La Voix du Nord a écrit:
Chantier de l’échangeur A2-A23 : le temps du terrassement et de l’élargissement
Par SÉBASTIEN CHÉDOZEAU pour La Voix du Nord, Publié le 08/06/2013
Quand on s’embarque sur l’autoroute, par le viaduc de Trith, impossible de passer à côté de ce chantier à ciel ouvert, spectaculaire paysage lunaire préparant le terrain à l’échangeur qui, à la fin 2015, permettra à l’automobiliste de passer directement de l’A2 à l’A23, dans le sens Paris-Lille. Depuis le temps que le Valenciennois l’attend! Le point sur le chantier, en images.
- A + Vouloir faire le tour de l’étang du Vignoble en courant, c’est être un peu risque-tout, limite inconscient, par les temps qui courent. Entendons-nous bien : depuis que le chantier d’aménagement de l’échangeur autoroutier A2-A23 a démarré, fin mars, le tronçon sud du chemin piétonnier de la Grande-Chasse (la section longeant le viaduc de Trith) est fermé. Des buttes de terre en entravent les accès, et il faut vraiment en vouloir pour escalader les monticules et slalomer ensuite entre les énormes camions remplis de gravats qui s’activent, de ce côté-ci et de l’autre de la voie rapide, à terrasser avant d’élargir l’autoroute. Un conseil s’impose à ce stade : d’ici à novembre, il est plus prudent de choisir un autre terrain d’entraînement.
Fin des travaux pour 2015-2016 ?
On avait vu arriver de loin la DREAL (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement), maître d’ouvrage dans l’opération, et la DIR (Direction interdépartementale des routes), maître d’œuvre. À l’automne 2011, le talus sud de l’étang avait été déboisé sans autre forme de procès, et surtout sans que la Ville de Valenciennes en ait été avisée. Elle s’en était offusquée, et il semblerait que, depuis, la communication se soit nettement améliorée. L’aménagement des trois bassins de rétention-décantation, sur les contreforts du Vignoble, pour traiter le problème des eaux de ruissellement venant des autoroutes (1), était annoncé pour le printemps 2012. Les difficultés à débloquer les financements (26,2 M€ à la charge de l’État, le reste, 5,8 M€, supporté par les deux agglos) ont retardé le chantier d’une nouvelle année. En même temps, vu que l’attente se comptait en décennies, le Valenciennois n’était plus à ça près.
Théoriquement, plus rien ne devrait arrêter les travaux désormais car si tous les fonds étatiques ne sont pas débloqués, ce n’est qu’une question de programmation budgétaire. Passée la phase en cours consacrée aux terrassements, à l’assainissement et au dévoiement de la route d’accès à LME, laquelle phase devrait s’achever en février 2014, il y aura encore loin de la coupe aux lèvres. C’est-à-dire qu’avant d’envisager l’ouverture de la bretelle, il faudra en passer par la réalisation d’un ouvrage d’art (de décembre 2013 à mars 2015), impressionnant par son emprise puisqu’il devra enjamber l’A23 et l’A2, et autres broutilles (terrassements, raccordements divers et aménagement d’un giratoire sur l’aire de La Sentinelle pour créer une insertion plus douce sur l’A2). Au mieux, la D 630 peut donc espérer être délestée du trafic autoroutier fin 2015.