La Nouvelle République a écrit:Les accès à l’autoroute divisent ses usagers
Quel impact a l’autoroute A 10 dans le département ? Les avis divergent et l’enquête de la NR sur le projet de seconde sortie a fait réagir les Loir-et-Chériens.
Suite à l’enquête consacrée au projet de seconde sortie autoroutière à Blois, publiée dans notre numéro du mardi 23 novembre, un lecteur de Mer, Sylvain Delouche, rappelle les effets positifs qu’a générés la création de l’échangeur autoroutier de Mer et dénonce l’opposition des Verts à ce même projet pour Blois :
« Lors de sa mise en service entre Paris et Tours, en 1973, l’autoroute A 10 ne comptait qu’une sortie en Loir-et-Cher : celle de Blois. C’est en 1992 qu’a été ouvert le diffuseur de Mer, à l’initiative du conseil général qui souhaitait atténuer les dégâts économiques causés par l’arrêt des deux premiers réacteurs de la centrale nucléaire de Saint-Laurent. L’addition (50 MF) a été partagée à égalité entre Cofiroute et les collectivités locales concernées (toutes couleurs politiques confondues).
Quel bilan ?
Vingt ans après, quel bilan peut-on tirer de l’opération ? L’échangeur autoroutier, joint à la zone d’activités des Portes de Chambord qui lui a été accolée, a permis d’attirer sur le site 500 emplois dans des entreprises de logistique (et bientôt 250 de plus dans la production avec Tréca), compensant ainsi et au-delà les effets de la fermeture d’Epéda et du redimensionnement de la centrale. De nouveaux projets d’implantations sont en cours, justifiant une extension de la zone. Sans sa sortie autoroutière, que serait devenu Mer ? Une ville fantôme, capitale de la récession et du chômage !
Les écologistes se disent “ pantois ” devant le montant annoncé de la facture. Mais un conseil général qui dépense 350 millions d’euros par an doit-il hésiter à en investir 10 dans un équipement capable de rendre du travail à des centaines de chômeurs ? Que signifie cet a priori d’Indien des grandes plaines selon lequel “ industrialiser une zone constituée de terres fertiles n’a pas de sens ”… Les terres agricoles dévolues à la zone des Portes de Chambord figuraient parmi les plus fertiles du département : a-t-on eu tort de les reconvertir ? […]
Dans l’air du temps
Un habitant de Blois, François Monnier, avance des arguments non pas économiques, mais relevant davantage de l’aménagement du territoire à l’échelle du département :
« Deuxième sortie d’autoroute ? Oui mais où ? Saint-Sulpice n’étant pas vraiment situé plein ouest, faut-il entailler la forêt domaniale pour alimenter ce nouveau diffuseur ? Cette partie protégée ne recevra pas le feu vert pour laisser passer une artère routière… De son côté, Cofiroute ne voit pas l’utilité d’un deuxième péage et, même pire, fera payer le déficit de l’exploitation si cela arrive…
L’erreur est antérieure, il aurait fallu que cette première et unique sortie soit construite route de Vendôme, permettant ainsi une parité de distance entre Tours et Orléans. Dans le dispositif actuel, nous sommes obligés de faire un détour pour aller à… Tours, mais bon !
Et puis, il y a le coût. Qui va dégager une telle somme, qui va supporter la construction d’une bretelle ? Le contribuable devra-t-il à nouveau se serrer la ceinture ? “ Le serpent de mer ” risque de se mordre la queue un certain temps, et son venin de piquer au vif les adeptes du ferroutage. Deux points pour gagner ou quitter l’Aquitaine, le projet va-t-il tenir la route ? Ce n’est pas forcément un ticket gagnant… Notre nouveau ministre de la Ville véhiculera-t-il assez de subsides pour réaliser ce diffuseur placé désormais dans l’air du temps ? »
la Nouvelle République
bzh-99 a écrit:J'adore la NR qui annonce la création de 250 emplois par Tréca à Mer, alors que ce n'est simplement qu'une délocalisation de ceux de Beaugency, à moins de vingt bornes... Le Loir-et-Cher a les ambitions qu'il peut !
basco - landais a écrit:Honnetemment, quelle sera son utilité ?
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