Finalement, cela aurait été peut être plus rapide de faire une voie express
La Dépèche a écrit:
L'enquête publique sur l'autoroute devrait débuter en décembre 2016
Publié le 12/02/2016 à 03:51, Mis à jour le 12/02/2016 à 07:39
Autoroute Castres-Toulouse - Désenclavement
L'enquête publique sur le projet autoroutier doit avoir lieu en décembre 2016 et janvier 2017./photo DDM.
Le préfet de région Pascal Mailhos a annoncé hier que l'enquête publique pour l'autoroute Castres-Toulouse débutera en décembre 2016. Il s'est voulu rassurant sur la volonté de l'État de faire aboutir le projet sans le fragiliser.
Le préfet de région Pascal Mailhos a indiqué hier au cours d'un comité de pilotage que l'enquête publique préalable à la déclaration d'utilité publique sur le tracé de l'autoroute Castres-Toulouse débuterait pour deux mois début décembre 2016 pour espérer une DUP (déclaration d'utilité publique) mi-2018.
Un retard d'un an au moins se dessine donc par rapport au calendrier annoncé par la décision ministérielle d'avril 2014.
Mais le préfet Mailhos s'est voulu très rassurant hier indiquant : «L'État réaffirme sa volonté et son engagement dans ce projet. On continue d'avancer avec détermination et pragmatisme. Il ne s'agit pas de fragiliser le dossier en allant trop vite. L'année 2016 sera consacrée à l'obtention du feu vert de différentes instances de l'État comme l'autorité environnementale ou le commissariat à l'investissement public. Ces étapes bien préparées doivent sécuriser le projet.»
Pour expliquer le retard sur le calendrier, le préfet Pascal Mailhos explique d'abord que l'année 2015 a été consacrée à de nombreuses études complémentaires concernant le comptage du trafic, les traversées des bourgs et enfin un travail en finesse pour limiter l'impact du tracé sur les terres agricoles (1). Pour le préfet : «Il ne s'agit pas de temps perdu. Au contraire. Il y a des interrogations de certains, des ajustements à réaliser. Depuis plus d'un an et demi, la concertation se poursuit. Mais cela ne peut pas arrêter le projet.» A ses côtés, Didier Kruger, nouveau directeur de la Dréal (directeur régional de l'aménagement et du logement Midi-Pyrénées Languedoc) ajoute : «Il ne s'agit plus maintenant de choix stratégiques restant à faire mais de questions techniques et administratives. On est en présence d'un front collectif favorable au projet.»
Au cours du comité de pilotage d'hier, tenu en présence des financeurs (État, Région, Départements du Tarn et de Haute-Garonne, communauté d'agglo Castres-Mazamet), a aussi été évoqué la réévaluation du coût du projet estimé maintenant à 450 millions d'€. Mais les trafics aussi ont été réactualisés (9100 véhicules/jour) ainsi que le ratio de rentabilité du projet qui reste toujours favorable au projet concédé.
Une volonté affichée qui devrait en tout cas rassurer les défenseurs d'un projet d'autoroute dont on ne peut imaginer la mise en service avant 2023.
(1) Cela se traduit par exemple dans le projet par : 111 rétablissements sur l'infrastructure dont 47 passages utilisables par les agriculteurs établis en concertation avec les chambres d'agriculture et les élus, 8 passages grandes faunes (largeur supérieure à 14 m), 32 passages faunes (largeur inférieure à 14 m), 2 dénivellations de l'ex-RN126 pour des passages faunes ...etc.
Repères
Le chiffre : 450
millions d'€> de travaux. C'est le coût réactualisé du projet d'autoroute Castres-Toulouse dont une partie sera financée par le futur concessionnaire et une partie par le biais d'une subvention d'équilibre qui sera abondée pour moitié par l'Etat et pour moitié par les collectivités locales concernées.
P. Bugis et D. Vialelle plutôt rassurés
A la sortie du comité de pilotage, Pascal Bugis, président de l'agglo Castres-Mazamet a indiqué : «J'enregistre une position plutôt encourageante de la part de l'Etat. Je ne demande d'ailleurs qu'à être optimiste sur ce projet utile et nécessaire. Le préfet de région a tenu un propos cohérent et nous propose une vision réaliste. Bien sûr que je suis déçu par le retard pris mais il ne sert à rien d'avoir des regrets à trop regarder dans le rétroviseur. Il ne sert à rien non plus de chercher à passer en force. Il est temps maintenant d'essayer de tenir les délais et les objectifs que s'est fixé l'Etat. En tout cas, je suis rassuré d'entendre que, pour l'Etat, il peut être question d'aménager le projet à la marge mais qu'il n'est pas question de défaire ou d'abandonner le projet d'autoroute.»
Daniel Vialelle, vice-président du conseil départemental du Tarn était lui aussi présent à la réunion : «J'ai senti de la part de l'Etat une véritable volonté d'aboutir. Ce comité de pilotage a été positif. Je suis aussi satisfait de voir un certain assouplissement de la position du département de Haute-Garonne et un regard différent sur ce projet. L'année 2015 n'a pas été perdue. Elle a permis d'avancer.»
http://www.ladepeche.fr/article/2016/02/12/2275411-enquete-publique-autoroute-devrait-debuter-decembre-2016-2016.html