GPS Nico a écrit:Quelle surprise, encore un recours ici comme ailleurs ! C'était trop beau...
La Suisse n'a pas à se mêler des affaires du Chablais ! point barre
GPS Nico a écrit:Quelle surprise, encore un recours ici comme ailleurs ! C'était trop beau...
tml a écrit:Pour les DUP autoroutières, le gouvernement prend soin de les soumettre au Conseil d'État avant de les signer. La finalité c'est d'aboutir systématiquement à quelque chose après les phases de concertations, d'études préliminaires et d'enquêtes publique qui ont un coût non négligeable.
L'inconvénient c'est que la DUP n'est publiée que 14 à 16 mois après la fin de l'enquête publique.
Mais le gros avantage c'est que les DUP sont sécurisées et l'intégration en amont de l'avis du Conseil d'État rends les DUP quasi-incontestables.
tml a écrit:Dans le cas de l'A412, les recours devraient être sans surprise rejetés....
road66 a écrit:GPS Nico a écrit:Quelle surprise, encore un recours ici comme ailleurs ! C'était trop beau...
La Suisse n'a pas à se mêler des affaires du Chablais ! point barre
Pour voir passer le Léman Express, rien de mieux qu’une autoroute
Paris a donné son feu vert à la construction d’un tronçon à péage dans le Chablais français. La ville de Genève va recourir contre ce projet qui concurrence le RER transfrontalier. Les écologistes crient au scandale
«Un cadeau de Noël.» La formule est de Christian Monteil, le président du département de la Haute-Savoie. Elle vient saluer la signature le 24 décembre dernier par le premier ministre français d’un décret déclarant d’utilité publique (DUP) les travaux d’un tronçon autoroutier entre Machilly et Thonon-les-Bains. Cet avis favorable a réjoui l’élu, qui parle «d’importante avancée, et à la clé le pari en passe d’être gagné du désenclavement du Chablais».
Le projet de liaison à péage de 16,5 km, géré par un concessionnaire privé, doit permettre de relier Thonon à Annemasse et ainsi faciliter l’accès à Genève pour les frontaliers. Le décret gouvernemental tombe neuf jours après la mise en circulation du Léman Express, dont le tracé est quasi identique. Voilà qui heurte bon nombre d’associations de défense de l’environnement dans la région.
Alain Coulombel, natif de Saint-Paul-en-Chablais et porte-parole d’Europe Ecologie-Les Verts, évoque «un cadeau climaticide au moment où le RER transfrontalier ouvre la voie à une mobilité durable en Haute-Savoie et vise à désengorger le bassin genevois». Le responsable vert ne mâche pas ses mots: «C’est un scandale et une absurdité. Les élus locaux arc-boutés sur ce projet vieux de 30 ans sont aveugles au point de ne pas voir que le tout-voiture, c’est fini. Ces mêmes élus se vantent de s’être engagés en faveur du Léman Express, mais sans la volonté des Suisses et la persévérance des écologistes ce projet n’aurait jamais abouti. Ils ont déjà oublié le train. Ils vont pouvoir sortir leurs grosses bagnoles.»
Mobilisation «balayée d’un revers de main»
L’association Inspire, active à Chamonix et sur la vallée de l’Arve, juge de son côté que la mobilisation massive des citoyens pour le climat «est balayée d’un revers de main». Anne Lassman-Trappier, sa présidente, indique que 500 véhicules de plus par jour aux heures de pointe vont rejoindre les 20 000 qui actuellement circulent. «Ce chiffre n’est pas le nôtre, il apparaît noir sur blanc dans la DUP», souligne-t-elle. Autant d’automobiles qui vont se diriger vers Genève mais aussi la vallée de l’Arve, région parmi les plus polluées de France à cause des émissions de particules fines. «Les instances européennes ont condamné la France pour dépassement en dioxyde d’azote dans dix zones dont la nôtre», rappelle Anne Lassman-Trappier.
En 2008, le contournement de l’agglomération de Thonon par une rocade a constitué le premier chaînon visant à désenclaver le Haut-Chablais. Une 2×2 voies a ensuite été inaugurée en septembre 2014, reliant Annemasse à Machilly. La desserte Thonon-Machilly devait assurer une continuité routière pour remédier à un réseau ferroviaire archaïque et inadapté aux exigences des pendulaires. Dans le Chablais français, 80% des déplacements domicile-travail se font en voiture. Mais tout cela était avant la mise en circulation le 15 décembre dernier du Léman Express.Les gares ont été rénovées, des parkings P+R ont été ouverts et le cadencement a été adapté aux horaires des travailleurs frontaliers. Le matin, un train part d’Evian toutes les trente minutes et rallie en moins d’une heure la gare Cornavin (via Thonon, Annemasse, Eaux-Vives, Champel, etc.). Voilà qui a donc incité la ville de Genève à recourir contre le projet autoroutier. Le cabinet d’avocat parisien Huglo Lepage, spécialisé en environnement et droit public, a été mandaté pour faire appel devant le Conseil d’Etat français. «Nous considérons que ce tronçon n’est pas indispensable et concurrence directement le Léman Express», précise Philippe d’Espine, le responsable de l’information du Conseil administratif.
Le canton n’est pas défavorable à l’autoroute
Guillaume Barazzone, lui, s’est opposé à ce recours. Le Conseil d’Etat genevois n’est pas défavorable à ce tronçon «inscrit dans le projet de territoire Grand Genève 2016-2030 avalisé par les collectivités françaises et suisses». Roland Godel, porte-parole au Département des infrastructures, précise: «A supposer que l’autoroute se construise, elle nous semble davantage complémentaire que concurrente du rail et elle ne répond pas aux mêmes besoins. S’agissant des travailleurs pendulaires, le RER restera pour beaucoup d’usagers un moyen plus efficace et moins coûteux pour rejoindre les grands bassins d’emploi genevois.»
Les pro-autoroute représentés par l’association Oui au désenclavement du Chablais ont exulté après le feu vert gouvernemental. Activiste de la première heure, Jean-Christophe Bernaz, ancien candidat aux élections législatives, rappelle que la route actuelle qui traverse des villages est très accidentogène. Il a prévenu qu’il attaquerait avec ses avocats «pour mise en danger d’autrui» ceux qui déposeront des recours contre la DUP. Y compris la ville de Genève. «De quoi se mêlent les Suisses? enrage-t-il. C’est de l’ingérence internationale. Nous allons faire comme Trump en Irak ou en Iran et foutre le bordel là-bas avec des actions coups-de-poing!» Outrance qui ne surprend pas particulièrement les opposants au tronçon, habitués aux frasques de celui qu’ils appellent «le promoteur immobilier». «Son argument ne tient pas, la pollution de l’air représente 9% de la mortalité en France, quinze fois plus que les accidents de la route», argue Anne Lassman-Trappier.
Le Messager a écrit:
Chasseurs, agriculteurs, riverains… Ils font bloc contre l’autoroute du Chablais
MIS EN LIGNE LE 3/03/2020 À 16:46 PAR BENOÎT SOURD
Trois nouveaux recours ont été déposés en opposition à la déclaration d’utilité publique du projet de liaison autoroutière entre Machilly et Thonon-les-Bains.
En décembre dernier, le Premier ministre a signé la déclaration d’utilité publique autorisant la construction de l’autoroute reliant Machilly à Thonon-les-Bains.
Les opposants au projet d’autoroute destiné à relier Machilly à Thonon-les-Bains se mobilisent et le font savoir.
Suite au dépôt de deux premiers recours, engagés par l’exécutif de la Ville de Genève et le parti Europe Ecologie Les Verts, trois nouveaux viennent d’être adressés au Conseil d’Etat. Trois associations locales en sont les auteurs, toutes implantées dans des communes concernées par le potentiel tracé de cette future quatre voies.
Parmi elles, l’Action abandon autoroute Chablais (3AC), basée dans le hameau de Mésinges, à Allinges, représente « une centaine de familles du village fortement impacté par le tracé du projet autoroutier ».
Douze exploitations agricoles
Toujours à Allinges, l’Association de concertation et de proposition pour l’aménagement des transports (ACPAT), investie dans les questions environnementales sera aussi de la partie. Cette dernière est notamment soutenue, dans son initiative, par des associations environnementales ainsi que par douze exploitations agricoles, une coopérative laitière et le syndicat de La Confédération Paysanne.
Des associations de chasse locales
Dans le petit village de Lully, sur les collines du Bas-Chablais, les choses bougent également avec le recours déposé par l’association Désenclavement cohérent et protection des habitants (DCPH). Celle-ci peut compter sur l’appui, outre de mouvements de protection de l’environnement, d’associations de chasse de Ballaison, Perrignier, Lully, Margencel ou encore Machilly.
Le Conseil fédéral pas emballé par le projet d'autoroute Genève-Thonon
Le projet de tronçon autoroutier dans le Chablais français entre Machilly, aux portes de Genève, et Thonon ne convainc pas le Conseil fédéral. Il relève que cette infrastructure rendrait moins attractive l'utilisation des transports publics dans le Grand Genève.
Le Conseil fédéral s'est prononcé jeudi sur cette question suite à l'interpellation déposée par la conseillère nationale Delphine Klopfenstein Broggini (Verts/GE). Selon lui, la construction de cette section autoroutière irait à l'encontre des efforts de transfert du trafic motorisé individuel poursuivi par les autorités locales, surtout pour le trafic transfrontalier.
Le gouvernement rappelle que le Léman Express, mis en service en décembre dernier et dont l'une des lignes relie directement Thonon à Genève, offre aux habitants et pendulaires frontaliers de la région lémanique des conditions de déplacement optimisées et durables. Ce RER transfrontalier réduit les engorgements sur les routes et aux points de frontières générés par le trafic motorisé individuel, estime-t-il dans sa réponse.
(...)
l'article complet : https://www.rts.ch/info/regions/11324701-le-conseil-federal-pas-emballe-par-le-projet-d-autoroute-geneve-thonon.html
G.E. a écrit:Ce sont 2 projets complémentaires, il n'y a rien à redire.
Au lieu de gémir, les efforts devraient à présent se concentrer sur la réouverture de la ligne du Tonkin.
G.E. a écrit:Ce sont 2 projets complémentaires, il n'y a rien à redire.
Eric a écrit:G.E. a écrit:Ce sont 2 projets complémentaires, il n'y a rien à redire.
En effet, je ne vois pas le rapport entre l'A412 et le Léman Express.
L'A412 n'est que la poursuite de la mise en 2x2 voies de la D1206 reliant Thonon au reste de la région Rhône Alpes; elle n'a aucune utilité pour la liaison entre Thonon et Genève.
C'est le mot autoroute qui fait sortir de ses gonds les écolos suisses ? Remplacer le mot autoroute par le mot aménagement à 2x2 voies de la D1206 et ce serait passé comme lettre à la poste.
Eric a écrit:G.E. a écrit:Ce sont 2 projets complémentaires, il n'y a rien à redire.
En effet, je ne vois pas le rapport entre l'A412 et le Léman Express.
L'A412 n'est que la poursuite de la mise en 2x2 voies de la D1206 reliant Thonon au reste de la région Rhône Alpes; elle n'a aucune utilité pour la liaison entre Thonon et Genève.
C'est le mot autoroute qui fait sortir de ses gonds les écolos suisses ? Remplacer le mot autoroute par le mot aménagement à 2x2 voies de la D1206 et ce serait passé comme lettre à la poste.
Autoroute Machilly-Thonon : le Département débloque 1 million d’euros
Des études doivent être engagées avant que le concessionnaire en charge de la future autoroute soit désigné.
Réunis en commission permanente, par visioconférence, le lundi 25 mai, les élus du conseil départemental de Haute-Savoie se sont penchés sur le devenir du projet de liaison autoroutière censée relier Machilly à Thonon.
Ces derniers ont approuvé le financement d’études, à hauteur d’un million d’euros, destinées à être réalisées « en amont de la désignation du concessionnaire » de l’autoroute.
Dans un communiqué publié ce même lundi, le Département précise ainsi que « la mise en place du pont-rail d’Allinges, préalablement à l’engagement des terrassements généraux de la liaison autoroutière par le concessionnaire, représente un enjeu fort afin de permettre la réalisation des terrassements de la liaison sans utilisation du réseau départemental, qui impliquerait un rallongement des distances et des impacts importants sur la circulation de ce réseau ». Un chantier qui nécessité des études « d’avant-projet », sous maîtrise d’ouvrage déléguée de SNCF Réseau et « d’anticiper le diagnostic archéologique et les éventuelles fouilles sur les emprises de cet ouvrage ».
Pour rappel, ce projet d’autoroute de 16,5km, prévu à l’horizon 2024 et dont la maîtrise d’ouvrage est assurée par l’Etat, a été déclaré d’utilité publique le 24 décembre 2019.
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