Dj_Gogo_2000 a écrit:bonjour,
si mes souvenirs sont bons l'aire du jura comporte un pont permettant d'accéder à l'aire depuis les deux sens. Je te conseille de consulter un site type googlemap pour visualiser l'aire.
erri a écrit:Autant pour moi...
Oui, Saratlas France.
Rubrique Autoroute, puis consultation A39.
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© Capital.frCapital a écrit:Le 31/07/2009 à 08:00 - Mis à jour le 31/07/2009 à 08:04
Restos d'autoroute, un duel au couteau
Top départ ! D'ici deux ans, les sociétés d'autoroutes devront relancer les appels d'offres pour la restauration sur leurs aires de services. En compétition, deux géants du secteur.
Assevillers, vous connaissez ? A mi-chemin entre Paris et Lille, c'est la plus grande aire d'autoroute de France. Et une véritable PME. Ouverte 24 heures sur 24 et 365 jours par an, elle emploie 200 salariés et aurait réalisé une douzaine de millions d'euros de chiffre d'affaires en 2008, selon plusieurs professionnels du secteur (la direction ne communique pas de chiffre précis). Gérée par le français Elior, leader dans l'Hexagone de la restauration sur autouroute, on y trouve, pêle-mêle, deux restaurants L'Arche, un Bœuf jardinier, un Paul, un Pomme de Pain. Et, plus rare, un Quick : il n'y en a que six sur le réseau autoroutier français. Mais les fans de hamburgers auront bientôt le choix : le challenger d'Elior, l'italien Autogrill, a signé il y a quelques semaines un partenariat avec McDonald's. Les premiers Big Mac sont annoncés sur l'A7 pour septembre. Et dans les trois ans à venir, une dizaine de McDo devraient ouvrir leurs portes dans les aires françaises détenues par Autogrill. Le duel des bacs à frites s'annonce chaud. Il risque même de devenir bouillant : d'ici 2012, les sociétés d'autoroutes doivent relancer les appels d'offres pour plus de 70 aires. Soit un bon cinquième du parc. Le gagnant, qu'il s'agisse d'Autogrill ou d'Elior, s'engage à verser une redevance équivalant à 5% de son chiffre d'affaires à la compagnie d'autoroutes. Mais le bail, de dix à quinze ans, et la liberté des prix permettent à l'heureux élu de vite rentabiliser l'investissement. Comme le note Bernard Boutboul, du cabinet Gira Conseil, «les tarifs sur autoroutes sont supérieurs de 10 à 15% à ceux des centres-villes». Pour Autogrill comme pour Elior, l'attribution de ces nouvelles concessions constitue donc un enjeu énorme.
Les deux rivaux, qui ne laissent que des miettes à leurs concurrents (SSP, Sighor), concoctent près de 90% des sandwichs et plats du jour servis sur le réseau français (hors ventes réalisées dans les stations-service). Un marché de 390 millions d'euros dont Elior s'arroge la plus grosse part, avec un chiffre d'affaires estimé à 180 millions d'euros pour 190 restaurants. Autogrill, lui, compte un peu plus d'établissements (216), mais ne réalise que 163 millions de recette. La raison ? Elior détient les meilleurs emplacements, car il est sur la route depuis plus longtemps. Fondé en 1991, le groupe est l'héritier des Restoroute, les premières cantines du genre lancées à la fin des années 1960 par Jacques Borel, parodié dans le film «L'Aile ou la Cuisse» sous les traits de l'industriel Tricatel. Alors qu'Autogrill, une division de l'empire de la famille italienne Benetton, n'a traversé les Alpes qu'en 1993. Pour rattraper son retard, le milanais n'a pas le choix: il lui faut remporter un maximum d'appels d'offres et donc être le mieux-disant face au cahier des charges imposé par les sociétés d'autoroutes. Leur critère numéro 1? «La qualité des toilettes», avoue-t-on chez Sanef (autoroutes Paris-Lille et Paris-Strasbourg). Logique, c'est de loin la première raison pour laquelle les conducteurs décident de faire une halte. A Brou-Dampierre, sur l'A11, Autogrill a donc investi dans des sèche-mains Dyson qui, reprenant la technologie des célèbres aspirateurs, purifient l'air ambiant avant de le souffler sur les mains. Un dispositif bientôt étendu à l'ensemble des aires du groupe. L'italien s'apprête par ailleurs à généraliser un traitement des odeurs par ionisation, qui évite d'utiliser des produits chimiques. Chez Elior aussi, le dossier WC est stratégique : un bureau extérieur de design planche sur un nouveau concept.
Les exigences des compagnies d'autoroutes ne se limitent toutefois pas aux sanitaires. «Nous tenons compte de la qualité et de la diversité des services offerts aux automobilistes», précise Franck Perron, responsable des installations commerciales chez APRR (Paris-Lyon-Mulhouse). Les restaurateurs s'appliquent donc à imaginer des aires un peu moins inhospitalières, truffées de petits «plus». Côté high-tech, Elior a pris les devants en installant des espaces Wi-Fi payants. Autogrill vient de contre-attaquer : il a ouvert avec Orange des hot-spots Wi-Fi gratuits à Beaune et Montélimar. Sur leurs aires importantes, les deux groupes ont également créé des nurseries et des espaces de détente pour les enfants. Depuis l'été 2008, l'italien met à la disposition des 3-12 ans des jeux éducatifs de la marque Vtech sur treize d'entre elles. Et il a été le premier à diffuser des dessins animés en s'associant, à la fin des années 1990, avec Cartoon Network. Elior n'a réagi qu'en mai dernier : il a signé un deal avec la chaîne jeunesse Gulli et inauguré une vingtaine d'espaces ludiques dotés de télés. Une offre qui complète ses précédents partenariats avec Dargaud (BD), Blédina (pots de bébé) ou Babymoov (puériculture). Ce luxe d'attentions pour nos chères têtes blondes n'a évidemment qu'un but : «scotcher» leurs parents sur place. Et les pousser à consommer. Pas gagné. «Quatre millions de personnes passent chaque année par nos toilettes, mais seule la moitié achète quelque chose», regrette Géraud Visinoni, le responsable de l'aire Elior à Assevillers. Pour compliquer la donne, la typologie de la clientèle varie fortement selon les périodes. L'été, elle se compose à 80% de familles. Le reste de l'année, ce sont les commerciaux et les routiers qui constituent le gros des troupes (60%), suivis par les conducteurs d'autocar (10 à 20%). Pas évident de satisfaire aussi bien l'appétit d'un chauffeur de 30 tonnes que celui de retraités britanniques en voyage organisé. Du coup, Elior, comme Autogrill, segmentent de plus en plus leur offre en exploitant sous franchise des enseignes de restauration connues. «Nous voulons rapprocher l'univers de l'autoroute de celui des centres-villes», commente Bertrand Lozé, directeur général d'Elior. Celui-ci dispose en la matière d'une solide avance sur son adversaire puisqu'il a signé des partenariats exclusifs avec Quick, mais aussi avec Paul, Pomme de pain et, depuis mai 2008, Hippopotamus, qui remplacera à terme le Bœuf jardinier, une marque présente uniquement sur les autoroutes et jugée vieillotte. Au total, les enseignes exploitées en franchise par Elior représentent plus de la moitié du chiffre d'affaires, contre à peine 20% en 2000. Chez Autogrill, la tendance est moins nette. Les marques propres de l'italien, comme Côté France ou Ciao, génèrent toujours l'essentiel des ventes. Quant aux contrats de licences conclus avec Class'Croûte, Brioche dorée et Bert's (une enseigne de «café contemporain» surtout implantée en région parisienne), ils ne contiennent aucune clause d'exclusivité. Seule exception : l'accord récent avec McDo. Là , Autogrill s'est assuré que l'on ne retrouverait pas le fast-food sur les aires de son concurrent Elior.
Comme tout bon franchisé, Elior et Autogrill versent aux enseignes une redevance annuelle, de l'ordre de 5% du chiffre d'affaires, et respectent le cahier des charges qui leur est imposé. Mais, plus rare, ils forment leur personnel à passer d'un restaurant à l'autre selon les besoins. Essentiel quand on sait qu'un automobiliste n'accepte de s'arrêter qu'une demi-heure en moyenne. La moindre file d'attente en vue et le voilà déjà reparti à 130 kilomètres-heure. Dommage de les laisser s'échapper ainsi, car les restos manquent de moyens pour les attirer : la loi leur interdit les panneaux publicitaires sur les autoroutes.
Les deux groupes se rabattent donc sur les spots radio, notamment sur Autoroute Info et Autoroute FM, les deux principales radios trafic. Et ils rivalisent d'astuce pour faire leur promotion par des chemins détournés. Elior offre chaque Âannée à ses clients 1 million de cartes routières, qui signalent bien sûr en gros caractères ses restaurants. Autogrill, de son côté, a longtemps distribué des prospectus aux péages. Mais devant le peu de retombées, il préfère désormais les campagnes ciblées d'e-mailing. Par le biais de Mouvango, un programme de fidélisation qui englobe aussi les stations Total et les hôtels Accor, il dispose des adresses électroniques de 4 millions d'automobilistes. Un fichier colossal qu'il arrose régulièrement en coupons de réduction. Cette bataille marketing se double, dans les aires, d'une féroce guerre des prix. «A offre égale, nos tarifs sont très proches de ceux d'Elior», assure Pierre Toutel, directeur marketing d'Autogrill. Normal : chaque groupe épluche le menu de l'autre. Et ajuste le tir. Crise oblige, Autogrill a lancé cet été un menu «pique-nique» à 4,95 euros, comprenant une baguette, deux tranches de jambon et une boisson. Réponse immédiate d'Elior : une formule sandwich, chips et boisson à ... 4,95 euros. Envie d'un plat chaud ? Chez Ciao et Côté France, Autogrill sert un menu à prix compressé : un steak Âhaché garni ou des penne au pesto, puis yaourt ou fruit, pour 7,90 euros. Pas mal. Mais la formule plat-dessert des cafétérias L'Arche (Elior) est encore moins chère : 7,50 euros.
Dernier terrain d'affrontement : les programmes de fidélité pour les professionnels de la route. Avantage Autogrill, où les routiers bénéficient de 25% de réduction, d'un café à l'œil et du vingtième repas offert. Pour les chauffeurs d'autocar qui s'arrêtent avec 20 personnes au moins, le plateau-repas est même gratuit, ce qui n'est pas le cas chez Elior. Dans les deux réseaux, en revanche, les chauffeurs qui débarquent avec leur cargaison de touristes sont accueillis par une hôtesse et ils ont le privilège de pouvoir griller la queue. A quand le collier de fleurs?
Stéphane Loignon
Frédéric SAVIN a écrit:(le Wifi... Quelqu'un a t-il déjà vu un brave père de famille surfer sur son ordi portable sur la table de la cafétéria tandis que la mère va aller changer les couches de son dernier-né?)... Le "toujours plus" spécialement designé pour pouvoir battre la concurrence...
Frédéric SAVIN a écrit:Un point qui n'est pas évoqué et qui me paraît tout de même essentiel pour l'"attractivité" du lieu pour l'automobiliste lambda: sa capacité d'accueil en places de stationnement à proximité immédiate de l'établissement (ou pas trop loin: il faut que l'automobiliste conserve un sentiment de sécurité par rapport à son véhicule dont le coffre est rempli à craquer). Si comme c'est trop souvent le cas lors des grands rushes des vacances les aires de stationnement sont saturées
cartomi a écrit:Frédéric SAVIN a écrit:Un point qui n'est pas évoqué et qui me paraît tout de même essentiel pour l'"attractivité" du lieu pour l'automobiliste lambda: sa capacité d'accueil en places de stationnement à proximité immédiate de l'établissement (ou pas trop loin: il faut que l'automobiliste conserve un sentiment de sécurité par rapport à son véhicule dont le coffre est rempli à craquer). Si comme c'est trop souvent le cas lors des grands rushes des vacances les aires de stationnement sont saturées
C'est tout simplement irréaliste; à quoi bon investir dans un équipement qui ne sera justifié qu'une poignée de jours dans l'année?
Enver a écrit:L'AFP a écrit:"Cinq sandwiches triangle sont à moins de 3,20 euros dans nos boutiques (...) et certains de nos sandwiches ont été élus +saveur de l'année+", renchérit Marie-Pierre Soury, directrice générale d'Argédis (groupe Total, 125 aires, soit 30% du marché).
marsupilud a écrit:Peut-être qu'en alignant les prix sur ceux des centres-ville on arriverait à gommer cette image de cherté, non ?
super5 a écrit:marsupilud a écrit:Peut-être qu'en alignant les prix sur ceux des centres-ville on arriverait à gommer cette image de cherté, non ?
La cherté ça existe aussi dans les aéroports et les gares ...
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