super5 a écrit:http://www.leparisien.fr/val-de-marne-94/ile-de-france-19-accidents-le-week-end-dernier-dans-le-tunnel-de-l-a6b-03-01-2012-1794222.php
Le Parisien a écrit:Ile-de-France : 19 accidents le week-end dernier dans le tunnel de l'A6b
Mieux éclairé, le tunnel d’accès à l’A6b en venant du périphérique est pourtant plus dangereux. Les automobilistes seraient moins attentifs, ce qui entraînerait davantage d’accidents.
tunnel d’accès de l’A 6b à partir du périphérique intérieur. Une recrudescence des accidents a été constatée par la police des autoroutes. L’éclairage donne l’impression que les voies sont plus larges, ce qui pourrait être à l’origine des accidents.
La sécurisation de certains tunnels provoquerait-elle une recrudescence d’accidents? Un paradoxe qui semble se vérifier sur le secteur du tunnel de la porte d’Italie, dans le sens Paris-province, menant du périphérique à l’A 6b. Ce dernier week-end, la police des autoroutes a comptabilisé pas moins de 19 accidents dans cette zone : 18 matériels et un corporel.
« Les travaux d’aménagement de ce tunnel anciennement vétuste, associés à un bon éclairage, donne l’impression aux automobilistes que les voies sont plus larges, ce qui est faux. Du coup, malgré un virage serré, beaucoup ne respectent pas la limitation de vitesse à 50 km/h et se retrouvent dans le mur. Quand cela arrive à un poids lourd, c’est la fermeture du tunnel assurée, précise le commandant Philippe Baran, responsable de la CRS autoroutière de Massy (Essonne). Dès qu’il pleut, ce qui est le cas depuis quelque temps, c’est pire! Nous avons moins de problèmes en direction de Paris. Le tunnel y est plus sombre et l’étroitesse des voies plus évidente. »
« Il ne faut pas faire de conclusion hâtive et lier l’insécurité routière à des aménagements, prévient la Direction des routes d’Ile-de-France (Dirif). Cette série d’événements ne correspond pas forcément au réseau routier. Quelle est la part de l’alcool dans ces accidents? Il faut attendre que des études soient faites pour connaître l’impact de ces réalisations. Or, il est encore trop tôt. »
L’installation d’un radar fixe à l’étude
Les travaux d’aménagement du tunnel de la porte d’Italie font partie d’un programme, lancé en 2008, de modernisation de 22 tunnels autoroutiers d’Ile-de-France gérés par la Dirif. Les premières opérations sur le site ont démarré il y a environ un an et devraient être bouclées en 2013. Créé en 1970, d’une longueur de 425 m, à cheval entre Paris et le Val-de-Marne, le tunnel voit passer quotidiennement100000 véhicules, dont 10% de poids lourds. « Nous allons prochainement entrer en contact avec la Dirif pour appuyer la demande d’installation d’un radar fixe afin de faire respecter la vitesse sur ce secteur. Nous allons également mener, dans quelques jours, des opérations de contrôle à la sortie de ce tunnel, en liaison avec la préfecture de police de Paris », annonce le commandant Baran, pour qui la vitesse « est responsable à 95% des cas » des accidents dans le tunnel de la porte d’Italie.
C'est vrai que le virage dans le tunnel BP intérieur > A6b est dangereux et qu'il vaut mieux ne pas le prendre à vitesse trop élevée. C'est bien évident que la plupart de ceux qui ont un accident à cet endroit allaient trop vite. Par contre, je ne suis pas sûr que la solution simpliste d'un radar flashant tout ce qui roule à 50,1 km/h et plus soit "la" solution.
D'abord se pose le problème de l'implantation : la bretelle de sortie est en courbe ; a-t-on la possibilité d'y mettre un radar dont les mesures ne seront pas contestées ? En plus, la limitation à 50 km/h ne s'applique qu'à partir de l'entrée du tunnel, 200 mètres seulement avant la partie serrée du virage. Envisage-t-on de placer le radar dans le tunnel au risque d'y provoquer des ralentissements intempestifs ? Ou alors imagine-t-on de limiter la vitesse en amont ?
Ensuite, il faut penser aux impacts d'un éventuel radar sur le débit de la bretelle. On sait très bien que la vitesse réelle de passage des véhicules devant un radar bien visible est la plupart du temps inférieure de 5 à 10 km/h à la vitesse maximale autorisée (sans parler de ceux qui donnent systématiquement un coup de frein, quelle que soit leur vitesse...
). Est-ce que cela ne risque pas de trop réduire le débit de la bretelle et, par voie de conséquence, provoquer encore plus d'engorgements sur le BP en amont ? A mon avis, ce problème pourrait être résolu si on revenait à la limitation de vitesse originelle qui était, me semble-t-il, de 60 km/h.
Enfin, je ne comprends pas que, face à une telle accumulation d'accidents (avec 19 accidents en un week-end, je pense qu'on peut difficilement échapper à la notion de "zone de danger"), on ne pense que "répression" ! Comment se fait-il qu'on ne se pose même pas de question sur l'information des usagers et sur la signalisation ??? Parce que, entre nous, je trouve que
ce qui est en place est particulièrement léger pour un point noir ! On quitte le BP où la vitesse est limitée à 80 km/h et le premier panneau qu'on rencontre est un C207 tout bête, ce qui signifie qu'on doit pouvoir rouler à 130 km/h sans crainte ! Et ce n'est qu'à l'entrée du tunnel qu'on apprend qu'on ne peut plus rouler qu'à 50 km/h et qu'il va y avoir un virage dangereux 200 m plus loin... Pourquoi ne limite-t-on pas la vitesse à 70 km/h dès le début de la bretelle et pourquoi n'y a-t-il pas une, voire deux, présignalisation(s) du virage et de la limitation de vitesse ???