas)
Les Dernières Nouvelles d'Alsace le 26/09/2018
Après la décision du tribunal administratif GCO: l’énergie du chagrin
Rassemblés à Strasbourg, les militants anti-GCO ont accueilli hier la décision du tribunal administratif avec un sentiment mêlé de tristesse et de détermination.
L’ambiance musicale du festival Musica prend soudain la couleur d’une marche funèbre. Les visages se figent, graves. La foule rassemblée devant l’Opéra national du Rhin se tait, frappée par la nouvelle du rejet, par le tribunal administratif, de la requête d’Alsace Nature contre le GCO.
L’eurodéputé Yannick Jadot, qui a passé l’après-midi à Kolbsheim, lâche sa punchline : « Au moment où Macron va se faire honorer à New York du titre de champion de la Terre, dans les faits, c’est le champion de la terre brûlée ». L’écologiste exprime « un profond sentiment d’écœurement au vu de la mobilisation citoyenne des habitants pour protéger un patrimoine contre un projet dingue et aberrant ».
« Une mauvaise nouvelle pour la biodiversité »
Les intervenants se succèdent, debout sur un bloc béton anti-intrusion. Macron est sifflé. Les 300 manifestants scandent : « Résistance ». On sent une impatience. « C’est de la grenaille qu’il faut », dit l’un. « Faut changer de stratégie », crie un autre.
« Nous devons convaincre une majorité d’Alsaciens qu’ils n’ont aucun intérêt à avoir un couloir à camions chez eux », lance Luc Huber, maire-délégué de Pfettisheim. Martine Wonner prend à son tour le mégaphone. La veille au soir, elle a eu « une discussion extrêmement tendue » avec Édouard Philippe, raconte la députée LaREM de Strasbourg-Campagne.
« J’ai été une fois de plus déçue par la non-connaissance du dossier », poursuit la parlementaire qui invite les opposants au GCO à « continuer à se battre sur tous les terrains, surtout sur le terrain judiciaire ». Mais Martine Wonner invite aussi les militants à prendre soin d’eux. Elle est médecin. « N’oubliez pas de vous protéger Les arbres sont importants mais vos vies valent énormément », conclut-elle en espérant qu’« il n’y ait pas de débordement ».
« Tromperie sur la marchandise »
Maurice Wintz, vice-président d’Alsace Nature relève « la mauvaise nouvelle pour la biodiversité » et appelle lui aussi à intensifier « la mobilisation de l’opinion publique ». Alain Jund, le vice-président écologiste de l’Eurométropole, continuera également « à se battre contre un projet contre-productif pour Strasbourg en matière de santé et d’accessibilité ». « Il y a tromperie sur la marchandise », insiste l’élu.
« Prévarication des élites »
Les premiers mélomanes entrent dans la fan zone de Musica pendant que les anti-CGO accrochent sur les grilles avoisinantes des petits bouts de papier avec un message personnel et un arbre colorié au revers. La manifestation se transforme en cortège. Quelque 150 personnes commencent à défiler vers la place Gutenberg pour interpeller Jean-Luc Heimburger, le président de la CCI Alsace Eurométropole.
Germaine Schell, la doyenne des anti-GCO, ouvre le cortège avec son déambulateur. C’est la star. Dans les trams bloqués, les actifs qui rentrent à la maison sont excédés. Ils ignorent qui est cette Germaine dont on scande le prénom. Ils sont plusieurs à sortir des rames pour se rendre à la gare à pied.
Les slogans virevoltent au bout de la rue Gutenberg : « Moins d’autoroute, plus de choucroute », « De la bière et des hamsters, pas de militaires », « Vin blanc pas Vinci »… Les prises de parole reprennent. « Déni de démocratie », fuse ici. « Prévarication des élites », crie-t-on là. Les manifestants poursuivent jusqu’au siège de l’Eurométropole, pour interpeller cette fois-ci son président, Robert Herrmann.
Place Broglie, l’Opéra se remplit lentement. Musica y produit une soirée plurielle, mise en scène par Philippe Arlaud, et intitulée Singing Garden. Un hommage au parc du château de Kolbsheim.
Les élus écologistes se sentent portés par les nouveaux opposants au GCO
Par Jean-François Gérard publié le 28/09/2018 à 06h00
Pour les élus écologistes de l'Eurométropole, il y a un potentiel politique à exploiter avec l'opposition au GCO dans les communes autour de Strasbourg.[...]
Les Dernières Nouvelles d'Alsace 29/09/2018
Strasbourg - Grand contournement ouest Les opposants ne désarment pas
Les opposants au Contournement ouest de Strasbourg (COS) restent déterminés et appellent à un nouveau rassemblement le 6 octobre à 14 h à Strasbourg. La député Martine Wonner demande à être reçue « rapidement » par le ministre de l’Ecologie.
Martine Wonner, députée, Maurice Wintz, vice-président d’Alsace Nature, Stéphane Giraud, directeur d’Alsace Nature, et M e Caroline Zorn.
Abasourdis par le rejet du tribunal administratif pour la suspension de l’arrêté préfectoral autorisant le chantier du COS (Contournement ouest de Strasbourg) (lire les DNA de mercredi 26 septembre), les opposants restent déterminés à poursuivre la bataille. C’est ce qu’ils ont répété, hier, lors d’un point presse, en présence de la députée Martine Wonner et de Me Caroline Zorn, avocate, membre du syndicat des avocats de France.
« Après ces deux semaines surréalistes, je suis très surprise par l’incohérence entre les prises de position planétaires de notre Président et ce qui se passe, ici, en Alsace », a déclaré la députée, rappelant que les Alsaciens, légalistes, ne descendent pas dans la rue pour s’opposer mais pour faire entendre leur voix de citoyen. « Je fais le siège des ministres, a-t-elle annoncé, et je ne désespère pas d’être reçue très rapidement par François de Rugy et Élisabeth Borne. »
Un triple déni « écologique, démocratique et de justice »
« C’est une situation d’exception. Notre association n’a pas connu cela depuis 50 ans, a insisté Maurice Wintz, vice-président d’Alsace Nature qui dénonce un triple déni « écologique, démocratique et de justice». « La confiance est rompue avec l’État et les élus », a-t-il estimé, en critiquant une « concertation de façade, où l’on écoute puis on fonce ». Alsace Nature rejoint par d’autres associations – la LPO, le groupement d’études et de protection des mammifères d’Alsace et Bufo Alsace – ont décidé, en signe de protestation, de faire la grève des commissions administratives.
De plus, à l’issue des diverses manifestations qui ont eu lieu ces dernières semaines, les opposants critiquent vertement la notion de troubles à l’ordre public. « N’est-ce pas plutôt de détruire deux forêts pour des travaux préparatoires ? » s’insurge Luc Huber, maire délégué de Truchtersheim-Pfettisheim. « Jusqu’ici, notre combat a été pacifiste, relève encore Stéphane Giraud, directeur d’Alsace Nature, pourtant, tout pousse à l’exaspération des citoyens. »
Après les dernières décisions, Alsace Nature poursuit la bataille sur le plan juridique : elle va déposer un pourvoi en cassation et initier d’autres recours.
« Il y a des choses à creuser dans le dossier de la prorogation de la DUP, indique le directeur, avant de conclure : l’essentiel n’est pas de gagner devant les tribunaux d’ici trois ans. Sous entendu, le temps presse.
tanaka59 a écrit:Certes pro routier ... les écolos marquent un point. La configuration du GCO est tout bonnement aberrante ... On peine a avoir des liens "ouverts" avec nos voisins allemands. Fallait s'occuper de la RD2 , L98 et N83 en passant tout à 2x2 voies . 2 axes Est <> Ouest , dans la même optique l'E403 / A17 pour contourner Lille .
tanaka59 a écrit:Le transit pouvait passer sur une 2x3 voies chez nos voisins allemands ... Non on a préférer s'écraser et continuer de subir les nuisances transfrontalières ... De plus l'A5 est en rase campagne et loin d'être saturée.
Routard a écrit:Contrairement à ce qu'annoncent les pro-péages et concessions, Strasbourg ne soufflera en aucun cas car il ne faut jamais oublier le délire de "boulevard urbain" et de disqualification de la 35 autour de Strasbourg. Non seulement, le GCO n’enlèvera quasi-rien en trafic (si les routiers de l'est passent la frontière, c'est pour fuir le péage et pas pour s'amuser à en payer chez nous) mais contribuera encore à aggraver la situation.
Routard a écrit:Non elle passera par les tronçons sans péage.
GCO de Strasbourg : le président de VINCI Autoroutes dénonce “la violence sans précédent”
Le Grand contournement ouest de Strasbourg n'en finit pas de faire débat. Le président de VINCI Autoroutes a décidé de s'exprimer. Il dénonce "la violence sans précédent à laquelle sont confrontés les salariés de VINCI et des entreprises travaillant sur ce projet".
Par M.C. Publié le 08/10/2018 à 19:03 Mis à jour le 08/10/2018 à 19:50
Samedi, près d'un millier d'opposant au GCO (ou COS) se sont une nouvelle fois mobilisés à Strasbourg. Ils restent déterminés pour faire suspendre les travaux et menacent de faire la grève de la faim s'ils ne sont pas entendu par le gouvernement. Dans ce dossier très sensible, Pierre Coppey, directeur général adjoint de VINCI (et président de VINCI autoroutes), dont la filiale Arcos est la société concessionnaire de cette rocade, a décidé de s'exprimer ce lundi. Il dénonce "la rhétorique des opposants au projet" qui, selon lui, "emprunte à la violence terroriste et à l’appel au meurtre".
"Construire une infrastructure comme le COS apporte son lot de difficultés. Nous y sommes habitués et notre expérience permet de les surmonter. Mais ce qui me conduit à prendre la parole aujourd’hui, c’est la violence sans précédent à laquelle sont confrontés les salariés de VINCI et des entreprises travaillant sur ce projet".
"Nombreux sont ceux d’entre nous qui sont insultés quotidiennement ou menacés physiquement. Ce n’est pas acceptable. Enfin, quand les Dernières Nouvelles d’Alsace publient la photo du simulacre de la pendaison d’un salarié de notre filiale alsacienne et que la rhétorique des opposants au projet emprunte à la violence terroriste et à l’appel au meurtre, les bornes sont franchies", a indiqué Pierre Coppey dans une déclaration diffusée ce lundi.
Et en quoi ?Routard a écrit:Le vrai terroriste, c'est le type de Vinci.
Routard a écrit:Les déclarations ubuesques de ce type sont vraiment du grand n'importe quoi... Je peux comprendre qu'après de multiples avis défavorables au projet les opposants refusent de se coucher sans rien dire devant les bulldozers.
frantz58 a écrit:Et en quoi ?Routard a écrit:Le vrai terroriste, c'est le type de Vinci.
guy21 a écrit:frantz58 a écrit:Et en quoi ?Routard a écrit:Le vrai terroriste, c'est le type de Vinci.
Vinci ne fait que son métier. Coppey se plaint à juste titre qu'on l'en empêche par des méthodes répréhensibles.
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