G.E. a écrit:Vous avez noté le titre du document : "CRÉATION DE LA LIAISON LYON/GAP".
Pour moi, Lyon - Gap, c'est par Grenoble et la future A51.
jml13 a écrit:Oui, enfin les bretelles de Saint-Antoine datent de la guerre, elles ont 3/4 de siècle, ils se gardent bien de les toucher de peur de devoir les mettre aux normes !
La, c'est différent, ce serait neuf et c'est une autoroute concédée...
G.E. a écrit:Vous avez noté le titre du document : "CRÉATION DE LA LIAISON LYON/GAP".
Pour moi, Lyon - Gap, c'est par Grenoble et la future A51.
Aix - Bretelle des autoroutes A8/A51 : dans les starting-blocks
La livraison du chantier est imminente et les ouvriers finalisent les derniers détails. L'ouvrage permettra aux automobilistes de quitter l’autoroute des Alpes pour celle d’Avignon sans transiter par le quartier du Jas de Bouffan
Dès que le feu vert de l’État sera donné sur la conformité de chaque élément de l’ouvrage, la bretelle devrait être ouverte à la circulation, vraisemblablement dans le courant de l’été.
C'est la fin d'un chantier entamé à l'automne 2018, dont l'autorisation remonte à 2014, qui est sur le point de s'achever et devrait considérablement apaiser la circulation et le cadre de vie des habitants du Jas de Bouffan : 4 000 véhicules par jour dont de nombreux camions pourraient libérer désormais l'avenue de Galice qui permettait aux usagers venant du nord, depuis l'A51, de rejoindre à l'ouest l'A8, vers Avignon.
La bretelle reliant l'A51 à l'A8, avec une pénétrante en contrebas de la fondation Vasarely qui chemine sur un pont d'une hauteur de cinq mètres, est en phase finale.
"Initialement, reconnaît Frédéric Depaepe, directeur de maîtrise d'ouvrage pour ASF (Autoroutes du Sud de la France) et directeur technique de Vinci Autoroutes, on voulait tenter d'ouvrir cet été et malgré la crise du Covid, on reste sur cet objectif. La date dépendra de la décision ministérielle de mise en service et de la levée de toute réserve après réception des travaux et les visites ont déjà eu lieu".
Actuellement, les différentes équipes vérifient tous les éléments, depuis le serrage optimal de chaque boulon des glissières de sécurité à la bonne largeur des bandes blanches. Sur la passerelle piétonne, il manque encore une bande rugueuse ; là, il va falloir nettoyer les terres répandues lors des plantations.
"Le 17 mars dernier, date du confinement, rappelle M. Depaepe, nos 72 plus importants chantiers en cours sur l'ensemble du réseau ont dû être arrêtés. Dès que le guide de l'Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics est sorti, mi-avril, on a travaillé d'arrache-pied pour mettre en oeuvre les préconisations sanitaires et relancer très vite les activités. Fin mai, ce chantier d'Aix fut l'un des premiers à reprendre. Nous étions déjà en phase de finition, on a repensé l'organisation des différents corps de métiers".
Une trentaine de personnes en moyenne chaque jour a été mobilisée sur site depuis le début.
La complexité d'un chantier conduit dans un milieu semi-urbain
Si la plupart des plantations ont pu être faites en mars, il restera à végétaliser le merlon situé face à la fondation Vasarely qui devra attendre la période plus propice de l'automne.
Pour les opérateurs de génie civil, la complexité du chantier aura été son contexte semi-urbain, autrement plus difficile à gérer qu'une autoroute en rase campagne. Il a fallu composer avec la nécessité de limiter au maximum les coupures de circulation, prévoir les files d'attente sur le bitume les soirs de match à l'Arena, coordonner tous les acteurs gérant ce périmètre stratégique - Autoroutes du Sud de la France, son cousin Escota (qui a conservé ses propres équipes même en ayant rejoint la structure commune Vinci), la Direction interdépartementale des routes Méditerranée pour la partie d'autoroute vers Marseille, et encore, la SNCF pour le fret qui se poursuit sur la ligne ferroviaire mitoyenne.
"Le fait marquant restera, se souvient Frédéric Depaepe, la démolition de la passerelle piétonne en octobre 2018. On n'avait pas le droit à l'erreur pour rouvrir les voies au matin."
Ces différentes autoroutes ont été construites entre les années 60 et 70 sans échangeur, à une époque où la ville d'Aix n'avait pas encore commencé son étalement urbain.
Ces détails infimes qui changent tout
La passerelle piétonne avait été démolie dès le début des travaux. La nouvelle est désormais large de 5 mètres au lieu de 3, et sera bien mieux pourvue en éclairage. Elle débouche chemin des Flâneurs.
La passerelle piétonne avait été démolie dès le début des travaux. La nouvelle est désormais large de 5 mètres au lieu de 3, et sera bien mieux pourvue en éclairage. Elle débouche chemin des Flâneurs.
"Tout s'est joué au centimètre", résume Gabriel Blanchard, conducteur d'opération pour Vinci, en foulant la bretelle encore vide qui surplombe l'autoroute : l'inclinaison du pont, la surlargeur du tablier, tout... Les équipes de l'entreprise sous-traitante ayant posé les "écailles" de béton qui composent la paroi du pont sont à l'oeuvre depuis une grue pour mesurer, au centimètre près, chaque dalle. L'opération "point zéro" configure l'étape ultime de livraison des travaux, sorte de mesure étalon qui permettra dans cinq ans, lors de la prochaine vérification, de contrôler si quoi que ce soit a bougé.
"En longeant le pont, on éprouve plus une impression de longueur que de hauteur"
Une lasure sera ensuite posée sur ces "écailles" avec un camaïeu de brun et de vert pour respecter les prescriptions de l'architecte des Bâtiments de France qui estimait que tout gris, c'était pas terrible. Et sans doute que noir et blanc, cela aurait trop rappelé le bâtiment Vasarely. Bref. "Pareil pour la terre des bassins de rétention, poursuit Gabriel Blanchard : elle est traitée pour être ocrée, donc moins calcaire, moins blanche, ce qui aurait choqué le regard."
La peinture est composée d'un matériau censé offrir plus de résistance aux tags ou du moins, assurer un nettoiement plus aisé quand les artistes ont sévi. Et depuis deux ans, ils s'en donnent à coeur joie.
"L'objectif est qu'en longeant la paroi du viaduc, on éprouve plus une impression de longueur que de hauteur de l'ouvrage" résume le technicien. Pas sûr qu'en voiture, l'oeil puisse néanmoins observer les effets différents de jointure qui configurent une certaine "aération" entre les plaques de béton...
En sus de ses propriétés de garde-corps et de dissuasion contre l'envie de jeter des projectiles sur les voitures, la parure façon jeu de lys de la passerelle piétonne a aussi été pensée par des architectes pour une insertion idéale dans l'environnement. S'ils ne l'ont pas fait exprès, en choisissant des tubes en acier verticaux, ils renvoient à l'oeuvre de l'artiste allemande Vera Röhm, le "Rhythmus" posée sur la pelouse de Vasarely. "C'est tout un calepinage extrêmement réfléchi, poursuit M. Blanchard : tel tube sera plus long pour épouser la nervure du pilier en béton, par exemple. Chaque élément était numéroté pour l'assemblage à la main de nuit, pour arriver à mesurer les nuances de gris. Les poser un à un, cela n'a pas été simple..." La passerelle, de fait, désormais large de 5 mètres au lieu de 3 avant, relie les immeubles d'Encagnane, dans une zone appelée à être largement réhabilitée, s'ouvre sur le panorama qu'offre la fondation, et débouche chemin des Flâneurs, près de l'ancienne auberge de Jeunesse. Chemin qui relie celui des Aubépines et à terme, sera une voie de liaison vers la future zac de la Constance.
Du détail, vous en voulez ? Prenez l'éclairage de ladite passerelle : côté sud, ce sont des leds positionnées dans le sol, côté nord, les lumières se nichent sous la rampe du parapet. Ceci, pour éviter que les automobilistes ne soient aveuglés. Le processus s'inversant à mi-parcours, pour les voitures arrivant dans l'autre sens...
Pour l'Avignonais qui compte passer ses vacances dans la fraîcheur alpine, il faudra attendre encore un bon bail pour éviter, depuis l'A8, récupérer l'A51 vers Gap sans le goulot aixois. À ce jour, il faut soit sortir au niveau du Jas de Bouffan pour emprunter la route de Galice et récupérer le bitume à Corsy ; soit, c'est encore plus drôle, filer jusqu'au pont de l'Arc pour remonter. Un allongement du trajet pour l'usager, surtout, un apport de pollution et de nuisance considérable pour les riverains. Vinci chiffre au nombre de 5 000 le trafic quotidien de ces véhicules dont de nombreux poids lourds. Un volume qui devrait être réduit de 20 % dès la mise en service du futur équipement.
Le projet, s'il semble similaire, est autrement plus coûteux : il est chiffré à hauteur de 50M€ du fait de la boucle à aménager avec un viaduc long de 280 m et haut de 7 m au-dessus de l'A51 suivi d'une anse en remblais au-dessus de la branche d'A51 existante légèrement modifiée. "Clairement, résume Frédéric Depaepe, une réalisation de plus grande envergure techniquement. Il s'agira d'une bretelle contournant tout un noeud autoroutier et qui passera sur les deux autoroutes".
La question du financement a surtout fini par être tranchée : dans la mesure où le coût de la bretelle en cours de finition dans le sens nord-ouest a été pris en charge par les collectivités locales, c'est le concessionnaire d'autoroute qui devra mettre la main à la poche dans le cadre du plan d'investissement autoroutier à hauteur de 38M€, le reste étant supporté par la ville d'Aix, la Métropole et le Conseil départemental.
L'option retenue parmi deux autres a fait l'objet de concertation avec le public cet automne et c'est cette variante, laquelle avait nettement la préférence de la municipalité d'Aix, qui a été validée par le comité de pilotage et a fait l'objet d'un arrêté préfectoral en mai.
Si le projet met en péril quelques habitations et commerces dans le triangle entre l'autoroute de Marseille et l'avenue du Club Hippique, c'est celui selon les acteurs qui est le moins impactant pour le milieu naturel et humain - même si la pollution de l'autoroute semi-urbaine risque de se déporter automatiquement vers Encagnane. L'enquête publique est prévue l'année prochaine. La mise en service est programmée fin 2026.
Eric a écrit:Pleinement satisfait de la variante choisie pour la bretelle A8 ouest vers A51 nord.
C'est de loin, la moins chère et la plus facile et rapide à mettre en oeuvre, celle ci ne nécessitant qu'un passage supérieur sur l'A51.
Il y'aura juste un concessionnaire moto à déplacer, ce qui n'est pas trop impactant.
Bon après, il manquera toujours les bretelles A51 sud vers A8 ouest, mais compte tenu de la configuration urbaine, ces bretelles me paraissent compliquées à mettre en oeuvre.
A la place, pourquoi ne pas créer un demi échangeur sur l'A8 au niveau de la départementale D18, suivi d'une requalification de celle ci jusqu'à la RD9 aux Milles.
jml13 a écrit:Je pense que, pour A51S - A8W, le plus "simple" serait de faire un pont immédiatement collé au sud de celui de l'avenue de Galice pour permettre le "retournement" vers la bretelle qui vient d'être construite : pas trop cher, pas trop compliqué, suffisant pour le trafic relativement faible attendu. Seul inconvénient, le rayon de courbure serait un peu faible, imposant sans doute une limitation à 50...
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