Une association contre les PL sur la RN83 qui manifestera la 13 mars 2021
https://actu.fr/bourgogne-franche-comte ... 45414.htmlJura. Une association veut limiter le nombre de poids lourds sur la RN 83
La route nationale est jugée dangereuse et accidentogène par des habitants du Doubs et du Jura qui dénoncent la présence quotidienne de 9 000 véhicules dont 2 000 poids lourds.
2 000 poids lourds circulent chaque jour sur la partie jurassienne de la RN83.
Par Christophe Belhomme Publié le 19 Fév 21 à 19:09 mis à jour le 19 Fév 21 à 19:17
C’est une nouvelle association qui a vu le jour dans le Doubs. Elle se nomme « Bonne route RN83 ! » et compte dans ses rangs des Jurassiens. Son but est simple : obtenir la déviation du trafic des poids lourds en transit sur la RN 83 vers les autoroutes A36 et A39 et développer des modes de transports alternatifs.
Parmi les membres du conseil d’administration, des habitants de Paroy, localité du Doubs, dont le président François Vacheresse, mais également des habitants d’Ivrey, Arbois et Grange-de-Vaivre car désengorger l’artère et limiter la circulation est bien une compétence de sécurité interdépartementale.
Bonne route RN83 compte bien s’appuyer sur ses adhérents, – ils seraient déjà une centaine – mais aussi sur les élus, « des partenaires essentiels », nous dit-on pour faire passer le message : « démontrer aux transporteurs et aux Préfets, le non-sens économique, social et environnemental de l’utilisation de la RN 83 par les poids lourds ».
Elle va donc, dans les prochaines semaines, entamer des rencontres avec les élus, les deux préfets, mais aussi les routiers, les restaurateurs, les organisations professionnelles dont la fédération nationale du transport routier (FNTR), mettre en place une information tout au long de la RN 83 (pancartes, banderoles, sur les ponts, les ronds-points, en bord de route…). Un logo a été imaginé dans la foulée et des actions citoyennes devraient rapidement voir le jour, la première le samedi 13 mars, dans le Doubs.
Bonne route cite volontiers des chiffres officiels, ceux de la Dir-Est, qui donnent le tournis sur la voie « infernale » qui relie Besançon à Lons via Arbois et Poligny…
9 030 véhicules par jour en 2019 dont 2 070 poids lourds à Buvilly. 24 % des véhicules sont des camions (2019). Les poids lourds ne roulant pas le dimanche, la moyenne calculée sur 6 jours et non 7 est la suivante : 2 415 poids lourds par jour à Buvilly.
Collectif Bonne route 83
Et d’enchaîner sur les risques : vitesse, trafic trop dense, usure prématurée de la voie, accidents pour les piétons et les vélos, surmortalité routière.
Cette route serait donc inadaptée comme en témoignent les nombreux accidents mortels de ces dernières années à Buvilly, Montigny-lès-Arsures et Poligny.
Le nombre d’accès à la RN est important, avec des aménagements dangereux (arrivée route de Salins, accès à Paroy, Chay, sans compter les chemins ruraux utilisés pour l’agriculture). Des transports scolaires, des bus du Grand Besançon empruntent ces accès, avec les risques toujours plus grands d’un accident majeur. Les virages sont aussi très nombreux, en particulier dans les monts de Buvilly, la côte de Larnod. Dans cette côte en corniche, les falaises en surplomb et les virages obligent la quasi totalité des poids lourds à franchir la ligne blanche, souvent par crainte de toucher le rocher.
Collectif Bonne route RN 83
Un point de vue que l’ancien maire d’Arbois, Bernard Amiens, partage malgré la déviation, de même que son homologue de Buvilly, Florent Gaillard.
Ce dernier évoque : « les craintes des piétons quand ils doivent se rendre à la boulangerie ».
L’autre impact, trop souvent ignoré, reste la mauvaise qualité de l’air, constatée sur le tronçon Rennes-sur-Loue – Chenecey, avec des traces de pollution sur les habitations. Des terres traversées sont en agriculture biologique et la route « coupe » à travers les vignobles d’Arbois et du Jura.
Une Arboisienne a rejoint le conseil d'administration de Bonne route 83
Membre du conseil d'administration de Bonne route RN83 depuis fin novembre, l'Arboisienne Elisabeth Gerbet avait également participé au lancement d'un collectif jurassien "anti RN83" notamment avec l'actuelle adjointe au maire d'Arbois, Cécile Briot, dissous depuis. Il avait recueilli plusieurs centaines de signatures à Arbois et dans les villages des alentours mais n'avait pu obtenir gain de cause auprès du Préfet malgré le soutien du maire de Larnod (Doubs). Le collectif arboisien réclamait que les camions étrangers soient obligés d'emprunter l'autoroute, une proposition impossible à appliquer car jugée discriminante. La naissance de Bonne route RN83 est donc une bonne nouvelle pour la retraitée qui estime que le regroupement en association permettra d'être mieux entendu des pouvoirs publics. Elle note que le trafic a nettement augmenté depuis les années 2016-2019. Elle habite à proximité du pont de la RN83, qui enjambe Arbois, et déplore "des nuisances sonores constantes et terribles". Elle se rend régulièrement à Besançon. Elle juge que la circulation est devenue plus dangereuse encore. "Notre objectif sera également de développer des moyens de transports alternatifs comme le ferroutage, l'autopartage et le covoiturage."
https://actu.fr/bourgogne-franche-comte ... 35900.htmlhttps://www.francebleu.fr/infos/transpo ... 1613039508Discussions du nouveau contrat de plan entre l’État et la Région pour la période 2021-2027: la 2×2 voies entre Poligny et Lausanne via Vallorbe ressort.
https://actu.fr/societe/le-jura-veut-re ... 51462.htmlLe Jura veut relancer le projet de liaison rapide vers Vallorbe et la Suisse
Deux gros dossiers sont poussés par le Département du Jura dans le cadre du contrat plan État-Région 2021-2026, dont la liaison routière rapide Poligny-Vallorbe-Lausanne.
La RN 5 est le seul point de passage du Jura entre la France et la Suisse et elle est souvent en travaux...
Par LV Publié le 10 Fév 21 à 9:37
C’est un serpent de mer qui refait surface dans le Jura, à l’heure des discussions du nouveau contrat de plan entre l’État et la Région pour la période 2021-2027. Un serpent de mer que les élus du Conseil départemental aimeraient voir se transformer en serpent de bitume à 2×2 voies entre Poligny et Lausanne via Vallorbe, pour désenclaver le Jura et offrir une liaison rapide vers la quatrième ville de Suisse, mais aussi une nouvelle desserte vers les stations de ski du haut Jura.
Cette « liaison rapide vers la Suisse », attendue depuis une trentaine d’années par le Jura, pourrait donc trouver un débouché à l’occasion de ce contrat de plan. Même s’il y a encore loin de la coupe aux lèvres, la Région ayant, pour l’heure, seulement accepté d’en inscrire les études.
Une étude réalisée… en 1999
Comme cela a été rappelé par le président Clément Pernot lors de la réunion du Conseil départemental, vendredi 5 février 2021, le Jura compte 3 500 km de routes départementales et une centaine de kilomètres de routes nationales (RN 83 et RN 5). Depuis 1998, le département bénéficie aussi d’une desserte autoroutière nord-sud sur son flanc ouest, avec l’A39. Mais il s’agirait désormais d’améliorer la liaison est-ouest, entre Dijon et Lausanne, sans passer par Besançon « un nœud routier déjà saturé ».
Une étude de cette liaison entre Poligny et Vallorbe a déjà été réalisée en 1999 pour relier l’A39 à la Suisse selon deux scénario : une route directe de 73 km passant par Champagnole, pour un coût estimé (à l’époque) de 1 milliard d’euros ; une route plus longue, de 94 km, passant par Champagnole et Pontarlier, dont le coût serait moins cher, estimé à 800 millions d’euros.
Pour l’heure, « le Jura frontalier avec la Suisse dispose pour seule liaison avec ce pays, de la RN5 sur laquelle l’État doit régulièrement entreprendre des travaux générant parfois des coupures et des déviations de plusieurs mois. »
Outre l’amélioration de la liaison vers Lausanne et le désenclavement du Jura, cette réalisation est aussi nécessaire pour la desserte des stations de ski, notamment celle des Rousses, qui pourrait avoir à pâtir de la réalisation d’une liaison Dijon-Lausanne via Besançon, « car cela détournerait la clientèle Dijonnaise vers les stations de ski du Doubs, notamment Métabief » : « jouer cette concurrence-là, ce serait créer une inégalité dans le territoire, ce serait prendre une responsabilité lourde », a d’ailleurs prévenu Clément Pernot, qui entend sur ce dossier « mobiliser toutes les forces du Jura ».
Un message reçu 5/5
Son message a été reçu 5/5 par les conseillers départementaux et les parlementaires, notamment Marie-Christine Chauvin et Sylvie Vermeillet, mais aussi par le maire de Dole, Jean-Baptiste Gagnoux, qui voit également un intérêt à la réalisation de cet axe « pour attirer la clientèle Suisse » sur le nord Jura.
Reste qu’à l’heure d’un développement durable à tous crins, les projets routiers ne sont plus très populaires auprès des décideurs… « mais nous, on n’a même pas de route pour traverser la frontière », a insisté Sylvie Vermeillet prenant en contre-exemple le bassin lémanique « qui a déjà des axes routiers performants » et peut ainsi se permettre de mobiliser les fonds de l’interrégion pour son développement : « tant qu’on n’aura pas fait sauter cette frontière, on ne pourra pas se développer. Depuis 20 ans, il ne faut plus parler de route… mais en réalité, la Région (Franche-Comté, puis Bourgogne-Franche-Comté) a toujours investi sans ses axes routiers, qui apportent du dynamisme aux territoires. »
Le Jura peut-il dès lors avoir bon espoir de voir enfin la réalisation de ce projet ? Lors de la préparation du schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET), regroupant la Région et ses huit départements pour la création d’un réseau routier régional, l’axe Dijon-Lausanne via Poligny-Vallorbe a également été jugé prioritaire pour le Jura…
Mais en compétition avec le doublement de la RN57 souhaité par certains élus.
https://www.estrepublicain.fr/economie/ ... -la-suisseLes multiples enjeux des liaisons transfrontalières entre Besançon et la Suisse
Trois maires du plateau ont jeté les bases d’une réflexion collective afin de « valoriser l’attractivité de notre territoire franco-suisse » et lancent l’association des « Liaisons transfrontalières ». Avec une première équation à une inconnue à résoudre : la division autour du doublement de la RN57 à Besançon.
Par Éric BARBIER - 27 févr. 2021 à 20:00
Trois maires du plateau - Saône, Montfaucon et Mamirolle - lancent une réflexion collective sur la liaison France-Suisse via la RN57.
Elle s’étend comme un long fleuve du Luxembourg à la Suisse en traversant le Grand Besançon, cette RN 57, dont l’indécis doublement cristallise localement discussions et contrepoints politiques. Parce qu’elle est aussi un courant porteur du développement économique, trois maires du plateau, Benoît Vuillemin (Saône), Pierre Contoz (Montfaucon) et Daniel Huot (Mamirolle) ont décidé de recharger la batterie de l’association trentenaire « RN 57 », en sommeil, et de lui attribuer un nouveau nom, l’association des « Liaisons transfrontalières », et de nouveaux statuts, pour en faire « l’outil de référence pour valoriser et dynamiser l’attractivité de notre territoire franco-suisse ».
On reparle du doublement de la RN 57
Une stratégie évidente, aussi, pour mettre la pression sur la présidente de l’intercommunalité dont le parti souche a récemment affiché sa désapprobation face au projet de doublement de la route nationale entre l’Amitié et Beure. Car un temps important de la réunion de préfiguration de l’association qui s’est déroulée ce samedi 27 février à l’Espace des marais de Saône a été précisément consacré à ce projet d’ampleur à plus de 130 M€.
Devant une assistance acquise à cette cause, composée de présidents de chambres, de structures territoriales, et d’élus de différentes collectivités amenées demain à nourrir financièrement ce monumental dossier.
Ce sujet qui est en débat au niveau d’une ville, on est obligé de l’étendre à un champ beaucoup plus large.
Michel Neugnot
Un de plus sur la RN 57. Michel Neugnot, 1er vice-président de la Région, résumant le contexte actuel en une phrase : « Ce sujet qui est en débat au niveau d’une ville, on est obligé de l’étendre à un champ beaucoup plus large ». Jusqu’à la Suisse donc, qui n’a pas attendu son voisin tricolore pour administrer à son réseau de voies de communication de bonnes doses d’anticoagulants.
Transports : la « dissymétrie » entre Suisse et France
Ce que soulignait chiffres et schémas à l’appui Alexandre Moine, président du Forum transfrontalier, en marquant la « dissymétrie » entre les deux pays tant sur les réseaux routiers que ferroviaires. Cause notoire des bouchons qui gèlent le trafic aux heures de pointe. « L’autosolisme reste dominant. Les travailleurs frontaliers ne se sont pas emparés de l’offre ferroviaire ». L’essentiel de la saturation en résulte donc.
Concentration près de la frontière
Mais la « solution ne passe pas forcément par l’augmentation de la vitesse ou du gabarit de l’axe routier, mais par une meilleure fluidité ». Et par le déploiement d’alternatives. Transport en communs ou mobilité active. Cette logique fait consensus, c’est déjà ça !
Deux tiers des frontaliers résident et travaillent dans le même territoire de coopération.
Comment envisager un avenir plus fluide sans développer les parkings de covoiturage, la synchronisation des horaires de travail, la création de pistes cyclables de part et d’autre de la frontière lorsque l’on sait que « deux tiers des frontaliers résident et travaillent dans le même territoire de coopération ».
Ces sujets alimenteront les discussions de l’association « Liaisons transfrontalières » dont l’existence et les statuts devraient être validés courant avril. Hasard ou pas du calendrier, au même moment, les élus du Grand Besançon auront à plancher et se prononcer sur la faisabilité du projet de doublement de la RN 57…