La Gazette du Val-d'Oise a écrit:Val-d’Oise. Patte d’Oie d’Herblay : le plan anti-bouchons
Le Département et la Région, avec les communes, l'agglomération et l'État, travaillent sur un projet visant à fluidifier le secteur, qui sera opérationnel en 2023.
Publié le 12 Oct 19 à 11:56
Un nouvel échangeur au niveau de Montigny (Zac des Copistes) et un réaménagement du carrefour Rd14/Rd392 : l’opération, qui coûtera près de 15 millions d’euros, est destinée à mettre fin au point noir de la Patte d’Oie d’Herblay. (©dr)
C’est la deuxième zone commerciale de France.
Chaque jour, en moyenne, la Patte d’Oie d’Herblay (Val-d’Oise) attire 20 000 véhicules, dans les deux sens de circulation de la Rd 14, entre Truffaut et Ikea.
Au niveau du carrefour de la Rd14, de la Rd392 et de la Rd 106, 26 000 véhicules sont comptabilisés au quotidien.
La Patte d’Oie d’Herblay le week-end, c’est l’enfer.
La circulation y est « particulièrement dense, voire bloquante, le vendredi soir ainsi que le week-end », reconnaît le Conseil départemental, qui réfléchit depuis plusieurs années à une solution pour décongestionner ce point noir, facteur de pollution (voitures et camions à l’arrêt) et de perte de temps.
Nouvel échangeur sur l’A15
En mai 2017, le plan anti-bouchons de la Région (à hauteur de 150 millions d’euros) est adopté à l’unanimité par les élus départementaux. La Patte d’Oie d’Herblay en fait partie.
C’est la présidente (Libres !, ex-Lr) de la Région, Valérie Pécresse, qui était venue l’annoncer en janvier 2017 lors des voeux du maire (Lr) de Cormeilles-en-Parisis, Yannick Boëdec, président de la communauté d’agglomération Val Parisis.
14,3 millions d’euros seront consacrés à cette opération. Dix millions ont été dégagés pour 2016-2020 (moitié-moitié pour la Région et le Département), les 4,3 millions restants financés à parité dans le prochain plan anti-bouchons de la Région.
Défini en concertation avec les communes d’Herblay-sur-Seine, Montigny-lès-cormeilles, Pierrelaye (dont les conseils municipaux ont tous délibéré à l’unanimité sur ce sujet), ainsi que la communauté d’agglomération Val Parisis et l’État, ce projet vise à fluidifier la circulation et à mieux partager la voirie entre tous les usagers : piétons, cyclistes, automobilistes, transports en commun.
Comment solutionner cette quadrature du cercle ?
La réponse a été trouvée avec une nouvelle sortie, sur l’autoroute A15, au niveau de Montigny-lès-Cormeilles. La création d’un nouvel échangeur (n°5) au niveau de la rue Marceau-Colin, à hauteur de la zone d’activités des Copistes (Décathlon, Fnac, Halle aux vêtements, etc.) devrait soulager le carrefour Rd14-Rd392.
Les automobilistes ne seront plus obligés de sortir à Herblay ni à Montigny-Franconville (Ikea) pour aller aux Copistes. L’échangeur offre aussi l’intérêt, pour la commune de Montigny, de voir le trafic automobile s’alléger dans la traversée de la Rd14. Car la municipalité ambitionne de transformer ce boulevard Bordier, aujourd’hui bordé de commerces, en centre-ville, avec logements, école, équipements publics.
1 000 m2 d’espaces verts
Quant au carrefour Rd14/Rd 392/Rd106, il va être totalement transformé.
La largeur de la voirie sera réduite pour inciter à respecter les 50 km/h. Des voies réservées aux bus leur permettront de s’insérer dans la circulation. Des passages seront réservés aux piétons et aux vélos. Aujourd’hui, traverser le carrefour relève de la gageure. Enfin, en lien avec la future forêt de Pierrelaye-Bessancourt, 1 000 m2 de paysage seront aménagés au coeur du carrefour !
Des accotements et des îlots identifiés annonceront la forêt toute proche. Le carrefour aura définitivement un autre aspect avec sa requalification commerciale. Bye bye le magasin Socolo qui déménagera « ailleurs à Herblay ». La Ville d’Herblay-sur-Seine annonce à la place, au printemps 2021, « de nouvelles enseignes de qualité dans un cadre moderne et lumineux, intégrant un parking souterrain ».
Le début des travaux est prévu au troisième trimestre 2020, parallèlement au réaménagement de la Patte d’Oie, dont les acquisitions foncières sont en cours. La « nouvelle » Patte d’Oie doit être achevée en 2023.
Par : Daniel Chollet
Monsieur le Ministre,
L'annonce du retrait de l'Etat des opérations de liaison entre l'A15 et le boulevard périphérique, par le biais de l'aménagement de la N 315, n'a pas manqué de me surprendre. Par cette décision, l'Etat, se retranchant derrière la mise en oeuvre des lois sur la décentralisation et le transfert de la gestion des routes nationales aux Conseils généraux, laisse sans pilote, ni financement, un dossier complexe et capital pour la régulation de la circulation et l'aménagement du territoire de l'ensemble de l'Ile-de-France. Ce choix sera donc lourd de conséquences, et j'avoue ne pas bien en saisir les motivations.
En effet, si je puis aisément comprendre que l'État transfère les routes nationales d'intérêt strictement local – comme il en existe beaucoup, notamment en province – aux Départements concernés, il me paraît pour le moins illogique de faire entrer dans cette catégorie les tronçons destinés au raccordement de l'A15 et du périphérique. Ceux-ci relèvent en effet du niveau national puisque la N315, prolongement direct et naturel de l'A15, n'est pas destinée au trafic automobile interne des Hauts-de-Seine ou de la Seine-Saint-Denis, mais bien utilisée comme une liaison autoroute-périphérique. Elle s'inscrit donc dans le cadre d'un projet d'aménagement du territoire de grande envergure reliant la ville de Paris et toute sa banlieue nord-ouest, jusqu'aux confins de l'Ile-de-France et de la Normandie.
Décisions absurdes
Aussi, le transfert aux Conseils généraux des Hauts-de-Seine et de Seine-Saint-Denis de la charge de la N 315 et l'abandon du projet de raccordement autoroutier envisagé sous l'égide de l'État sont des décisions totalement absurdes au regard de l'objet et de l'utilisation quotidienne de ces équipements. Elles sont également illogiques (ou très hypocrites) quant au calendrier, car ce raccordement – mis en instance depuis plus de vingt ans par l'Etat – semblait enfin destiné à voir le jour à l'horizon 2007. L'achèvement de cet ouvrage autoroutier de portée nationale n'a donc aucune raison de se faire à la charge des collectivités territoriales, en lieu et place de l'Etat. La décentralisation ne doit servir ni de paravent ni de faux prétexte à un désengagement massif effectué d'autorité et sans concertation, qui est au demeurant injustifié dès lors qu'il s'agit d'aménagement autoroutier, compétence relevant de l'Etat. Je souhaite donc que l'Etat revienne sur sa décision et assume ses engagements en relançant, de concert avec les collectivités concernées, ce projet de liaison entre l'A15 et le périphérique, depuis trop longtemps attendu et qui demeure stratégique pour le transport et la circulation en Ile-de-France.
Je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, en l'expression de mes sentiments les meilleurs.
Patrick Balkany
Député des Hauts-de-Seine
Maire de Levallois
La liaison A 15-Paris sort de l'impasse
LLe projet de liaison entre la bretelle N 315 de la A 15 et la porte Pouchet sort de l'impasse ! Suite à une réunion entre les conseils généraux des Hauts-de-Seine et de Seine-Saint-Denis, le vice-président de la région Ile-de-France, chargé des transports et de la circulation, Serge Méry, a apporté l'assurance que l'aménagement du boulevard urbain de Clichy (BUC) entre le pont de Gennevilliers (au débouché de la A 15) et la porte Pouchet, via les docks de Saint-Ouen, pourra « déboucher désormais sur une mise en oeuvre rapide ».
Le dossier, que l'on avait fini par surnommer l'Arlésienne, était sur le point d'aboutir en 2005 quand les routes nationales ont été transférées dans le giron des départements. Conséquence : le projet de boulevard urbain était de nouveau enterré car les collectivités territoriales engagées dans cette opération n'étaient pas parvenues à se mettre d'accord sur le financement et le contenu du projet.
Cet aménagement routier censé désengorger le centre-ville de Clichy restait toutefois très attendu par les automobilistes et particulièrement par les habitants de Clichy. Car, chaque jour, ce sont quelque 160 000 véhicules qui transitent par la ville, pour beaucoup des automobilistes venant du Val-d'Oise.
Engagements financiers confirmés
Résultat, il faut parfois plus d'une heure pour aller jusqu'à la porte Pouchet ou la porte de Clichy. Les mêmes problèmes se profilent au nord-ouest de Saint-Ouen avec l'urbanisation du quartier des docks à l'horizon de 2015.
C'est pourquoi la région a décidé de rouvrir le dossier. Après de nouvelles discussions, les départements des Hauts-de-Seine et de la Seine-Saint-Denis se sont finalement dits prêts à assurer la maîtrise d'ouvrage des sections du projet situées sur leur territoire. De leur côté, la région Ile-de-France et l'Etat ont confirmé leurs engagements financiers. L'Etat cédera gratuitement aux maîtres d'ouvrage les terrains nécessaires à la réalisation du projet et débloquera une enveloppe de 7,6 M€. La région met sur la table la même somme, soit 35 % du montant HT de l'opération. Les Hauts-de-Seine participeraient à hauteur de 3,6 M€ et la Seine-Saint-Denis à près de 7,2 M€ sachant que près des deux tiers de la somme ont été avancés par la ville de Saint-Ouen et que Paris devrait financer pour un montant de 1 M€ le raccordement de ce tronçon au boulevard du Bois-le-Prêtre. Ce nouvel axe s'accompagnera de deux couloirs réservés aux bus en site propre et d'une piste cyclable. Un mail piétonnier arboré longera cette nouvelle artère.
Les études d'avant-projet pourraient être lancées dès l'automne prochain.
GPS Nico a écrit:A défaut d'assumer cet abandon, on pourrait au moins avoir le courage de doubler la section restante (au moins vers la Province, rien que ça...). Cela éviterait à la file indienne quotidienne au Nord du Pont de Gennevilliers de s'engouffrer difficilement sur la RN315. Il n'y a "que" des chaussées à réaliser, un effort !
GPS Nico a écrit:Mais bon, le fumeux plan anti-buchons francilien est déjà bien trop riche en opérations, et sans doute occupé à réaliser des verrous ailleurs.
Quel gâchis... A vouloir phaser ou reporter les opérations ("le trafic passera ailleurs en attendant", cf. A86 à Fresnes sur le fil dédié), voici, faute d'actions, les conséquences qui en découlent des années après.
GPS Nico a écrit:A défaut d'assumer cet abandon, on pourrait au moins avoir le courage de doubler la section restante (au moins vers la Province, rien que ça...). Cela éviterait à la file indienne quotidienne au Nord du Pont de Gennevilliers de s'engouffrer difficilement sur la RN315. Il n'y a "que" des chaussées à réaliser, un effort !
benj a écrit:Surtout qu'entre le pont de Gennevilliers et le périphérique, il y a 1,7 km à vol d'oiseau... Réaliser cette section en tranchée couverte ne serait pas une folie.
G.E. a écrit:GPS Nico a écrit:A défaut d'assumer cet abandon, on pourrait au moins avoir le courage de doubler la section restante (au moins vers la Province, rien que ça...). Cela éviterait à la file indienne quotidienne au Nord du Pont de Gennevilliers de s'engouffrer difficilement sur la RN315. Il n'y a "que" des chaussées à réaliser, un effort !
Malheureux, il faut relancer la lourde machine administrative, compter minutieusement les gastéropodes ayant trouvé refuge sous le tunnel inexploité, les déplacer patiemment, attendre les 7 pages d'avis forcément critiques et acides de la toute arrogante (et pourtant impuissante) autorité environnementale, y répondre en 100 pages, faire face aux multiples recours abusifs des associations d'opposants découvrant le fameux tunnel (et la route qui passe déjà dans son jumeau en exploitation), et si tout va bien, dans 10 années pleines, après écriture de quelques milliers de pages et échanges de dizaines de mails, quémander les quelques millions nécessaires pour réaliser en une saison les travaux.
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