RN19 : « Un retard considérable » pour les riverains
La mise à quatre voies de la 19 entre Amblans et Vesoul prend, une fois encore, un retard considérable pour Bernard Klem du Collectif des riverains et usagers de la RN.
Le 16 juillet 2018 à Pomoy, un poids lourd rate le virage et se couche au milieu de la RN 19 . Archives ER /Alain ROY
« On est toujours dans le flou artistique au sujet de ce dossier, estime Bernard Klem du Collectif des riverains et usagers de la RN 19 d’Amblans. La réponse de la ministre de la Transition écologique et des Transports au sénateur Michel Raison n’est pas très précise. Et on se moque un peu du monde en estimant que le département de la Haute-Saône a été déjà bien servi en matière de désenclavement routier. »
« On parle toujours des mêmes problèmes depuis plus de 20 ans… »
« Si on peut avoir l’impression que des choses se font, c’est que l’on a pris aussi un retard considérable sur le sujet. On parle toujours des mêmes problèmes depuis plus de 20 ans… » Pour le collectif, autre sujet d’inquiétude, le report à 2023 du nouveau contrat de plan de l’État. « On nous prépare en somme à de nouveaux reports des projets de quatre voies alors que, de l’autre côté de Vesoul, la déviation Est avance. Et on sait ce qui va se passer lorsque les communes concernées vont mettre en place des arrêtés interdisant les poids lourds. ils vont traverser nos villages… » Et Bernard Klem de tirer la sonnette d’alarme sur le bon phasage des travaux. « Il faut ouvrir le tronçon Amblans Vesoul avant… »
Une rencontre avec la préfète de Haute-Saône
Le collectif a été aussi surpris par une phrase ambiguë dans la réponse de la ministre. « Les choses peuvent aller plus vite avec une implication plus forte des collectivités… » « Est-ce que par là, la ministre annonce une remise en cause de la clé de financement propre à la RN 19 qui veut que l’État s’engage à hauteur de 75 % des coûts des chantiers et les collectivités à 25 % ? Des dispositions pour l’instant respectées par tous les gouvernements. »
Le collectif et des élus devraient rencontrer à ce sujet la préfète de Haute-Saône… après les élections municipales
G.E. a écrit:Argentoratum a écrit:La poursuite du doublement de voies de la RN 19 en direction du sud, sur 13 km jusqu'à Morvillars puis Delle, requiert un budget supplémentaire de 73 M€. Aucun calendrier de réalisation n'est encore arrêté. Toutefois, le protocole ouvre la porte à une étude de la réévaluation des coûts et du contenu du projet, ainsi qu'à un transfert de la maîtrise d'ouvrage, de l'Etat vers le département du Territoire de Belfort.
Beaucoup de choses en 3 lignes seulement :
- 73 ME, c'est raisonnable pour amener une voie express aux normes se connecter avec l'autoroute suisse qui l'attend déjà depuis plusieurs années. Il faut doubler quelques ouvrages, les chaussées et supprimer des giratoires aberrants.
- Vu la somme, c'est faisable en 2 CPER, soit à l'horizon 2035 compte-tenu de l'extrême lenteur des réalisations dans notre pays.
- Pourquoi réévaluer les coûts ? Il me semble que la route actuelle peut se doubler sur place, ce qui limite justement les coûts de doublement ?
- Et pourquoi changer le contenu du projet qui est de créer une belle voie express au lieu de l'axe hybride actuel.
- Le transfert de maîtrise d'ouvrage est une astuce de l'Etat pour faire payer davantage les collectivités locales, mais c'est aussi un moyen pour ces dernières d'accélérer les choses... La Haute-Saône a su le faire intelligemment pour la RN57.
Les infrastructures routières en débat
Session du conseil départemental de Haute-Saône aux airs de grand oral pour Fabienne Balussou, ce mercredi à Vesoul. La préfète, nommée en novembre dernier, a dressé le bilan des services de l’État pour l’année 2019. Au centre des échanges avec l’assemblée : la question des infrastructures routières.
« Route, ce n’est pas un gros mot. » D’aucuns auront perçu une pointe d’ironie dans la voix du président de la collectivité, Yves Krattinger, au moment d’attaquer les questions autour des infrastructures routières, ce mercredi 2 septembre au conseil départemental de Haute-Saône. Route, un mot absent du rapport d’activité des services de l’État présenté par Fabienne Balussou quelques instants auparavant. « Je savais que le sujet allait être abordé lors des questions des élus », a répondu la préfète du Département, nommée depuis novembre dernier. Et ça n’a pas manqué. Tronçon manquant à 2x2 voies de la RN57 à Fougerolles, aménagement de la RN19 entre Vesoul Est et Lure Ouest, ou encore déviation Est de Vesoul : autant de points qui cristallisent les préoccupations des élus départementaux.
« Sur la déviation Est de Vesoul, le projet est à une phase cruciale dans la démarche d’obtention de la déclaration d’utilité publique. Il y aura saisine de l’autorité environnementale d’ici la fin de l’été », précise Mme Balussou. L’enquête publique devrait être lancée d’ici la fin de l’année 2020.
Autre point abordé : l’aménagement de la RN19 en 2x2 voies entre Vesoul et Lure , déclaré d’utilité publique en 2005. Un tracé de 24 km pour un coût estimé à 125 millions d’€. « L’État s’engage-t-il à inscrire dans le prochain contrat de plan État-Région la totalité des crédits nécessaires à la mise à 2x2 voies entre la porte de Vesoul et Amblans ? », a interrogé un élu. « C’est un enjeu fort, sur lequel l’État se mobilise avec le conseil départemental et le conseil régional, sachant que les budgets nécessaires vont être conséquents. Certaines opérations vont certainement être priorisées. », dit la préfète. Sur la question du contournement d’Amblans, Pomoy et de Genevreuille, un segment de 20 km reste à aménager. « Une option pourrait être de prioriser le tronçon Calmoutier-Amblans et de le scinder en deux sous-sections pour traiter l’agglomération. »
« On a besoin des routes, ce n’est pas une lubie »
Au tour du président de l’assemblée de prendre la parole. « Le grand absent de la réunion, c’est la déviation de Port-sur-Saône », relève Yves Krattinger. « Il y a quelque chose qui ne va pas dans ce présent royaume de France. Ceux qui ont des routes et des autoroutes partout n’en demandent pas. Mais ceux qui sont mal desservis en demandent. C’est un besoin. Et une question de sécurité routière. Le fait que les gens roulent à vitesse constante sur des routes de qualité. » Au-delà de ça, le président de la collectivité dit s’interroger sur les orientations nationales voulues par le gouvernement. Il se demande si la volonté est de réduire les déplacements des gens et donc de renoncer au principal lien social de notre pays qui est le support de 85 % des déplacements des personnes et des marchandises. Il termine : « On a besoin des routes, ce n’est pas une lubie. Quand les gens d’Amblans, de Pomoy ou de Genevreuille disent qu’on leur a promis une déviation il y a 40 ans, c’est vrai. Et ce n’est pas le Département qui les a promis mais l’État. Cela pose un problème de crédibilité. »
frantz58 a écrit:On voit qu'un grand soin a été porté à l'esthétique de ce projet.
En tout premier lieu, les viaducs qui sont assez élégants avec leurs piles en ''Y''.
L'aspect du béton sur les parois des divers ouvrages d'art courant est assez sympa avec son aspect rugueux. Il en va de même avec les murs de soutènement du PI1 fait en gabion.
On voit bien également sur les photos et d'après le texte que l'extraction de roche aux abords du viaduc a été réalisé en utilisant les failles et les couches naturelles déjà présentes donnant ainsi un aspect le plus naturel possible au site.
Aménagement de la RN19 en 2x2 voies : "Une réponse favorable du ministre"
Les travaux de mise à 2x2 voies entre Lure et Vesoul pourraient démarrer à partir de 2023. C’est ce que confirme le président du Département, Yves Krattinger, s’appuyant « sur la réponse apportée par Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué en charge des Transports ».
Par S.M. - Hier à 17:00 | mis à jour à 19:46
Les habitants d’Amblans, Genevreuille et Pomoy demandent depuis de longues années que leurs villages ne soient plus traversés par la RN19.
La mise à 2x2 voies de la RN19 entre Lure et Vesoul, plus précisément la déviation d’Amblans, Genevreuille et Pomoy, pourrait connaître une avancée concrète dans un avenir proche. « Au nom de l’association Autoroute Atlantique Rhin Rhône AARR et aux côtés des présidents des Départements de la Haute-Marne et du Territoire de Belfort, j’ai sollicité l’État pour l’inscription par le gouvernement des aménagements de quatre sections de la RN19, à savoir Langres-Vesoul, Lure-Vesoul, Héricourt-Sevenans et Sevenans-Delle », explique Yves Krattinger. Dans un communiqué de presse, adressé mardi 2 mars, le président du Département de la Haute-Saône dit sa « satisfaction de la réponse apportée par Jean-Baptiste Djebbari (courrier du 8 février 2021), ministre délégué en charge des Transports »
« Une priorité nationale »
« Des études techniques détaillées ont été menées afin de définir les emprises nécessaires à la réalisation d’infrastructures à 2x2 voies entre Vesoul et Amblans et procéder aux acquisitions foncières. Pour autant, les travaux de cette opération ne pourront pas débuter avant le début de la prochaine contractualisation (2023-2027) en matière de mobilité entre l’État et la Région Bourgogne Franche-Comté en l’absence de financement dans le cadre du CPER actuel », souligne le secrétaire d’État : « Comme l’a rappelé, en 2019, la ministre de la Transition écologique et solidaire, la mise à 2x2 voies de la RN19 entre Vesoul et Lure constitue l’une des priorités nationales de l’État pour la prochaine contractualisation relative aux infrastructures de transport avec la Bourgogne Franche-Comté. »
« La Haute-Saône est prête »
« De notre côté, la Haute-Saône est prête ! La maîtrise foncière des emprises de l’opération a été obtenue au travers, notamment, de l’aménagement foncier mené sous la maîtrise d’ouvrage du Département et le cadre financier est posé par la convention RN19 signée en avril 2000 par l’État, la Région et le Département », précise Yves Krattinger : « Si l’État est au rendez-vous, les travaux sur cette section devraient pouvoir démarrer à partir de 2023, c’est-à-dire dès la première année de mise en œuvre du prochain contrat de plan Etat-Région. »
« Un autre élément positif de réponse concerne la section Langres-Vesoul, sur laquelle les études d’opportunité du contournement de Langres, maillon indispensable au haut niveau de service attendu de la RN19, pourraient être lancées dès 2021 », espère Yves Krattinger : « La balle est dans le camp des acteurs de la Région Grand Est et du Département de la Haute-Marne. De même, l’avancement du projet d’aménagement à 2x2 voies de la section Héricourt-Sevenans est confirmé dans le cadre du protocole d’accord signé le 7 février 2020. »
Amblans supporte une forte densité de trafic avec passage de nombreux poids lourds. Photo archives ER /Guillaume MINAUX
« Assumer ensemble des choix politiques cohérents »
Politique, économique, la mise à 2x2 voies entre Lure et Vesoul réclamée depuis de nombreuses années par les habitants des communes d’Amblans-et-Velotte, Genevreuille et Pomoy est un enjeu de taille. Devançant le président du Département Yves Krattinger (divers gauche), les sénateurs Alain Joyandet et Olivier Rietmann (LR) avaient également précisé par écrit leurs arguments, à la suite d’une réunion de travail avec le directeur adjoint du cabinet de Jean-Baptiste Djebbari, organisée le 26 janvier en visioconférence et à laquelle avait également pris part les députés Christophe Lejeune et Barbara Bessot-Ballot (LREM).
Dans un communiqué de presse ( notre édition du 14 février ), les sénateurs avaient pris acte, « avec satisfaction mais prudence », de la réponse apportée par le ministre dans un courrier datant du 5 février, « d’une part, sur le caractère prioritaire que l’État reconnaît à ce tronçon et, d’autre part, sur l’engagement en 2021 des crédits nécessaires à la finalisation du dossier technique et juridique permettant une négociation sérieuse entre l’État et les collectivités ».
« Pour être unis et efficaces dans leurs négociations avec l’État, tous les élus haut-saônois doivent donc être clairs et solides sur leurs positions et assumer ensemble des choix politiques cohérents », avaient-ils conclu.
Nord Franche-Comté : feu vert pour le projet d'élargissement de la RN19
Lundi 8 mars 2021 à 5:02 - Par Flore Catala, France Bleu Belfort-Montbéliard
Le gouvernement vient de donner son accord pour le projet d'élargissement en deux fois deux voies de la RN19, notamment la portion Héricourt-Sévenans, qui passe entre Belfort et Montbéliard. Mais le chantier ne commencera pas avant fin 2022.
Le projet d'élargissement de la Nationale 19, qui passe entre Belfort et Montbéliard, est dans les tuyaux ! L'opération vise à transformer la route, actuellement à double sens, en un axe à deux fois deux voies, sur le tronçon entre Héricourt et Stévenans.
Le projet a été validé le lundi 8 février par Jean-Baptiste Djebbari, le ministre délégué chargé des transports. Il a donné son accord pour lancer des études avant de futurs travaux. Un chantier estimé à 23 millions d'euros, sur un axe très précieux pour le territoire.
à lire aussi Chantier d'élargissement de la RN 19 : le financement du projet avance
La voie passe en effet près de la gare TGV Belfort-Montbéliard, près de l'hôpital Nord Franche Comté. Elle traverse l'A36, et permet de rejoindre aussi la Suisse. Une section par ailleurs très empruntée puisque elle draine plus de 17 000 véhicules par jour. En somme, c'est l'artère centrale d'un grand carrefour du territoire. Mais les collectivités ont jugé que cette artère était trop étroite. La transformer en deux fois deux voies permet de la désengorger, de la sécuriser, et d'attirer plus de passage.
Des arguments qui ont convaincu le gouvernement : il a donné son feu vert pour lancer l'élargissement de cette route. Mais les travaux ne commenceront pas tout de suite. Avant ça, l'Etat doit étudier l'impact de cet aménagement, et surtout vérifier que le chantier coûtera bien les 23 millions d'euros estimés par les collectivités.
La Région Bourgogne Franche Comté fournit six millions d'euros, les départements de la Haute-Saône et du Territoire de Belfort respectivement 1,5 millions et 2,5 millions, et les communautés de communes un peu moins d'un million. L'Etat lui, a promis de mettre 12 millions sur la table, mais refuse de sortir un euro de plus. Il veut donc vérifier les coûts, en plus des impacts des travaux.
Une fois les études et les vérifications faites, l'aménagement pourra commencer. Avec un début de chantier prévu, si tout va bien, fin 2022.
Port-sur-Saône La déviation pour tous le 28 août prochain
Avant la mise en fonction à l’automne prochain de la déviation de Port-sur-Saône, la Dreal, maître d’œuvre de l’ouvrage, organise le 28 août une journée « La déviation pour tous ». Le grand public pourra découvrir les 8 km de l’ouvrage en visitant les différents stands tout au long du parcours.
Par L'Est Républicain - Hier 12/08/2021 à 07:00
Un des ouvrages les plus importants de la déviation, le viaduc enjambant la Saône baptisé « Viaduc de Port-sur-Saône ». Photo ER
La déviation de Port-sur-Saône ouvrira à l’automne. Cinq années se sont écoulées depuis octobre 2016, date de la première pierre du rond-point de Charmoille. Les travaux sont quasiment achevés.
Cette fin de chantier sera l’occasion pour le maître d’ouvrage, la Direction régionale de l’environnement de l’aménagement et du logement (Dreal) d’organiser une journée « La déviation pour tous » le 28 août prochain.
« 25 ans de combat »
Le projet d’une déviation de Port-sur-Saône remonte à la fin des années 80, à cette époque déjà le flot de voitures et camions traversant la ville devenait gênant pour l’ensemble de la population. Le projet sera défendu par Jean-Paul Mariot, nouveau maire de Port-sur-Saône en 1989. Un long parcours de décisions et de rebondissements. Au final, « la déviation ça a été 25 ans de combat » selon ce dernier. Pour mémoire en 1996, Alain Juppé, Premier ministre du gouvernement du Président Chirac, annonçait la création d’une autoroute Langres-Montbéliard. Projet qui sera abandonné en 1999 par Lionel Jospin, Premier ministre de la cohabitation. Il faudra attendre mars 2013 pour que la déviation soit déclarée d’intérêt d’utilité publique par le ministre Frédéric Cuvillier.
131 millions d’euros pour 8 km
La réalisation du viaduc sur la Saône a nécessité l a démolition de quelques maisons situées à proximité , les premiers coups de pelleteuses se font entendre en mars 2017, les entreprises ne cesseront d’œuvrer depuis l’échangeur de Charmoille au giratoire ouest sur la RN 19. Malgré quelques imprévus, dont le confinement en 2020, le planning est respecté. L’environnement local a fait l’objet d’attentions particulières notamment pour la faune et flore. Les 8 km de déviation auront coûté 131 millions d’euros pour l’amélioration du trafic routier.
28 août : « La déviation pour tous »
A pied, en roller, à vélo ou en autocar, le public est invité à parcourir la future RN 19 « avant sa mise en service » précise la Dréal organisatrice de cette journée. Tout est prévu, accueil du public, visite des stands en autocar et pour les sportifs « la course des 2 viaducs ».
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