Quelques informations (passées certes, je suis récemment tombé dessus par hasard) sur le contournement de Roissy, suite aux travaux préparatoires au Nord de l'aéroport précédemment cités.
Le Parisien (24/01/2014) a écrit: Début du contournement est de Roissy après 38 ans d’attente
Inscrit au Sdrif depuis 1976, et déclaré d’utilité publique en 2003, le chantier du contournement est de l’aéroport de Roissy débutera en avril.
Faut-il y voir un signe précurseur à la réalisation tant attendue du bouclement de la Francilienne (A104) au nord-est? Inscrit au schéma directeur de la région Ile-de-France (Sdrif) depuis 1976 et déclaré d’utilité publique il y a onze ans, le contournement est de l’aéroport de Roissy, assurant la continuité de l’A104 entre l’A1 dans le Val-d’Oise et la N2 en Seine-et-Marne n’a toujours pas vu le jour malgré les demandes pressantes de nombreux élus.
Il est pourtant prévu que cette route élargie en deux fois deux voies accueille 110000 véhicules par jour dans les deux sens de circulation et soulage enfin cette zone saturée matin et soir.
Un frémissement semble se faire sentir. A partir d’avril prochain, la direction régionale et interdépartementale de l’équipement et de l’aménagement (Driae) commencera les travaux destinés à construire un échangeur complet entre la Francilienne et l’A1. « Nous nous tenons prêts à réaliser ce contournement qui, étant donné les montants engagés, constitue une de nos priorités », avance Eric Tanays, directeur adjoint de la Direction des routes d’Ile-de-France (Dirif).
De plus, à partir de cet été et durant quatre mois, la société Trapil va procéder au déplacement de son pipeline sur une longueur de 7 km, entre Epiais-lès-Louvres et Compans, en passant par Mauregard, Le Mesnil-Amelot et Mitry-Mory, soit là où doit passer ce prolongement de l’A104. Ces travaux sont soumis à enquête publique, une nouveauté introduite en 2012 par la loi Grenelle sur l’environnement. « Nous avons réussi à faire en sorte que cette procédure se déroule rapidement », se réjouit Eric Tanays. Ce pipeline alimente l’aéroport depuis le dépôt de Vigny mais aussi la société de stockage d’hydrocarbures CCMP située dans la zone industrielle de Mitry-Mory. « On nous a demandé de nous déplacer pour faire place à la Francilienne », confirme Trapil. Le coût de ces travaux s’élève à 10 M€ financés par l’Etat. Mais ce n’est presque rien dans la somme considérable nécessaire à l’avènement de cette deux fois deux voies. En avril, dans sa réponse à la question écrite posée par Vincent Eblé le président (PS) du conseil général de Seine-et-Marne s’enquérant de la réalisation de ce prolongement, le ministre des Transports avançait une estimation à 280 M€. La région avance, elle, la somme de 155 M€, dont elle financerait la moitié. « Il n’y a pas de doute sur la viabilité du projet, assure-t-on au conseil régional. Ce projet est inscrit depuis septembre dans le protocole financier des opérations routières à mettre en route d’ici 2020. »
Même Aéroports de Paris, las de voir le projet stagner, va finalement contribuer à hauteur de 2 M€. Mais rien n’est encore tout à fait acquis puisque le financement du contournement de Roissy sera abordé lors des prochains arbitrages du contrat de plan Etat-région 2014-2020… soit pas avant l’été.
Si un budget est accordé, il faut au minimum entre trois à cinq ans pour que la deux fois deux voies soit achevée. Il faudra notamment construire un pont au dessus de la ligne TGV desservant Roissy. Une opération qui prend beaucoup de temps. Pour les infrastructures lourdes, les crédits sont débloqués au fur et à mesure de leur avancement, ce qui pourrait garantir quelques retards supplémentaires.
Le dossier d’enquête publique sera consultable jeudi 30 janvier de 15 heures à 18 heures à la mairie du Mesnil-Amelot.
Lien vers l'articleLe Parisien (24/01/2014) a écrit:La N 1104, un axe vital pour l’économie
« On perd un temps fou dans les bouchons, s’exclame Christophe Machet, président de Roissy entreprises. Au Canada, on décompte ce temps en dollars perdus. C’est une perte de productivité pour les entreprises. » Ce chef d’entreprise milite d’ailleurs pour un axe Cergy-Marne-la-Vallée. « Mais on butte sur l’aéroport de Roissy, déplore-t-il.
C’est saturé dans tous les sens. » « Les gens passent par notre village, soupire la maire d’Epiais-lès-Louvres. Matin et soir, on ne peut plus sortir. »
Ce contournement est attendu tant par des élus comme Vincent Eblé (PS) que par Aéroports de Paris. « Il faut désengorger cette partie », insiste ADP, alors que les accès à Roissy sont souvent difficiles. « Cette saturation constitue un obstacle au développement de ce territoire porteur de projets pourvoyeurs d’emplois mais conditionnés par une bonne desserte », ajoute Vincent Eblé, le président du conseil général. La CCI abonde en leur sens. « C’est un territoire à fort enjeu, ne serait-ce qu’avec la future gare du Grand Paris au Mesnil-Amelot ou la zone industrielle de Mitry-Mory, analyse-t-elle. Il faut des infrastructures pour ce développement ».
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