GPS Nico a écrit:Toujours la même soupe, on s'oppose mais on ne propose rien pour améliorer le douloureux existant, le tout sans consulter l'avis des usagers. Quel courage !
Assez paradoxal par ailleurs d'interdire demain certains véhicules en proche couronne (ZFE), et de ne pas leur proposer une solution de contournement. Tant pis, ils circuleront sur des axes déjà en souffrance et qui seront davantage saturés avec les conséquences que l'on connaît.
78actu a écrit:Pont d'Achères : un projet à plus de 200 millions d'euros ?
Le commissaire enquêteur a rendu un avis favorable sur l'autorisation environnementale du projet du « pont d’Achères ». Mais le projet devrait coûter 80M € de plus au Département.
Par Florent Jacono
Publié le 6 Avr 23 à 6:22
C’était un avis attendu. Pendant 47 jours, du 5 décembre au 20 janvier les citoyens d’Achères, Carrières-sous-Poissy, Poissy, Triel-sur-Seine et Chanteloup-les-Vignes ont été consultés sur l’autorisation environnementale de cette liaison routière entre la RD30 et la RD190.
Une consultation où il y a eu 350 contributions de la part des citoyens sur ces futurs travaux d’envergure pour le nord des Yvelines.
Une liaison de 6 km
Ce projet de liaison d’environ 6 kilomètres prévoit de traverser les communes d’Achères, Carrières-sous-Poissy, Chanteloup-les-Vignes et Triel-sur-Seine par la création d’une route d’environ 3,4 km à 2 x 2 voies et la requalification de 2,4 kilomètres de voies existantes de la RD30 et RD190.
Mais ce chantier prévoit surtout la création d’un nouveau viaduc entre Achères et Carrières-sous-Poissy, qui s’érigera à 7,5 m de haut depuis la Seine, sur une longueur de 780 m, le tout soutenu par 7 piles.
Dans un document de 112 pages et une conclusion de 18 pages, Henri Myldarz le commissaire enquêteur a rendu un avis favorable à ce projet.
Cependant, ce dernier a émis 8 recommandations concernant ces travaux et pas des moindres.
Tout d’abord, le commissaire enquêteur souhaite que le jardin partagé et pédagogique Utop’Ile sur l’île de la Dérivation « très impacté » par les travaux soit protégé par le maître d’ouvrage.
Étant proche des seuils acceptables. Le maître d'ouvrage étudiera la possibilité de mettre en place une procédure de remédiation (limitation de la circulation et/ou de la vitesse) en cas de dépassement de ces seuils
Henri Myldarz
Commissaire enquêteur
Une des recommandations concerne l’impact sonore pour les riverains de l’île de la Dérivation, de l’île d’Achères et des riverains du tracé à Andrésy.
Ces habitants vont être « impactés » malgré la hauteur du viaduc et la mise en place de protections acoustiques sur le tablier.
Le commissaire enquêteur incite ainsi le maître d’ouvrage à « installer des protections complémentaires sur les habitations les plus exposées ».
Mais surtout, une des recommandations porte sur l’actualisation du coût du projet. Ce dernier a été estimé à 120 M € TTC en 2011.
Or plusieurs éléments rendent cette estimation « obsolète » selon le commissaire enquêteur.
Le projet a été largement modifié depuis l’estimation initiale : allongement du viaduc de 15 % en longueur, réalisation d’une estacade à la place d’une passerelle, réalisation d’ouvrages hydrauliques, mise en œuvre d’écrans acoustiques sur le viaduc et le long du RD30, aménagements paysagers des zones de compensation, aménagement de passages faune, etc.
Une incidence sur le projet ?
Toutes ces modifications, associées à une augmentation récente du coût de l’énergie et des matières premières font dire à Henri Myldarz que le montant pourrait dépasser les 200 M € TTC.
Une somme de plus de 80 millions d’euros par rapport au budget initial qui « peut avoir une incidence sur les modalités et capacités de financement du projet, dont les subventions ne sont pas indexées dans les mêmes proportions », rapporte le commissaire enquêteur.
Du côté des associations environnementales, on est vent debout (lire encadré).
En 2013, trois associations, dont Non au Pont d’Achères, avaient attaqué l’arrêté de la préfecture déclarant d’utilité publique ce projet. Ce recours avait été rejeté en appel et en première instance en 2014 et en 2016.
Les associations environnementales : « Nous contesterons auprès du tribunal administratif »
Cet avis favorable émis par le commissaire enquêteur est largement regretté par les associations environnementales qui avaient manifesté le 15 janvier dernier.
« Depuis le début de ce dossier, nous dénonçons un projet bâclé et en décalage avec les attentes des citoyens et les besoins du territoire », indique Denis Millet qui pointe du doigt les problèmes financiers.
« Le projet n’est pas plus vertueux, puisque son coût de 120 millions d’euros est une estimation de 2011 jamais actualisée, ce qui laisse craindre une explosion conséquente du budget », estime le président de l’association.
Ce dernier considère que les 8 recommandations du commissaire enquêteur reprennent « des arguments soulevés par les associations et attestent ainsi la pertinence des oppositions à ce projet ».
Soutenues par Nadia Hai, la députée (Renaissance) de la 7e circonscription (Canton d’Andrésy, de Conflans-Sainte-Honorine, de Meulan et de Triel-sur-Seine) des Yvelines, les associations espèrent qu'elle fera changer d’avis le préfet des Yvelines.
« Si la préfecture signe l’arrêté d’autorisation environnementale unique, nous le contesterons auprès du tribunal administratif. Nous disposons d’assez d’éléments factuels et déterminants, susceptibles d’entraîner son annulation par les juges », assure le président de l’association.
Dans ses 5 autres recommandations, le commissaire enquêteur demande au maître d’ouvrage de :
Rendre les écrans acoustiques à proximité des bâtiments transparents,
De réaliser plus de passage de faune,
De respecter les normes environnementales et de réaliser un complément d’études sur les besoins de protection de la circulation piétonne.
Interrogé sur ces recommandations et ce surcoût de 80 millions d’euros, le Département n’a pas souhaité donner suite à nos demandes.
Les travaux du pont d’Achères commencent, un arbre centenaire abattu, les habitants en colère
Les travaux du pont d’Achères ont commencé le mardi 24 octobre 2023 à la surprise générale sur le jardin partagé de l’île de la Dérivation, à Carrières-sous-Poissy (Yvelines).
Mardi 24 octobre 2023, il y avait du dégoût et de la stupéfaction chez les habitants de l’île de la Dérivation, à Carrières-sous-Poissy (Yvelines). Une dizaine de bûcherons, tronçonneuses en main, sont intervenus vers 8 h du matin sur le terrain privé du jardin partagé Utop’Île pour défricher l’espace. La police nationale était présente pour sécuriser les 2 700 m2 du site et dissuader les habitants d’intervenir.
Sur ce terrain, un pylône de 7,5 m de haut doit voir le jour afin que s’érige un nouveau pont. Appelé pont d’Achères, cette construction de 2 x 2 voies de 32 m de large va permettre de relier la RD30 et la RD190, sur les communes d’Achères, Carrières-sous-Poissy, Chanteloup-les-Vignes, et Triel-sur-Seine.
Un arbre de 150 ans abattu
Un tilleul centenaire a été au passage abattu, sous la contestation d’une vingtaine d’habitants. « Il avait 150 ans, il a été expertisé par Louis Vallin », témoigne tristement Denis Millet, le propriétaire du terrain, au moment où l’arbre tombe sous ses yeux.
« C’est certainement l’arbre le plus vieux de l’île, c’est révoltant. »
Denis Millet, président de l’association Non au pont d’Achères
« On leur a demandé des papiers, ils ne nous ont rien donné, enrage de son côté Nicolas, habitant de l’île depuis une dizaine d’années. On s’est fait pousser par la police et ils attaquent un arbre de 150 ans. Ils viennent ici, et ils font ce qu’ils veulent. »
Pas d’affichage informant du début des travaux
Un arrêté préfectoral d’autorisation environnemental a été émis le 3 juillet 2023, permettant le début des travaux. Cependant, aucun affichage. Rien n’indiquait que les travaux allaient commencer sur le jardin Utop’Île.
« Je suis l’occupant légal de ce terrain. J’ai ma convention. Ils me disent qu’elle a été résiliée, mais je n’ai reçu aucun courrier. Dans la convention, un préavis de trois mois est prévu. On me spolie mes droits. Je paie 500 € par an pour ce terrain. »
Denis Millet, président de l’association Non au pont d’Achères
« Sur un chantier, il doit avoir l’affichage réglementaire des travaux en cours avec le nom de la société. Ils ne l’ont pas fait », poursuit encore Denis Millet.
Des recours contre l’arrêté préfectoral
Le président de l’association Non au pont d’Achères a fait constater les débuts de travaux par un huissier. Un référé suspensif va être déposé à la fin du mois.
Début septembre 2023, le collectif alternatif en vallée de Seine, composé de six associations, dont Non au pont D’Achères, avait déjà déposé un recours gracieux contre l’arrêté préfectoral. Il ne permet toutefois pas l’arrêt des travaux de défrichement qui ont commencé dans la plaine de Carrières-sous-Poissy et désormais sur l’île.
Les associations ont soulevé plusieurs arguments de fond qui, pour l’instant, restent sans réponses. « Pour avoir une autorisation de défrichement, il faut être propriétaire de tous les terrains. Or, quatre parcelles appartiennent à la famille Honoré, qui ne souhaite pas vendre au Département », argumente le président de l’association Non au pont d’Achères.
« Dans l’arrêté, il y a 30 espèces protégées qui ont été recensées. Elles ne sont pas toutes présentes. Selon notre spécialiste, Etienne Piechaud, il en manque une quinzaine », indique aussi Denis Millet.
« Avec ce projet, on va émettre 104 tonnes d’émission de CO2 sur les routes du territoire contre 90 tonnes sans cette nouvelle route. Le préfet signe un projet qui va augmenter de 14 % les émissions de gaz à effet de serre. »
Denis Millet, président de l’association Non au pont d’Achères
« Ce ne sont pas nos chiffres, mais l’étude d’impact d’environnement du Département fourni en janvier 2023 », précise-t-il.
« Aberrant, terrible ! » pour les habitants
« C’est aberrant de poursuivre ce projet qui a été pensé à une époque où on ne parlait pas d’écologie et de la nécessité de protéger notre planète », commente Eflie, qui habite sur l’île depuis plus de cinq ans.
« C’était un véritable lieu de vie ici. Beaucoup de Carriérois venaient. On pouvait se promener, et se reposer. C’est terrible ! »
Éric, Carriérois présent lors des travaux de défrichement
Un sentiment partagé par de nombreux habitants rencontrés sur place. « Il y a plein d’évènements ici, ça me dégoûte », témoigne notamment cette habitante.
Le maire Eddie Aït demande des réponses aux Département
Pour rappel, lors de son rapport, le commissaire enquêteur avait émis le souhait que le Jardin Utop’Île soit protégé par le maître d’ouvrage. Le maire de Carrières-sous-Poissy, Eddie Aït, a adressé en ce sens un courrier à Richard Delepierre, vice-président aux Transports et aux Mobilités du Département des Yvelines, le 25 octobre 2023.
L’élu demande des précisions sur le sujet et une réponse aux arguments soulevés par les associations sur les espèces protégées, la propriété des parcelles et l’absence d’affichage.
Contacté, le conseil départemental n’a pas répondu à nos sollicitations, pas plus qu’à nos questions. Les habitants, eux, sont restés sur place toute la journée, pour se serrer les coudes et constater les dégâts.
JOJO a écrit:Les travaux du pont d'Achères viennent de débuter. Les habitants de l'ile de la dérivation en colère, un recours déposé et les écoextrémistes du coins s'en mêlent...
Sachant que le début des travaux de ce pont signe vraisemblablement l'arrêt de mort du projet de l'A104 ouest parce que je voit mal, dans le contexte actuel les pouvoirs publics construire les deux...
benj a écrit:JOJO a écrit:Les travaux du pont d'Achères viennent de débuter. Les habitants de l'ile de la dérivation en colère, un recours déposé et les écoextrémistes du coins s'en mêlent...
Sachant que le début des travaux de ce pont signe vraisemblablement l'arrêt de mort du projet de l'A104 ouest parce que je voit mal, dans le contexte actuel les pouvoirs publics construire les deux...
Ce projet ne règlera pas le problème de la traversé de Poissy jusqu’à l’échangeur A13/A14.
Guillaume a écrit:benj a écrit:JOJO a écrit:Les travaux du pont d'Achères viennent de débuter. Les habitants de l'ile de la dérivation en colère, un recours déposé et les écoextrémistes du coins s'en mêlent...
Sachant que le début des travaux de ce pont signe vraisemblablement l'arrêt de mort du projet de l'A104 ouest parce que je voit mal, dans le contexte actuel les pouvoirs publics construire les deux...
Ce projet ne règlera pas le problème de la traversé de Poissy jusqu’à l’échangeur A13/A14.
Seul non mais avec ce sera le cas avec la dernière pièce du puzzle : un échangeur entre À 13 et D 154 doublée jusqu’à la voie express du pont de vernouillet.
Il rester ensuite juste à doubler la rocade d’Acheres puis mettre aux normes et déniveler les quelques ronds points restant
Ça prendra beaucoup de temps mais c’est dans l’esprit du reste de la francilienne contrairement au projet d’autoroute neuve.
On n’aurait pas construit les ponts de vernouillet et Acheres directement à 2*2 voies s’il n’y avait pas cette idée derrière
G.E. a écrit:Au lieu de commencer à se pencher sur le dossier, on attend que les problèmes surviennent.
frantz58 a écrit:Un doublement de la départementale serait envisageable, les bâtiments proches de la RD154 sont très peu nombreux, en revanche un échangeur RD154/A13 me paraît complexe, d'autant plus avec la bifurcation A13/A14 toute proche.
frantz58 a écrit:Pour ce qui est d'une utilisation du projet par la Francilienne, cela ne sera pas si simple, de part et d'autre du nouveau barreau les raccordements sont loin d'être directs, on a en gros deux virages à 90 degrés à l'Ouest et un angle très fermé à l'Est avec un tracé faisant presque un demi-tour.
benj a écrit:frantz58 a écrit:Un doublement de la départementale serait envisageable, les bâtiments proches de la RD154 sont très peu nombreux, en revanche un échangeur RD154/A13 me paraît complexe, d'autant plus avec la bifurcation A13/A14 toute proche.
La traversée d'Orgeval, Villennes-sur-Seine et Morainvilliers est quand même problématique et il semble assez difficile de devier le trafic sans faire un grand détour.frantz58 a écrit:Pour ce qui est d'une utilisation du projet par la Francilienne, cela ne sera pas si simple, de part et d'autre du nouveau barreau les raccordements sont loin d'être directs, on a en gros deux virages à 90 degrés à l'Ouest et un angle très fermé à l'Est avec un tracé faisant presque un demi-tour.
Pour le coup, il y a suffisamment d'emprises pour améliorer le raccordement au nouveau barreau. D'ailleurs, je me demande pourquoi le projet ne se raccorde pas directement à la RD1?
Les Échos ont écrit :
Yvelines : la contestation repart autour du pont d'Achères
Le département des Yvelines a lancé les premiers travaux de défrichement en vue de la réalisation du viaduc qui doit enjamber la Seine à Achères. Plusieurs associations environnementales et des riverains se mobilisent pour empêcher l'opération.
L'abattage il y a quelques jours d'un grand tilleul de 150 ans situé dans l'Ile de la dérivation à Carrières-sous-Poissy a ulcéré riverains et associations, opposés à la réalisation du « pont d'Achères ». Les travaux de défrichement, réalisés par une équipe de bûcherons, eux-mêmes accompagnés de forces de police, ont notamment provoqué la colère de riverains qui gèrent le jardin partagé Utop'île.
L'ouvrage, dont le coût est estimé à 200 millions d'euros, doit relier la RD30 à la RD190. Il a été validé par un arrêté d'autorisation environnementale , signé par le préfet des Yvelines le 3 juillet dernier. Ce chantier du conseil départemental doit créer, d'ici 2027, 6 kilomètres de voirie supplémentaire et un viaduc de 750 mètres entre Carrières sous Poissy et Achères. Et permettre, selon ses promoteurs, de désenclaver la boucle de Chanteloup, ainsi que de faciliter la circulation sur le pont de Poissy.
« A104 bis »
Les opposants considèrent de leur côté que la réalisation de cette portion d' « A104 bis » va amener 40.000 véhicules par jour sur le territoire, faciliter la jonction entre l'A13 et l'A15 et entraîner une forte pollution atmosphérique et sonore .
« Nous avons déposé un référé suspensif auprès du tribunal. Plusieurs irrégularités ont été constatées sur le terrain. De plus, le nombre d'espèces protégées indiquées sur l'arrêté préfectoral est bien inférieur à la réalité », s'agace Christiane Paravy, présidente du Copra et membre du collectif « Alternatives en vallée de Seine ». La militante associative annonce qu'une manifestation regroupant habitants, associations et élus sera organisée le 12 novembre prochain.
Moratoire
Le maire (divers écologistes) de Carrières-sous-Poissy et conseiller départemental, Eddie Ait, a, pour sa part, réclamé un moratoire sur le projet. Ce dernier interroge également, par courrier, le département sur plusieurs points précis, notamment l'affichage relatif au chantier et la nature des mesures de protection des espèces protégées envisagées.
Le département des Yvelines juge pour sa part que les étapes de concertations ont été effectuées et qu'il dispose de toutes les autorisations nécessaires. Il estime urgent de réaliser le chaînon routier manquant et affirme que les problèmes de circulation vont s'aggraver avec le développement de zones d'activités économiques et d'habitations.
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