La Voix du Nord a écrit:Échangeur de Templemars : enfin de la lumière au bout de l’A1
Par la rédaction pour La Voix du Nord, Publié le 31/07/2015
PAR BENOÎT FABISZAK
L’échangeur de Templemars sera opérationnel d’ici 2020. Les acteurs du dossier n’en parlent pourtant que très sobrement : après vingt ans de rebondissements, on comprend qu’ils ne sableront le champagne qu’une fois l’équipement inauguré. Reste que l’argent est là. Du moins, sur le papier.
« L’échangeur de Templemars a été retenu au contrat de plan État-Région », indique Daniel Janssens, vice-président de la Métropole européenne de Lille (MEL) chargé de la voirie. En d’autres termes, l’État et la Région se sont engagés à programmer, financer et construire l’équipement.
Même si, dans le cas présent, le principal financeur sera la communauté urbaine : sur les 15 millions d’euros prévus pour le seul échangeur, le Nord en apportera 200 000. L’État, trois millions. Quid des 11,8 millions restants ? Ils devraient être à la charge de la MEL, tout comme une bonne partie de la dizaine de millions d’euros nécessaires aux raccordements avec la voirie. « On va aussi aller voir la chambre du commerce et de l’industrie qui avait parlé de mettre de l’argent sur la table à une époque », complète Daniel Janssens.
L’échangeur de Templemars, qui a fait couler tant d’encre et de sueur, est donc « lancé ». Et puisqu’on éprouve encore un peu de peine à y croire, celui qui a, comme d’autres avant lui, hérité du dossier à la communauté urbaine précise que « des comités de pilotage réguliers ont été mis en place avec l’État. L’enquête publique va être lancée. S’il n’y a pas de soucis d’expropriations, le chantier devrait être lancé à la fin du mandat ».
« Je ne crois que ce que je vois »
Alors pourquoi l’enthousiasme ne se fait-il pas plus sentir ? Peut-être parce que, depuis vingt ans qu’il traîne, le projet, annulé, relancé, retardé, en a lassé plus d’un. Comme les propriétaires et usagers de la zone Unexpo de Seclin, dont le représentant René Rohart rappelle que « le parc commercial s’est développé dans les années 1990 parce que l’échangeur de Templemars avait été promis ».
La suite est connue : avec un seul axe d’entrée et de sortie au lieu de deux, la zone se retrouve régulièrement congestionnée. Tout comme l’échangeur de Seclin aux heures de pointe. « Il est plus que temps que ça se fasse », poursuit René Rohart, avouant que « c’est une bonne chose ». « Même si je ne crois que ce que je vois : des changements, on en a connu ! »
Plutôt un second échangeur de Seclin...
Au sud de la métropole, l’échangeur de Templemars viendra, sur l’A1, se positionner entre ceux de Seclin et de Faches-Thumesnil, distants d’à peine plus de 6 km. Il sera relié à la zone industrielle de Templemars, au nord du parc Unexpo de Seclin et à la future zone A1-Est, elle aussi seclinoise. De fait, l’échangeur de Templemars ressemble plus à un second échangeur de Seclin.
« Un peu partagé », Frédéric Baillot, le maire de Templemars, note que, pour les habitants de sa commune, l’équipement « ne devrait pas améliorer les choses, ni les empirer ». En revanche, l’ouvrage est « très attendu par les entreprises. Il avait été promis à Castorama quand ils se sont installés dans la ZI il y a vingt ans… On parle de 4 000 salariés, dont la majorité habite à l’extérieur du secteur ». Frédéric Baillot regrette que des voies d’accès ne soient plus prévues au nord-est de l’échangeur. Elles auraient permis de développer des activités sur les territoires de Templemars et de Vendeville. Philippe Holvoote, le maire de la seconde commune, indique avoir rendez-vous à la MEL en septembre pour évoquer le sujet.
B. FAB.
---------
Vingt ans de procédures
L’accès aux zones d’activité du sud de Lille est compliqué. Elles se sont développées avec pour promesse l’installation d’un échangeur à Templemars. En 2012, alors que le projet avançait lentement depuis plus de dix ans, le ministre des Transports d’alors, Frédéric Cuvillier, y met un coup d’arrêt : pas question de construire un échangeur sans la voie de contournement du sud-est de Lille. Un projet à plus de 360 millions d’euros qui relierait l’A1 à l’A23, mais qui n’est pas près de voir le jour. Quelques mois plus tard, le ministre a finalement fait volte-face et a demandé au préfet de relancer l’échangeur.
La Voix du Nord a écrit:
Vendeville: sans contournement, comment régler le problème de la circulation?
Par la rédaction pour La Voix du Nord, Publié le 02/10/2015
CARINE BAUSIÈRE
1 0
partage Partager Twitter Google+ Le journal du jour à partir de 0,79 € Le projet d’échangeur de Templemars a été validé récemment. Mais la voie de contournement de Vendeville, qui figurait dans le dossier initial, a été supprimée. Quelles conséquences pour la commune ?
Le trafic est dense chaque jour, rue de Seclin. Avec les nouvelles zones d’activité de Templemars et Seclin-est, il risque de s’intensifier. - A + Philippe Holvoote, le maire, avait senti le vent tourner en début d’année. Cette fois, c’est officiel, l’échangeur de Templemars sera bien aménagé d’ici 2017-2018, mais le résultat n’a plus grand-chose à voir avec le projet initial.
« D’abord, il s’agit d’un demi-échangeur, ce qui ne me plaît pas, indique-t-il. Il y aura une entrée-sortie vers Lille mais rien en direction de Paris. Quant à notre voie de contournement et notre zone d’activité, elles ont tout simplement disparu. » La première a été estimée trop complexe à réaliser : il fallait envisager des portions souterraines à l’approche de l’aéroport. La seconde a pâti de la concurrence des deux autres zones d’activités prévues, dans les secteurs de Seclin-est et Templemars.
À la tête d’une commune de 1 700 habitants entourée de villes bien plus grosses (Templemars, Seclin d’un côté, Faches-Thumesnil, Ronchin et Lesquin de l’autre), Philippe Holvoote n’a pas réussi à peser dans les débats à la communauté urbaine. Il n’a pas obtenu ce qu’il espérait mais repart avec les retombées négatives pour ses concitoyens.
« Nous avions sanctuarisé une zone de 70 hectares pour accueillir de nouvelles activités, reprend-il. Notre développement économique va en pâtir. Et sans voie de contournement, j’ai bien peur que notre rue principale devienne une annexe de l’A1 pour rejoindre les nouveaux bureaux de Templemars et Seclin. »
Actuellement, sans le nouvel échangeur, la route départementale qui traverse la commune accueille quelque 1 500 voitures chaque matin entre 8 h et 9 h. Un trafic important qui se renouvelle le soir et qui n’inclut pas les poids lourds, en principe interdits sur cet axe, hors desserte de commerces locaux.
« Pourtant, on en compte jusqu’à 850 chaque jour, pointe le maire. À l’avenir, cela risque d’être encore plus dense aux heures de pointe : quand l’autoroute est bloquée, ce qui arrive tous les jours, on ne maîtrise plus rien ! »
La RD 952 va changer de visage
Dans les négociations autour de l’échangeur de Templemars, la commune de Vendeville n’a pas tout perdu : elle a obtenu des garanties sur un réaménagement de sa rue principale, la RD 952 (rue de Seclin). Reste à savoir si ces travaux se feront avant l’échangeur, ou après.
« Le but est de faire comprendre aux automobilistes qu’en quittant l’A1, ils n’iront pas plus vite à destination en passant par Vendeville », résume Philippe Holvoote.
La communauté urbaine a déjà tracé différents plans qu’il reste à étudier et à valider. Ils entreraient dans le cadre du réaménagement du centre-ville envisagé par la majorité municipale à horizon 2017-2020.
La rue de Seclin, axe névralgique, est au cœur des discussions. Actuellement jugée trop dangereuse pour être fréquentée à pied, elle devra, dans un avenir proche permettre aux enfants de rejoindre les écoles sans craindre la vitesse des automobilistes, ralentis par des réductions de chaussée.
Des aménagements censés également inciter les poids lourds à aller voir ailleurs. Mais pas tous : « Nous devons garder une voie suffisamment large sur cette départementale pour permettre le passage de convois exceptionnels, sourit le maire. C’est donc compliqué de trancher ! » C. B.
La Voix du Nord a écrit:
Échangeur de Templemars: une perspectivede «mise en service début 2021»
PUBLIÉ LE 01/11/2015
La Voix du Nord
Un courrier au préfet indique que l’échangeur de Templemars pourrait se concrétiser en 2021.
L’échangeur de Templemars doit désengorger l’A1 et ouvrir un deuxième accès routier à Unexpo et à la zone industrielle.
Imprimer- A +
Quel est le point commun entre Rome et Templemars ? C’est très simple : tous les chemins semblent y mener ! Pour en rester sur Templemars (Rome, ça fait loin tout de même) et son futur échangeur, il faut bien reconnaître que le projet se trouve au confluent de nombreux débats qui agitent la métropole. Le SCOT (schéma de cohérence territoriale) de l’arrondissement de Lille, qui doit être voté à la mi-décembre, confirmera l’emprise de l’équipement, au grand désarroi de certains agriculteurs dont les terres sont touchées par le projet.
Il y a fort à parier que le lancement des études fera remonter à la surface le projet de contournement sud-est de Lille (qui apparaît sur l’illustration ci-contre mais n’est pas, actuellement, retenu dans les projets à moyen terme) et les débats sur l’engorgement de l’A1. Enfin, les élus de l’Armentiérois se sont récemment greffés sur le dossier en dénonçant la priorisation de l’échangeur de Templemars par rapport à celui d’Armentières sur l’A25… Un courrier dans ce sens a été transmis au préfet qui a apporté des réponses précises quant au calendrier prévisionnel des travaux : « Le niveau d’études est plus avancé pour l’échangeur de Templemars, et permet d’envisager une réalisation des travaux fin 2020, avec une perspective de mise en service début 2021 ».
Automobilistes qui pestez tous les matins dans votre voiture sur l’A1, le bout du tunnel n’est pas si loin (et pas tout près quand même) : encore cinq bonnes années de patience, dans le meilleur des cas.
rerefr a écrit:Bonjour,
Je n'ai pas trouvé de fil de discussion sur l'A1 en général, je poste ça ici:
rerefr a écrit:- Pourquoi sur l'A1 dans le Pas de Calais, il y a plein de lampadaires suspendus au dessus du terre plein central sur plusieurs kilomètres
cmoiromain a écrit:Je déterre un peu ce sujet.
La chaussée a été refaite sur l'A1 Province -> Paris entre Roissy et le Bourget, sur une bonne dizaine de kilomètres.
C'est un tronçon qui en avait vraiment besoin, il y avait des énormes nids de poule tous les cent mètres, c'était assez dangereux.
Avec le grand nettoyage qui avait été fait il y a quelques mois, cette arrivée à Paris commence à nouveau à ressembler à quelque chose de correct !
La Voix du Nord a écrit:
«Cet échangeur devrait être en service depuis longtemps»
Le maire de Seclin, ardent défenseur de l’échangeur de Templemars, revient sur l’état du projet, et continue de défendre sa réalisation, malgré les critiques de certains agriculteurs et de défenseurs de l’environnement.
Par La Voix Du Nord | Publié le 19/07/2017
Bernard Debreu milite depuis plusieurs années pour la création de l’échangeur de Templemars.
Bernard Debreu n’a jamais varié dans son soutien sans faille au projet d’échangeur à Templemars. Il est aujourd’hui ravi de voir ce « serpent de mer » franchir un à un les paliers conduisant aux premiers coups de pioche… « Sans doute à l’horizon 2020 ». Face à la grogne du monde agricole, le maire de Seclin rappelle que « des compensations sont systématiquement mises en place pour limiter au maximum le recours aux terres agricoles ».
Ainsi, l’échangeur de Templemars (qui sera finalement plus près de Seclin, à l’arrière d’Unexpo) doit s’étendre sur 66 hectares (des deux côtés de l’autoroute) mais dans le même temps, « environ 30 hectares de réserves constructibles ont été rendus à l’agriculture dans le secteur de Burgault, entre la ligne TGV et l’Arbre de Guise ».
Le maire de Seclin confirme également que l’extension de 40 hectares des zones industrielles de Seclin et Templemars des deux côtés du futur échangeur (20 hectares de chaque côté) a été reportée à une date ultérieure afin de répondre aux demandes des agriculteurs. « Cet échangeur, ça fait des années qu’il devrait être en service. Ça devient infernal tous les matins sur l’autoroute et aux abords. Il faut bien faire quelque chose ».
Les zones industrielles, c’est d’abord de l’emploi
Bernard Debreu rappelle d’ailleurs que, dans son esprit, le calendrier des travaux est calé depuis juin 2016 : « Le contrat État-Région a été signé, 15 millions d’euros ont été affectés au projet, et le SCOT a confirmé la réalisation des travaux. Il ne reste plus qu’à valider le PLU (plan local d’urbanisme) 2, qui confirmera les emprises, sans doute courant octobre ».
Histoire de couper l’herbe sous le pied des agriculteurs, le maire de Seclin rappelle au passage que « tous les projets de construction mis en route dans la commune sont des reconquêtes de friches industrielles, justement pour éviter d’aller rogner sur les terres agricoles. De Lincrusta à Danone… Même si ce n’est pas simple ». En clair : Bernard Debreu refuse de se laisser enfermer dans le rôle du méchant bétonneur, et ne manque jamais l’occasion de pointer l’importance des dessertes routières autour des zones industrielles pour préserver l’emploi. D’ailleurs, la future zone A1 Est (Conforama, Terres et Eaux), bénéficiera elle aussi de la desserte du nouvel échangeur.
Toujours sur le plan de l’accessibilité, côté Unexpo cette fois, la voie de desserte qui devrait (un peu) désengorger la sortie de la zone commerciale en direction de Seclin (au niveau de Mc Do) pourrait être mise en chantier d’ici 2018. « Les études sont terminées, la MEL a le dossier en main et peut programmer le chantier ».
tanaka59 a écrit:Une chose me chiffonne, depuis la MEL a pouvoir sur des dossiers aussi sensible que l'A1 et les divers projets d'échangeurs (Templemars et contournement sud à Lesquin) ?
tanaka59 a écrit:Elle reporte déjà un grand nombre d'opérations sur des axes départementaux qui devaient commencer entre le S2 2017 et S1 2018 ... Il faudra surement compter 2 à 3 ans de plus .
Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 2 invités