Les élus LR ont critiqué les changements de position du maire de Lyon “Vous avez mis beaucoup d'énergie, toute votre énergie pour obtenir de vos amis socialistes ce décret de déclassement. Vous me permettez d'avoir le regret de ne vous avoir vu mettre la même énergie pour faire avancer les infrastructures de contournement”, a critiqué Stéphane Guilland, le conseiller métropolitain LR du 8e arrondissement.
Quant aux les élus UDI, ils ont demandé à Gérard Collomb de modifier son calendrier : “Il faut d'abord faire le contournement ouest, avant de faire celui à l'est. Je vous demande de changer votre calendrier qui est celui du maire de Lyon et pas celui du président métropolitain”, a poursuivi M.Uhlrich.
Les Echos a écrit:
Autoroute A6/A7 à Lyon : le grand chambardement des itinéraires routiers
Lea Delpont |Le 21/03 à 16:47 |
A l'horizon 2030, l'autoroute A6/A7, ici à hauteur de Pierre-Bénite, aura laissé la place à un boulevard urbain. - Métropole de Lyon
Le nouveau boulevard urbain A6/A7 doit réduire sa circulation par deux pour être opérationnel en 2030. La décision de fermer l’autoroute ouverte en 1971 relance les polémiques entre l’Est et l’Ouest.
Comment réduire la circulation de 115.000 à 50.000 véhicules par jour sous le tunnel de Fourvière à Lyon ? C'est l'équation à plusieurs inconnues posée par le déclassement des autoroutes A6 et A7 sur leur passage en terres lyonnaises, de Limonest au nord, à Pierre-Bénite au sud. Le préfet a signé le 20 février le décret transférant juridiquement à la Métropole à partir du 1er novembre 2017 cette portion d'environ 18 kilomètres. Elle est classée « route à grande circulation », et cette décision va permettre à l'Etat de donner un avis sur les futurs aménagements. Cinquante mille véhicules, c'est le flux que pourra absorber cette voirie limitée entre 50 et 70 km/h.
Il s'agit de rediriger la circulation, en particulier les 16.000 voitures et camions en transit nord-sud, vers des itinéraires de contournements existants à l'est de l'agglomération, déjà saturé pour l'un (la rocade Est, sur la RN346) et boudé pour l'autre (l'A432), plus long et surtout payant. « Ce déclassement nous donne l'occasion de traiter enfin tous les points noirs de notre Métropole », espère son président Gérard Collomb.
Mesures tarifaires incitatives
Les trois principaux (noeud des Iles, de Manissieux et de Ternay, au niveau de gros échangeurs avec les autoroutes A42, A43 et A6) se trouvent tous sur la rocade Est, gratuite, empruntée par 90.000 véhicules par jour. Dont 25.000 en transit, essentiellement des poids lourds interdits sous le tunnel de Fourvière. La Métropole souhaite favoriser le passage par l'A432 pour le transit, et laisser la rocade au trafic local. Elle discute avec l'Etat de mesures tarifaires incitatives. Les élus se préoccupent aussi des arrivées prochaines de l'autoroute de Clermont (A89) et de celle de Saint-Etienne (la nouvelle A45). Pour éviter qu'elles ne déversent dans l'agglomération leur flot de 70.000 véhicules en transit, la métropole réclame au gouvernement la jonction de l'A89 (au nord) avec l'itinéraire du grand contournement A46-A432, et la même chose au sud pour l'A45, avec un autre tracé que celui actuellement prévu, pour l'éloigner de la rocade Est.
Mais tout cela ne suffira pas, car le trafic local reste bien supérieur aux capacités de nouveau « boulevard urbain » que Gérard Collomb veut progressivement végétaliser et intégrer dans la circulation normale. Comment s'y prendre ? Au-delà de mesures cosmétiques pour gommer l'aspect autoroutier en supprimant les panneaux bleus et réduisant la largeur des voies au profit de larges trottoirs arborés, il veut créer des transports en commun sur cet axe.
Dès 2020, une voie sera dédiée aux bus. Il y aura des arrêts sur le parcours, des parkings relais et une correspondance à l'arrivée avec la ligne de Métro D.
Piste cyclable
La voie sera aussi ouverte au covoiturage, à l'autopartage, aux taxis et voitures électriques. Il projette aussi une grande piste cyclable le long de la portion sud, de la gare de Perrache jusqu'aux centres d'Oullins et de Pierre-Bénite. Le programme prévoit les premiers carrefours à feux en 2025, et d'en finir complètement avec l'autoroute en 2030 avec la suppression de tous les échangeurs et autoponts.
Une enveloppe de 800.000 euros a été débloquée pour réaliser les études préalables, et chiffrer ce projet pour l'instant sans budget, hormis une subvention de 5 millions débloquée par l'Etat. L'opposition à Gérard Collomb, qui a voté à l'unanimité ce déclassement, appelle par la voie de Georges Fenech (LR) à « plus de dialogue avec les élus et riverains du sud et de l'est lyonnais avant que des solutions définitives ne leur soient présentées sans concertation ». Les maires de l'Est, où se concentre la circulation, craignent avec Gilles Gascon (LR), de Saint-Priest, « des aménagements à la petite semaine », avec des investissements ciblés sur l'ex A6 et A7. Pas sûr que les « contraintes de financement » évoquées par Gérard Collomb les rassurent beaucoup.
Léa Delpont
nanar a écrit:N'importe quoi.
Recouvrir une autoroute déjà en tranchée revient à plus de 5000 euros le m2, plus de 100 000 euros le mètre linéaire, plus de 100 millions euros le km. Mais ici, elle n'est pas en tranchée, vous pouvez doubler les tarifs.
Vous voudrez bien présenter aussi vos solutions "économiques" pour franchir l'obstacle représenté par une couverture appuyée sur deux murs latéraux qui s'élèveraient presque 5 mètres au dessus du sol et du niveau actuel de l'autoroute et des voiries voisines, et également ce que vous proposez pour couvrir les ponts.
Auriom a écrit:(Et j'espère qu'un peu plus à l'ouest la préfecture fera les choses plus sérieusement pour déclasser l'A631...)
Lyon Capitale a écrit:Déclassement A6/A7 : un calendrier pour le contournement de Lyon
Par Justin Boche
Publié le 01/12/2017 à 12:08
Le dispositif de contournement de Lyon suite au déclassement de l'A6/A7 a été présenté ce jeudi par la métropole. Un projet, découpé en trois phases, qui devrait se terminer à horizon 2030.
Déclassée en décembre 2016, l'A6/A7 qui passe au cœur de la métropole de Lyon a désormais un calendrier. Un planning découpé en au moins trois phases. Pour 2020, la métropole de Lyon souhaite développer les transports en commun et les modes doux sur l'axe A6-A7 en réduisant la vitesse à 70 km/h sur les 16km concernés. Sur la section Nord de l'actuelle autoroute, un site propre bus va être créé entre l'échangeur de La Garde et la Gare de Vaise. Un trajet qu'il sera possible d'effectuer en 30 minutes promet Fouziya Bouzerda, la présidente du Sytral. Un arrêt de bus sera d'ailleurs créé au niveau du lycée horticole de Dardilly. Une voie sera aussi réservée au covoiturage, aux véhicules électriques et aux taxis et VTC en heure de pointe. Pour pacifier la route, le Grand Lyon a aussi annoncé que cette portion sera paysagée "pour marquer le passage en boulevard urbain". "L'horizon 2020 est une ambition très forte d'une politique multimodale. Tout le reste dépend de ça", a commenté David Kimelfeld, le président de la métropole. Concernant la section sud de l'A6/A7, une voie de bus partagée avec les voitures en covoiturage, taxis et VTC va être créée entre Irigny et Bellecour. Une voie, elle aussi activée aux heures de pointe. Enfin une liaison cyclable Perrache, La Mulatière, Oullins et Pierre-Bénite par les quais Perrache, Pierre Sémard, l'avenue Jean Jaurès et le boulevard de l'Europe, va être aménagée. Là aussi, le boulevard va être paysagé "pour accompagner la réduction de vitesse à 70 km/h".
L’A46 élargie en 2x3 voies
À horizon 2023, la métropole souhaite améliorer le contournement de Lyon par l'Est en réaménageant l'A46 sud en 2x3 voies. Une concertation va être menée sur le sujet en 2018, avant une enquête publique en 2020 et une livraison des équipements prévues pour 2023. C'est le concessionnaire ASF qui va mener les études et l'aménagement des lieux avec notamment l'aménagement des noeuds de Ternay et Manissieux pour faciliter le contournement via l'A432. Une A432 stratégique puisque le plan prévoit de faire passer la majorité du trafic par cet axe en modifiant les signalétiques et en mettant en place des radars tronçons aux entrées et sorties de Lyon. Des portiques avec lecture de plaques calculeront le temps de parcours. Ce dispositif prévu pour le moment pour les poids lourds pourrait être étendu par la suite aux véhicules légers. "Ce ne sera pas un péage urbain comme cela existe ailleurs en Europe", a précisé la métropole qui indique que "les usagers se rendant et partant de l’agglomération lyonnaise ne seraient pas concernés". Cela nécessitera des mesures juridiques concernant les modalités de sanction. "Un groupe de travail constitué par les ministères de l’Intérieur et des Transports travaille actuellement dessus", a ajouté Stéphane Bouillon, le préfet du Rhône.
L’Anneau des Sciences pour 2030 ?
Enfin, d'ici 2030, la métropole souhaite boucler le contournement ouest en réalisant l'Anneau des Sciences, autrefois appelé Top. "Sa réalisation permettra de capter une partie du trafic de transit et permettra de parvenir à un boulevard urbain apaisé avec un trafic de l'ordre de 50 000 véhicules/jour", écrit le Grand Lyon. La concertation sur le sujet, entamée en 2012, va d’ailleurs se poursuivre. "Le projet a évolué depuis le Top. Aujourd’hui, plus de 80% des voies seront enterrées et la voirie accueillera et intégrera les transports en commun et le covoiturage", a promis Jean-Luc Da Passano, le vice-président en charge des déplacements, des grandes infrastructures et de la voirie. Un projet qui demeure suspendu aux arbitrages du gouvernement sur les grands travaux d'infrastructures choisies au terme des "assises de la mobilité". Le prolongement au sud de l'A432 sera lui aussi suspendu aux décisions du gouvernement. "Nous travaillons toujours dessus et à ce stade rien n'est écarté, a précisé David Kimelfeld. Tous ces aménagements font partie d'un projet global où toutes les choses se tiennent les unes avec les autres". "On veut aller vite parce que l'on souhaite tout ici pour circuler sur ces aménagements", a conclu le président de la métropole. L'objectif en 2030 est de faire passer le trafic par les voies en verts sur la carte (voir photo ci-dessus).
Lyon: Et si l’autoroute A6-A7 avait été déclassée un peu trop vite?
INFRASTRUCTURES Les collectivités locales annoncent des premiers aménagements pour 2020 afin de reporter une partie du trafic de transit et en attendant la réalisation hypothétique du tronçon ouest du périphérique…
Les collectivités locales annoncent des premiers aménagements pour 2020 afin de reporter une partie du trafic de transit.
Il faudra pourtant attendre l’hypothétique réalisation du tronçon ouest du périphérique pour désengorger l’agglomération lyonnaise.
Aujourd’hui rien n’est encore prêt.
« En 2020, il faut être honnête, on ne va pas écarter d’un coup de baguette magique l’ensemble du trafic ». David Kimelfeld, président de la Métropole lyonnaise, le reconnaît, il va être relativement difficile de faire la chasse aux 44.000 poids lourds et voitures en transit chaque jour dans l’agglomération lyonnaise.
L'autoroute A6-A7 déclassée, que va-t-il se passer dans les prochains mois?
C’est pourtant ce qu’il faudra faire maintenant que l’autoroute A6-A7 a été déclassée (depuis janvier). Car en 2025, ils n’auront plus le droit d’emprunter le tunnel de Fourvière, le boulevard Laurent Bonnevay et la Rocade Est. Ils devront passer uniquement par l’A432, actuellement peu empruntée selon les élus, et faire le tour de l’agglomération par l’Est.
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Premiers aménagements pour 2020… avant de patienter jusqu’en 2030
Le problème c’est qu’aujourd’hui, rien n’a réellement été fait pour absorber tout le trafic de transit. Les autorités locales, qui donnent l’impression d’avoir été prises au dépourvu, ont annoncé jeudi des « premiers aménagements » pour 2020.
Déclassement de l'A6-A7: Les riverains de l'Est lyonnais redoutent une asphyxie
Pour pouvoir déplacer correctement l’ensemble du trafic, il faudra patienter encore dix ans de plus, jusqu’à la «réalisation de l’anneau des Sciences (appelé autrefois, TOP, tronçon ouest du périphérique) en 2030 ». Un projet estimé à 3 milliards d’euros, qui, rappelons-le, n’avance guère.
Bus, vélos et covoiturage
En attendant la réalisation hypothétique de ce tronçon, les collectivités envisagent de faire changer les mentalités d’ici 2020 en favorisant l’utilisation des transports en commun et en développant le covoiturage.
Sur la partie nord, la bande d’arrêt d’urgence de l’autoroute sera transformée en voie de bus en site propre, avec une ligne expresse qui reliera un parc relais, au débouché de l’A6, à une station de métro (gare de Vaise) en moins de 30 minutes. Au sud, une ligne de bus expresse sera également ajoutée. Une liaison cyclable de 4,6 km sera mise en place entre la gare de Perrache et Pierre-Bénite. Sans compter trois aires de covoiturage. « Il s’agit là d’expérimentations », reconnaît David Kimelfeld. « Mais on avance, il faut commencer maintenant s’il l’on veut régler le problème ».
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