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Bugsss a écrit:Ils font vite pour les travaux, parce qu'une fois construit, c'est trop tard

Contournement de Strasbourg: les opposants cherchent un terrain pour une nouvelle ZAD
AFP•09/08/2019 à 11:04
"Sans ZAD, il ne sera pas possible de résister durablement": des opposants à l'autoroute de contournement de Strasbourg, chantier confié à Vinci qui a beaucoup progressé ces derniers mois, ont lancé un appel vendredi pour trouver un nouveau terrain.
"Pour pouvoir porter efficacement la lutte sur le terrain, la ZAD a d'abord besoin d'un socle solide. Cela correspond premièrement en un lieu, qui permette à la fois de recevoir les zadistes qui viennent renforcer notre action, de vivre durablement en bonne relation avec les villageois qui accompagnent la lutte, et qui permettent d'organiser la résistance en toute sécurité", expliquent les membres de la "ZAD du Moulin" dans un communiqué.
Débattu depuis 40 ans, le contournement autoroutier de Strasbourg par l'ouest a fait l'objet de nombreuses contestations liées à ses conséquences environnementales et à l'opposition de riverains. Elles ont culminé avec l'installation d'une ZAD à Kolbsheim (Bas-Rhin), où se trouvera un viaduc de l'autoroute.
Cette ZAD a été évacuée par les forces de l'ordre en septembre 2018, entraînant depuis un net affaiblissement de la contestation.
"Il n'y a aucune résignation. Il reste des personnes d'horizons différents prêtes à se mobiliser", insistent les auteurs du communiqué, une quinzaine à une vingtaine de personnes. Ils soulignent qu'il "reste des jugements de fond au tribunal qui, ailleurs, ont déjà arrêté des travaux (autoroute du littoral à La Réunion, contournement de Beynac...)".
Le chantier de cette rocade autoroutière à péage de 24 km autour de Strasbourg a débuté à l'automne 2018, pour une mise en service prévue fin 2021.
Contestée par les écologistes, la nouvelle autoroute doit permettre de capter le trafic de transit et diminuer ainsi la circulation et la pollution à l'intérieur de l'agglomération, selon la communauté urbaine de Strasbourg.
Parallèlement à cet appel des "zadistes", le collectif "GCO Non Merci" (pour Grand Contournement Ouest) envisage la tenue d'une assemblée générale à la fin de l'été pour préparer les actions de l'automne, selon Michael Kruger, membre actif du collectif.
"Pendant un temps, l'opposition correspondait à bloquer les machines, etc. Aujourd'hui, c'est plus essayer de suivre le chantier et arriver à trouver des failles, des actions qui ne respectent pas la législation. Il y a de grosses surveillances des quantités d'eau qui sont pompées et du passage des camions", a-t-il expliqué à l'AFP, tout en soulignant que "le collectif continue à demander l'arrêt du chantier".

L'Usine Nouvelle a écrit :
Les chantiers de Vinci vers un monde plus vert

OLIVIER COGNASSE PUBLIÉ LE 28/09/2020 À 16H48
Le géant français du BTP est engagé sur le chemin de l’écoresponsabilité. Il veut montrer la voie avec la future autoroute A355.
Dans un an, l’autoroute A355 assurera le contournement ouest de la ville de Strasbourg (Bas-Rhin). Les ouvrages d’art ne sont pas encore tous reliés et le bitume ne recouvre qu’une partie de la voirie, mais les méandres d’un cours d’eau abandonné depuis des lustres ont été rétablis. Avec ce projet, onze cours d’eau renaissent, des haies retrouvent droit de cité, trois écoponts et 20 passages mixtes ont été construits pour que la grande faune puisse traverser l’autoroute, mais aussi neuf bioducs, des structures accrochées sous le tablier des ponts qui enjambent la voie et permettent aux grands hamsters de circuler en toute tranquillité.

Chez Vinci, on se targue de réintroduire ce rongeur en voie de disparition en Alsace. Quelque 1 200 hamsters doivent être lâchés d’ici à 2023. Les défenseurs de la nature, eux, accusent le groupe français de détruire l’habitat de ces animaux.

1 315 HECTARES DE SURFACE COMPENSÉE

"C’est l’un des premiers chantiers avec les nouvelles règles sur la biodiversité. Nous avons engagé les mesures compensatoires avant les premiers coups de pelle", se félicite Isabelle Spiegel, la directrice de l’environnement du groupe Vinci. Les 24 kilomètres de l’A355 doivent entrer en service fin 2021. Controversé, le projet a été retardé à plusieurs reprises suite à des recours, qui ont abouti à sept avis négatifs. Mais le gouvernement a donné son feu vert. Quelles que soient les critiques, une fois le chantier lancé, il convient de respecter la biodiversité en appliquant la loi du 8 août 2016 sur la biodiversité. Outre les mesures pour préserver la faune, des mesures de compensation sont obligatoires quand la biodiversité ne peut être maintenue. "Notre volume de surface compensée atteint, pour une emprise définitive de l’infrastructure de 278 hectares, explique Philippe Ravache, le directeur adjoint de Socos, le groupement concepteur-constructeur. Nous avons recréé 120 hectares de zones humides pour compenser les 25 hectares touchés par le chantier. C’est une densité jamais rencontrée. Le chantier a été piloté par l’environnement. Une démarche un peu difficile car inédite."

Outre le respect de la biodiversité, Vinci a mis en place des process en lien direct avec ses objectifs en matière d’émissions de CO2. Des solutions alternatives devront être généralisées dans les prochaines années pour atteindre une "réduction de 40 % des émissions d’ici à 2030 et de neutralité carbone en 2050 afin de respecter l’engagement de la France dans le cadre de l’accord de Paris sur le climat", a rappelé son PDG, Xavier Huillard, le 15 janvier, lors de la présentation de ses vœux à la presse à l’Archipel, le futur siège du groupe [lire l’encadré]. "Nous sommes déjà capables d’aller vers une diminution de 30 % des émissions de CO2. Nous pourrons atteindre 40 % car il existe d’autres technologies, que nous n’avons pas encore toutes explorées." C’est un programme de plusieurs centaines de millions d’euros d’investissement, qui concerne le recyclage des déchets, l’économie circulaire, la biodiversité, mais aussi le parc de véhicules, les bâtiments existants, la transition énergétique.

DE L’ENROBÉ RECYCLÉ

En Alsace, sur le chantier de l’A355, 4,3 millions de tonnes de terre ont été déblayées et 3,4 millions ont servi aux remblais. Le réemploi des matériaux et le transport ont été optimisés. "Nous avons développé des agrégats d’enrobés et mené, avec notre centre de recherche de Mérignac, en Gironde, une étude sur leur vieillissement. Ils sont plus performants que les enrobés classiques, précise Vincent Lobreau, le directeur du sous-groupement chaussées de Socos. C’est la première autoroute réalisée avec 50 % d’enrobés issus du recyclage." Pour remplacer le béton, le laitier [lire l’encadré] est également utilisé pour les bandes d’arrêt d’urgence. Mais la politique de Vinci pour aller vers un monde décarboné ne se limite pas à l’autoroute alsacienne. "Notre filiale Eurovia possède 150 plates-formes de recyclage. Nous avons réalisé un tronçon d’autoroute 100 % recyclé sur l’A10, entre Pons, en Charente-Maritime, et Saint-Aubin-de-Médoc, en Gironde, ­précise Isabelle Spiegel. L’objectif est d’intégrer au moins 50 % de matières recyclées sur nos autoroutes. L’enjeu de ces matériaux recyclés après tri et concassage est de travailler localement. Le prix est inférieur à celui du neuf si l’on prend en considération les coûts de transport."

Vinci met en avant son béton bas et ultra-bas carbone et sa volonté de faire évoluer les normes de la profession. Il se positionne aussi sur la rénovation thermique, "un marché hypercloisonné, notamment sur les marchés publics. Nous réfléchissons à des systèmes intégrés avec des partenaires, en particulier pour les financements. Mais les normes dans le BTP sont parfois un frein à l’innovation", regrette Isabelle Spiegel. Au cours des dix dernières années, le groupe a réduit de 30 % ses émissions de gaz à effet de serre sur les chantiers d’autoroute et de 50 % sur les infrastructures de mobilité. Vinci prévoit d’implanter 430 bornes de recharge électrique sur ses autoroutes en 2023, contre 200 aujourd’hui. En fin d’année, 30 % de son parc de véhicules sera bas carbone. Il travaille par ailleurs sur l’hydrogène vert avec Air liquide et le CEA. Et Eurovia déploie le power road, la route à énergie positive. Il s’agit de régénérer l’énergie sous forme de froid ou de chaud. Des capteurs placés dans le revêtement de la chaussée stockent ­l’énergie. Au péage de Saint-Arnoult (Yvelines), le power road évite de déneiger. Cette énergie peut aussi servir à chauffer des logements ou une piscine. La chaleur du soleil est captée en été et stockée en géothermie. Rien de plus durable.

L’Archipel, le futur siège


À Nanterre (Hauts-de-Seine), l’Archipel, le nouveau siège de Vinci, qui sera mis en service au printemps 2021, enjambe une voie de la future gare du RER E. Destiné à accueillir 4 000 collaborateurs, il répond aussi à la nécessité de stopper la politique d’étalement des villes. Il s’intégrera totalement dans le futur quartier des Groues et sera imbriqué dans la gare. Il est situé près de deux RER (A et E) et du Grand Paris Express afin de faciliter les déplacements en transport en commun des salariés. L’Archipel traduit les efforts du groupe pour réduire son empreinte carbone. Il est construit avec des bétons recyclés et ultra-bas carbone et comporte six piliers en laitier de haut-fourneau, un matériau qui remplace le béton avec une économie de 60 % des émissions de gaz à effet de serre. Le futur siège sera équipé de dalles actives de régulation thermique, de bois biosourcé... L’efficacité énergétique est également au centre du projet, avec notamment les façades photovoltaïques et intelligentes, qui s’opacifient en fonction de l’ensoleillement. Comme le dit l’architecte du projet, Jean-Paul Viguier, "l’époque où l’on construisait des bâtiments thermos est révolue".
https://www.usinenouvelle.com/article/l ... t.N1007244

Bugsss a écrit:Est ce que c'est effectif, sur site, le grand sabrage de tout ce qui faisait un réseau d'autoroutes autour de Strasbourg?
Ils ont commencé leur délire de mettre des M4/M35 de partout?

Quel massacre en tout cas. Outre le fait que l'Etat refourgue ca à la Métropole, ca fait mousser tous les écolos du coin. Vous vous rendez compte, on a encore une 2x3/4 voies, mais ca ne s'appelle plus une autoroute

On dirait le même truc, que lors que l'Etat a démembré tout son réseau de "nationales"

Je n'ai jamais compris pourquoi le ministère des transports (enfin ex parce que c'est plus dans l'ère du temps), n'a pas fait le dinstingo entre le classement administratif, lié à une administration exploitante, et le classement pour le confort des usagers, qui leur donnaient un vrai repère...

A ce rythme, dans 15 ans, en dehors du réseau concédé, ca ne sera plus que des "M" limitées au mieux à 110 km/h.

Bugsss a écrit:Ils ont commencé leur délire de mettre des M4/M35 de partout?

Quel massacre en tout cas. Outre le fait que l'Etat refourgue ça à la Métropole, ça fait mousser tous les écolos du coin. Vous vous rendez compte, on a encore une 2x3/4 voies, mais ca ne s'appelle plus une autoroute

On dirait le même truc, que lors que l'Etat a démembré tout son réseau de "nationales"

frantz58 a écrit:Comme vous le soulignez tous les deux Tanaka59 et toi, le plus gros problème commence à arriver quand il y a une discontinuité de gestion de voirie sur des axes nationaux où l'on peut vite se retrouver avec des aberrations en termes d'aménagement sous le couvert d'une agglomération voulant se montrer plus verte surtout par des mesures tape-à-l'oeil mais sans grandes efficacités.

guy21 a écrit:Hidalgo à Paris n'en est pas loin, à l'instar de ce qui se fait à Londres...