Les echos a écrit:
L’autoroute A1 pourrait être transformée en vallée agricole Lamia Barbot |Le 16/04 à 11:00 |
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https://www.lesechos.fr/medias/2017/04/ ... 967047.jpgLa « Happy Valley » devrait être prête pour les Jeux olympiques de 2024 ou l’Exposition universelle de 2025 - SIPA
Un projet, baptisé « Happy Valley » au départ de Roissy-CDG jusqu’à la porte de la Chapelle, visant à végétaliser les abords de l’A1 a été présenté. Les talus de part et d’autre de l’autoroute seront végétalisés.
Et si l'agriculture était mise en avant le long de l'axe Paris-Roissy en remplaçant les talus qui bordent l'Autoroute A1 par du végétal. En 2015, l'association Paris Ile-de-france Capitale Economique s'intéresse au territoire situé autour de l'aéroport Roissy-CDG. Créée il y a plus de 20 ans, l'association regroupe plus d'une centaine de grandes entreprises (Paris Aéroport, Cisco, la Société du Grand Paris, SANEF, Vinci, InVivo...). Sa mission est de promouvoir les territoires du Grand Paris et d'y attirer des investissements internationaux.
« L'axe qui relie l'aéroport au centre de l'agglomération est la première chose que l'on voit quand on arrive en France », explique Christophe Scheidhauer, responsable des études chez Paris Ile-de-France Capitale Economique. « Malheureusement aujourd'hui, cet axe est très dégradé et peu attrayant. » Sur cette intuition, avec le groupe de travail présidé par Robert Vassoyan (Président de Cisco) et, notamment, le cabinet Wilmotte, l'idée de transformer l'A1 en vitrine des savoir-faire et de l'excellence française est envisagée. Automobile, numérique, aérospatiale, gaming et aussi innovations agricoles.
En faisant appel au géant français de l'agriculture InVivo, l'objectif n'est pas uniquement esthétique mais aussi environnemental. « Il s'agit d'une reconquête agro-écologique », décrit Noëllie Hestin, manager chez Agrosolutions, filiale du groupe InVivo pour l'expertise-conseil. « « Nous souhaitons penser aux atouts des productions agricoles et végétales en matières de potentiel nourricier, de préservation de la biodiversité, stockage de carbone, dépollution de l'air ou de l'eau... » Le potentiel serait de l'ordre de 25 personnes nourries par hectare.
Agroforesterie
En diversifiant la production, Agrosolutions imagine un circuit court qui permettrait de vendre les produits cultivés aux restaurateurs présents dans l'aéroport ou dans les restaurants des entreprises environnantes. « Nous voulons faire en sorte que ce projet soit le moins possible dépendant des subventions publiques », poursuit Noëllie Hestin. Les entreprises installées dans le périmètre (Ikea, Vente-privée, Paris Aéroport, SFR...) seront sollicitées dans les prochains mois pour participer à la phase de concertation en cours, avant la remise du rapport cet été à Paris Ile-de-France capitale économique.
De la culture céréalière à la production maraîchère à l'air libre ou en serre, plusieurs possibilités sont envisagées. L'agroforesterie par exemple - reposant sur l'association de plantations arboricoles et de cultures ou pâturage - permettrait de lutter contre le réchauffement climatique, de préserver la biodiversité et de protéger les sols et les eaux. La pollution due à la proximité avec un axe routier (120 millions de véhicules par an) fait partie des contraintes. Des zones tampon sont prévues ainsi que la phytoremédiation (utilisation de champignons ou de plantes pour dépolluer).