L'AFP, reprise par lexpress.fr a écrit:Sur l'A61, un des derniers restaurants indépendants risque de diparaîtrepublié le 04/05/2011 à 13:33TOULOUSE - L'un des derniers restaurants indépendants sur les autoroutes du sud de la France risque de bientôt disparaître, et avec lui le cassoulet maison qui contredisait la réputation faite à la restauration autoroutière, a indiqué son propriétaire.Le patron de la Dînée, restaurant traditionnel sur l'A61 et l'aire de Port-Lauragais (Haute-Garonne) entre Toulouse et Castelnaudary (Aude), vient d'apprendre verbalement de la société Autoroutes du sud de la France (ASF) que sa concession ne serait pas renouvelée au-delà du 31 décembre 2012, a rapporté l'intéressé, Georges Gouttes.
ASF, qui gère l'un des plus importants réseaux européens, lui a préféré Autogrill, géant mondial de la restauration, a dit M. Gouttes.
Avec la Dînée, c'est le seul restaurant dit "à table" à des dizaines de kilomètres à la ronde sur l'autoroute et l'un des deux derniers indépendants dans le sud qui va cesser son activité, dit-il.
Il l'a "un peu en travers". La réputation de la Dînée et de sa cuisine du Sud-Ouest est telle que nombre de clients "ne sortent plus de l'autoroute à Castelnaudary ou à Villefranche-de-Lauragais pour aller manger un cassoulet parce qu'ils savent (qu'ils) ne trouveront pas mieux à Castelnaudary", se flatte-t-il, fier des 110.000 repas et des 20 à 25.000 cassoulets servis chaque année avec vue sur le Canal du Midi.
Mais la "logique capitalistique pure" des grands groupes a prévalu, dénonce-t-il.
Autogrill, "ils vont pas aller acheter le pain chez le boulanger du coin, le melon chez l'agriculteur du coin, les haricots à la coopérative de Castelnaudary, ils vont pas faire faire la saucisse de Toulouse par le charcutier du coin, (comme) c'était mon cas", ajoute-t-il.
Olivier Capgras, chargé de communication à ASF Aquitaine-Midi-Pyrénées, assure qu'aucune décision n'a encore été entérinée quant à la concession. Un appel d'offres "transparent" a été lancé et le meilleur dossier sera retenu, dit-il.
Parmi les critères de sélection, l'aire devra conserver son caractère "identitaire", continuer à promouvoir la région et à faire travailler les producteurs locaux. Donc "je peux vous affirmer (qu'on) peut prendre rendez-vous pour manger un bon cassoulet le 1er janvier 2013" sur l'aire de Port-Lauragais, dit-il.
Par AFP