[ A45 ] Lyon - Saint-Etienne

[eomer]

en ce qui concerne les "axes autoroutiers" dont bénéficierait Saint-Étienne, celui vers Paris ne commence qu'à Nevers et il y a un gros gap même pas à 2x2 voies entre Roanne et Moulins.

Il y a bien un gros gap entre Roanne et Moulins mais l'axe autoroutier commence dès Saint Etienne jusqu'à Balbigny.

Il ne tient qu'aux pouvoirs publics de réaliser ce que je préconise depuis des années :
- Classer la liaison Balbigny - Roanne en autoroute A72.
- Classer la liaison Nevers-A79 en autoroute A77.

Ce serait déjà pas mal.

Ensuite, il y a le projet "Diagonale" qui peut améliorer les choses.

Et pour le train, ce n'est pas mieux. La ligne actuelle est saturée et au maximum de ses capacités (c'est une des plus fréquentées de France, hors RER parisien, avec près de 120 trains par jour), avec des trains régulièrement bondés et une grosse galère pour les usagers à chaque panne, grève, chantier sur les voies, suppression d'une circulation, etc...

Les causes se trouvent-elles entre Givors et Saint-Etienne ou bien entre Givors et Lyon ?

[z4m]

Les causes se trouvent-elles entre Givors et Saint-Etienne ou bien entre Givors et Lyon ?

Plutôt entre Givors et Saint-Etienne avec deux voies saturée, une ligne très ancienne avec des ouvrage d'art nombreux.
Entre Givors et Lyon il y a plus d'infrastructures et plus de place, c'est donc moins contraint.

[eomer]

Plutôt entre Givors et Saint-Etienne avec deux voies saturée, une ligne très ancienne avec des ouvrage d'art nombreux.

Je trouve cela étonnant : que la ligne soit ancienne et comporte de nombreux ouvrages d'arts est certes pénalisant mais il me semble plutôt que l'entretien ne soit pas à la hauteur des enjeux.

Ce n'est pas cela qui peut expliquer la saturation : il doit y avoir de nombreuses circulations marchandises car la fréquence des trains de voyageurs n'est pas franchement élevée. Avec une double voie et une signalisation adaptée, on fait passer facilement 14 trains par heure. Cela m'étonnerait que les besoins en capacité de la ligne de St Etienne-Lyon s'approchent de ceux du RER A. Il n'y a pas non plus tellement de TGV sur cette ligne.

Le problème, c'est peut être le manque de rames Regio2N.

[bernardG]

Ce n'est pas cela qui peut expliquer la saturation : il doit y avoir de nombreuses circulations marchandises car la fréquence des trains de voyageurs n'est pas franchement élevée. Avec une double voie et une signalisation adaptée, on fait passer facilement 14 trains par heure. Cela m'étonnerait que les besoins en capacité de la ligne de St Etienne-Lyon s'approchent de ceux du RER A.

La SNCF fixe ici la saturation à plutôt 16 trains par heure deux sens cumulés (dont 8 par sens a priori).
Mais pour l'instant elle n'offre pas plus de 9 TER /heure (tjrs 2 sens cumulés) en heure de pointe.

Il n'y a pas non plus tellement de TGV sur cette ligne.

Il y en a assez (et on leur donne assez la priorité) pour que cela réduise les capacités globales de la ligne.
Il faudrait les "domestiquer", c'est à dire modérer suffisamment leur vitesse pour les empêcher de rejoindre un TER omnibus parti devant eux.
En parlant d'omnibus, 2 à 4 gares supplémentaires entre St Etienne et Givors ne seraient selon moi pas un luxe pour mieux desservir le secteur St Chamond - L'Horme - Lorette - Rive de Gier, et davantage ressembler à un RER (ou SERM)

[eomer]

Mais pour l'instant elle n'offre pas plus de 9 TER /heure (tjrs 2 sens cumulés) en heure de pointe.

Cela veut dire un train toutes les 7'30'' : vraiment pas brillant et on peut certainement faire mieux.

Il y en a assez (et on leur donne assez la priorité) pour que cela réduise les capacités globales de la ligne.
Il faudrait les "domestiquer", c'est à dire modérer suffisamment leur vitesse pour les empêcher de rejoindre un TER omnibus parti devant eux.

Dans ce cas, ce n'est plus un TGV mais un omnibus.

Sans dec, on doit pouvoir substituer un train direct St Etienne-Lyon Part Dieu par un TGV acceptant les voyageurs pendulaires: cela fait une circulation directe en moins.

[cggdu43b]

J'avais lu mais je ne retrouve pas l'article ou il était indiqué que la saturation était entre Givors et Lyon. C'est un tronçon commun avec tous les trains qui desservent la Vallée du Rhône jusqu'à Avignon et là il y a beaucoup de trains qui circulent.

[bernardG]

Je réponds sur la section des chemins de fer :
viewtopic.php?f=11&t=93734&p=319986#p319986

A+

[eomer]

Enfin bref, on peut tourner la situation dans tous les sens, il n'en reste pas moins vrai que la solution est d'abord ferroviaire.
Pendant longtemps j'était contre l'A45 parce que je savais qu'il faudrait choisir entre A45 et A89. Or, pour se rendre de Lyon à Roanne, Vichy, Clermont et à fortiori Bordeaux, le parcours le plus court et le plus rapide c'est l'A89.

Aujourd'hui, je suis persuadé d'avoir eu raison à l'époque.

[dark_green67]

Toujours est-il que pour le moment on est obligé de constater que les promesses généreuses faites lors de l'abandon de l'A45 (des centaines de millions apportées par l'état pour améliorer les liaisons entre Saint-Etienne et Lyon) c'était du vent… C'est bien gentil de dire que "la solution c'est le ferroviaire" mais, dans la pratique, ça reste du bla-bla et rien ne se passe. L'Etat n'a pas lancé le moindre projet d'envergure, les bouchons restent quotidiens sur l'A47 et la vitesse y reste limitée à 90 km/h jusqu'à Givors, même aux heures creuses.

Pour mémoire, la préfète de la Loire de l'époque (Mme Buccio) avait annoncé en 2013 qu'un système de limitation de vitesse variable pourrait être mis en place d'ici 2015 pour ramener la vitesse à 110 aux heures creuses. Les 24 mois de délai étaient soit disant dus à l'ampleur des travaux à lancer pour installer les PMV, ce que je contestais à l'époque. Depuis ? Rien ! Elle est revenue dans le secteur en tant que préfète de région mais ce qu'elle avait promis en tant que préfète de département 10 ans plus tôt elle fait mine de ne pas s'en souvenir. Comment avoir confiance dans la parole de tels hypocrites ?

[road66]

Oui c'est grave ! Comment avoir confiance dans la parole étatique ? Et celle d'un Clément Beaune qui va annoncer des abandons autoroutiers au profit d'hypothétiques investissements ferroviaires ?? Je ne crois plus à ces personnages !!

[JOJO]

C'est comme la promesse de "RER métropolitains". Faire des vrais RER nécessiterait des constructions massives de nouvelles lignes autours des villes mais comme ils n'ont pas les moyens de leurs ambitions, ils commencent à nous expliquer que les "RER" seront constitués de pauvres lignes de bus et de covoiturage. On comprend vite que la montagne accouchera d'une souris et ne sera pas à la hauteur des enjeux.

[G.E.]

Il n'a échappé à personne que l'Etat dépense beaucoup mais n'investit plus. L'abandon de l'A45 s'est aussi traduit par l'abandon de l'A47 et de tout le système ferroviaire du secteur. L'Etat renvoie la balle à la région alors que c'est de son devoir élémentaire d'assurer la qualité de la circulation entre les deux métropoles de Lyon et de Saint-Etienne.

Rien ne dit qu'il y aura encore un ministre des transports dans quelques jours pour sabrer ce qu'il reste de ce ministère qui n'honore plus ses promesses.

Quant au prix politique des renoncements des ministres et hauts fonctionnaires, il est lourd : absentions, vote aux extrêmes... On n'a pas fini de payer l'addition !

[benj]

Je crains que le pire reste à venir...

[G.E.]

A tous les niveaux...

Il paraît que l'exécutif cherche à se relancer, et bien qu'il annonce de l'investissement au lieu de mettre l'Etat en retrait, qu'il s'attaque réellement à ce qui empoisonne la vie des gens comme la saturation des transports, etc. Ce ne sont pas les idées qui manquent !

[road66]

Bonjour

Le problème est que le politique est contraint par des problèmes d'orthodoxie budgétaire et sous la surveillance de la commission européenne. Toute politique de relance est conditionnée au feu vert de Bruxelles ! Il faudrait donc exclure du calcul des déficits les investissements d'avenir ex-investissements dans le réseau d'infrastructures routières et ferroviaires dépenses de sécurité et de défense...

Des discussions étaient en cours au niveau européen ?

[G.E.]

Le problème est que le politique est contraint par des problèmes d'orthodoxie budgétaire et sous la surveillance de la commission européenne.

Ce me fait doucement rigoler, la France ne respecte rien à ce niveau depuis des décennies... C'est un faux prétexte, d'ailleurs plus tellement utilisé. Ensuite, on a instrumentalisé une version étriquée de l'écologie pour ne rien faire, et ainsi de suite

Toute politique de relance est conditionnée au feu vert de Bruxelles ! Il faudrait donc exclure du calcul des déficits les investissements d'avenir ex-investissements dans le réseau d'infrastructures routières et ferroviaires dépenses de sécurité et de défense...

Il faut surtout revoir en profondeur la structure des dépenses en France. Il est anormal que les derniers CPER au niveau des transports aient été achevés au titre des plans de relance post-crise de 2008, post-Covid, etc. tout ça parce que le budget récurrent est trop faible.

Pour rappel, la subvention d'équilibre de l'A45 avait été provisionnée dans les budgets (déjà miraculeux en soi !) et l'abandon du projet a opportunément servi à la récupérer pour solder des projets plus courants en rade de financement... De la politique à la petite semaine !

Les gouvernements qui se succèdent sont prompts à financer sans limite des chèques carburants, des primes aux voitures électriques soit-disant écolos, etc. mais ils refusent de doter suffisamment le budget de leurs infras de transports pour finir le réseau de voies rapides, maintenir des lignes en bon état, investir dans les RER métropolitains, etc. Cherchez l'erreur !

Le ministre en exercice n'a visiblement aucun poids politique puisqu'il est plus prompt à faire des annonces creuses et des annonces de renoncements qu'à changer les choses. Il a récemment proposé des taxes et des emprunts, super idées d'une grande originalité et d'un grand réalisme !

Des discussions étaient en cours au niveau européen ?

L'Europe s'est mise à emprunter massivement après le Covid, de quoi aider la France à maintenir son très haut niveau d'endettement tout en trouvant un échelon supplémentaire pour dépenser.

[dark_green67]

Un article du Progrès liste tout ce que l'Etat annonce pour améliorer les liaisons entre Saint-Etienne et Lyon.

Il avait promis d'y consacrer intégralement les 400 millions prévus pour l'A45 mais il prétend qu'il en a déjà dépensé 126 donc il n'en reste plus que 274. Problème : personne ne sait où sont passés les 126 millions en question…

Seule mesure concrète pour augmenter légèrement la capacité de l'A47 : mise à 2x3 voies sur 1 km à l'Est de Saint-Chamond.

Saint-Etienne/Lyon : des investissements pour faciliter les trajets

Après l’abandon de l’A45, l’État a décidé de consacrer 400 millions d’euros pour effectuer des travaux et des aménagements sur l’axe routier et ferroviaire entre Saint-Etienne et Lyon. Cette démarche s’appelle Mobi’LYSE. Depuis 2019, l’État a déjà déboursé 126 millions d’euros.

L’État avait prévu de financer à hauteur de 400 millions d’euros l’A45. Mais lors de son passage au ministère des Transports, Élisabeth Borne a enterré en catimini cette autoroute entre Saint-Etienne et Lyon.
Face à la bronca des élus du sud de la Loire, l’État décidait de maintenir cette somme de 400 millions d’euros pour améliorer la mobilité entre Saint-Etienne et Lyon. C’est ce que l’on appelle la démarche Mobi’LYSE qui répond à la loi d’orientation des mobilités promulguée de décembre 2019.

« Mettre l’accent sur le ferroviaire et les transports collectifs »

Le préfet de la Loire, Alexandre Rochatte, a fait un point d’étape ce mardi en soulignant que l’objectif était « d’améliorer l’existant tout en étant innovant et en mettant l’accent sur le ferroviaire et les transports collectifs afin de réduire l’auto-solisme ».
Du côté de Saint-Etienne Métropole Luc François et Vincent Bony, vice-présidents, ont insisté sur le fait qu’ils ne souhaitaient pas « privilégier qu’un seul mode de transports, mais plusieurs dans le cadre de la multimodalité. 42 à 46 millions d’euros seront investis par Saint-Etienne Métropole pour le covoiturage, les pistes cyclables et les parkings ».
Nous vous présentons certains chantiers destinés à améliorer la mobilité entre Saint-Etienne et Lyon.

Des TER à trois rames

Pour la ligne Saint-Etienne Lyon, empruntée par 20 000 voyageurs chaque jour, un programme de renouvellement et de modernisation des infrastructures financé par l’État, la Région et la SNCF est prévu. Actuellement des TER à une ou deux rames sont en service aux heures de pointe.
D’ici fin 2026 des TER à trois rames seront mises en circulation augmentant la capacité des trains de 700 places. Dix-neuf nouvelles rames seront achetées par la Région.
Ces TER à trois rames nécessiteront l’allongement des quais dans les gares. Des travaux qui s’étaleront jusqu’en 2028. L’entretien de ces TER s’effectuera à Saint-Etienne où un atelier de maintenance va être construit d’ici 2 026.
Coût : 200 millions d’euros cofinancés par l’État et la Région.

Des drones pour surveiller les aiguillages

Depuis 2022 la SNCF a déployé des équipements de télésurveillance. Sur le site de Saint-Etienne Châteaucreux, des drones pouvant voler à 120 mètres de haut sont équipés de caméras thermiques. Ils permettent de détecter les dysfonctionnements sur les réchauffeurs des aiguillages.
Pour ces détections le survol des voies s’effectue en octobre avant l’arrivée éventuelle des premières neiges entre mi-novembre et mi-décembre et du gel.

Une gare à La Grand-Croix

Pour inciter les habitants de la vallée du Gier à prendre le train, les élus, au premier rang desquels Luc François, maire de La Grand-Croix, militent pour la réouverture de la gare de La Grand-Croix. Une gare située entre Saint-Chamond et Rive-de-Gier qui pourrait accueillir de nouveaux voyageurs.
La création d’un parking de 300 à 400 places encouragerait les automobilistes à devenir des passagers du train. Cette gare pourrait être opérationnelle en 2028.
Coût : 22 millions d’euros.

Bande d’arrêt d’urgence et un échangeur à La Grand-Croix

L’A 47 est vieillissante. Une modernisation est nécessaire pour assurer la sécurité des automobilistes. Entre Saint-Chamond et Givors, une dizaine de kilomètres de bande d’arrêt d’urgence d’une largeur de deux mètres sera créée.
Actuellement, 22 000 véhicules par jour sont comptabilisés sur l’échangeur de La Grand-Croix. Pour assurer une meilleure fluidité, un aménagement de cet échangeur devient impératif.
Il verra la création de pistes cyclables. Le nouvel échangeur permettra d’empêcher la prise de l’autoroute à contresens. Les bretelles seront allongées, favorisant une meilleure insertion sur l’A 47 et évitant la remontée de file de voitures sur l’A 47.
Les travaux débuteront en juin 2024 pour se terminer en mars 2025.

Trois voies sur l’A47 entre La Grand-Croix et Saint-Chamond

À partir de 2026, des travaux commenceront entre la sortie 13 et 14 de l’A 47 entre La Grand-Croix et Saint-Chamond centre dans les deux sens. Sur ce tronçon, la circulation ne se fera plus sur deux voies mais trois voies.

Un échangeur à La Varizelle à Saint-Chamond

Autre chantier important, celui de l’échangeur de La Varizelle à Saint-Chamond. La préparation du chantier a débuté et les travaux débuteront réellement au mois de mai, pour se terminer en décembre 2025.
Deux bretelles, deux giratoires et un pont seront construits. La DREAL (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) assurera la maîtrise d’ouvrage du chantier. La DIR Centre Est (direction interdépartementale des routes) sera le gestionnaire des lieux.
Coût : 25 millions d’euros. Une somme prise en charge à 50 % par l’État, 35 % par Saint-Etienne Métropole et 15 % par le Département.

Murs anti-bruit et doublement de la bretelle à la Gouyonnière

Le projet Mobi’LYSE prévoit cette année la réalisation de quatre murs anti-bruit le long de la RN 88 à Saint-Etienne, La Ricamarie et Le Chambon-Feugerolles.
Toujours en 2024, la bretelle de sortie 9b à la Gouyonnière sur l’A 72 sera doublée. Des travaux qui devraient permettre d’améliorer la fluidité et la sécurité de ce secteur.
Coût : 1,2 million d’euros financé par le Département et l’État.

https://c.leprogres.fr/transport/2024/0 ... es-trajets

[jml13]

L'A47 est "vieillissante"

[road66]

Bsr

l'A47 est une autoroute dangereuse et mal aménagée !
Devant ce drame et quel que soient les circonstances précises je me demande comment les opposants à l'A45 ( A45 qui aurait été une source de sécurisé routière supplémentaire sur cet axe) peuvent encore nier l'absolue nécessité d'une nouvelle autoroute Quel aveuglement imbécile !
https://www.leprogres.fr/faits-divers-j ... e-dargoire

[Dark Nark]

Ce n'est pas 400 millions pour l'Autoroute, c'est pour l'Autoroute et le ferroviaire. La nuance est de taille.