Début de la concertation pour le secteur nord de l'A 31 bis
Objectif de choisir entre les 4 tracés 1er semestre 2023 pour mise en oeuvre en 2030 ou 2031, avec une mise en concurrence début 2026 puisque ce tronçon sera à péage
2030 ce n'est finalement pas si loin pour cette arlésienne
A noter que le préfet défend la construction malgré le contexte écologique avec 3 arguments :
- Accroissement ineluctable du trafic transfrontalier
- Incapacité du ferroviaire à l'absorber malgré les aménagements
- Horizon 2030 où les véhicule seront massivement électrique ou hydrogène
Reste néanmoins le problème de l'artificialisation des sols, mais qui est moins fort qu'en pleine campagne dans ce territoire urbanisé et industriel.
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Par La rédaction de La Semaine sur 15 novembre 2022Débats
Les quatre tracés encore en lice pour la future A31Bis. Verdict durant le premier semestre 2023. Document préfecture de Moselle
Le dossier de l’A31Bis va entrer dans une nouvelle phase avec le déclenchement, à partir du 22 novembre, de la concertation publique.
Six réunions, dont la première à Thionville-Veymerange le mardi 22 novembre à 19 h, rythmeront la phase de concertation publique qui doit s’achever le 2 février, à nouveau à Thionville, par une réunion de synthèse, a indiqué le préfet de Moselle Laurent Touvet, mardi 15 novembre, lors d’une conférence de presse. Le calendrier complet est disponible en ligne.
Objectif de cette séquence : informer la population et recueillir ses avis sur les quatre faisceaux encore en lice pour la tracé de la future autoroute. « On ne va pas voter à la fin », a toutefois précisé le péfet, à qui reviendra le dernier mot et qui indique aborder cette étape « avec neutralité et ouverture d’esprit », sans « la moindre préférence » entre les quatre scénarios.
Quoi qu’il en soit, le calendrier se précise pour l’A31Bis. À l’issue de la concertation publique, Laurent Touvet informera au cours du premier semestre 2023 le ministre des Transports Clément Beaune du choix du tracé « vainqueur ». S’ensuivra une enquête publique « entre la fin 2023 et le début 2024 ». Puis il faudra compter une année supplémentaire pour la déclaration d’utilité publique (DUP) et « de 12 à 18 mois » pour la mise en concurrence des concessionnaires candidats, soit début 2026. Le chantier, selon le tronçon retenu et ses complexités, pouvant s’étaler de trois à cinq ans, l’A31Bis ne verrait donc pas le jour avant 2030 ou 2031.
« J’ai conscience que c’est long, convient Laurent Touvet. Mais si tous les maires que j’ai rencontrés n’ont pas le même avis, ils ont un point commun : pour eux, il faut décider et il faut faire. »
La Semaine a écrit:A31bis : l’autoroute du monde d’après ? 0
Par Stéphane Getto sur 24 novembre 2022ÉDITODébats
Les quatre tracés encore en lice pour la future A31Bis. Verdict durant le premier semestre 2023. Document préfecture de Moselle
Mardi soir, ce n’était pas uniquement la rentrée des Bleus dans le Mondial qatari. À la même heure ou presque était donné un autre coup d’envoi : celui de la concertation autour du secteur nord de l’A31bis. Malgré la concomitance des deux événements, plus de 150 personnes avaient fait le déplacement à l’espace de Veymerange à Thionville pour cette première réunion publique.
Rappelons que le projet d’A31bis ne consiste pas en la construction d’une nouvelle autoroute qui doublerait l’A31 actuelle – ça, c’était feu l’A32. Il s’agit globalement de réaliser des aménagements depuis le péage de Gye au sud de Nancy jusqu’à la frontière luxembourgeoise. En distinguant trois secteurs : le sud, de Toul à Dieulouard, où pour l’instant… rien n’est décidé faute de consensus ; le secteur centre, de Bouxières-aux-Dames à Hauconcourt, où il a été acté de passer à 2×3 voies là où c’est possible et dans un délai, disons-le, encore assez flou ; enfin, le secteur nord jugé prioritaire par l’État, de Hauconcourt à la frontière, objet de la concertation actuelle qui prévoit un passage à 2×3 voies avec transformation de la bande d’arrêt d’urgence en voie réservée aux transports en commun. Avec surtout un nouveau tronçon, à péage, pour contourner Thionville. C’est bien sûr le tracé, avec quatre options possibles, de cette nouvelle section qui est au centre de la concertation et des débats.
Ce fut le cas mardi. Alors évidemment, dans ce genre de réunions, ce sont surtout les opposants ou au mieux les plus sceptiques qui font le déplacement. Avec dans notre cas, pour simplifier, deux catégories : les habitants concernés au premier chef par l’un des tracés et inquiets de voir débarquer une autoroute dans leur jardin, et les associations de défense de l’environnement ou les mouvements politiques opposés par principe à ce type de projets, comme ce soir-là Attac ou Greenpeace. Ces derniers ont soulevé toutefois une objection certes prévisible mais qui pourrait faire son chemin dans l’opinion : dans un contexte d’urgence climatique, de lutte contre l’artificialisation des terres, de transformation de notre modèle de société, est-il encore bien raisonnable de construire un nouveau tronçon autoroutier ?
Le préfet de Moselle, Laurent Touvet, aux manettes de la réunion publique, s’attendait à l’argument, et sa réponse tient pour résumer en trois points. Primo, les prévisions d’accroissement de trafic autoroutier du fait de l’augmentation a priori inéluctable du nombre de frontaliers rendent obligatoire un tel aménagement. Secundo, les efforts menés pour accroître la capacité ferroviaire entre la France et le Luxembourg ne pourront en aucun cas suffire à faire face à cette augmentation. Tertio, le projet A31bis devant être opérationnel au mieux à l’horizon 2030, on peut imaginer que d’ici là, les véhicules seront passés dans leur majorité à l’électrique, voire à l’hydrogène pour certains poids lourds et transports en commun. Voilà là peut-être une ambition intéressante pour redonner de l’élan et du sens à ce serpent de mer lorrain : et si ce tronçon de l’A31bis devenait le modèle autoroutier du monde d’après, une autoroute conçue de manière écoresponsable et adaptée aux usages et aux technologies de demain ? De quoi réinscrire le projet dans le sens de l’Histoire.