Bonjour
https://www.lemessager.fr/53188/article/2023-01-05/autoroute-du-chablais-les-opposants-ne-croient-pas-aux-garanties-ecologiques-de
Autoroute du Chablais : les opposants ne croient pas aux garanties écologiques de l’Etat
Les associations opposées à l’autoroute pointent notamment du doigt une perte importante pour la biodiversité. Il est en effet prévu que l’autoroute passe au travers de prairies et en lisière de la forêt de Planbois. L’Etat assure que les espaces naturels seront, au mieux, préservés ; au pire, compensés.
La Transchablaisienne, l’A400, la 2x2 voies Machilly-Thonon, l’autoroute du Chablais… Que de noms différents ont été donnés pour parler d’une seule finalité : le désenclavement routier du Chablais. Aucun Chablaisien ne l’ignore, ce projet est dans les cartons depuis plus de 40 ans.
S’il a capoté une première fois, c’est notamment en raison du recours exercé par des associations écologistes. Associations qui ont, sans surprise, lors de la seconde déclaration d’utilité publique, déposé à nouveau un recours auprès du Conseil d’Etat. Ils ont, cette fois, été déboutés.
Que craignent ces associations ? Principalement des nuisances sonores, une augmentation des gaz à effet de serre (estimée à 14 %) et surtout une perte importante pour la biodiversité. Il est en effet prévu que l’autoroute passe au travers de prairies et en lisière de la forêt de Planbois. S’étendant sur les communes d’Allinges, Ballaison, Bons et Sciez, ce massif de près de 1 900 hectares est classé en Znieff (zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique). Il accueille, notamment, des sonneurs à ventre jaune (une espèce protégée de petits crapauds) et des chênes centenaires.
« 130 hectares goudronnés qui ne capteront plus l’eau »
Dans le dossier d’enquête publique préalable à la DUP, il est écrit qu’outre s’écarter « le plus possible des zones habitées », l’autoroute devait rester « en lisière du massif de Planbois, de manière à épargner la forêt » et réduire « au maximum les empiétements sur les zones naturelles, les zones humides et les ruisseaux sensibles, en évitant les Grands Marais de Margencel figurant au réseau Natura 2000. ».
Des garanties réitérées en janvier 2021 par Jean-Baptiste Djebarri, alors ministre des transports.
Sauf que ces garanties, les opposants n’y croient pas. Ne serait-ce que le principe de ‘‘compenser’’ la disparition des zones humides pour en recréer ailleurs. Et Anne Granger et Grégoire Berthon, membres de l’Acpat (association de concertation et de proposition pour l’aménagement et les transports), d’évoquer la « centaine d’ hectares goudronnés qui ne capteront plus l’eau ».
«Le regard environnemental est et reste une priorité sur ce dossier»
Premier vice-président du conseil départemental, Nicolas Rubin supplée, sur ce dossier, Martial Saddier, président du conseil départemental, également membre du conseil d’administration d’ATMB, candidat à la gestion de la future autoroute.
Où en est le projet ? Qu’a donné l’appel à candidatures pour la mise en concession ?
La démarche est du ressort et de la responsabilité de l’État. Il a lancé et piloté l’appel à candidatures. En novembre, il recevra les offres et les analysera.
Qu’en est-il du rapport publié début 2022 par la Mission régionale d’autorité environnementale et qui pointait du doigt la non-conformité du Plan local d’urbanisme intercommunale du Bas-Chablais car les impacts environnementaux de la liaison autoroutière Machilly-Thonon, qui doit traverser six communes, n’y sont pas détaillés ?
Comme dans toutes les démarches, il y a des questions posées et qui obtiendront réponse. Le regard environnemental est et reste une priorité sur ce dossier et les autres.
Que répondez-vous à ceux qui estiment que, face à l’urgence climatique, construire une nouvelle autoroute est un non-sens ?
Je ne vois pas ce que vient faire l’urgence climatique opposée au projet quand ceux qui s’efforcent de la défendre prônent les véhicules verts. Peut-on finalement se déplacer ou pas avec des véhicules verts ? Et ceux qui estiment ceci, sont-ils conscients des effets négatifs actuels des véhicules qui traversent les communes concernées ?
https://www.lemessager.fr/53189/article/2023-01-06/autoroute-du-chablais-un-pont-sur-la-dranse-pour-absorber-le-flux-de-circulation#popin-newsletters-form
Autoroute du Chablais : un pont sur la Dranse pour absorber le flux de circulation
Elu maire de Publier en mars 2020, Jacques Grandchamp n’a pas souvent eu l’occasion de s’exprimer publiquement sur le projet d’autoroute entre Machilly et Thonon. Or, si sa commune n’est pas directement concernée par le tracé, elle sera en première ligne du flux de véhicules arrivant du contournement.
Etes-vous favorable à ce projet ?
Oui, j’y suis favorable à trois titres. D’abord en tant que Chablaisien. Quand je vois aujourd’hui les conditions de circulation de la traversée de Bons, de Douvaine… Mais ce qui me désole le plus, ce sont les impacts sur les réseaux secondaires qui subissent le déport de la circulation. Les deux grandes départementales ne sont plus calibrées à la réalité du flux aujourd’hui.
On peut dire ‘‘non’’ à l’autoroute mais une fois qu’on a dit ça, on fait quoi ? Je crois beaucoup aux mobilités douces, au ferroviaire… Mais je ne crois pas que cela suffira. Il faut être réaliste. Le Chablais est mal desservi en ferroviaire, en lacustre… Il faut apporter des alternatives et ce n’est pas la seule ViaRhôna qui va apporter une réponse. C’est un élément parmi d’autres d’offres de mobilité.
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https://www.lemessager.fr/53135/article/2023-01-05/autoroute-machilly-thonon-les-3-dernieres-infos-concernant-le-projet
Autoroute du Chablais : les 3 dernières infos concernant le projet
La modification du plan d’urbanisme du Bas-Chablais débattue au Sénat, la construction d’un pont-ferroviaire à Mésinges et l’explosion du coût des travaux : faisons le point sur les dernières informations concernant le projet de liaison autoroutière entre Machilly et Thonon.
1. Une proposition de loi pour modifier le PLUi du Bas-Chablais
En décembre 2021, la Mission régionale d’autorité environnementale d’Auvergne-Rhône-Alpes révèle que le plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi) de la communauté de communes du Bas-Chablais (CCBC) n’est pas conforme, soulignant que les impacts environnementaux de la liaison autoroutière Machilly-Thonon, qui doit traverser six communes du Bas-Chablais, n’y sont pas détaillés. La Mission demande que Thonon Agglomération (qui a absorbé depuis la CCBC) mette en conformité ce PLUi.
En juillet 2022, les élus de l’Agglo votent le lancement d’une modification simplifiée de ce plan d’urbanisme qu’ils approuvent le 20 décembre dernier. Mais la future autoroute n’y est pas mentionnée.
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