L'EST REPUBLICAIN
Besançon 30 septembre 2008
L'A36 a 30 ans
Le tronçon entre Sechin et Chemaudin fonctionne depuis le 1er juillet 1978. Coup d'oeil dans le rétro sur cette voie de communication significative en termes de développement.
La naissance du tronçon de l'A36 entre Sechin et Chemaudin (35 km), il y a trente ans, marque d'abord une avancée significative dans le domaine de la sécurité routière. " il s'agit du premier exemple d'utilisation systématique de la glissière centrale ", détaille Didier Jeudy, chef du district comtois chez Autoroute Paris-Rhin-Rhône (APRR). " Dès la conception, il a été prévu de mettre en place un réseau d'appel d'urgence tous les deux kilomètres et de centraliser les appels au niveau des centres d'entretien."
Ce maillon supplémentaire de la liaison Mulhouse-Beaune participe activement au désenclavement de la Franche-Comté en créant un couloir de passage à haut débit jusqu'à la vallée du Rhône. Un chantier aux caractéristiques exceptionnelles: 395 hectares acquis, 29 ouvrages d 'art, près de 4 millions de m2 de terrassement, quatre aires de repos, 94 km de glissière de sécurité, 12.000 m3 de béton, 1.000 tonnes d'explosif... Et une inauguration, par Edgard Faure, aux dimensions tout aussi imposantes: une centaine de bouteilles de champagne, trente flacons de whisky, 4.500 petits fours et 1.500 petits gâteaux.
Et puis, dans ce décor fastueux, deux gros morceaux, les deux diffuseurs enfantés par cette portion autoroutière. " Dès l'ouverture de Besançon Nord", complète Didier Jeudy, " les communes environnantes ont su tirer partie de cette vitrine. Aujourd'hui, c'est une des principales zones commerciales de la ville" La sortie Besançon Est. doit d'ailleurs prochainement suivre cet exemple.
" Le péage, à l'époque, augure déjà d'une nouvelle technologie en entrée prévoyant la délivrance de cartes perforées de transit par des bornes, En sortie, le receveur déterminait la catégorie du véhicule et encaissait " . Une méthode qui paraît évidemment
archaïque pour l'ère du Télépéage !
" Le trafic en section courante était de l'ordre de 7.500 véhicules, à comparer aux 24,000 actuels, La gare de Besançon Nord voyait passer 1.000 véhicules par jour en sortie contre 4,800 aujourd'hui. Et Besançon Ouest 1.300 contre 2.700 de nos jours ".
Et, déjà , quelques excès de vitesse. C'est l'Alpine A 310 et sa vitesse de sprint à 200 km/h qui se chargeait d'intercepter les contrevenants.
Ce grand ruban de 35 km a coûté la modique somme de 300 millions de francs (45 M€). Une cinquantaine d 'emplois ont été créés (voir encadré), respectant pour certains la convention de reclassement qu'APRR (Société de l 'autoroute Paris Lyon à l'époque) avait passé avec l'entreprise Rhodia, en grande difficulté économique à ce moment-là sur Besançon. Mieux que de rester
sur la bande d'arrêt d'urgence.
Eric BARBIER.
Dj_Gogo_2000 a écrit:Ce grand ruban de 35 km a coûté la modique somme de 300 millions de francs (45 M€).
max25 a écrit:Dans le sens Mulhouse Beaune, au niveau de la sortie Belfort par RN, un panneau indique la section de péage à 2000 mètres alors qu'elle est au moins 10 km plus loin.
Enver a écrit:Pour revenir sur les photos, c'est rigolo ... l'A36 va à Mulhouse, mais on n'indique pas la suite en Allemagne ?
Pour les villes plus loin, il n'y a que Colmar & Strasbourg par l'A35...
max25 a écrit:C'est une autoroute qui sert vraiment si on veut éviter les routes sinueuses au bord du doubs.
Arnaud a écrit:max25 a écrit:Quant à la D83 (90) / D483 (68) entre Belfort et Burnhaupt (Mulhouse), elle est pénible sur tous les points de vue. On comprend pourquoi la section payante parallèle de l'A36 est relativement fréquentée et surtout si chère (-> très rentable) : 2,70€ pour 25 km...
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