Argentoratum a écrit:Pour information, la ville d'Annemasse lance le projet d'eco-quartier de Château Rouge :
https://www.annemasse.fr/au-quotidien/urbanisme/zac-chateau-rouge-concertation
Une vue 3D :
https://www.annemasse.fr/fileadmin/02-Au_quotidien/Urbanisme/Enquetes__concertations_et_consultations_publiques/ZAC_Chateau_Rouge/3D_vue_1.jpg
Actuellement :
https://www.google.com/maps/@46.1878851,6.2310473,652a,35y,87.38h,54.15t/data=!3m1!1e3
Les emprises jusqu'à présent restées libres, permettant de prolonger l'A40 depuis le noeud d'Etrembières (pour une éventuelle desserte du Chablais), seront définitivement perdues...
G.E. a écrit:Argentoratum a écrit:Pour information, la ville d'Annemasse lance le projet d'eco-quartier de Château Rouge :
https://www.annemasse.fr/au-quotidien/urbanisme/zac-chateau-rouge-concertation
Une vue 3D :
https://www.annemasse.fr/fileadmin/02-Au_quotidien/Urbanisme/Enquetes__concertations_et_consultations_publiques/ZAC_Chateau_Rouge/3D_vue_1.jpg
Actuellement :
https://www.google.com/maps/@46.1878851,6.2310473,652a,35y,87.38h,54.15t/data=!3m1!1e3
Les emprises jusqu'à présent restées libres, permettant de prolonger l'A40 depuis le noeud d'Etrembières (pour une éventuelle desserte du Chablais), seront définitivement perdues...
C'est la conséquence logique du report de l'A412 sur Findrol (D903) au prix d'un détour conséquent. Après l'abandon du passage dans Annemasse, il avait été prévu un tunnel concédé sous Vétraz, lui aussi abandonné.
Bugsss a écrit:Ou, au culot, si la route avait encore son mot à dire, démolir dans 10 ans les immeubles.
Eric a écrit:Parfait.
Le candidat tout désigné est APRR dans la continuité du réseau AREA.
Autoroute Machilly-Thonon : entretien exclusif avec le ministre des Transports
Soutien de premier plan au projet de liaison Machilly-Thonon, le ministre délégué en charge des Transports voit dans l’autoroute une étape nécessaire au désenclavement du Chablais. Entretien exclusif avec Jean-Baptiste Djebbari.
Ministre délégué chargé des Transports, Jean-Baptiste Djebbari est au cœur de la machine. Le représentant de l’exécutif suit de près l’évolution du projet autoroutier chablaisien. Entretien.
En quoi votre ministère considère-t-il ce projet comme d’intérêt public ?
Le projet de liaison autoroutière entre Machilly et Thonon-les-Bains est important pour la mobilité des territoires desservis. Les territoires qui le soutiennent mettent en avant la nécessité d’améliorer la desserte du Chablais, qui connaît une croissance démographique particulièrement dynamique depuis plusieurs années, ainsi que la qualité de vie des usagers et des riverains des axes de circulation actuels. Elle apparaît nécessaire, en complément des efforts très importants en termes de développement des offres de transport collectif.
Avec la loi d’orientation des mobilités, nous avons changé de logique. On ne décide plus tout depuis Paris. C’est donc aux territoires de construire leur mobilité, en prenant en compte l’ensemble des enjeux de mobilité, mais aussi environnementaux. Les territoires concernés ont décidé de mettre en place cette liaison autoroutière Machilly-Thonon et les services de l’Etat et ceux du Département de la Haute-Savoie sont mobilisés à leurs côtés pour faire avancer ce projet dans les meilleurs délais.
Justement, la mise en service de cette liaison est espérée pour 2023-2024. Ce calendrier vous semble-t-il crédible ?
Dans un premier temps, la mise en service de la réalisation autoroutière était envisagée à l’automne 2024. Depuis, la conduite des procédures préalables à la déclaration d’utilité publique, qui ont abouti à la publication du décret en décembre 2019, ainsi que des procédures relatives à la préparation de la mise en concession actuellement menées, ont conduit à décaler le calendrier initialement prévu. La mise en service de l’autoroute est donc plutôt envisagée pour l’année 2025.
A titre personnel, vous vous étiez dit favorable à ce qu’une « société à capitaux publics » soit chargée de l’exploitation des autoroutes en fin de concession. Ce modèle aurait-il pu s’appliquer au Chablais ?
Les autoroutes concédées (gérées par des privés, NDLR) sont un maillon essentiel de la vie économique. La réflexion que vous évoquez est importante. Son horizon de traitement est celui de l’achèvement des principaux contrats avec des privés pour les autres autoroutes, soit entre 2031 et 2036. C’est donc, à ce stade, le modèle classique de la concession, qui a fait ses preuves depuis les premières procédures ouvertes à la concurrence au début des années 2000, qui sera mis en œuvre pour la liaison autoroutière Machilly – Thonon. Le Chablais attend son désenclavement depuis 30 ans : il ne serait pas raisonnable de le faire attendre 10 ans de plus.
Dans une région où les routes sont continuellement saturées, estimez-vous que cette infrastructure est l’outil le plus pertinent pour désengorger les axes de circulation ?
En matière de mobilité du quotidien il faut agir sur tous les modes de transports. Des efforts très importants ont été consentis par l’Etat et les collectivités pour améliorer l’offre de transports collectifs. Mais celle-ci ne permettra pas à elle seule d’absorber l’augmentation de la demande de déplacements. La croissance du trafic routier sur le périmètre d’étude est en effet estimée à + 1,42 % par an entre 2020 et 2030.
En conséquence, en l’absence de réalisation d’un projet routier, le réseau actuel, notamment les RD 1005 et RD 903 qui relient Machilly à Thonon-les-Bains, déjà quotidiennement saturé aux heures de pointe, ne pourra voir son niveau de service offert aux usagers que se détériorer.
L’autoroute envisagée, en complément du développement de l’offre de transport collectif du territoire, permettra donc bien de répondre à cette demande de déplacement importante et croissante, et donc de désengorger les axes de circulation existants.
La construction d’une autoroute est-elle encore compatible avec le respect de l’environnement ?
Les projets autoroutiers sont aujourd’hui soumis à une réglementation très stricte garantissant une ambition très élevée de préservation de l’environnement des territoires. Le maître d’ouvrage a notamment l’obligation d'éviter les atteintes du projet à l’environnement, de réduire celles qui n’ont pu être suffisamment évitées et, si possible, de compenser les effets notables qui n’ont pu être ni évités, ni suffisamment réduits. En particulier, les mesures de compensation visent un objectif d’absence de perte nette de biodiversité, voire de gain.
Vous évoquez un « gain » possible en matière de biodiversité. Qu’en est-il exactement ?
Des mesures seront mises en place afin de compenser les effets négatifs résiduels notables sur le milieu naturel. Ces mesures de compensation prendront la forme de dispositifs visant à préserver ou à améliorer la gestion des sites existants, à restaurer ou réhabiliter des sites dégradés ou encore à créer de nouveaux sites.
Dans le Chablais, quelles «atteintes à l’environnement » ont pu être évitées ?
Dans le cas du projet de liaison autoroutière Machilly-Thonon, le tracé retenu vise à éviter plusieurs sites environnementaux sensibles, tels que les marais de Perrignier et de Margencel, ainsi que plusieurs espèces végétales patrimoniales protégées. Le rétablissement des fonctions des corridors écologiques et la transparence hydraulique (pour que l’autoroute ne soit pas un obstacle aux mouvements des eaux, NDLR) de l’infrastructure seront assurés.
Les premières rangées d’arbres cachent les Grands Marais de Margencel, qui seront préservées de l’autoroute.
Des associations locales dénoncent pourtant la future disparition de terres agricoles situées en «zone reblochon«. Que leur répondez-vous ?
Le choix du tracé retenu permet justement de limiter les coupures du territoire ainsi que les prélèvements d’emprises sur le domaine agricole. Bien que des consommations d’emprises agricoles soient inévitables, le projet a été défini de façon à ne pas remettre en cause leur viabilité. Des compensations individuelles et collectives sont également prévues afin d’assurer la pérennité de l’activité agricole du territoire et je serai très attentif à ce qu’elles soient mises en œuvre.
A quoi correspondent ces compensations ?
Le dossier d’utilité publique privilégie la mise en œuvre de compensations agricoles en termes de surface et identifie les espaces adaptés. La mise en place d’un fonds de compensation agricole collectif abondé par le concessionnaire autoroutier, visant à consolider l’économie agricole du territoire, est également prévue. Comme cela a été fait dans le cadre des procédures préalables à la DUP, la profession agricole continuera d’être associée au projet par le futur concessionnaire, lors de la phase de conception.
A Perrignier, la ferme de la famille Roch sera particulièrement impactée par le tracé de l’autoroute.
Les opposants s’interrogent également sur la pertinence du projet alors même que le plus grand RER transfrontalier d’Europe vient d’être mis en service entre Evian et Genève.
Les études conduites montrent que le développement des transports collectifs, dont la ligne ferroviaire du CEVA mise en service fin 2019, ne suffit pas à répondre à la demande élevée de déplacements sur le territoire. L’aménagement du CEVA et les différents projets d’aménagements routiers et de transports en commun recensés dans le périmètre du projet ont bien été pris en compte dans les études du projet de la liaison autoroutière. La réalisation du projet autoroutier est donc bien complémentaire aux autres projets de transport du territoire.
La Ville de Genève a également déposé un recours. L’ancien maire ayant qualifié l’autoroute de « projet du passé ». Nos voisins suisses font-ils de l’ingérence ?
L’avis des autorités suisses a bien été pris en compte, dans le respect de la convention transfrontalière (Espoo, NDLR) et du Code de l’environnement. Ces dernières ont été informées des incidences que la réalisation du projet était susceptible d’entraîner sur l’environnement en Suisse. Les autorités suisses, au niveau confédéral, cantonal et communal, ont pu émettre des observations qui ont été intégrées par la commission d’enquête, permettant ainsi de veiller à la cohérence du projet avec les enjeux des régions voisines suisses. Le maître d’ouvrage a apporté les réponses aux questions soulevées par la commission d’enquête sur la base des préoccupations exprimées par la population et les collectivités suisses. La commission d’enquête a conclu que le projet de liaison envisagé est en accord avec les projets des régions voisines suisses et se fait sur la base de programmations communes concertées entre les deux pays.
Redoutez-vous que cette prise de position puisse être fatale à l’autoroute ?
Il appartiendra au juge de statuer sur le contentieux impliquant notamment la ville de Genève, sur la base des demandes formulées par les requérants et des réponses apportées par le maître d’ouvrage.
Ne craignez-vous pas également la création future d’une ‘‘zone à défendre’’?
La création d’une ZAD serait très regrettable car elle serait en totale contradiction avec le processus de participation du public conduit jusque-là, et dont les conclusions témoignent d’un large soutien local au projet.
La contestation reste, à votre sens, marginale ?
Lors de la concertation publique, décidée par la Commission nationale du débat public et conduite en 2016 sous l’égide d’un garant qu’elle a désigné, les personnes et acteurs en faveur du projet ont été très nettement majoritaires (77 % des contributions). De la même manière, lors de l’enquête publique préalable à la déclaration d’utilité publique en 2018, une très forte proportion d’avis favorables sans réserve a été recueillie parmi les observations. L’avis de la commission d’enquête a également été favorable.
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